COMMUNIQUÉS
LE CANADA PREND DES MESURES PAR SUITE DE L'IMPASSE DANS LES POURPARLERS SUR LE SAUMON
Le 21 mai 1997 Nº 91
LE CANADA PREND DES MESURES PAR SUITE DE L'IMPASSE DANS
LES POURPARLERS SUR LE SAUMON
Le gouvernement du Canada a annoncé aujourd'hui qu'il a suspendu ses discussions
avec le gouvernement américain en vue de régler le différend de longue date sur le
saumon du Pacifique et qu'il prendra des mesures à l'égard des bateaux de pêche
étrangers naviguant dans les eaux canadiennes.
Les pourparlers ont pris fin de façon inattendue après que la négociatrice pour
les États-Unis n'eut pu présenter une position sur l'un des points clés en ce qui
concerne le volet sud du différend, à savoir le saumon sockeye du Fraser.
Jusque-là, les pourparlers avaient été plutôt positifs.
Des instructions ont été données au personnel d'exécution du ministère des Pêches
et des Océans afin qu'il applique les règlements actuels prescrivant aux bateaux
étrangers de communiquer avec les autorités canadiennes quand ils naviguent dans
les eaux canadiennes. Selon les circonstances, les bateaux qui violent les
règlements peuvent être inspectés, tenus de se rendre dans un port canadien ou
arrêtés. Des inspections pourraient être faites au hasard. Les bateaux américains
qui transitent par les eaux canadiennes pour se rendre dans la pêcherie de
l'Alaska et en revenir sont assujettis à ces règlements.
« Nous sommes profondément déçus que les États-Unis se soient amenés à ces
réunions sans avoir le pouvoir de négocier, a déclaré le ministre des Affaires
étrangères, M. Lloyd Axworthy. Le Canada reprendra les négociations dès que les
États-Unis seront prêts à négocier de bonne foi. Je presserai le gouvernement
américain de faire en sorte que sa négociatrice ait tous les pouvoirs voulus. »
« Malgré tous leurs efforts, nos intéressés n'ont pu trouver, avec leurs vis-à-vis
américains, des solutions aux enjeux clés des récentes négociations, a déclaré le
ministre des Pêches et des Océans, M. Fred Mifflin. Leurs efforts ont été contrés
par le refus américain de convenir d'un juste partage de la ressource. Il faut
atteindre les objectifs canadiens de conservation et de partage équitable. Ce sont
les piliers du Traité sur le saumon du Pacifique. »
« Nous devons préserver et consolider cette pêche car elle est vitale pour
l'économie de la Colombie-Britannique, a déclaré le ministre des Transports,
M. David Anderson, principal ministre fédéral représentant la Colombie-Britannique. De nombreux habitants de la province vivent de cette industrie. »
Les négociateurs en chef pour le saumon du Pacifique, M. Yves Fortier pour le
Canada et Mme Mary Beth West pour les États-Unis, ont mis fin à leurs discussions à
Seattle hier après que la négociatrice eut indiqué qu'elle n'était pas mandatée
pour faire des compromis sur la question du saumon sockeye du Fraser. Les
négociateurs en chef avaient repris leurs négociations le 20 mai après que les
groupes intéressés eurent terminé leurs pourparlers le 9 mai sans en venir à un
arrangement. Les présidents des groupes d'intéressés, de hauts fonctionnaires des
gouvernements canadiens et américains et des représentants de la Colombie-Britannique et des États de Washington, de l'Oregon et de l'Alaska, s'étaient
joints aux négociateurs en chef.
Durant sa rencontre avec le président Clinton, le 8 avril à Washington, le premier
ministre, M. Chrétien, avait souligné l'urgence de résoudre le litige et
l'importance du saumon, non seulement pour la Colombie-Britannique, mais pour tous
les Canadiens. M. Axworthy avait aussi insisté auprès de la secrétaire d'État
américaine, Mme Madeleine Albright, pour que les autorités américaines au plus haut
niveau s'en occupent.
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