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M. MARCHI - ALLOCUTION À LA CONFÉRENCE DES DIPLÔMÉS EN COMMERCE INTERNATIONAL - OTTAWA (ONTARIO)

98/14 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE SERGIO MARCHI,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

À LA CONFÉRENCE DES DIPLÔMÉS EN COMMERCE INTERNATIONAL

OTTAWA (Ontario)

Le 6 mars 1998

Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :

http://www.dfait-maeci.gc.ca

C'est un grand plaisir d'être ici aujourd'hui pour participer à cette conférence et renouer, ne serait-ce qu'indirectement, avec l'Université York, mon alma mater. Quand j'ai dit au doyen, monsieur Dean Horvat, que j'ai obtenu mon diplôme de l'Université York en 1979, il a fort gentiment fait remarquer que 1979 était l'année où étaient nés bon nombre des étudiants actuels. Le doyen a vraiment une façon bien à lui de nous faire vieillir d'un seul coup!

C'est bon d'être ici avec vous et de pouvoir rencontrer les dirigeants d'entreprises de demain.

Je désire d'ailleurs remercier Scott D'Cunha et toutes les autres personnes concernées de leur excellent travail d'organisation. Vous avez réuni une brochette impressionnante de conférenciers, et je suis très honoré d'avoir été invité.

Qu'il me soit permis de dire quelques mots au sujet de la Schulich School of Business. Sous la direction dynamique et visionnaire de monsieur Horvat, cette institution a acquis une réputation bien méritée d'innovation, d'imagination et d'excellence.

C'est peut-être sur la scène internationale que la Schulich School a fait sa plus grande percée. Elle est maintenant présente dans 45 pays, et son réseau de partenaires d'échanges universitaires compte les plus grandes écoles de gestion du monde.

Difficile d'imaginer meilleure formule pour préparer les dirigeants d'entreprises de demain!

La Schulich School, comme d'autres établissements d'enseignement canadiens, sait que les nouvelles réalités d'une économie mondiale obligent à revoir la façon de penser affaires.

Dans cet ordre d'idée, j'aimerais m'attarder cet après-midi sur la question de l'internationalisation de l'éducation aussi bien que des affaires.

Commençons par l'éducation.

Dans le dernier budget, un budget innovateur en matière d'éducation, le gouvernement a montré de façon très claire à qui, à son avis, devaient aller les premiers dividendes financiers. Ils doivent aller aux étudiants. Par le biais de la Stratégie canadienne pour l'égalité des chances, nous avons engagé 2,5 milliards de dollars dans le Fonds des bourses d'études du millénaire, dont 100 000 étudiants à temps plein et à temps partiel bénéficieront chaque année pendant dix ans. Le ministre des finances a précisé qu'une partie de cette somme sera consacrée tout particulièrement à l'éducation planétaire.

Le budget comportait aussi d'importantes mesures pour aider les étudiants à faire face au fardeau que représente leur dette et rendre l'éducation plus accessible.

Ces initiatives et d'autres éléments de la Stratégie canadienne pour l'égalité des chances constituent un investissement important dans nos jeunes -- et dans notre avenir.

Comme vous le savez, il y a en fait deux aspects à la question de l'internationalisation de l'éducation : premièrement, il faut préparer nos étudiants à affronter la concurrence sur le marché mondial et, deuxièmement, le Canada doit avoir la possibilité de jouer un rôle, en formant un corps d'étudiants de plus en plus planétaire.

Le premier aspect, c'est-à-dire ouvrir davantage les étudiants au monde, nombre d'entre vous s'en occupent déjà.

Vous comprenez que presque chaque type d'affaires comporte aujourd'hui une dimension internationale - que les fournisseurs, les débouchés et la concurrence peuvent tout aussi bien venir de l'autre bout du monde que de l'autre côté de la rue.

La mondialisation et la libéralisation du commerce sont en train de balayer les obstacles qui nous séparaient autrefois et de créer, à la place, des intérêts communs qui nous unissent. Les murs tombent, les marchés s'ouvrent et les possibilités de faire des affaires à l'échelle internationale sont tout simplement époustouflantes.

Le village planétaire qu'avait pressenti Marshall McLuhan existe aujourd'hui. Internet est devenu la grand-place, l'endroit où l'on s'échange des informations et où l'on discute d'idées. Notre village est fier maintenant d'avoir une place du marché où tout le monde peut apporter ses produits et offrir ses services.

Il nous faut donc des étudiants pour qui le monde est leur marché et qui ont une véritable perspective internationale.

Dans cette optique, j'annoncerai plus tard cet après-midi le versement de 225 000 dollars au Centre de recherches sur l'Amérique latine et les Antilles de l'Université York. Cette somme servira à mettre sur pied un nouveau projet de stages internationaux à l'intention des jeunes. Quinze étudiants de toutes les régions du Canada pourront ainsi effectuer un stage au Secrétariat de l'OEA, à Washington.

Vous savez, c'est devenu une banalité de dire que l'actuelle génération de diplômés jouit de possibilités et d'occasions dont même les diplômés de ma classe, celle de 1979, n'avaient pas idée. Il n'en reste pas moins que c'est vrai.

En tant que ministre du Commerce j'ai la chance de voir ces possibilités se présenter chaque jour. Je vois des entreprises canadiennes qui conquièrent de nouveaux marchés, trouvent de nouveaux clients et jalonnent de nouvelles pistes. Je vois nos exportations faire bond après bond et atteindre de nouveaux records chaque année.

J'assiste aussi à l'émergence d'une nouvelle mentalité chez les Canadiens et les Canadiennes - une mentalité née de la confiance dans un pays en marche et de la conviction que nos produits sont aussi bons et nos services aussi concurrentiels que ceux de n'importe quel autre pays.

Vous tous ici présents avez cette nouvelle mentalité. À l'aise avec la technologie, confiants et bien formés, vous êtes prêts à affronter les défis d'une ère nouvelle.

Voilà donc pour le premier aspect de l'éducation planétaire - produire un nouveau type d'étudiants pour un contexte commercial également d'un type nouveau.

Le deuxième aspect, c'est percevoir notre système d'éducation comme une ressource précieuse - pas seulement au sens de précieuse pour nos jeunes, mais au sens du grand prix qu'on lui attribue dans le monde. Dans une certaine mesure, l'éducation est à mes yeux une marchandise d'exportation. Il va falloir que nous commencions à penser à l'éducation sous cet angle et à la vendre en conséquence.

Aider à instruire le monde fait marcher les affaires - et l'éducation internationale est une grosse affaire. En 1994-1995, les étudiants étrangers ont contribué 2,3 milliards de dollars à notre économie, soit l'équivalent de 21 000 emplois!

C'est pourquoi l'éducation forme maintenant un volet si important des missions commerciales d'Équipe Canada. En effet, lors de notre dernière tournée en Amérique latine, l'éducation était le troisième en importance des secteurs représentés, avec une délégation de 56 participants, dont sept présidents d'université.

L'an dernier, il y avait environ 95 000 étudiants étrangers au Canada, un nombre que nous pouvons et devons faire grossir au cours des années à venir.

Nous avons mis en oeuvre plusieurs moyens pour atteindre ce but. Je vous en décrirai deux seulement.

Le Réseau mondial d'information sur les exportations (WIN Exports) est une immense base de données qui permet d'assortir les compétences des entreprises canadiennes aux débouchés sur les marchés internationaux. Elle sert en ce moment à mettre nos fournisseurs du domaine de l'éducation en rapport avec des marchés potentiels partout dans le monde.

Des Centres canadiens de commercialisation de l'éducation, ou CEC, créés avec l'aide de nos missions dans divers pays, ont pour but d'amener les étudiants de ces pays à venir faire des études au Canada.

En plus de recruter des étudiants à l'étranger, les CEC agissent aussi comme intermédiaires pour la signature de contrats de formation avec des administrations publiques et des entreprises et aident à forger des liens entre les établissements d'enseignement canadiens et leurs pendants locaux.

Il y a en ce moment 14 CEC; nous espérons porter ce nombre à 25 d'ici l'an 2000. Quatre nouveaux CEC ont été inaugurés lors de la récente mission commerciale d'Équipe Canada en Amérique latine.

Pour concrétiser notre engagement, ainsi que pour mieux coordonner -- et commercialiser -- nos efforts en matière d'internationalisation de l'éducation, j'ai organisé à l'Université York une table ronde à laquelle assisteront le 8 mai des participants de tous les domaines de l'éducation, ainsi que des représentants provinciaux.

J'aimerais maintenant vous parler de l'internationalisation du commerce. Pour les mêmes raisons que nous devons diplômer davantage d'étudiants ayant une optique « internationale », nous devons aussi inciter un plus grand nombre d'entreprises canadiennes, surtout les petites et moyennes entreprises(PME), à viser au-delà de nos frontières.

Bien que le Canada soit un pays commerçant, nous ne sommes pas une nation de commerçants. Un nombre relativement faible d'entreprises sont à l'origine de la grande majorité de nos exportations. En fait, une cinquantaine de grosses entreprises est responsable de près de la moitié de toutes les exportations canadiennes, et moins de 10 p. 100 des PME tirent profit des débouchés offerts par les marchés internationaux.

Nous savons pourtant que ces petites entreprises peuvent créer un nombre considérable d'emplois. Imaginez ce qu'elles pourraient accomplir si elles laissaient déferler leur vitalité sur les marchés mondiaux!

Nous devons aussi dissiper le mythe voulant qu'il faut être gros pour réussir. En fait, ce qui importe c'est la qualité, le prix, le service et la réputation, c'est-à-dire les éléments où nos petites entreprises sont concurrentielles partout dans le monde.

Pour étendre notre base d'exportation, nous visons à doubler le nombre de sociétés exportatrices d'ici l'an 2000. Nous sommes en bonne voie d'atteindre le but fixé.

À cette fin, nous avons adopté un certain nombre de mesures pour aider les PME à surmonter les difficultés d'ordre pratique auxquelles elles peuvent faire face lorsqu'elles se préparent à exporter.

En particulier, nous leur fournissons de l'information commerciale, nous nous efforçons de leur ouvrir l'accès aux marchés et de lever pour elles les obstacles commerciaux, et nous les aidons à traiter avec les autorités douanières, à se procurer du financement et à se trouver des contacts locaux, afin de leur ouvrir des portes et préparer le terrain.

Lors de la dernière mission commerciale d'Équipe Canada en Amérique latine, 75 p. 100 des 522 entreprises participantes étaient des PME.

La Société pour l'expansion des exportations (SEE) aussi fait un travail considérable auprès des petites entreprises, leur offrant une gamme complète de services de financement. Depuis trois ans, le nombre de petits exportateurs qui ont bénéficié de l'aide de la SEE a augmenté de 80 p. 100. L'an dernier seulement, la valeur de leurs exportations a progressé de 23 p. 100, pour se chiffrer à près de 5 milliards de dollars.

Au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, j'ai créé une unité spéciale qui s'occupe exclusivement des besoins particuliers des PME.

Les entreprises dirigées par des femmes aussi recèlent un potentiel considérable. En effet, des femmes sont maintenant propriétaires ou à la tête du tiers des entreprises canadiennes. Avec la collaboration du secteur privé, nous nous efforçons d'inciter un plus grand nombre de femmes à se lancer en affaires. La Banque de développement du Canada et la Banque Royale, par exemple, ont organisé une passionnante série de séminaires visant à former des femmes entrepreneures d'un bout à l'autre du Canada.

En novembre dernier, j'ai eu l'honneur de piloter la première mission commerciale internationale des femmes d'affaires canadiennes à Washington, où nous avons exploré le marché lucratif du littoral de l'Atlantique, d'une valeur de 11 milliards de dollars.

Nous sommes aussi privilégiés au Canada de disposer d'un réseau dynamique d'associations commerciales et d'entreprises multiculturelles, qui forme un lien essentiel avec des marchés clés partout dans le monde.

Les femmes entrepreneures et nos associations commerciales contribueront toutes deux de façon indispensable à doubler le nombre d'exportateurs et à révolutionner les PME.

J'ai fait allusion il y quelques instants au rythme du changement. Dans deux ans, la moitié de la population mondiale habitera l'Asie et le huitième, l'Afrique. Des 20 plus grandes villes du monde, aucune ne se trouvera en Europe ou aux États-Unis.

Si nous, Canadiens et Canadiennes, voulons maintenir notre avantage concurrentiel, nous n'avons d'autre choix que d'internationaliser nos liens commerciaux. Et nous devrons apprendre comment faire des affaires dans un monde où il sera probablement plus important d'avoir une adresse électronique qu'un passeport.

À l'heure actuelle, les distances ne comptent plus, les technologies ne posent plus obstacle et l'on se soucie peu du pays d'origine. Les entreprises, et les nations, qui auront bien compris et épousé ces nouvelles réalités en retireront des avantages considérables.

Quelqu'un a déjà dit que, parmi les meneurs d'une course, il n'y a pas que le coureur rapide, mais aussi le coureur perspicace, celui qui prévoit le changement et se surpasse pour y faire face.

Cette conférence ainsi que les établissements scolaires et les étudiants qu'ils représentent sont le signe que vous prenez effectivement les devants et que vous vous surpassez pour y faire face.

Si nous continuons d'internationaliser l'éducation en formant des étudiants ayant l'esprit ouvert sur le monde extérieur et d'attirer au Canada des étudiants étrangers en plus grand nombre, ainsi que d'internationaliser le commerce en dynamisant la culture d'exportation, je suis convaincu que le Canada sortira vainqueur de la course.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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