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M. AXWORTHY - ALLOCUTION À LA SESSION DE CLÔTURE DEL'ATELIER INTERNATIONAL SUR LACOORDINATION DE L'ACTION CONTRE LES MINES - OTTAWA (ONTARIO)

98/20 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE LLOYD AXWORTHY,

MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,

À LA SESSION DE CLÔTURE DE

L'ATELIER INTERNATIONAL SUR LA

COORDINATION DE L'ACTION CONTRE LES MINES

OTTAWA (Ontario)

Le 24 mars 1998

Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :

http://www.dfait-maeci.gc.ca

Je veux vous remercier pour votre participation active et engagée des deux derniers jours. Dans l'esprit du processus d'Ottawa, vous -- représentants de gouvernements, d'organismes de l'ONU et d'organisations internationales -- avez su fixer des objectifs clairs et démontrer un solide engagement en faveur d'une action coopérative future.

Au début du présent atelier, nous avons entrepris d'identifier les secteurs où il faut accroître la coopération internationale, ainsi que les lacunes et les chevauchements dans la réaction de plus en plus étendue de la communauté internationale face à la crise des mines. Nous avons aussi cherché à élaborer un vaste cadre qui nous aide à fixer les priorités et à coordonner l'action mondiale contre les mines. À l'appui de ces objectifs, nous avons reconnu l'importance fondamentale d'une entrée en vigueur et d'une universalisation effectives et rapides de la convention sur les mines terrestres.

Je suis heureux de pouvoir vous présenter aujourd'hui le rapport du président sur le présent atelier, un document qui montre à mon avis que nous avons réalisé des progrès impressionnants.

Reflet de votre travail infatigable en préparation du présent atelier et durant les deux derniers jours, le rapport montre clairement où nous en sommes aujourd'hui, les défis qui nous attendent et ce en quoi doivent consister les prochaines mesures.

Le rapport nous rappelle aussi que la coordination et la coopération ne sont pas un objectif, mais plutôt un processus permanent. Elles exigent de la bonne volonté, la gestion adroite d'intérêts et de priorités variés et la persévérance dans l'effort si l'on veut éviter que le processus ne déraille. Nous avons mis toutes ces qualités au service de la convention sur les mines terrestres -- montrons maintenant que nous pouvons répéter l'exploit en ce qui concerne l'action contre les mines et la mise en oeuvre.

Ces derniers jours, vous avez commencé à transformer la convention en un véritable instrument d'action collective, un instrument qui aura un impact réel sur le quotidien des gens qui doivent vivre avec les mines terrestres tous les jours. Vous avez clairement identifié les priorités pour ces efforts collectifs :

les 40 ratifications nécessaires de la convention cette année, et les initiatives destinées à assurer son universalisation;

une capacité plus grande de l'ONU de coordonner l'action mondiale contre les mines en aidant à apparier les ressources et les besoins sur le terrain;

une meilleure coordination mondiale des activités des donateurs, en travaillant en partenariat avec les ONG [organisations non gouvernementales] et les États touchés par les mines eux-mêmes;

des points de référence clairs pour mesurer les progrès comme un registre mondial des incidents mettant en cause des mines antipersonnel;

une transparence et une normalisation plus grandes des données relatives aux mines terrestres;

des codes de conduite, des pratiques exemplaires et des normes clairs concernant l'action contre les mines;

des technologies abordables, accessibles et rentables qui renforcent l'action contre les mines.

En décembre dernier, à Ottawa, nous avons signé une convention d'interdiction -- une affirmation de notre engagement. Quatre mois plus tard, à Ottawa, nous avons une vision et un cadre grâce auxquels la convention, et notre action contre les mines à l'échelle mondiale, permettront de changer les choses sur le terrain. Nous avons commencé à mettre en place le cadre de notre action collective.

Le Canada est prêt à apporter sa contribution à cette initiative humanitaire historique. Comme vous le savez, notre premier ministre a annoncé en décembre dernier que le Canada affecterait 100 millions de dollars sur une période de cinq ans à la mise en oeuvre de la convention et à l'action mondiale contre les mines.

Je suis heureux d'annoncer aujourd'hui que mes collègues au Conseil des ministres et moi-même avons approuvé un cadre qui définira nos efforts en matière d'action mondiale contre les mines. Nous avons établi un partenariat entre le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, l'Agence canadienne de développement international, le ministère de la Défense nationale et Industrie Canada afin de gérer le fonds de 100 millions de dollars. Nous compterons beaucoup sur l'apport d'ONG et d'agences canadiennes et internationales en ce qui concerne l'élaboration d'une politique d'action contre les mines et l'exécution des programmes. Nous devons aux victimes de nous mettre à l'oeuvre sans tarder.

Plus tard dans la semaine, je me rendrai en Hongrie pour participer à une conférence régionale d'action contre les mines. J'y aurai le plaisir de travailler de nouveau avec nos bons amis et alliés dans ce dossier -- la Hongrie, le Comité international de la Croix-Rouge et la Campagne internationale contre les mines terrestres -- alors que nous renouvelons nos efforts en vue de ratifier et d'universaliser cette convention.

Je me rendrai ensuite en Bosnie, où le Canada lancera un programme d'action contre les mines de 10 millions de dollars qui ciblera d'abord le Nord-Ouest du pays. Les forces canadiennes de maintien de la paix sont responsables de ce secteur. Ils sont au fait du problème et ils font partie de la solution. Notre objectif est de travailler avec les autorités de la Bosnie et la communauté internationale, y compris les ONG et les pays donateurs, afin de réduire substantiellement, d'ici cinq ans, les risques que font courir les mines terrestres à la population. Il ne s'agit pas seulement d'un projet de déminage -- c'est un programme intégré qui englobe des activités de reconstruction et de renforcement des capacités locales.

Je crois que nous pouvons, grâce à une action concertée avec nos partenaires, réduire de 50 p. 100 en cinq ans le nombre de mines terrestres en Bosnie, y compris le déminage de 50 kilomètres carrés jugés hautement prioritaires.

Ce programme a été conçu sous le signe de la coopération. En vertu de son concept d'adoption d'une équipe, nous serons à la recherche d'autres donateurs qui se joindraient au Canada pour assurer un soutien à des équipes de déminage de 30 personnes. Avec 500 000 $ par année, ces équipes humanitaires pourront fonctionner sans interruption en Bosnie. Cela augmentera l'efficacité des travaux de déminage sur le terrain dans le cadre d'un programme coordonné à l'échelle nationale. J'invite nos partenaires internationaux, petits et grands, à se joindre à nous. Nous espérons que ce programme deviendra un modèle de la coordination nécessaire pour atteindre nos objectifs ambitieux en matière d'action contre les mines.

Autre preuve de son engagement à l'égard des efforts collectifs dans l'action contre les mines, pendant l'année financière en cours, le Canada versera 2 millions de dollars au Fonds de contributions volontaires des Nations unies pour le déminage. Ce fonds aidera le nouveau Service d'action contre les mines du Département de maintien de la paix de l'ONU à développer sa capacité mondiale de coordination, de missions d'évaluation et d'enquêtes de niveau un.

Le titre du rapport de cette conférence -- « Years not Decades » -- reflète le nouvel optimisme que nous avons ressenti au sein de la communauté mondiale d'action contre les mines. Cet optimisme est ancré dans le travail que nous avons fait ensemble pour tracer la voie qui nous permettra d'exercer une action mondiale efficace contre les mines et qui nous mènera jusqu'au XXIe siècle. Mais, dois-je ajouter, seulement jusqu'au début du nouveau millénaire. Comme la voie est tracée et que nous sommes clairement engagés à agir, je crois que nous pouvons effectivement mettre fin aux mines antipersonnel dans un délai qui se chiffre en années et non en décennies.

Le partenariat, la coopération et la coordination sont les éléments clés. Travaillons ensemble afin de renforcer cette convention, enlever les mines et aider les survivants. Voilà ce qu'est l'action contre les mines.

Merci.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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