DISCOURS
DÉCLARATION CONJOINTE DES MINISTRES - PREMIÈRE SÉANCE DE LA COMMISSION DE L'ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE CANADA-CHILI - SANTIAGO, CHILI
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PREMIÈRE SÉANCE DE LA COMMISSION DE L'ACCORD DE
LIBRE-ÉCHANGE CANADA-CHILI
DÉCLARATION CONJOINTE DES MINISTRES
SANTIAGO, Chili
Le 21 janvier 1998
Ce document se trouve également au site Internet du ministère des Affaires étrangères et du Commerce
international : http://www.dfait-maeci.gc.ca
À la suite de la séance inaugurale de la Commission de l'Accord de libre-échange
Canada-Chili, tenue le 21 janvier, le ministre des Affaires étrangères du Chili,
M. Jose Miguel Insulza, et le ministre du Commerce international du Canada, M.
Sergio Marchi, ont le plaisir de publier la déclaration conjointe des
gouvernements du Canada et du Chili, qui en expose les résultats généraux.
DÉCLARATION CONJOINTE DES MINISTRES
Nous nous réjouissons d'avoir eu l'occasion de tenir cette séance inaugurale de la
Commission de l'Accord de libre-échange Canada-Chili (ALECC) ici à Santiago dans
le contexte de la visite d'Équipe Canada au Chili. L'envergure et la dimension de
cette mission illustrent la volonté sans précédent de nos gouvernements et de nos
secteurs privés de construire un partenariat plus profond et plus vigoureux.
La conclusion de l'ALECC, et le lancement de sa Commission aujourd'hui, annoncent
une nouvelle ère pour notre coopération bilatérale, qui s'est déjà intensifiée
sensiblement ces dernières années. En fait, nos échanges bilatéraux ont doublé
depuis quatre ans pour atteindre 560 millions de dollars américains
(760 millions de dollars canadiens) en 1996, et le Canada est devenu le deuxième
investisseur étranger au Chili, ses investissements en cours et prévus approchant
les 6 milliards de dollars américains (8 milliards de dollars canadiens).
Au cours de cette première séance de la Commission, nous avons réaffirmé notre
volonté de mettre en oeuvre intégralement les dispositions de l'ALECC, qui vont
favoriser le développement du commerce et des mouvements de capitaux et contribuer
à une croissance économique plus forte et à la création de nouveaux emplois de
haute qualité dans nos deux économies.
À l'entrée en vigueur de cet Accord le 5 juillet 1997, les droits de douane
frappant les produits qui font l'objet de la majorité de nos échanges bilatéraux
ont été éliminés. L'accès aux marchés pour les produits restants a été encore
élargi lors de la deuxième tranche de réduction des droits de douane, le
1er janvier 1998. Nous sommes persuadés que notre commerce bilatéral prendra une
expansion considérable et sera stimulé par l'exemple des nombreuses initiatives
commerciales prises durant la visite d'Équipe Canada.
Nous avons fait le point sur la mise en oeuvre de certaines dispositions de
l'ALECC. En particulier, nous avons salué la signature, ce matin, de la Convention
sur la double imposition, qui est le premier exemple d'une nouvelle génération de
traités fiscaux pour le Chili, et qui répond à un engagement crucial inscrit dans
l'ALECC (annexe O-03.1). Cette Convention facilite la croissance du commerce et
des mouvements de capitaux entre nos deux pays, en instituant un cadre fiscal plus
stable pour nos particuliers et nos entreprises qui font des affaires dans l'un et
l'autre pays.
Nous avons pris un certain nombre de mesures précises concernant le développement
institutionnel et l'enrichissement de l'Accord; elles sont exposées à l'annexe de
la présente déclaration.
Nous avons pris note des progrès significatifs réalisés dans la mise en oeuvre des
accords additionnels sur le travail et l'environnement, conclus parallèlement à
l'ALECC. La première réunion des secrétariats nationaux créés en vertu de l'Accord
Canada-Chili sur la coopération dans le domaine de l'environnement a eu lieu à
Santiago en décembre, et a permis de faire avancer un certain nombre de questions
institutionnelles clés. Dans le cadre de l'Accord Canada-Chili sur la coopération
dans le domaine du travail, la première activité coopérative -- un séminaire sur
les normes du travail ainsi que la santé et la sécurité au travail -- s'est
déroulée à Santiago au début du mois. La mise en oeuvre intégrale et efficace de
ces accords nous fera mieux comprendre les dossiers relatifs au travail et à
l'environnement dans nos pays, et elle étendra les retombées de la libéralisation
des échanges à tous les éléments de nos sociétés civiles.
Nous avons convenu de l'importance d'entretenir la dynamique de la libéralisation
intégrale des échanges à divers forums multilatéraux et régionaux. Au niveau
multilatéral, nos priorités sont d'assurer la mise en oeuvre la plus complète
possible de tous les engagements existants au titre de l'OMC, de mener à terme le
programme de travail de l'OMC et de préparer le terrain en vue d'une nouvelle
série possible de négociations commerciales multilatérales. Observant que 1998
marque le 50e anniversaire du GATT, nous avons convenu que ce serait l'occasion
idéale de souligner au public l'importance du système commercial multilatéral pour
la croissance économique et la prospérité, et les défis et possibilités que
l'avenir nous réserve. Nous avons convenu de collaborer avant la conférence
ministérielle de mai 1998 de l'OMC pour faire en sorte que ces assises soient
aussi productives que possible pour la libéralisation accrue des échanges au
niveau multilatéral, particulièrement en informant les organes de l'OMC des
travaux nécessaires à la préparation de l'ordre du jour de la conférence
ministérielle de 1999 de l'OMC.
Dans le contexte des récentes réunions des dirigeants et ministres de l'APEC,
tenues à Vancouver en novembre dernier, et compte tenu de la compréhension
mutuelle ayant découlé de ce forum, nous avons convenu de conjuguer nos efforts
pour atteindre l'objectif de la libéralisation et de l'ouverture des régimes
d'échanges et d'investissement dans la région Asie-Pacifique.
Enfin, nous avons souscrit à la poursuite de la suppression des barrières
douanières dans l'hémisphère par l'expansion des accords commerciaux bilatéraux et
régionaux, et salué les possibilités ouvertes pour les entreprises canadiennes et
chiliennes d'unir leurs forces afin d'exploiter des débouchés commerciaux dans
toute la région. En particulier, nous avons noté les progrès appréciables qui ont
été réalisés dans les préparatifs de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA)
et l'occasion historique qui nous est offerte de réaliser un accord de libre-échange général dans l'hémisphère. Nous avons constaté l'importance cruciale de
faire avancer cette initiative et convenu de redoubler nos efforts pour coopérer
avec nos partenaires de l'hémisphère afin d'assurer le lancement des négociations
sur la ZLEA au sommet de Santiago, en avril.
ANNEXE À LA DÉCLARATION CONJOINTE DES MINISTRES : MESURES DE MISE EN
OEUVRE
À sa séance inaugurale, conformément à son mandat consistant à superviser la mise
en oeuvre et l'enrichissement de l'Accord de libre-échange Canada-Chili, la
Commission du libre-échange instituée en vertu de cet Accord :
1) a pris note du fait que les sept comités et groupes de travail créés aux termes
de l'Accord sont tous opérationnels, et a donné instruction aux responsables de
dresser des plans de travail pour chaque organe conformément aux mandats énoncés
dans l'ALECC et de rendre compte des progrès réalisés à la prochaine séance de la
Commission;
2) a reçu le rapport du Comité du commerce des produits et des règles d'origine,
qui s'est réuni plus tôt cette semaine à Santiago, et a convenu d'apporter aux
chapitres C et D de l'Accord, et à la réglementation uniforme prévue au chapitre
D, un ensemble de rectifications techniques qui seront confirmées par un échange
de lettres ultérieur;
3) a salué l'achèvement et la diffusion du document public explicatif canadien sur
les procédures d'admission temporaire des gens d'affaires prescrites par l'Accord,
comme le prévoit l'article K-04.1b) de l'Accord, et anticipé avec intérêt
l'achèvement du document chilien correspondant à l'échéance fixée, soit le 5
juillet 1998;
4) a pris note des progrès réalisés par le Comité des normes des
télécommunications dans la rédaction de procédures d'évaluation de la conformité
pour l'acceptation réciproque des résultats des essais effectués par les
établissements de nos pays respectifs, comme le prévoit l'article I-04.6 de
l'Accord, et exprimé l'espoir que le Comité achèvera ses travaux avant le 5
juillet 1998;
5) a décidé de créer un Groupe de travail sur l'investissement et les services,
doté du mandat suivant :
se pencher sur les mesures que doivent prendre les Parties pour mettre en oeuvre
l'Accord (p. ex., libéralisation plus poussée des restrictions quantitatives,
élimination de certaines prescriptions de nationalité ou de résidence permanente,
et programmes de travail sur l'accréditation des fournisseurs de services
professionnels);
échanger des informations pertinentes relativement aux lois et autres mesures
susceptibles d'influer sur l'investissement et les services transfrontières;
observer la mise en oeuvre des chapitres sur l'investissement et les services
transfrontières;
définir des procédures de consultation et de notification sur les sujets
pertinents;
se réunir ou se consulter annuellement, ou à la demande de l'une ou l'autre
Partie;
6) a pris note de la désignation de la section nationale canadienne du Secrétariat
de l'ALECC, conformément à l'article N-02.1, à titre d'organe chargé d'apporter
une assistance administrative aux groupes spéciaux de règlement des différends
institués en vertu du chapitre N de l'ALECC, et de faciliter en général
l'application de l'Accord, ainsi que de l'intention du Chili de désigner sous peu
sa propre section nationale;
7) a donné instruction aux responsables de compléter les listes de membres
éventuels de groupes spéciaux de règlement des différends prévues au chapitre N et
à la section II du chapitre G de l'Accord, et les règles de procédure pour le
règlement des différends prévues à l'article N-12, et de rendre compte de ses
progrès à la prochaine séance de la Commission;
8) a convenu que la prochaine séance ordinaire de la Commission aurait lieu au
Canada en 1999.
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