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M. MARCHI - ALLOCUTION DEVANT LE CANADIAN CLUB OF WINNIPEG - WINNIPEG (MANITOBA)

98/73 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE SERGIO MARCHI,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

DEVANT LE CANADIAN CLUB OF WINNIPEG

WINNIPEG (Manitoba)

Le 30 octobre 1998

(13 h 45 H.N.E.)

Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :

http://www.dfait-maeci.gc.ca

C'est en partie parce que votre ville compte plus de 43 groupes culturels différents que Winnipeg est une ville qui comprend bien ce que signifie le commerce international. Sa diversité culturelle, alliée à un vigoureux esprit d'entreprise né à l'époque où la ville était une plaque tournante du commerce -- des fourrures, d'abord, et du blé, ensuite -- font que Winnipeg a toujours su à quel point il importe d'élargir ses horizons au-delà de ses frontières.

Cette tradition se perpétue jusqu'à nos jours avec des entreprises telles que Loewen Windows et XCAN Grain Pool Ltd., qui tiennent pour acquis que leur marché, c'est le monde entier.

Ces entreprises ne sont pas les seules à penser ainsi. Aujourd'hui, les produits fabriqués à Winnipeg sont exportés à travers le monde : que ce soit des robes de couturier vendues à New York, des autobus à San Francisco, des fibres optiques à la Chine ou du carburant pour fusées à la NASA.

À Winnipeg, comme dans tout le Manitoba, l'esprit d'aventure qui permet de voir toujours plus loin stimule les entrepreneurs, assurant ainsi les emplois d'aujourd'hui et de demain.

Et rien ne crée plus d'emplois que le commerce. Évidemment, me direz-vous, je prêche pour ma paroisse en tant que ministre du Commerce international! Mais examinons donc les faits qui suivent.

Le commerce représente maintenant une très grande part de notre économie. En fait, les exportations comptent, à elles seules, pour 40 p. 100 de notre produit intérieur brut [PIB]. Et un emploi sur trois dans ce pays est lié au commerce.

Il va sans dire que le commerce est désormais le principal moteur de notre croissance économique.

Des entreprises telles que la société Standard Aero, de Winnipeg, sont des chefs de file -- non seulement décrochent -- elles de nouveaux marchés, mais également des Prix d'excellence à l'exportation canadienne.

Au fil du temps, le Canada s'est taillé une place parmi les grandes puissances commerciales du monde. Nous exportons maintenant, par habitant, trois fois plus que les Américains et deux fois plus que les Japonais. Il n'est donc pas surprenant que le magazine Time ait surnommé le Canada « Super héros de l'exportation »!

Mais, pour citer un vieux dicton, il ne faut surtout pas s'endormir sur ses lauriers, et si nous voulons poursuivre sur le chemin de la croissance, si nous voulons continuer d'offrir aux Canadiens les perspectives économiques auxquelles ils s'attendent et qu'ils méritent, nous devons alors relever au moins trois défis pressants.

Premièrement, il nous faut augmenter considérablement le nombre d'entreprises exportatrices.

On dit souvent que le Canada est une nation commerçante et -- comme nous l'avons vu -- rien n'est plus vrai. Malgré tout, nous ne sommes pas encore une nation de commerçants. Je veux dire par là que le nombre d'entreprises qui se livrent à l'exportation est relativement peu élevé. De fait, environ la moitié de nos exportations sont tributaires d'une cinquantaine d'entreprises seulement.

Et 10 p. 100 seulement de nos petites et moyennes entreprises [PME] vendent leurs produits ou leurs services à l'étranger.

Or, ce n'est tout simplement pas suffisant.

Comment encourage-t-on les entreprises à exporter? Eh bien, premièrement, nous devons leur faciliter l'accès aux marchés importants. En affaires, l'équation est simple : il est impossible de vendre sur un marché si on ne peut y pénétrer.

Par conséquent, l'accès aux marchés figure parmi nos priorités depuis ma nomination au Ministère. Nous avons signé des accords de libre-échange avec le Chili et avec Israël. Et nous entamons des négociations de libre-échange avec les membres de l'Association européenne de libre-échange.

Nous avons également déployé des efforts au sein de l'APEC [mécanisme de Coopération économique Asie-Pacifique] pour fournir aux entreprises canadiennes de plus grandes possibilités dans la région du Pacifique. Et je tiens à souligner que, même si l'Asie fait face à certains bouleversements à l'heure actuelle, notre intérêt pour cette région reste soutenu.

Le Canada participe aussi activement à la création de la Zone de libre-échange des Amériques, qui unira cet hémisphère comme jamais auparavant.

De plus, nous avons oeuvré avec acharnement pour accroître les avantages qui découlent de l'Accord de libre-échange nord-américain avec les États-Unis et le Mexique. Et nous continuons d'appuyer le travail fondamental que fait l'Organisation mondiale du commerce.

Tout en déployant ces efforts, nous avons toujours poursuivi un but simple et un objectif clair : c'est-à-dire obtenir le meilleur accès possible au plus grand nombre de marchés, pour que les entreprises canadiennes -- grandes et petites -- puissent aller sur ces marchés et faire concurrence aux autres pays, selon des règles du jeu équitables, de manière à créer les emplois et à maintenir la croissance qui soutiendront notre économie.

Mais l'accès aux marchés n'est pas tout. Si nous voulons aider les PME à exporter en plus grand nombre, nous devons également leur faire comprendre que le commerce international n'est pas réservé uniquement aux « grands ténors ».

Lors de la mission commerciale d'Équipe Canada qui s'est déroulée en janvier dernier, j'ai trouvé très encourageant de voir que plus de 75 p. 100 des participants étaient au service de petites et de moyennes entreprises.

Celles-ci ont compris que la capacité d'innover et de s'adapter rapidement -- qui est le propre de tant d'entreprises de petite taille -- est un précieux atout dans un marché mondial de plus en plus interconnecté.

Pour inciter un plus grand nombre de petites et de moyennes entreprises à exporter, nous avons lancé divers programmes et tout un éventail de services conçus pour répondre à leurs besoins particuliers. Permettez-moi de vous en donner un aperçu.

Nous avons établi une énorme base de données appelée WIN Exports, qui permet de trouver à l'étranger les débouchés appropriés pour les produits que les Canadiens ont à vendre. Si vous inscrivez votre entreprise à WIN Exports, les délégués commerciaux du Canada à l'étranger pourront repérer des clients potentiels pour vous.

Nous avons également regroupé tous nos services de promotion du commerce sous une même organisation appelée « Équipe Canada inc », qui mise sur l'esprit et le succès des missions commerciales d'Équipe Canada.

Bien sûr, le financement est l'une des principales préoccupations des petites entreprises. C'est pourquoi la SEE [Société pour l'expansion des exportations] a mis sur pied une unité spéciale chargée de répondre à leurs besoins. L'an dernier, le volume de transactions de cette unité a atteint presque 5 milliards de dollars, soit une augmentation de 23 p. 100 par rapport à l'année précédente.

L'une des composantes clés d'Équipe Canada inc est « ExportSource » -- un nouveau site Internet qui contient tous les renseignements sur l'exportation dont les PME ont besoin. Il n'est plus nécessaire de se déplacer d'un ministère à un autre -- il suffit de cliquer sur un bouton, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.

De plus, nous avons créé au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international une unité spéciale qui a exclusivement pour mandat de satisfaire aux besoins des petites et moyennes entreprises en matière d'exportation.

En fin de compte, nous cherchons à participer à votre succès, et nous faisons en sorte que vous puissiez obtenir l'aide et le soutien nécessaires pour vendre vos produits ou services à l'étranger.

Notre tâche première est donc d'élargir notre horizon commercial en accroissant la participation des PME. Et cela représente aussi une excellente occasion d'acquérir un avantage concurrentiel en transposant sur la scène mondiale le dynamisme de ces entreprises.

En second lieu, nous devons diversifier la base de notre secteur d'exportation.

Trop de pays pensent encore au Canada comme à une économie fondée strictement sur les ressources naturelles. Pourtant, le fait est que seulement 12 p. 100 environ de notre PIB est lié aux produits de base.

À l'intérieur de nos exportations, les produits de base ont chuté de 60 p. 100 en 1980 à tout juste 35 p. 100 en 1997. Par contre, la machinerie et les équipements analogues comptent aujourd'hui pour 23 p. 100 de nos ventes à l'étranger, comparativement à 11 p. 100 à peine en 1971.

La vérité est que nous pouvons offrir à nos éventuels clients beaucoup plus que les ressources de notre territoire -- nous avons aussi l'ingéniosité de nos citoyens. Le Canada d'aujourd'hui est un chef de file mondial dans les télécommunications, les technologies de l'information et l'aérospatiale. Des entreprises comme Bristol Aerospace et Bombardier ont créé ici même, chez nous, la troisième industrie aéronautique en importance au monde.

Et nos ventes ne se limitent pas aux seuls produits. Nous avons aussi d'extraordinaires compétences dans le secteur public, par exemple, et nous pouvons offrir une assistance technique à des gouvernements étrangers dans des domaines aussi variés que la perception des impôts, la politique de radiodiffusion et les systèmes de justice.

Nous n'avons pas l'habitude de penser à ces domaines en termes d'exportation; pourtant, nos compétences sont très en demande partout dans le monde, et nous devons arriver à mieux les vendre. Pour ce faire, il faudra former nos délégués commerciaux afin qu'ils arrivent à commercialiser notre savoir aussi aisément que nos produits.

L'éducation est un autre créneau d'exportation inhabituel. L'Université du Manitoba a participé à la dernière mission commerciale, et de nombreuses autres maisons d'enseignement ont constaté qu'elles peuvent non seulement offrir des cours et de la formation ailleurs dans le monde, mais aussi attirer des étudiants étrangers au Canada.

Nous devons aussi considérer comme des produits d'exportation les films et les émissions de télévision créés au Canada, et prendre les moyens pour les faire connaître sur le marché international.

Il existe donc un large éventail de capacités canadiennes qui pourraient et devraient être exportées. Ce faisant, nous présenterons un « nouveau » Canada au reste du monde.

Troisième et dernier point, nous devons attirer davantage d'investissements internationaux au Canada.

L'investissement est souvent la variable négligée dans l'équation commerce-investissement. Nous savons tous l'importance du commerce, mais il demeure que l'investissement est tout aussi capital. En fait, le commerce et l'investissement représentent les deux côtés d'une même médaille.

Le Canada a besoin des investissements étrangers, car ils se traduisent par des emplois de haute technologie, par des activités de recherche-développement, et par la venue chez nous de gens talentueux. Ces investissements accroissent aussi la capacité des filiales canadiennes de se mesurer à leurs concurrents sur le marché mondial.

Mais nous savons aussi que cet argent ne tombera pas du ciel; nous devons être plus dynamiques dans la recherche des investissements et dans la commercialisation du Canada à travers le monde.

Pour être tout à fait honnête, notre bilan dans ce domaine n'est pas aussi reluisant qu'il le devrait. En fait, notre part de l'investissement étranger direct à l'échelle mondiale a chuté de 11 p. 100 environ qu'elle était en 1980, à 4,5 p. 100 en 1996. En 1980, le Canada accueillait 26 p. 100 de tout l'investissement étranger en Amérique du Nord; aujourd'hui, la proportion est de 16 p. 100.

Cette baisse peut, en partie, être attribuée à l'intensification de la concurrence pour ces dollars -- en effet, nous ne sommes pas le seul pays à avoir constaté les avantages locaux de l'investissement étranger.

Mais il faut dire aussi que nous n'avons pas été aussi efficaces que nous aurions dû l'être à cet égard. Les gouvernements fédéral et provinciaux devraient, sur le front de l'investissement, pratiquer la même étroite collaboration que dans le cas du commerce. Trop souvent, les provinces, préférant faire cavalier seul, veulent que le fédéral reste en dehors du domaine de l'investissement. Et trop souvent aussi, le gouvernement fédéral ne met pas suffisamment en valeur les atouts des provinces et des régions du pays. Le gouvernement fédéral apporte cependant à la table la meilleure marque de commerce qui soit -- le Canada -- et exploite des bureaux dans 130 pays. Les provinces, quant à elles, offrent leurs avantages naturels et concurrentiels. Aussi, au lieu de se méfier l'un de l'autre, nous devrions plutôt mettre en pratique la première leçon à se dégager d'Équipe Canada, à savoir que notre pays fonctionne le mieux lorsque ses composantes travaillent ensemble.

C'est pourquoi je vous invite aujourd'hui à faire partie intégrante de l'équipe qui a pour mandat de vendre le Canada à l'étranger. Je veux que ceux d'entre vous qui appartiennent au secteur privé se joignent aux gouvernements fédéral et provinciaux, afin qu'ensemble nous fassions pour l'investissement ce qu'Équipe Canada fait pour le commerce.

Je voudrais que vous disiez à vos collègues étrangers que le Canada n'est pas uniquement un marché de 30 millions de personnes, mais aussi une porte d'entrée qui donne non seulement sur le vaste marché nord-américain, mais aussi sur ceux de l'Asie-Pacifique et de l'Amérique latine.

Il faut dire à ces gens que nous avons une économie de haute technologie, et leur rappeler que notre main-d'oeuvre est l'une des plus instruites au monde, qu'il ne coûte pas cher de faire des affaires au Canada, et enfin, que la qualité de vie ici est sans égal.

Bref, nous devrions être la destination de choix des dollars, florins, yens et marks que les étrangers veulent investir. Le monde se fait chaque jour plus petit, mais nous devrions voir dans le Canada un pays qui, lui, prend de l'importance et de la force.

Le Canada est une grande nation. Nous avons remporté de nombreux succès sur la scène mondiale, et nous en avons tiré une grande fierté. Cela comprend certainement notre performance en matière de commerce, un domaine où le Canada a atteint une véritable maturité.

Si nous parvenons à atteindre nos objectifs -- amener davantage d'entreprises, surtout les PME, à exporter, diversifier la nature de nos exportations, et attirer plus d'investissement étranger au Canada -- nous nous préparerons, je crois, un avenir plus brillant que nous l'imaginons à l'aube d'un nouveau millénaire.

Alors, continuons de repousser nos frontières et d'élargir nos fortunes. Continuons à bâtir des ponts et à démanteler les obstacles. Et continuons d'offrir à nos citoyens des marchés pour leurs produits, à récompenser leurs efforts et à nourrir leurs espoirs pour l'avenir.

Merci.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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