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M. MARCHI - ALLOCUTION DEVANT LA CANADIAN-AMERICAN BUSINESS ASSOCIATION,LE BROWARD ECONOMIC DEVELOPMENT COUNCIL ET LE FORT LAUDERDALE CONVENTION & TOURISM BUREAU - FORT LAUDERDALE, FLORIDE

98/83 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE SERGIO MARCHI,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

DEVANT LA CANADIAN-AMERICAN BUSINESS ASSOCIATION,

LE BROWARD ECONOMIC DEVELOPMENT COUNCIL ET LE FORT

LAUDERDALE CONVENTION & TOURISM BUREAU

FORT LAUDERDALE, Floride

Le 10 décembre 1998

(13 h 15 HNE)

Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :

http://www.dfait-maeci.gc.ca

Je suis ravi de me trouver parmi vous aujourd'hui. Naturellement, n'importe quel Canadien serait heureux d'être à Fort Lauderdale en décembre! J'apprécie tellement la chaleur, celle du climat aussi bien que celle de votre accueil.

Je suis donc ici aujourd'hui à titre de ministre du Commerce qui désire renforcer des relations commerciales qui sont déjà dynamiques.

Vous n'êtes pas sans savoir que le Canada et les États-Unis sont partenaires tant dans les instances multilatérales que dans leurs relations bilatérales. J'ai pris part hier à la 22e conférence annuelle de Miami sur les Caraïbes et l'Amérique latine, où j'ai parlé des initiatives très stimulantes qui s'inscrivent dans le contexte de la Zone de libre-échange des Amériques, laquelle revêt une importance considérable pour l'avenir de la communauté des pays des Amériques.

Mais je suis ici aujourd'hui pour vous entretenir de nos relations bilatérales.

À tous les égards, nos relations sont très riches et dynamiques. Chaque jour, l'équivalent d'un milliard de dollars américains traverse la frontière canado-américaine sous forme de biens et de services.

Il est important, je pense, de faire remarquer que 95 p. 100 de tous ces échanges entre les États-Unis et le Canada s'effectuent sans le moindre problème. Malheureusement, il y a les 5 p. 100 restants, qui font l'objet de tous les gros titres des journaux et qui monopolisent toute l'attention.

Bien sûr, il y a effectivement d'importantes divergences de vue entre nous. Nous sommes tout à fait opposés, par exemple, à la loi Helms-Burton, qui vise à empêcher les pays étrangers de prendre leurs propres décisions et de mettre en oeuvre leurs propres politiques.

L'article 110 de la loi américaine sur l'immigration, qui, s'il est appliqué, entravera la libre circulation des gens d'affaires entre nos deux pays. Le Congrès a sagement décidé de repousser de 30 mois son entrée en vigueur, mais nous espérons qu'on y renoncera de façon définitive.

Nous apprécions l'appui que nous avons reçu de la Floride à ce sujet. Poursuivons notre collaboration pour faire en sorte que nos « retraités migrateurs » puissent se rendre dans cet État en rencontrant le moins de difficulté possible à la frontière.

Ne perdons pas de vue le tableau général de la situation. En effet, nos relations bilatérales sont les plus riches au monde.

Vous, les Américains, effectuez deux fois plus de transactions commerciales avec le Canada qu'avec le Japon, qui est votre deuxième partenaire commercial en importance. En fait, les échanges commerciaux entre l'Ontario, ma province d'origine, et les États-Unis sont plus intensifs qu'entre les États-Unis et le Japon.

Il va sans dire que l'accord de libre-échange que nous avons conclu entre nous a bénéficier aux deux pays. Depuis son entrée en vigueur en 1989, le commerce bilatéral a plus que doublé. L'Accord de libre-échange nord-américain [ALENA], quant à lui, a favorisé une profonde intégration de l'économie nord-américaine. Les échanges commerciaux entre les États-Unis, le Mexique et le Canada dépassaient 500 milliards de dollars l'an dernier -- et il s'agissait là de dollars américains!

Les Canadiens reconnaissent tout particulièrement le potentiel que présente le Sud-Est des États-Unis, la région qui a enregistré les taux de croissance les plus élevés en Amérique au cours des six dernières années. Le commerce annuel entre le Canada et le Sud-Est s'élève maintenant à plus de 40 milliards de dollars, ce qui dépasse le commerce total des États-Unis avec le Brésil.

Si l'on considère la Floride en particulier, nous échangeons tous les jours de l'année des produits d'une valeur dépassant les 10 millions de dollars, et le volume de ces échanges augmente chaque année.

Les investissements bilatéraux sont également en hausse. Une trentaine d'entreprises canadiennes, dont Nortel et Bombardier Inc., ont établi des bureaux ici, dans votre État.

De même, quelques-unes de vos grandes entreprises, comme Harris Corporation of Melbourne Florida, ont effectué d'importants investissements au Canada.

Nous sommes en droit d'être fiers de ces réalisations, mais il ne faut pas qu'elles nous montent à la tête. Car en réalité, il reste d'énormes possibilités d'accroître le commerce entre le Canada et les États-Unis. Il y a encore beaucoup de fruits à cueillir, particulièrement en ce qui concerne nos petites et moyennes entreprises respectives.

Par exemple, je vois de grandes possibilités pour la formation de partenariats entre le Canada et la Floride dans le domaine des relevés cartographiques des marécages et des ressources hydriques. Le Canada est un chef de file mondial dans les sciences de l'information géomatique, tandis que la Floride possède de nombreux marécages dont il faut établir les relevés et assurer la gestion. Pourquoi ne pas utiliser les connaissances spécialisées du Canada ici en Floride?

Non loin d'ici se trouve Cape Canaveral, où le bras spatial canadien développé par Systèmes spatiaux Spar, de Brampton, en Ontario, filiale de Spar Aérospatiale Limitée, permet à la navette de manipuler des objets dans l'espace. Et les moteurs-fusées à poudre, fabriqués par Bristol Aerospace à Winnipeg, propulsent la navette dans l'espace. Nous avons besoin de plus de collaboration dans le domaine de la haute technologie telle que celle-ci.

En fait, le Canada a beaucoup à offrir à la Floride dans le domaine de la technologie de pointe. Pour réaliser toutes ces promesses, vous devez toutefois apprendre au sujet du Canada bien des choses que vous ne connaissez peut-être pas, et notamment le fait qu'il est un leader mondial dans des secteurs que vous n'auriez peut-être pas imaginé.

Pour de nombreux Américains, le Canada est toujours un pays de lacs et de forêts, un pays dont l'économie dépend des richesses naturelles, où la justice est administrée par la police montée et où on trouve surtout des joueurs de hockey. Cette image ne manque pas de charme, mais elle est un peu dépassée.

Vous pouvez vous imaginer ma consternation quand j'ai regardé « Wall Street Week » avec Louis Ruckyser sur PBS, il y a quelques semaines. À un téléspectateur qui demandait pourquoi les courtiers américains ne recommandent pas davantage d'actions canadiennes à leurs clients, un des experts présents a répondu que, la plupart du temps, c'est parce que les Américains ne les connaissaient pas. Il n'y a rien à redire à cela, mais cet expert a alors ajouté que l'économie canadienne était centrée sur les ressources primaires.

C'est là exactement le genre de mythe dont nous voulons nous débarrasser. Le fait est qu'il y a plus de Canadiens qui travaillent dans l'industrie de l'électronique que dans celle des pâtes et papiers; il y a aussi plus de Canadiens qui travaillent dans les services financiers et les communications que dans le secteur forestier ou celui de l'énergie!

Exprimés en proportion de nos exportations, les produits de base sont passés d'environ 60 p. 100 en 1980 à seulement 35 p. 100 en 1997, de sorte qu'ils ne représentent guère plus de 12 p. 100 de notre PIB.

Malheureusement, ce qui est vrai de cet expert de l'émission « Wall Street Week » l'est également de nombreux investisseurs américains. Un trop grand nombre d'entre eux gardent aussi une image du Canada qui est dépassée.

Quand vous pensez au Canada aujourd'hui, vous devez penser à la technologie de pointe. Vous devez penser à une économie axée sur l'information, animée par la technologie de l'information, alimentée par les télécommunications et renforcée par une industrie aérospatiale qui se place au cinquième rang au monde.

Vous devez penser à un pays qui est à la première place au sein du G-7 en ce qui concerne l'utilisation des ordinateurs domestiques, du câble et du téléphone, qui présente le meilleur potentiel technologique et qui a mis en ligne toutes ses écoles et toutes ses bibliothèques.

Le Canada offre également aux investisseurs de grandes réserves de main-d'oeuvre hautement qualifiée qui revient beaucoup moins cher que la main-d'oeuvre comparable aux États-Unis. Par exemple, saviez-vous que le Gourman Report, publié aux États-Unis, a trouvé que, sur les 22 principaux départements d'ingénierie électronique en Amérique du Nord, 10 se trouvent dans des universités canadiennes?

Quand vous pensez au Canada, vous devez aussi penser à un pays dont l'économie repose sur des assises solides. Nous avons équilibré notre budget et nous sommes le premier pays du G-7 à l'avoir fait. Nos taux d'inflation et d'intérêt sont bas et notre croissance est forte. Notre économie est ouverte sur l'extérieur, 40 p. 100 de notre PIB et 1 emploi sur 3 au Canada sont liés au commerce.

Le Financial Times de Londres appelle le Canada le « chef de file du G-7 » et l'Economist Intelligence Unit le compte parmi les cinq meilleurs endroits au monde pour faire des affaires au cours des cinq prochaines années.

Assurément, les très nombreuses entreprises américaines et d'autres pays qui ont investi au Canada ne diront pas le contraire. Leurs profits ont augmenté de 50 p. 100 en moyenne depuis deux ans.

Et dans un monde où la technologie permet aux entreprises de s'installer presque n'importe où, les facteurs relatifs à la qualité de la vie prennent une grande importance dans le choix de l'endroit où établir une entreprise.

Le Canada offre de nombreux avantages à cet égard, comme un système de soins de santé où on ne vérifie pas votre cote de solvabilité avant de prendre votre tension artérielle, comme des communautés sûres, des rues propres, une population active très instruite et des paysages spectaculaires. Ce sont précisément là les avantages qui, depuis cinq ans, ont amené les Nations Unies à donner au Canada la première place au monde en ce qui concerne la qualité de la vie.

Bref, il n'y a jamais eu de meilleur moment pour investir au Canada ou pour former des alliances avec des entreprises canadiennes.

Quand le président Kennedy a pris la parole au Parlement canadien en 1962, il nous a rappelé que « la géographie a fait de nous des voisins, l'histoire a fait de nous des amis et le commerce a fait de nous des partenaires ».

Aujourd'hui, nous avons la possibilité de développer encore davantage cette amitié historique et nos relations commerciales.

Poursuivons ces objectifs méritoires en faisant preuve de bonne volonté dans le cadre de relations de bon voisinage, sans oublier qu'indépendamment des accomplissements remarquables que nous avons déjà à notre actif, notre avenir est, plus que jamais, riche de promesses.

Merci.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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