DISCOURS
2004/12 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE GAR KNUTSON,
MINISTRE D'ÉTAT
(MARCHÉS NOUVEAUX ET ÉMERGENTS),
À L'OCCASION DU DÉJEUNER
DE LA CHAMBRE DE COMMERCE COSTA RICA-CANADA
SAN JOSÉ, Costa Rica
Le 3 mars 2004
C'est un grand plaisir pour moi d'être ici aujourd'hui, à San José, avec les membres de
la délégation d'affaires canadienne, dans le cadre de ma première visite au Costa Rica
et dans la région. Je voudrais remercier la Chambre de commerce Costa Rica-Canada
pour avoir organisé cette rencontre et avoir mis en évidence les relations de plus en
plus étroites entre le Canada et ses partenaires du Costa Rica, du Honduras et du
Nicaragua. La Chambre de commerce a fait du bon travail pour promouvoir le
commerce et l'investissement entre le Costa Rica et le Canada, et continuera d'être un
partenaire important et apprécié à l'avenir.
Le premier ministre Paul Martin est déterminé à former des partenariats avec les autres
régions du monde. Dans le cadre de mon mandat de ministre d'État responsable des
Marchés nouveaux et émergents, le premier ministre m'a chargé de rehausser le profil
du Canada dans les marchés dynamiques et en expansion, comme ceux de l'Amérique
centrale.
Voilà pourquoi je suis ici aujourd'hui en compagnie de plus de 20 représentants de
petites, moyennes et grandes entreprises canadiennes, qui sont tous impatients de
faire connaître leurs biens, leurs services, leur capital, leurs gens et leur savoir dans les
marchés du Costa Rica et de toute l'Amérique centrale. Ces entreprises exercent leurs
activités dans les secteurs de l'agriculture et de l'alimentation, des technologies
environnementales, des services d'ingénierie, des services de transport, des services
d'éducation et des matériaux de construction.
Je tiens aussi à signaler la présence de partenaires de notre mission dont nous
apprécions grandement le soutien : Agriculture et Agroalimentaire Canada, Industrie
Canada, Exportation et développement Canada, la Corporation commerciale
canadienne et le ministère du Développement économique et régional du Québec. Je
vous encourage à vous entretenir avec leurs représentants pour voir s'ils peuvent vous
aider.
Nous sommes ici aujourd'hui dans le but d'établir des partenariats commerciaux. Le
Canada est une nation commerçante : le commerce des biens et des services
représente 80 p. 100 de la production de notre économie, soit plus que dans n'importe
quel autre pays du G7.
Le Canada a une économie de pointe fondée sur la technologie qui a beaucoup à offrir
à l'Amérique centrale : la capacité de créer et de commercialiser le savoir, une main-d'œuvre hautement qualifiée, un environnement qui favorise l'innovation et des
collectivités prêtes à appuyer la créativité.
Au fil des ans, le Canada a établi de très bonnes relations avec l'Amérique centrale.
Les échanges commerciaux bilatéraux entre le Canada et l'Amérique centrale ont
atteint environ 970 millions de dollars en 2003 et plus d'un tiers de ces échanges est
attribuable au Costa Rica.
Le Canada et le Costa Rica ont à leur crédit d'importantes réalisations sur le plan de
l'ouverture des marchés étrangers à leurs producteurs et à leurs exportateurs locaux.
Le Canada reste déterminé à mener à bien les négociations sur la Zone de libre-échange des Amériques [ZLEA]. À cet égard, je tiens à mentionner le rôle très
constructif joué par le ministre du Commerce international Alberto Trejos et l'équipe du
Costa Rica dans ces négociations, tandis que nous travaillons tous en vue d'une
entente équilibrée.
À titre de nation commerçante, le Canada comprend la valeur du libre-échange. Je suis
d'ailleurs très fier de dire que le Canada a été le premier des pays du G7 à engager des
négociations de libre-échange avec un pays centraméricain, le Costa Rica, en
juin 2000. Le 1er novembre 2002, l'Accord de libre-échange Canada-Costa Rica et
deux ententes parallèles sur la coopération en matière d'environnement et de travail
sont entrés en vigueur. Le Costa Rica a beaucoup profité de cet accord. Depuis qu'il a
pris effet, il y a un peu plus d'un an, les exportations du Costa Rica au Canada ont
augmenté de plus de 20 p. 100.
Le 21 novembre 2001, le Canada a annoncé le lancement de négociations en vue de la
conclusion d'un accord de libre-échange avec les quatre autres pays d'Amérique
centrale, le Salvador, le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua. Ces pays ont des
économies petites mais dynamiques qui promettent d'importants avantages aux
exportateurs canadiens. Nous poursuivons les négociations avec ces pays et espérons
aboutir très bientôt à un accord.
Toutefois, le commerce ne constitue qu'un seul aspect de nos relations. Les Canadiens
sont en train de prouver qu'ils ont compris les avantages qu'il y a à investir au Costa
Rica et ailleurs dans la région. La récente inauguration de vols directs d'Air Canada
entre Toronto et San José est un autre témoignage de l'intérêt croissant des Canadiens
pour le Costa Rica et les débouchés qui existent ici.
C'est ce climat prometteur qui a encouragé la société canadienne Entreprises Berthier
Inc. à venir au Costa Rica pour réaliser à San José son projet de gestion écologique
des déchets. Ce sont les avantages commerciaux qui ont amené des sociétés
canadiennes aussi importantes que la chaîne hôtelière de luxe Four Seasons à venir
investir ici. Et c'est le potentiel du marché qui a encouragé des sociétés canadiennes
de produits alimentaires comme Dare, les biscuits McCormick/Viau, la farine Five
Roses d'ADM Milling, Cavendish, Maple Leaf et les produits surgelés McCain à venir
garnir les étagères des supermarchés du Costa Rica, du Honduras et du Nicaragua.
SNC-Lavalin construit des routes au Costa Rica. Gildan Activewear fabrique des
T-shirts et des vêtements de sport au Honduras. Le géant des produits
pharmaceutiques Apotex et le fabricant de chaussures Bata ont créé des usines qui
font d'excellentes affaires au Nicaragua. Des sociétés minières canadiennes comme
Glencairn Gold mettent en valeur les ressources minérales du Costa Rica, du Honduras
et du Nicaragua. Ce sont toutes des sociétés canadiennes et elles travaillent toutes
avec des partenaires locaux.
Les gens d'affaires canadiens ne sont pas seulement de bons partenaires. Ce sont
aussi des partenaires responsables. La promotion de la responsabilité sociale des
entreprises est un important élément de l'approche adoptée par le gouvernement du
Canada dans ses efforts de promotion du commerce international et de
l'investissement. En menant leurs opérations à l'étranger d'une manière socialement
responsable, les sociétés canadiennes font une contribution positive au développement
des collectivités dans lesquelles elles exercent leurs activités.
Les investissements canadiens au Costa Rica, au Honduras et au Nicaragua totalisent
plus d'un milliard de dollars. Avec des accords bilatéraux tels que l'Accord sur la
protection des investissements étrangers que nous avons avec le Costa Rica et les
protocoles d'entente sur le commerce et l'investissement que nous avons signés avec
le Honduras et le Nicaragua, les perspectives d'accroissement de ces investissements
à l'avenir sont excellentes.
Le gouvernement du Canada s'efforce également d'appuyer le développement
commercial et social dans la région grâce à des programmes tels que l'Initiative sur les
villes durables, qui contribue au soutien du développement économique à San José, et
à l'Agence canadienne de développement international, qui finance des projets de
gestion de l'environnement et des ressources naturelles au Costa Rica et au Honduras
ainsi que des projets d'infrastructure hydraulique et énergétique au Nicaragua.
Je suis également très heureux d'attirer l'attention sur l'excellente coopération politique
qui existe entre le Canada et le Costa Rica, le Honduras et le Nicaragua. Cette
collaboration résulte directement des valeurs et des vues communes du Canada et de
l'Amérique centrale sur les questions fondamentales de la démocratie, des droits de la
personne, de la sécurité et de la coopération économique.
Elle se manifeste dans des domaines allant du blanchiment d'argent aux droits de
l'enfant, souvent au sein de tribunes d'intérêt commun, comme l'Organisation des États
américains et les Nations Unies. Tout comme la croissance du commerce et de
l'investissement, un plus grand engagement politique au sujet des questions
internationales importantes rapprochera nos deux pays.
Les partenariats commerciaux constituent l'objet de notre rencontre d'aujourd'hui.
Permettez-moi de dire à quel point je suis heureux d'être accompagné de représentants
d'entreprises canadiennes qui partagent l'objectif d'un renforcement des relations
d'affaires entre le Canada et ses partenaires centraméricains.
Le Canada comprend l'importance de la promotion de ces relations et est déterminé à
la favoriser. Le Circuit Amérique centrale 2004 témoigne de cette détermination. Je me
réjouis à l'idée de travailler avec vous au renforcement à long terme de nos liens dans
les domaines du commerce et de l'investissement.
Je vous remercie.
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