DISCOURS
2004/27 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE GAR KNUTSON,
MINISTRE D'ÉTAT
(MARCHÉS NOUVEAUX ET ÉMERGENTS),
DEVANT LE CONSEIL COMMERCIAL CANADA-CHINE
BEIJING, Chine
Le 17 février 2004
Je suis enchanté d'être ici avec vous aujourd'hui. Je suis le premier membre du
gouvernement du premier ministre Paul Martin à effectuer une visite en Chine depuis
son arrivée au pouvoir en décembre dernier.
En plus d'effectuer une visite à Beijing, je me rendrai aussi à Shanghai et Shenyang.
Dans cette dernière ville, le Canada inaugurera, de concert avec le Conseil commercial
Canada-Chine, un nouveau bureau commercial régional afin d'offrir des services aux
entreprises canadiennes. Comme vous le savez sans doute, nous nous occupons déjà
des bureaux du Conseil commercial Canada-Chine à Gingdao, Chengdu et Shenzhen,
en plus des bureaux du gouvernement du Canada à Beijing, Shanghai, Guangzhou et
Chongqing.
Le Conseil commercial Canada-Chine constitue une partie essentielle de la santé et de
l'expansion des relations Canada-Chine. Je tiens à le féliciter pour ses réalisations. Je
profite également de l'occasion pour souligner l'appui continu que lui offre le
gouvernement du Canada.
Aujourd'hui, je voudrais partager avec vous la vision du premier ministre Martin en ce
qui concerne le Canada et l'avenir de ses indispensables relations avec la Chine.
Le 3 février dernier, le premier ministre a expliqué la vision de son gouvernement dans
les termes suivants : « Notre objectif, c'est le succès des Canadiens et des
Canadiennes de chacune des régions du pays. Pour y parvenir, nous devons renforcer
nos fondations sociales; nous devons bâtir une économie du XXIe siècle; et nous
devons nous assurer que le rôle du Canada dans le monde en soit un d'influence et de
fierté. »
Permettez-moi d'aborder chacun de ces objectifs. Je commencerai avec les fondations
sociales du Canada.
Notre première priorité est de voir à ce que tous les Canadiens et toutes les
Canadiennes aient accès à des soins de santé de grande qualité dans des délais
rapides, et à ce que les Canadiens et les Canadiennes soient protégés contre les
nouvelles menaces mondiales pour la santé, comme le SRAS [syndrome respiratoire
aigu sévère]. Pour atteindre cet objectif, nous créerons une nouvelle agence
canadienne de santé publique. Cette agence visera à renforcer nos actions nationales
et internationales à l'égard des crises sanitaires.
Nous nous sommes engagés à améliorer la qualité de vie dans les villes, petites et
grandes, car nous voulons qu'elles demeurent des lieux où il fait bon vivre. Pour ceux
d'entre vous qui sont Canadiens ou qui ont déjà visité le Canada, vous savez que les
Canadiens et les Canadiennes veulent des villes prospères, propres et sécuritaires,
mais aussi des villes qui ont une vocation internationale et servent de centre
commercial et culturel.
Les Canadiens et les Canadiennes attachent beaucoup d'importance à
l'environnement : ils le veulent propre et sain. Notre programme sur l'air pur, l'eau
propre et les changements climatiques est ambitieux. Il comprend notamment le
respect du protocole de Kyoto par le recours aux nouvelles technologies écologiques.
Notre gouvernement établira de nouveaux partenariats afin d'améliorer les avenues de
développement économique et la qualité de vie des peuples autochtones du Canada. Il
veut voir à ce que les autochtones partagent pleinement la prospérité du Canada.
Bien entendu, une société forte a besoin d'une économie forte. Notre deuxième objectif
est de bâtir une économie du XXIe siècle.
Notre vision est claire : nous voulons que le Canada soit un chef de file mondial dans
les domaines de l'innovation biotechnologique, des technologies écologiques, des
technologies de l'information et des communications et des technologies de la santé.
Nous voulons que le Canada attire les capitaux et les entrepreneurs du monde entier, y
compris de la Chine.
De saines finances publiques sont essentielles à la réalisation de cette vision. Le
gouvernement du Canada est résolument en faveur de la prudence financière. Ainsi, il
poursuivra sur la lancée des budgets équilibrés et de la réduction régulière de la dette
nationale. Le premier ministre a clairement indiqué qu'il compte atteindre ces objectifs
nationaux sans créer de déficit budgétaire.
L'économie du XXIe siècle est bien entendu une économie ouverte sur le monde. Cela
m'amène à vous faire part des raisons pour lesquelles je suis ici avec vous aujourd'hui.
Les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis sont fortes, et profitables
aux deux parties. Plus de 2 milliards de dollars en échanges commerciaux traversent
chaque jour la frontière canado-américaine.
Nous admettons toutefois que nous devons parfaire ces relations indispensables en
saisissant les occasions qu'offrent les nouveaux géants économiques que sont l'Inde,
le Brésil et, surtout, la Chine.
Depuis que le Canada a établi des relations diplomatiques avec la Chine voilà
maintenant 33 ans, il a bâti un important partenariat, fort et stable. Nous sommes
impatients de travailler avec les chefs politiques, les gens d'affaires et les citoyens de la
Chine pour renforcer la coopération dans un vaste éventail de domaines qui témoignent
des valeurs et des intérêts des Canadiens et des Canadiennes.
Une caractéristique déterminante de nos relations avec la Chine repose sur un dialogue
constructif et une réelle coopération dans les domaines essentiels à la poursuite de la
croissance et du développement de la Chine.
Un de ces domaines est l'éducation. Les étudiants représentent un des meilleurs
exemples de réussite des relations Canada-Chine. Plus de 50 000 Chinois étudient
actuellement au Canada. Nos liens de personne à personne nous rapprochent encore
plus.
Vers la fin de l'année dernière, le Canada et la Chine ont convenu d'un nouvel objectif
ambitieux : doubler l'importance de leurs relations commerciales et économiques d'ici
2010, soit seulement six ans.
Il s'agit ici de doubler non pas seulement la valeur du commerce des biens dans les
deux directions, mais aussi celle du commerce des services. Il s'agit donc de doubler
les partenariats dans les domaines de l'investissement et des technologies, et ce, à un
moment où les marchés chinois deviennent fortement concurrentiels grâce à la
poursuite des réformes économiques du pays et de l'application des engagements qu'il
a pris dans le cadre de son accession à l'OMC [Organisation mondiale du commerce].
De nombreux secteurs offrent des débouchés, entre autres ceux des transports, des
technologies de l'information, de l'énergie, des mines, de la construction, de
l'agriculture et de l'agroalimentaire, et de l'industrie de l'environnement.
Peu importe le secteur, l'atteinte de cet objectif exigera de la concentration et de la
détermination. Ma visite en Chine constitue la première étape d'un processus visant à
déterminer comment la collaboration du gouvernement du Canada avec le
gouvernement de la Chine et avec les milieux des affaires des deux pays peut
concourir le mieux à l'atteinte de cet objectif. Je suis donc ici pour écouter et pour
apprendre.
Certaines leçons me semblent très importantes. Nous savons que les gouvernements
ont un rôle essentiel à jouer dans l'établissement d'un climat positif, dans la création
d'un milieu politique ouvert et transparent et dans l'élimination des barrières
commerciales.
En même temps, nous devons continuer de faire connaître les nombreuses occasions
qui s'offrent à nous pour créer des partenariats nouveaux et élargis avec la Chine.
Nous avons tous un rôle à jouer. Je suis impatient de travailler avec vous tous à la
réalisation du plein potentiel des relations Canada-Chine au XXIe siècle.
Je vous remercie.
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