DISCOURS
Le 20 mars 2006
OTTAWA (Ontario)
2006/1
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L’HONORABLE JOSÉE VERNER,
MINISTRE DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE ET
MINISTRE DE LA FRANCOPHONIE ET DES LANGUES OFFICIELLES
À L’OCCASION DE LA CÉLÉBRATION DE LA
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE
Je suis heureuse de célébrer en votre compagnie la Journée internationale de la
Francophonie et d’exprimer notre fierté d’appartenir à la grande famille francophone.
De Bouctouche à Saint-Boniface, de Sudbury à Yellowknife en passant par Québec, les
communautés francophones de ce pays sont l’élément fort de cette diversité qui
caractérise la culture canadienne et qui nous distingue dans la communauté des
nations.
À titre de Canadienne et de ministre de la Francophonie et des Langues officielles, je
suis fière d’être l’une des 9 millions de citoyens qui peuvent parler, chanter, écrire,
travailler et vivre leur francophonie.
L’épanouissement de la langue française sur ce continent est un défi de tous les
instants. La Québécoise et Canadienne que je suis en est pleinement consciente. Le
gouvernement dont je fais partie également.
Mes collègues et moi reconnaissons que le fait français est non seulement une
composante essentielle de notre histoire et de notre patrimoine, mais un atout
indispensable pour notre avenir, tant sur les plans culturel et social qu’économique.
Dans ce monde en pleine mutation où les frontières s’effacent au quotidien et les
échanges entre les peuples se multiplient, les communautés francophones, pour sortir
gagnantes, ont l’obligation de serrer les coudes. Elles ont également le devoir d’innover
pour créer une plus grande synergie entre toutes les forces vives de la francophonie
canadienne. C’est dans cet esprit que notre gouvernement s’est engagé à assurer la
viabilité des communautés linguistiques minoritaires.
Le premier ministre Harper a répété à maintes reprises l’importance que revêt le fait
français pour lui et pour notre pays. Comme il l’a si bien dit : « Je n’ai pas appris le
français pour devenir premier ministre du Canada. J’ai appris le français parce que j’ai
toujours été convaincu que la langue française est un héritage précieux que tous les
Canadiens et toutes les Canadiennes devraient partager, et aussi parce que c’est une
belle langue. La langue d’une grande civilisation. »
En cette Journée internationale de la Francophonie, c’est cet héritage et cette langue
riche que nous célébrons si fièrement.
Et notre désir le plus cher est de perpétuer et d’enrichir cet héritage et cette langue que
nous partageons.
Et nous exprimons clairement et ouvertement notre profonde affection envers la famille
élargie qu’est la Francophonie internationale.
La Francophonie internationale, c’est 175 millions de locuteurs francophones répartis
sur 5 continents, plus de 700 millions de personnes regroupées au sein de
l’Organisation internationale de la Francophonie. Cette organisation, qui a vu le jour le
20 mars 1970, à Niamey, au Niger, compte aujourd’hui 63 États et gouvernements
participants.
En Francophonie internationale, le Canada représente et défend les valeurs de tous les
Canadiens et de toutes les Canadiennes, toutes langues et toutes cultures confondues.
L’année 2005 s’est avérée fructueuse pour la Francophonie internationale avec
l’adoption de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des
expressions culturelles par l’UNESCO.
J’ai eu le plaisir et l’honneur de rencontrer il y a quelques instants les ambassadeurs du
Sénégal, de la Tunisie et du Niger au Canada. Comment, par ailleurs, ne pas souligner
le succès qu’ont connu à Niamey, en décembre dernier, les Ves Jeux de la
Francophonie.
L’année 2006 sera tout aussi riche.
Cette année marque le 100e anniversaire de naissance de Léopold Sédar Senghor,
homme d’État, poète, grand défenseur de la diversité culturelle et père fondateur de la
Francophonie internationale.
En mai prochain, le Canada accueillera à Saint-Boniface, au Manitoba, une conférence
ministérielle de la Francophonie sur la prévention des conflits et la sécurité humaine. Je
me réjouis que le Canada accueille cette conférence, qui confirme la vocation politique
de la Francophonie. Je me réjouis de ce que cette conférence puisse donner à la
communauté franco-manitobaine une occasion unique de mieux se faire connaître sur
la scène internationale.
L’année 2006 sera aussi marquée par le Sommet des chefs d’État et de gouvernement,
qui se déroulera à Bucarest, en Roumanie. Ce sera la première fois que les États et
gouvernements de l’Organisation internationale de la Francophonie se réuniront dans
un pays d’Europe de l’Est.
Le Canada, qui a toujours participé activement aux sommets de la Francophonie,
accueillera en 2008, à Québec, la XIIe Conférence des chefs d’État et de
gouvernements de la Francophonie. Cet événement qui coïncidera avec le
400e anniversaire de la fondation de Québec par Samuel de Champlain, donnera à
l’ensemble de la francophonie canadienne une occasion exceptionnelle de démontrer
sa vitalité, son dynamisme et sa contribution à la Francophonie internationale.
En terminant, chers amis, je vous invite à poursuivre votre engagement en
Francophonie. Sachez que je suis fière de la vitalité et du dynamisme de la
francophonie canadienne et de son rayonnement sur la scène internationale.
Longue vie à la francophonie canadienne et à la Francophonie internationale!
Je vous remercie.
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