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Le 13 mai 2006
SAINT-BONIFACE (Manitoba)

2006/5


SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS






NOTES POUR UNE ALLOCUTION


DU


MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES


ET MINISTRE DE L’AGENCE DE PROMOTION ÉCONOMIQUE


DU CANADA ATLANTIQUE,


M. PETER MACKAY,


À L'OCCASION DE LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURE


DE LA CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE DE SAINT-BONIFACE SUR LA


PRÉVENTION DES CONFLITS ET LA SÉCURITÉ HUMAINE








C'est à mon tour de vous souhaiter la bienvenue à Saint-Boniface. Avant tout, le Canada, par la voix de son gouvernement, souhaite confirmer sa volonté de jouer un rôle moteur au sein de la Francophonie.


La Francophonie est une institution vivante et en constante mutation. C'est parce qu'elle évolue sous l'égide d'un secrétaire général à la fois sage et habile. Avec lui, nous avons parcouru beaucoup de chemin. La réforme organisationnelle dans laquelle s'est engagée l'OIF [Organisation internationale de la Francophonie] en est la preuve. Nous sommes convaincus que l'organisation en ressortira encore plus forte, plus crédible et plus pertinente.


Le Canada soutient aussi ce que l'on a appelé le virage politique de la Francophonie. Ce virage signifie simplement que la Francophonie est devenue un acteur de premier plan sur la scène internationale. La Conférence de Saint-Boniface en est un des résultats tangibles.


Le Canada a toujours été partisan du multilatéralisme, que ce soit sur des questions politiques, commerciales ou de sécurité. Mais nous sommes avant tout partisans d'un multilatéralisme qui privilégie les résultats concrets plutôt que les processus.


C'est sous cet angle que nous considérons notre participation aux forums multilatéraux dont nous sommes membres, et c'est cet espoir que nous plaçons dans la conférence qui débute aujourd'hui. Ce sont les résultats qui feront foi du sérieux de nos intentions, une fois que nous aurons quitté Saint-Boniface.


Notre programme au cours des deux prochains jours démontre que la Francophonie a atteint une maturité qui en fait une organisation sur laquelle nous pouvons compter.


La situation internationale est loin d'être rassurante sur le plan de la sécurité. En plus des angoisses traditionnelles, comme la prolifération nucléaire, de nouvelles menaces pour la paix sont apparues. Elles exigent de nouvelles démarches, méthodes et capacités en matière de prévention des conflits.


Les nouvelles institutions créées à la suite du Sommet mondial de l'ONU de septembre 2005, comme la Commission de consolidation de la paix ou le Conseil des droits de l’homme, ont besoin de l'appui solidaire des pays membres de la Francophonie pour réaliser leurs objectifs.


L'exemple d'Haïti ou du Burundi montre que le rétablissement de la paix dans une zone de conflit n'est qu'une première étape. Il démontre aussi que la reconstruction et la consolidation de la paix sont au cœur d'une sécurité et d'un développement durables. Il nous revient à nous, ministres des Affaires étrangères et autres dignitaires autour de cette table, de créer les conditions nécessaires à une paix durable.


Ceci est aussi vrai pour l'Afghanistan, que j'ai visité pendant deux jours cette semaine. Ce voyage m'a permis de constater la contribution canadienne, tant civile que militaire, aux efforts internationaux pour rebâtir l'Afghanistan.


Mes discussions avec nos partenaires, les Afghans, les représentants de l'ONU et les représentants internationaux ont confirmé l'appréciation du rôle clé que joue le Canada dans cet effort multinational. Je suis convaincu que le Canada fait le bon choix.


Nos efforts collectifs aident à créer un environnement sécuritaire pendant que des institutions de gouvernance sont en voie d'établissement — un nouveau Parlement, une armée et une force policière professionnelles, une nouvelle banque centrale ainsi qu'un nouveau système judiciaire. Les défis sont énormes, car la création et le renforcement des institutions prennent beaucoup de temps. Le Canada continuera à jeter les bases de la prospérité et de la stabilité à long terme en Afghanistan.


Enfin, à l'âge de la communication instantanée, rien ne remplace la concertation en faveur de la prévention des conflits et de la paix. Nous avons mis au point des mécanismes, comme le Processus de Kimberley dans le cas des diamants. Nous sommes, à titre de Francophonie, un formidable instrument d'influence. Nous devons perfectionner notre capacité à nous servir du levier que nous sommes.


Un grand nombre de phénomènes nouveaux exigent de notre part une concertation et, éventuellement, une action commune. C'est l'invitation que je nous lance aujourd'hui.


Les deux thèmes sur lesquels nous allons nous pencher, soit la prévention des conflits et la sécurité humaine, appellent des résultats concrets.


Il n'est pas nécessaire de définir le concept de sécurité humaine pour lutter en faveur de la protection des civils dans les zones de conflit. Les personnes réfugiées et déplacées, les femmes et les enfants victimes de conflits, les enfants-soldats et les personnes victimes de mines antipersonnel sont là pour nous rappeler le visage humain de l'insécurité.


Les représentants de la société civile, réunis à Paris le 30 mars dernier en préparation de cette conférence, nous l'ont dit. Nous le constatons tous les jours dans les médias : malgré le nombre de fois où nous avons prononcé les mots « plus jamais », les génocides, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité sont toujours là, y compris dans l'espace francophone.


Que peut faire la Francophonie devant une tâche de cette envergure? Tout d'abord, appuyer les efforts qui ont cours aux Nations Unies et dans les autres forums multilatéraux. La Francophonie peut contrôler et soutenir la mise en œuvre des engagements de ses membres dans les domaines liés à la prévention des conflits et à la sécurité humaine.


Finalement, elle peut et doit devenir un précurseur dans ces domaines, sur le plan des actions comme sur celui de la réflexion. Elle dispose pour ce faire d'une série de normes comme celles de Bamako et de Ouagadougou. Elle dispose aussi d'opérateurs et de vastes réseaux.


La Francophonie, parce que ses membres sont touchés par les conflits violents, doit être à l'avant-garde, et non à la remorque de la communauté internationale. La clé de voûte d'un véritable engagement est la volonté politique des dirigeants. Et c'est pour cette raison que nous sommes réunis ici aujourd'hui. Pour affirmer cet engagement et cette volonté, et pour les traduire en résultats.


J'espère que cette conférence connaîtra le succès que méritent les victimes de conflits et je me réjouis à l'avance des résultats de nos échanges.


Je vous remercie.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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