COMMUNIQUÉS
LE CANADA ACCUEILLE LA RÉUNION INAUGURALE DU CONSEIL DE L'ARCTIQUE
Le 19 septembre 1996 Nº 166
LE CANADA ACCUEILLE LA RÉUNION INAUGURALE DU CONSEIL DE
L'ARCTIQUE
Le ministre des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy, le ministre des Affaires
indiennes et du Nord canadien, M. Ronald A. Irwin, et le ministre de
l'Environnement, M. Sergio Marchi, se sont joints aujourd'hui aux représentants
des États de l'Arctique et des groupes autochtones circumpolaires réunis à Ottawa
pour inaugurer le Conseil de l'Arctique. Les huit États de l'Arctique ont signé la
Déclaration sur l'établissement du Conseil de l'Arctique.
« L'Arctique et son avenir sont trop grands pour être déterminés par un seul pays,
par un seul gouvernement ou par une conférence tenue à toutes les quelques années.
Le Canada veut depuis longtemps un mécanisme permanent et structuré pour consulter
les autres États de l'Arctique sur des questions qui affectent la plus grande
partie de ce pays », a déclaré M. Axworthy qui préside la réunion.
« La participation des groupes autochtones au Conseil est une réalisation très
importante, a mentionné M. Irwin, vice-président de la délégation canadienne.
C'est la première fois que les nordistes peuvent contribuer aussi directement à
façonner l'avenir collectif de l'Arctique. »
« L'Arctique constitue un système d'alerte environnementale avancée pour la
planète, a déclaré M. Marchi, qui est également vice-président de la délégation
canadienne. Le Conseil de l'Arctique permettra d'envoyer cette alerte d'un pôle à
l'autre. »
« L'inauguration du Conseil lance une nouvelle ère palpitante au plan de la
coopération circumpolaire et internationale, a déclaré M. Jack Anawak, député de
Nunatsiaq. Je suis extrêmement fier de la contribution que les Inuit et les autres
populations autochtones du Nord ont apportée à l'établissement du Conseil. »
« Le renforcement constant des moyens d'action des populations autochtones de
l'Arctique sur les plans politique, social et économique a été reconnu et consacré
au niveau international, a déclaré la secrétaire d'État, Mme Ethel Blondin-Andrew.
Dans toutes les questions touchant l'Arctique, il faut trouver un équilibre
fragile. Le Conseil de l'Arctique donne cet équilibre en incluant formellement les
populations autochtones. »
Après une séance plénière tenue en après-midi, la Déclaration sur l'établissement
du Conseil de l'Arctique a été signée par les ministres des Affaires étrangères et
par les représentants supérieurs du Canada, du Danemark (pour le Groenland), de la
Finlande, de l'Islande, de la Norvège, de la Fédération de Russie, de la Suède et
des États-Unis. Assistaient également à la cérémonie les trois groupes
participants permanents initiaux, soit la Conférence circumpolaire Inuit, le
Conseil saami (Scandinavie) et l'Association des minorités autochtones du Nord, de
la Sibérie et des régions extrême-orientales de la Fédération de Russie.
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On trouvera deux documents d'information en annexe.
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Directrice des Communications
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Ce document est également disponible au site Internet du
Ministère : http://www.dfait-maeci.gc.ca
Document d'information
DÉCLARATION SUR LA CRÉATION DU CONSEIL DE L'ARCTIQUE
SOMMAIRE
Les signataires souhaitent que les gouvernements se consultent régulièrement et
prennent en considération les dossiers de l'Arctique assurant ainsi le bien-être
de ses habitants, son développement durable et la protection de son environnement.
La Déclaration institue le Conseil de l'Arctique, forum intergouvernemental de
haut niveau, composé des huit États arctiques, à savoir le Canada, le Danemark, la
Finlande, l'Islande, la Norvège, la Fédération de Russie, la Suède et les États-Unis d'Amérique.
La Déclaration institue le Conseil de l'Arctique comme moyen
de favoriser la coopération et la coordination des mesures prises dans le cadre
des dossiers communs, en particulier ceux du développement durable et de la
protection de l'environnement;
de contrôler et de coordonner les programmes de la Stratégie de protection de
l'environnement arctique (SPEA);
de contrôler et de coordonner un programme de développement durable;
de diffuser l'information, d'encourager l'éducation et de promouvoir l'intérêt en
ce qui concerne les questions relatives à l'Arctique.
La Déclaration désigne comme membre du Conseil chacun des huit États arctiques et
comme trois participants permanents la Conférence circumpolaire inuit, le Conseil
saami et l'Association des minorités autochtones du Nord, de la Sibérie et des
régions extrême-orientales de la Fédération de Russie. La Déclaration permet
d'accorder le statut de participant permanent à d'autres groupes autochtones et le
statut d'observateur à des pays autres que ceux de l'Arctique, ainsi qu'à des
organisations interparlementaires, intergouvernementales et non gouvernementales
La Déclaration établit que :
le Conseil se réunira au moins à tous les deux ans, et que toutes les décisions
seront prises par consensus;
les pays de l'Arctique accueilleront à tour de rôle les réunions du Conseil de
l'Arctique, s'occupant notamment de fournir les services de secrétariat voulus.
Document d'information
LE CANADA ET LE CONSEIL DE L'ARCTIQUE
La création d'un Conseil de l'Arctique regroupant les huit États de l'Arctique a
été formellement proposée par le gouvernement canadien en 1989; mais le concept
date d'au moins deux décennies. En avril 1994, l'honorable André Ouellet a affirmé
l'engagement du Canada à redynamiser l'initiative du Conseil de l'Arctique dans le
cadre du programme de politique étrangère du gouvernement.
Conformément à la priorité qu'il accorde à l'établissement d'un Conseil de
l'Arctique, le Canada a nommé Mary Simon au poste d'ambassadrice aux Affaires
circumpolaires, le 31 octobre 1994.
En juin 1995, les officiels des huit pays de l'Arctique ont engagé des discussions
approfondies sur la structure, les objectifs et les programmes du Conseil proposé.
À leur dernière réunion tenue à Ottawa les 5 et 6 août 1996, les représentants
supérieurs des pays de l'Arctique ont finalisé le texte de la Déclaration sur
l'établissement du Conseil de l'Arctique en vue de son approbation par les
ministres.
Le Conseil de l'Arctique sera un forum intergouvernemental permanent de haut
niveau permettant la coopération, la coordination et l'interaction entre les États
de l'Arctique, les collectivités autochtones de l'Arctique et les autres habitants
de l'Arctique sur des questions d'intérêt commun touchant cette région. Ces
questions importantes englobent, outre la protection de l'environnement, le
développement économique et social, l'amélioration des conditions sanitaires et le
bien-être culturel. Il faut noter que la Déclaration sur l'établissement du
Conseil de l'Arctique assure un équilibre entre le développement durable et la
protection de l'environnement.
Les membres du Conseil de l'Arctique sont le Canada, le Danemark, la Finlande,
l'Islande, la Norvège, la Fédération de Russie, la Suède et les États-Unis (les
États de l'Arctique). En outre, le statut de participant permanent permettra une
participation significative des populations autochtones aux délibérations et aux
travaux du Conseil. À l'étape initiale, les participants permanents seront la
Conférence circumpolaire Inuit, le Conseil saami et l'Association des minorités
autochtones du Nord, de la Sibérie et des régions extrême-orientales de la
Fédération de Russie, qui représentent la majorité des populations autochtones de
l'Arctique.
Le Conseil, qui prendra ses décisions au consensus, se réunira tous les deux ans
au niveau ministériel. La présidence et le secrétariat du Conseil alterneront tous
les deux ans entre les huit États de l'Arctique. Cette alternance commencera avec
le Canada en 1996.
Les principales activités du Conseil se concentreront sur les programmes déjà
établis dans le cadre de la Stratégie de protection de l'environnement arctique
(SPEA), ainsi que sur un nouveau programme lié aux questions économiques, sociales
et culturelles.
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