COMMUNIQUÉS
LES MINISTRES EGGLETON ET YOUNGPARTICIPENT À LA RÉUNION DE L'OCDE
Le 15 mai 1996 Nº 92
LES MINISTRES EGGLETON ET YOUNG
PARTICIPENT À LA RÉUNION DE L'OCDE
Le ministre du Commerce international, M. Art Eggleton, et le ministre du
Développement des ressources humaines, M. Doug Young, participeront à la prochaine
réunion des ministres de l'Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE) qui se tiendra à Paris les 21 et 22 mai.
Les ministres y discuteront de la croissance économique et de l'emploi, du
renforcement du système multilatéral du commerce et de l'investissement ainsi que
de l'avenir de l'OCDE.
« L'OCDE est une organisation clé pour l'examen de questions aussi importantes que
l'investissement et le commerce, a déclaré M. Eggleton. La négociation, sous ses
auspices, d'un Accord multilatéral sur l'investissement en est un bon exemple.
Cette négociation devrait générer un climat d'investissement plus stable qui
contribuera à la création d'emplois et à la croissance économique. »
« L'établissement de conditions propices à la création d'emplois et à la
croissance économique demeure la toute première priorité du Canada, a déclaré
M. Young. La participation du Canada aux activités de l'OCDE est essentielle pour
favoriser une coopération internationale à long terme qui contribuera ultimement à
stimuler l'économie du Canada et à y créer des emplois. »
L'OCDE est la principale instance pour l'examen des politiques économiques des
démocraties industrielles les plus avancées. Ses 27 membres élaborent des
approches compatibles sur toute une gamme de questions économiques, sociales et
commerciales
englobant la croissance économique, l'emploi, la stabilité budgétaire et
l'expansion du commerce mondial.
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Un document d'information sur la Réunion ministérielle de l'OCDE est joint à la
présente.
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Document d'information
RÉUNION DES MINISTRES DES PAYS MEMBRES DE l'OCDE
Les 21 et 22 mai 1996
La réunion annuelle des ministres des 27 pays membres de l'Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE) sera axée sur trois thèmes
principaux : la croissance économique et l'emploi, les échanges multilatéraux et
le système d'investissement, et l'avenir de l'OCDE.
LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET L'EMPLOI
Les principaux pays industrialisés ont déjà esquissé les grandes lignes de la
stratégie visant à promouvoir l'emploi et la croissance. Au Canada, par exemple,
les politiques financières visent à réduire les déficits des gouvernements dans
l'optique d'abaisser les taux d'intérêt élevés qui constituent un fardeau pour le
secteur privé. La politique monétaire est axée sur la stabilité des prix. Par
ailleurs, la plupart des gouvernements se penchent en même temps sur des questions
telles que la réforme des réglementations et élaborent des politiques qui
permettront de mettre à profit le potentiel concurrentiel et innovateur du secteur
privé.
De récents indicateurs économiques révèlent que la croissance s'est ralentie dans
les pays de l'OCDE, sauf pour le Japon qui n'a pas connu de reprise entre 1993 et
1996, mais qui enregistre maintenant une croissance réelle, quoique légère. Après
avoir enregistré le taux de croissance réelle du PNB le plus élevé des pays du G-7
en 1994 (4,6 p. 100), le Canada s'est retrouvé dans les rangs intermédiaires en
1995 (2,2 p. 100), derrière les États-Unis (É.-U.), l'Italie et le Royaume-Uni
(R.-U.), à peu près à égalité avec l'Allemagne et la France, mais devançant de
loin le Japon.
Ces trois dernières années, le Canada (comme les É.-U. et le R.-U.) a grandement
amélioré la situation de l'emploi et a réduit son taux de chômage de presque deux
points de pourcentage, celui-ci étant passé de 11,2 p. 100 en 1993 à 9,4 p. 100 en
mars 1996. Dans les quatre autres pays membres du G-7, le taux de chômage a peu
diminué ou a carrément augmenté au cours des trois dernières années.
Les ministres des pays du G-7 se sont réunis à Lille, en avril 1996, pour revoir
les progrès accomplis à ce jour et discuter des façons d'accroître le potentiel de
création d'emplois au sein de leurs économies respectives. Bien que la situation
diffère de l'un à l'autre de ces pays du G-7, les ministres ont convenu de la
nécessité de s'adapter aux changements économiques et technologiques plutôt que
d'y résister. Le Canada s'est démarqué par son « plan d'action », et la conférence
a permis de sanctionner les mesures qu'il envisageait pour favoriser l'emploi et
la croissance. Rendues publiques après la conférence, les « Conclusions du
Président » formeront les points qui seront débattus à la réunion des ministres
des pays membres de l'OCDE pour ensuite être présentées à la Conférence du Sommet
du G-7 à Lyon.
LE RENFORCEMENT DU SYSTÈME MULTILATÉRAL
Organisation mondiale du commerce (OMC)
L'OMC, dont la maison mère se trouve à Genève, a été fondée le 1er janvier 1995
dans la foulée des négociations de l'Uruguay Round. Son mandat consiste à
superviser le système de commerce mondial. D'ici le 22 mai, l'OMC comptera
121 membres. Un système de commerce multilatéral libre et réglementé est essentiel
à la croissance de petits pays qui dépendent du commerce, comme le Canada.
Il est important que la Conférence ministérielle inaugurale de l'OMC qui se
tiendra à Singapour soit un succès. Les ministres de l'OMC se pencheront sur les
progrès réalisés depuis l'entrée en vigueur des accords de l'Uruguay Round,
tâcheront de ranimer les efforts suivis de libéralisation du commerce multilatéral
et traceront l'orientation future du système de commerce multilatéral de façon à
favoriser la croissance réelle, l'emploi et le développement durables.
À la dernière réunion de la Quadrilatérale des ministres du commerce, qui s'est
déroulée à Kobe, au Japon, les ministres responsables du commerce du Canada, des
États-Unis, de l'Union européenne et du Japon ont confirmé la nécessité de mettre
en vigueur les accords convenus au sein de l'OMC, et ce, intégralement dans tous
les pays membres. Les ministres de la Quadrilatère ont convenu de collaborer à la
planification et à la préparation de la conférence des ministres qui se tiendra à
Singapour.
L'OCDE est en mesure de contribuer grandement aux efforts suivis et collectifs
qui sont déployés pour renforcer le système commercial. L'OCDE procède à une
analyse de la politique en matière de commerce et de concurrence, des échanges et
des investissements ainsi que de la réforme de la réglementation et poursuit les
négociations sur les règles d'investissement (voir ci-dessous).
Le commerce et les normes de travail
L'amélioration des normes de travail et la libéralisation des échanges sont des
objectifs complémentaires. Tout progrès accompli à l'égard de l'un devrait appuyer
l'autre.
L'objectif global du Canada est de promouvoir des normes fondamentales de travail
ayant trait, par exemple, à la liberté d'association, au droit à la négociation
collective, au travail forcé, y compris l'exploitation du travail des enfants, et
à l'équité dans l'emploi. Estimant que l'Organisation internationale du travail
(OIT) est la mieux placée pour y veiller, le Canada encouragera l'OCDE à diffuser
les conclusions de son analyse sur le commerce et les normes de travail.
Le défi consiste à obtenir un vaste appui multilatéral à cet égard. Le Canada
s'emploie à créer un consensus à l'intérieur de divers organismes, dont l'OCDE,
l'OIT et l'OMC.
De récents événements tels que le parachèvement de l'étude qu'a effectuée l'OCDE
sur le commerce et les normes de travail permettront de clarifier certains
éléments du débat et serviront de point d'appui pour étendre le dialogue aux pays
non membres de l'OCDE.
Les ministres du commerce de la Quadrilatère ont convenu, lors de leur réunion
qui s'est récemment tenue à Kobe, de la nécessité de discuter, dans le cadre de la
Conférence de Singapour, du rapport entre le commerce et les normes de travail en
vue de déterminer la meilleure façon de procéder. Ils ont également reconnu que
c'est principalement à l'OIT qu'il incombe d'élaborer les normes fondamentales de
travail.
Les décisions qu'a prises l'OIT en vue d'accélérer les travaux sur la
main-d'oeuvre enfantine et de constituer un groupe de travail permanent chargé
d'exécuter un programme approuvé d'analyse et de recherche constituent également
des mesures positives.
Négociations sur les crédits à l'exportation appliqués aux produits agricoles
Les membres de l'OCDE cherchent à s'entendre sur les lignes directrices qui
devraient s'appliquer aux conditions d'octroi par l'État des crédits à
l'exportation visant les produits agricoles. Cette question revêt une importance
primordiale pour le Canada, qui craint que les retombées positives de la réduction
des subventions aux exportations agricoles, laquelle a été convenue lors de
l'Uruguay Round, ne soient neutralisées par le recours accru aux crédits à
l'exportation bénéficiant d'un soutien public.
Le Canada appuie l'instauration d'une période maximale de remboursement de
180 jours à l'égard de la plupart des exportations de produits agricoles.
Négociations sur les investissements
L'Accord multilatéral sur les investissements (AMI), qui fait actuellement
l'objet de négociations sous les auspices de l'OCDE, portera sur le traitement
global et la protection des investissements ainsi que sur l'établissement d'un
mécanisme efficace de règlement des différends. L'accord sera indépendant, et tous
les pays non membres de l'OCDE désireux et capables de le respecter pourront en
être signataires.
Les négociations sur l'AMI devraient prendre fin d'ici juin 1997. Le Canada
réclame un accord exhaustif qui reflète réellement la situation actuelle. Les
membres pourront toutefois élaborer leurs propres politiques à l'égard de certains
secteurs critiques bien définis, dont celui des industries culturelles.
De récents événements, tels que l'adoption de la loi Helms-Burton aux États-Unis,
ont suscité des inquiétudes légitimes quant à l'inexistence de règles
internationales dans ce domaine et confirment la nécessité de mettre au point des
instruments multilatéraux exécutoires garantissant la sécurité et la protection
des investissements. Un AMI dans le cadre duquel ne serait prévue aucune sanction
disciplinaire n'irait manifestement pas dans le sens de la résolution d'instaurer
des normes élevées pour protéger les investissements à laquelle s'étaient engagés
les ministres l'an dernier.
Services
Après la clôture des négociations de l'Uruguay Round et l'entrée en vigueur de
l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l'OMC, d'autres services
ont également fait l'objet de négociations, dont les services financiers, les
télécommunications de base, le transport maritime et le mouvement des personnes.
En ce qui concerne les services financiers, une entente provisoire a été convenue
en juillet 1995. Aux termes de cette entente, à laquelle n'étaient pas partie les
États-Unis, le commerce des services financiers sera assujetti à des règlements
multilatéraux conformes à l'AGCS. L'entente prendra effet en juillet 1996 et
devrait demeurer en vigueur jusqu'à la fin de 1997. À ce moment-là, des
négociations renouvelées auront probablement donné lieu à une autre entente de
services financiers plus définitive.
Parallèlement aux négociations sur les services financiers, celles sur les
mouvements temporaires des personnes se sont également clôturées en juillet 1995.
À la suite de ces négociations, le Canada, l'Union européenne, l'Australie,
l'Autriche, la Norvège, la Suisse et l'Inde se sont engagés à assouplir les
conditions selon lesquelles les fournisseurs de services peuvent séjourner
temporairement dans un pays étranger pour y fournir des services professionnels,
commerciaux ou techniques.
Les négociations sur les services de télécommunications de base se sont terminées
le 30 avril 1996 par une « halte » des pourparlers. Les offres que les pays
membres avaient présentées au 30 avril 1996 demeureront valables, et les
négociations reprendront le 15 janvier 1997 pour se poursuivre jusqu'au
15 février. Bien que le Canada soit déçu de ce que les négociations n'aient pu
aboutir, la reprise des pourparlers en 1997 donnera l'occasion d'améliorer l'accès
à d'importants marchés des télécommunications.
Les négociations sur les services de transport maritime se poursuivent et
devraient prendre fin d'ici le 30 juin 1996. L'objectif de ces négociations est de
supprimer les restrictions qui visent le transport international, les services
maritimes auxiliaires ainsi que l'accessibilité et l'utilisation des installations
portuaires. Le Canada a présenté une offre conditionnelle de consolider son régime
actuel. Cependant, cette offre ne tiendra que si nos principaux partenaires
commerciaux en proposent des équivalentes.
Accroître l'efficacité du développement
Dans un contexte de pénurie de fonds consacrés à l'aide au développement, le
Canada s'emploie activement à maximiser l'efficacité des efforts de collaboration
au développement, dont ceux qui visent à aider les pays en développement à
s'intégrer au système commercial mondial et à prendre des décisions financières
judicieuses, telles que de réduire les dépenses liées à la défense.
L'AVENIR DE L'OCDE
L'OCDE a accueilli deux nouveaux membres en 1995, la République tchèque et la
Hongrie, portant ainsi à 27 le nombre total d'adhérents. Les autres membres de
l'OCDE sont l'Allemagne, l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, le
Danemark, l'Espagne, les États-Unis, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande,
l'Islande, l'Italie, le Japon, le Luxembourg, le Mexique, la Norvège, la
Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse
et la Turquie.
Pour la première fois de son histoire, l'OCDE s'est nommé un secrétaire général
qui est à la fois non européen et canadien, l'honorable Donald Johnston. Ainsi, ce
dernier remplacera Jean-Claude Paye, de la France, et exercera ses nouvelles
fonctions à compter du 1er juin prochain.
L'OCDE est le principal organisme international qui fournit des analyses et des
conseils sur des questions qui revêtent une importance majeure pour le Canada et
ses principaux partenaires, dont la croissance et l'emploi, la réforme sociale et
le renforcement du système économique multilatéral.
À l'instar d'autres organismes multilatéraux, comme la Banque mondiale et
l'Organisation des Nations Unies, l'OCDE doit instaurer des réformes qui tiennent
compte des réductions budgétaires et qui visent à accroître son efficience et son
efficacité et à canaliser ses intérêts.
Le Canada appuie l'OCDE dans ses activités de promotion d'une plus grande
libéralisation du commerce, d'intégration des pays en développement au système
multilatéral et de promotion des efforts de réforme dans les économies en
transition de l'Europe de l'Est.
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