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Le Canada dans le monde : Politique internationale du Canada
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Le Canada annonce des projets visant à sécuriser et à éliminer des armes de destruction massive et des matières connexes en Russie et dans d'autres pays de l'ex-Union soviétique

 

Le 17 juillet 2006, le Canada a annoncé une contribution de plus de 150 millions de dollars au titre du Partenariat mondial. Ces fonds serviront à la réalisation d'un certain nombre de nouveaux projets en Russie et dans d'autres pays de l'ex-Union soviétique.

 

L'une des plus grandes menaces qui pèsent sur le monde actuel réside dans le risque que des terroristes s'emparent d'armes de destruction massive et les utilisent. Le Partenariat mondial aide à faire en sorte que les armes de destruction massive et les matières connexes restent hors d'atteinte des terroristes.

Les mesures annoncées comprennent :

  • une contribution prévue de 100 millions de dollars pour la construction d'usines de destruction d'armes chimiques en Russie;

  • une contribution de 24 millions de dollars pour le démantèlement de trois sous-marins nucléaires dans le Nord-Ouest de la Russie, y compris pour l'enlèvement du combustible qu'ils contiennent. Cela portera à neuf le nombre de sous-marins démantelés à ce jour avec la coopération du Canada;

  • l'intention du Canada de verser 20 millions de dollars annuellement pour améliorer les dispositifs de protection physique des installations nucléaires russes. Le Canada s'est entendu avec la Russie pour réaliser des projets dans sept installations nucléaires russes et prévoit verser une contribution de 4 millions de dollars au Fonds de sûreté nucléaire de l'Agence internationale de l'énergie atomique pour accroître la sûreté nucléaire et radiologique en Russie et dans d'autres pays de l'ex-Union soviétique;

  • l'octroi de 4,3 millions de dollars pour 15 nouveaux projets de recherche, réalisés dans des instituts de recherche de Russie et d'autres pays de l'ex-Union soviétique. Ces projets fourniront à d'anciens chercheurs du secteur de l'armement des possibilités d'emploi durables, à des fins pacifiques, et constituent un élément important du Partenariat mondial. En outre, ces projets de recherche pourraient mener à de nouvelles découvertes et à des technologies mutuellement avantageuses sur le plan scientifique et commercial.

Ces mesures font partie de l'engagement pris par le Canada de verser 1 milliard de dollars sur 10 ans au titre du Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes, lancé par le G8 en 2002, à l'instigation du Canada.

 

Contexte

 

Après l'effondrement de l'Union soviétique, la Russie s'est retrouvée avec une multitude d'armes nucléaires, chimiques et biologiques et de matières connexes, potentiellement destructrices et dangereuses. De plus, des dizaines de milliers d'anciens chercheurs du secteur de l'armement se sont retrouvés sans emploi ou sous-employés. Dans ces conditions, le risque que des groupes terroristes ou des pays proliférants acquièrent des armes de destruction massive issues de la guerre froide, y compris des matières, de la technologie ou un savoir connexes, représente un danger réel pour la sécurité nationale et internationale.

 

Lors du Sommet du G8 de 2002, à Kananaski, en Alberta, pour contrer cette menace et sous l'impulsion du Canada, il a été décidé de lancer le Partenariat mondial du G8 contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes. C'est ainsi qu'il a été convenu de verser près de 20 milliards de dollars américains pour la mise en œuvre de ce programme échelonné sur 10 ans. Les États-Unis arrivent en tête des donateurs, avec une contribution de 10 milliards de dollars américains, suivis de la Russie, avec 2 milliards de dollars. Pour sa part, le Canada s'est engagé à verser une contribution à hauteur de 1 milliard de dollars canadiens. Par ailleurs, outre les pays du G8, 13 autres pays apportent leur contribution (l'Australie, la Belgique, le Danemark, la Finlande, l'Irlande, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Pologne, la République de Corée, la République tchèque, la Suède et la Suisse). L'Ukraine est désormais le deuxième pays bénéficiaire, après la Russie.

 

Dans le cadre du Partenariat mondial, le Canada réalise des projets et apporte un soutien à d'autres activités en Russie et dans d'autres pays de l'ex-Union soviétique, pour que les armes de destruction massive et les matières connexes demeurent hors d'atteinte des terroristes. Ces efforts comprennent : la participation à la construction d'une usine de destruction des armes chimiques; le démantèlement de sous-marins nucléaires mis hors service; le renforcement de la sûreté nucléaire et radiologique; le réemploi des anciens chercheurs du secteur de l'armement; et la mise en œuvre de mesures en faveur de la non-prolifération biologique.

 

Le Canada réalise ces projets avec la collaboration de la Russie, des États-Unis, du Royaume-Uni et d'autres partenaires, y compris des organisations internationales. Le Partenariat mondial est désormais une initiative à dimension multinationale, témoignage de la détermination collective à réduire la menace posée par les armes de destruction massive ainsi que les matières et le savoir connexes. Par sa contribution et son soutien, le Canada joue un rôle important dans la poursuite des objectifs du Partenariat.

 

Réalisations à ce jour et projets futurs

 

Destruction des armes chimiques

  • Le Canada a versé près de 100 millions de dollars au profit de l'usine de destruction des armes chimiques de Shchuch'ye, en Russie, choisie en raison de la grande quantité d'armes extrêmement meurtrières et portables qui y sont stockées. Ce montant comprend : 55 millions de dollars pour du matériel de destruction des armes chimiques; 33 millions de dollars pour la construction d'un chemin de fer sécurisé pour le transport des munitions du lieu d'entreposage jusqu'à l'usine de destruction; 15 millions de dollars en soutien à des projets d'infrastructure cruciaux.

  • Le Canada prévoit de verser une contribution additionnelle de 100 millions de dollars pour compléter l'usine de destruction des armes chimique de Shchuch'ye et pour aider à la construction d'une usine de destruction des armes chimiques à Kizner en Russie. Celle-ci pourra détruire près de 5 700 tonnes métriques d'agents neurotoxiques mortels contenus dans quelque 2 millions d'obus et de munitions.

  • Le Canada finance également la création et les activités d'un bureau d'information public de la Croix-Verte, chargé d'informer la population locale sur les activités de destruction des armes chimiques.

Démantèlement des sous-marins nucléaires

  • Avec cette nouvelle contribution de 24 millions de dollars , le Canada aura versé 85 millions de dollars à ce jour pour le démantèlement de sous-marins nucléaires dans l'Arctique russe; le démantèlement de quatre de ces sous-marins est entièrement terminé, ce qui comprend l'enlèvement du combustible irradié; le démantèlement de trois autres submersibles se poursuit. Un projet semblable pourrait voir le jour dans l'Extrême-Orient russe.

  • Le Canada a également versé 32 millions de dollars au titre du Partenariat environnemental pour la dimension nordique de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui vise à garantir le traitement sécuritaire du combustible nucléaire irradié et des déchets radioactifs provenant des sous-marins nucléaires.

Sûreté nucléaire et radiologique

  • Comme annoncé, le Canada versera une contribution de 20 millions de dollars annuellement pour la sûreté nucléaire et radiologique. Les projets envisagés viseront, entre autres, à améliorer la protection physique des installations nucléaires russes, à renforcer la sécurité frontalière pour empêcher le trafic illicite des matières nucléaires, et à sécuriser d'autres sources hautement radioactives.

  • Le Canada contribue à la réalisation d'un projet visant à fermer le dernier réacteur servant à la production de plutonium à Zheleznogorsk, en Russie. Il s'est en outre engagé à verser 65 millions de dollars pour le programme d'élimination du plutonium de la Russie et, avec le concours de ce pays, de la Norvège et d'autres pays, il s'est attaché à sécuriser des sources hautement radioactives, susceptibles de servir à la fabrication d'une « bombe sale ».

  • En mars 2004, le Canada a versé 4 millions de dollars à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour améliorer la protection physique des installations nucléaires, y compris pour de la formation et des projets visant à renforcer la capacité à prévenir le trafic illicite des matières nucléaires et radioactives en Russie et en Asie centrale. Cette nouvelle annonce prévoit une contribution additionnelle de 4 millions de dollars à l'AIEA pour la poursuite de ces efforts.

  • En avril 2006, le Canada a annoncé une contribution additionnelle de 8 millions de dollars au Plan de mise en œuvre de l'abri de Tchornobyl.

Réemploi des anciens chercheurs du secteur de l'armement

  • Des scientifiques et des chercheurs canadiens, qui mènent leurs activités principalement par l'entremise du Centre international des sciences et des technologies (CIST) à Moscou, participent à des projets coopératifs avec d'anciens chercheurs russes du secteur de l'armement, dans des secteurs d'intérêt mutuel, en vue de fournir à d'anciens chercheurs du secteur de l'armement un emploi stable, à des fins pacifiques. Ces projets pourraient également procurer des avantages technologiques au Canada.

  • À ce jour, le Canada a financé au total 76 projets réalisés sous l'égide du CIST, dont la valeur est évaluée à près de 20 millions de dollars et qui ont permis le réemploi de plus de 1 750 chercheurs du secteur de l'armement.

  • À la suite d'efforts de sensibilisation, un nombre grandissant d'entreprises canadiennes, telles que Pratt et Whitney Canada, Barrick Gold, BioPhage Pharma, YM Biosciences et Matregen Corporation, se sont engagées à financer des projets de partenariat par l'intermédiaire du CIST.

  • Il a maintenant été annoncé que 4,3 millions de dollars seront consacrés à 15 nouveaux projets de recherche en Russie et dans d'autres pays de l'ex-Union soviétique.

Non-prolifération biologique

  • Les mesures pour promouvoir la non-prolifération biologique figure désormais en tête des priorités canadiennes. Le Canada a apporté son soutien à un certain nombre de projets de conversion d'installations biologiques par l'entremise du CIST.

  • Le Canada a en outre élaboré une stratégie pour la biosûreté et la biosécurité, qui fournira un cadre d'orientation aux activités ultérieures dans ce domaine, avec un accent sur l'élaboration de normes de sécurité nationale efficaces et pratiques, la création d'associations nationales et régionales vouées à la biosécurité, la prestation d'une formation sur la biosûreté et la biosécurité, et le financement de la modernisation des équipements dans ce domaine.

Pour de plus amples renseignements sur le Programme du Partenariat mondial, prière de consulter le site suivant : http://www.globalpartnership.gc.ca.