Généralités
Les dirigeants du G8 ont cité le démantèlement des sous-marins nucléaires hors service parmi leurs préoccupations prioritaires lorsqu'ils ont lancé le Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes au Sommet du G8 de 2002 à Kananaskis.
Par cette initiative, le G8 s'est engagé à consacrer jusqu'à 20 milliards de dollars américains à la résolution de divers problèmes de non-prolifération, de désarmement, de lutte antiterroriste et de sûreté nucléaire, en commençant en Russie.
Le Canada, pour sa part, va contribuer jusqu'à hauteur de 1 milliard de dollars canadiens au Partenariat mondial durant 10 ans. La première tranche de cette contribution a été annoncée en prévision du Sommet du G8 de 2003 à Évian, et les projets qui en sont issus sont en voie d'élaboration et de mise en œuvre. Elle comprenait une contribution au programme de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) visant à protéger et à entreposer dans des conditions sûres le combustible irradié et les déchets radioactifs retirés des sous-marins nucléaires de la flotte arctique russe. La deuxième série de projets, annoncée en 2004, comprend plus de 100 millions de dollars canadiens pour le démantèlement de sous-marins nucléaires hors service dans le nord de la Russie. Tirant parti du programme existant de la BERD, ce projet va consister à démanteler trois sous-marins nucléaires par année durant les quatre prochaines années (soit un total de douze). La conclusion d'un accord bilatéral avec la Russie au Sommet du G8 à Sea Island permet au Canada de mener des projets en coopération directe avec la Russie, et le projet de sous-marins est le premier annoncé en vertu de cet accord.
À la fin de la course aux armements de la guerre froide, la Russie s'est retrouvée avec un certain nombre de sous-marins nucléaires à démanteler immédiatement. Depuis 10 ans, plusieurs pays ont entrepris d'aider la Russie dans ce processus de démantèlement de ses sous-marins, dont le Japon, la Norvège et les États-Unis. Cependant, la communauté internationale a encore beaucoup à faire pour protéger les matières nucléaires et radioactives qui se trouvent à bord des sous-marins et éviter qu'elles ne servent à des fins terroristes ou ne constituent un risque de prolifération et pour protéger le fragile écosystème du bassin arctique de l'énorme danger que représentent ces sous-marins. C'est en raison du risque associé au terrorisme et à la prolifération que les dirigeants du G8 ont accordé la plus haute priorité au démantèlement des sous-marins nucléaires hors service, dans le cadre du Partenariat mondial.
Démantèlement des sous-marins
Le démantèlement des sous-marins nucléaires hors service est un processus de longue durée et onéreux, réalisé en 14 étapes. Le coût total du démantèlement de tous les sous-marins nucléaires hors service de la Russie pourrait atteindre plusieurs milliards de dollars.
Le Canada et ses partenaires
Conformément à son engagement à accroître la sécurité mondiale, le Canada collabore de façon bilatérale avec la Russie et de façon multilatérale avec ses partenaires du G8 et d'autres intéressés, afin de s'attaquer au problème des sous-marins nucléaires hors service d'une manière efficace et coordonnée. Le Canada collabore également avec d'autres organisations multilatérales, telles que la BERD. La contribution du Canada va aider à faire en sorte que la flotte nucléaire de la Russie soit démantelée en toute sécurité et que les déchets nucléaires qui en résulteront ne puissent servir à des fins terroristes ni constituer un risque de prolifération.
Les États-Unis fournissent la plus importante contribution au Partenariat mondial du G8, soit 10 milliards de dollars américains. Au second rang se place la Russie, avec une contribution de 2 milliards de dollars américains au cours des 10 prochaines années. Elle manifeste ainsi concrètement son engagement en faveur de cette importante initiative, qui apparaît donc comme un véritable partenariat.