Affaires étrangères et Commerce international Canada
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V. DIFFUSER LES VALEURS ET LA CULTURE CANADIENNES

Les valeurs canadiennes et leur rayonnement à l'étranger sont essentiels pour assurer la prospérité du Canada et la sécurité dans le monde.

Les Canadiens croient fermement à l'importance de défendre leurs valeurs sur la scène internationale. Ils veulent les promouvoir en raison de leur mérite inhérent, mais aussi parce qu'ils comprennent que leurs valeurs et leurs droits ne seront pas garantis s'ils ne sont pas reconnus par l'ensemble de la communauté internationale. Le Canada n'est pas une île : si les droits de la personne sont violés à l'étranger, les Canadiens en sentiront tôt ou tard les effets. Ils comprennent bien que leurs intérêts économiques et leur sécurité bénéficieront du plus grand respect possible de l'environnement et des droits de la personne, de gouvernements participatifs, de marchés libres et de la primauté du droit. Si ces principes sont respectés, les chances de stabilité et de prospérité seront plus grandes. Sinon, c'est l'incertitude et la pauvreté. Leur respect est donc à la fois une fin en soi et une façon d'atteindre d'autres objectifs prioritaires.

Le respect universel des droits de la personne est dans l'intérêt du Canada

  • Les droits de la personne ont été et restent un secteur d'intérêt et d'action prioritaire pour les Canadiens. Le gouvernement considère le respect des droits de la personne non seulement comme une valeur fondamentale, mais aussi comme un élément crucial dans le développement de sociétés stables, démocratiques et prospères, vivant en paix les unes avec les autres. Depuis la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme jusqu'à celle, plus récente, de la Convention relative aux droits de l'enfant, nous avons lutté aux premiers rangs pour réaliser un consensus international sur le respect des libertés et de la dignité de la personne. Nous sommes à juste titre associés, aux yeux de la communauté internationale, à la promotion des droits de la femme et de l'enfant, et plus particulièrement de leur rôle dans l'économie. Les droits de la personne demeureront une priorité de l'aide internationale canadienne. À cet égard, le gouvernement applaudit à l'excellent travail accompli partout dans le monde par le Centre international des droits de la personne et du développement démocratique du Canada.
  • L'histoire montre que les pires violations des droits de la personne sont commises dans des sociétés closes. Par contre, les sociétés ouvertes au commerce, aux flux financiers, aux mouvements de population, à l'information et aux idées sur la liberté et la dignité humaine, tendent à mieux protéger ces droits. Heureusement, comme les frontières deviennent de plus en plus perméables, aucune société ne peut échapper au regard des autres. Inversement, aucun partenaire ne peut à lui seul en isoler un autre.

    Forts de ces leçons, nous utiliserons efficacement toute l'influence que nous confèrent nos relations économiques et commerciales et notre aide au développement pour promouvoir le respect des droits de la personne.

    Pour que notre politique des droits de la personne soit efficace, nous devons recourir aux mesures d'influence et aux divers types de sanctions à notre disposition. Prenons la Chine par exemple. Nous y multiplions les contacts afin d'ouvrir ce pays aux valeurs canadiennes comme il s'ouvre au commerce international.

    Dans la plupart des cas, le mieux est de conjuguer notre propre influence à celle des autres pays en participant aux tribunes multilatérales et en collaborant étroitement avec les pays de même opinion. Ainsi, le Canada a contribué à mobiliser en 1994 la communauté internationale face à la situation des droits de la personne au Rwanda en convoquant une réunion spéciale de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies.

    Nous chercherons également à élargir le rôle du nouveau haut-commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme. Nos efforts pour créer des tribunaux sur les crimes de guerre commis au Rwanda et dans l'ancienne Yougoslavie visaient à faire en sorte que justice soit rendue. Ces tribunaux commencent à prendre tournure. Nous continuerons de demander que soit établi un tribunal permanent pour juger les auteurs de crimes contre l'humanité et d'infractions similaires, objectif que nous estimons maintenant pouvoir atteindre.

La démocratie favorise la stabilité et la prospérité

  • La tradition démocratique est au coeur des valeurs canadiennes et à la base de notre prospérité. Nous croyons que d'autres pays devraient pouvoir bénéficier d'un gouvernement participatif. Bien enraciné, il favorisera la stabilité dans les pays et entre eux. Une des façons dont nous avons encouragé la démocratie a été de contribuer à l'organisation et à la surveillance d'élections un peu partout dans le monde, par le truchement d'organisations multilatérales comme les Nations Unies, l'OEA, le Commonwealth et la Francophonie. Les compétences d'Élections Canada ont été mises au service de la communauté internationale et sont maintenant considérées de par le monde comme un atout précieux. La présence d'observateurs électoraux canadiens est monnaie courante dans de nombreux pays, de l'Afrique du Sud au Cambodge, du Mozambique au Salvador.
  • Le gouvernement reconnaît toutefois que la tenue d'élections ne suffit pas pour que la démocratie prenne racine dans une société. Il est également vital d'encourager le développement d'une culture démocratique et d'une société civile qui soit pluraliste et participative, qui permette l'expression de divers points de vue et qui offre à ses membres la possibilité et les moyens de participer à la vie de leur collectivité et de leur pays. Il faut un cadre juridique et institutionnel, qui englobe la primauté du droit, une magistrature indépendante, un gouvernement honnête et ouvert, le respect des droits de la personne et la subordination de l'armée à l'autorité civile.

    Notre appui au rétablissement de la démocratie en Haïti témoigne de la nécessité de travailler sur plusieurs fronts. Dans de nombreux cas, nous avons retenu diverses mesures d'aide dont l'assistance technique et juridique, en plus du dialogue, pour tenter de renforcer les nouvelles démocraties. C'est le cas en Haïti dont les nouvelles forces de police sont formées avec l'aide de Canadiens. Le gouvernement donnera la priorité au soutien de la démocratie dans le monde au cours des années à venir.

Le système international doit être régi par le droit et non le pouvoir

  • La primauté du droit est l'essence même d'une conduite civilisée à l'intérieur des pays et entre eux. Des règles clairement définies nous permettent de planifier nos engagements et nos activités en étant raisonnablement certains que des changements de politique arbitraires et fantaisistes ne viendront pas contrecarrer nos attentes à l'égard des conditions du milieu. Et surtout, des règles convenues empêchent jusqu'à un certain point ceux qui sont le plus influents de mettre la société -- et la communauté internationale -- sous leur joug. L'établissement de règles aide à restaurer l'équilibre des forces.
  • Le Canada demeurera parmi les grands défenseurs de la primauté du droit dans le monde. Nous favoriserons le respect des règles du jeu dans le système commercial en mettant en place des règles transparentes et clairement définies de libéralisation du commerce et des investissements. Nous demeurons résolus à élaborer de nouveaux cadres et règlements pour régir les nouveaux champs d'activité et d'intérêt économiques. Le gouvernement accorde la plus haute priorité à des régimes strictement réglementés de contrôle des armes et de résolution des conflits. Pour accroître la capacité de nos casques bleus et des Nations Unies de s'acquitter de leur tâche dans des conditions dangereuses, le Canada a dirigé récemment des consultations à l'ONU qui ont abouti à un nouvel accord international sur la protection des forces de maintien de la paix et des autres employés des Nations Unies. Toutes ces actions montrent notre volonté de poursuivre la noble tradition canadienne d'établir des règles internationales.

Développement durable

  • De plus en plus, le développement durable, élément important de notre système de valeurs, devient affaire de sécurité commune et de bon sens économique. Les environnementalistes, les spécialistes du développement et les économistes ont tous intérêt à promouvoir l'efficacité. Une production plus efficace évitera de dilapider des ressources déjà peu abondantes comme les matières premières et l'énergie, et pèsera moins lourd sur la capacité régénératrice de l'environnement. L'utilisation efficace du sol, de la main-d'oeuvre et du capital est également au coeur des efforts déployés pour lutter contre la pauvreté et satisfaire les besoins humains. Permettre aux producteurs les plus efficaces de fournir à la population mondiale des biens et services est l'objet même d'un système commercial ouvert. Nous veillerons à ce que la politique étrangère canadienne favorise le développement durable à l'échelle internationale en pesant soigneusement les considérations relatives au commerce, au développement et à l'environnement.

La culture et l'éducation sont vitales pour notre réussite

« La seule façon de défendre ses idées et ses principes est de les faire connaître. » Cette phrase, prononcée par Sir Wilfrid Laurier en 1877, illustre bien la volonté du gouvernement d'être présent et actif sur la scène internationale pour promouvoir et défendre les intérêts et les valeurs qui sont chers aux Canadiens.

Le Comité mixte spécial souligne avec justesse l'importance pour le Canada de promouvoir sa culture à l'étranger :

  • Premièrement, à court terme, l'activité économique générée par les activités culturelles, scientifiques et éducatives est extrêmement importante pour l'économie de notre pays: les industries culturelles ont connu au Canada une croissance inégalée depuis dix ans et fournissent de l'emploi, notamment par l'exportation, à des centaines de milliers de Canadiens. Le Canada excelle aussi dans le domaine de l'enseignement supérieur : 60 000 étudiants étrangers ont choisi nos collèges et universités pour étudier ou se perfectionner. Les retombées économiques de la présence au Canada d'étudiants étrangers, et l'exportation de nos compétences en ce domaine, sont de l'ordre de 2,5 milliards de dollars. Au cours des cinq prochaines années, le gouvernement établira un réseau qui pourrait comprendre jusqu'à dix centres éducatifs dans la région de l'Asie-Pacifique pour promouvoir les institutions éducatives canadiennes.
  • Deuxièmement, à moyen et à long terme, un pays qui ne projette pas une image clairement définie de ce qu'il est et représente, est un pays voué à l'anonymat sur la scène internationale. Seule la culture canadienne peut exprimer la singularité de notre pays bilingue, multiculturel, profondément marqué par ses racines autochtones, le Nord, les océans et sa propre immensité. « C'est, comme l'a exprimé John Ralston Saul dans l'étude qu'il a soumise au Comité mixte spécial, la vision d'un peuple nordique qui, malgré de grandes et constantes difficultés, a trouvé le moyen de vivre ensemble alors que d'autres nations s'entredéchiraient et s'imposaient des mythologies monolithiques et centralisées. »

Les affaires culturelles sont un pilier de la politique étrangère canadienne

Les affaires culturelles constituent, avec la politique et l'économie, l'un des piliers de notre politique étrangère.

  • Les Canadiens veulent marquer leurs réalisations sur la scène internationale et contribuer aux échanges et dialogues des cultures. Le gouvernement étudie donc avec une très grande attention les recommandations du Comité mixte spécial portant sur l'élaboration d'une stratégie pour encourager les processus de création et améliorer la production et la distribution de produits culturels canadiens, tant à l'étranger qu'au Canada. Il en va de même pour les activités et services éducatifs.
  • Une telle stratégie devra être définie en collaboration avec les provinces, certains organismes privés, et avant tout avec les artistes et les créateurs canadiens afin de favoriser leur accès aux marchés et publics étrangers. Nous voulons, en bref, reconnaître le rôle joué par les artistes et les créateurs dans la diffusion de par le monde des valeurs et de la diversité canadiennes, et développer avec eux un véritable partenariat.

  • Le gouvernement a de fait déjà renversé une décision du précédent gouvernement de fermer les services culturels de certaines de nos missions à l'étranger. Ceux de Paris ont été réorganisés et assurent aux activités culturelles canadiennes un rayonnement dynamique dans toute l'Europe et la Francophonie.
  • Néanmoins, le gouvernement est très conscient des limites de ses ressources financières dans ce secteur comme dans d'autres. Les contraintes budgétaires nous obligent à être particulièrement parcimonieux. Il sera nécessaire de travailler avec tous nos partenaires au Canada afin de mieux mettre en valeur à l'étranger notre actif culturel et d'y faire la promotion de nos industries culturelles et de nos services éducatifs. La stratégie du gouvernement dans ce domaine sera mise en oeuvre au fur et à mesure que les ressources nécessaires deviendront disponibles.

    Le gouvernement reconnaît l'importance capitale de l'enseignement supérieur international. Nous travaillerons de près avec les provinces, le secteur privé, les universités, les collèges et tous les intervenants afin de promouvoir les institutions d'enseignement supérieur de notre pays auprès des étudiants étrangers, d'encourager la mobilité des étudiants canadiens par des programmes d'échange entre autres et d'ainsi les aider à s'ouvrir sur le monde et à bâtir les réseaux des décideurs de demain.

    Notre expertise dans le domaine des communications est parmi les meilleures au monde. Le premier ministre a réitéré, au Sommet de l'OSCE à Budapest (alors CSCE), en décembre 1994, l'offre du Canada d'aider les nouvelles démocraties d'Europe à développer chez eux des médias libres, dans un contexte de démocratie et de respect des droits de la personne. Le Canada travaille déjà en ce sens, sur une base bilatérale, avec quelques pays d'Europe de l'Est.

    Sur une base multilatérale, la participation canadienne à la chaîne internationale de télévision TV5 représente une vitrine exceptionnelle pour nos productions télévisuelles francophones en plus d'une présence quotidienne du Canada dans des millions de foyers câblés sur les cinq continents.

Faire rayonner la culture canadienne et faire la promotion des industries canadiennes de la culture et de l'enseignement, pour qu'elles demeurent concurrentielles au pays et à l'étranger, sont des objectifs fondamentaux de la politique canadienne. L'annonce en décembre 1994 de mesures d'appui aux artistes canadiens et à notre industrie du magazine souligne l'engagement du gouvernement à cet égard. Celui-ci est convaincu que nous pouvons et devons gérer nos relations économiques internationales de telle sorte que les industries culturelles canadiennes bénéficient d'un soutien efficace et demeurent compétitives. Nous resterons vigilants en protégeant et promouvant la capacité de nos importantes industries culturelles dans le nouveau contexte mondial.


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Dernière mise à jour :
2003-02-17

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