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M. MANLEY - ALLOCUTION À L'ASSOCIATION ALLEMANDE DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE ET À LA COMMERZBANK : « LE MULTILATÉRALISME POUR UN MONDE MODERNE : LE PARTENARIAT AMÉRIQUE DU NORD-EUROPE » - BERLIN, ALLEMAGNE

SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE JOHN MANLEY,

MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,

À L'ASSOCIATION ALLEMANDE DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE

ET À LA COMMERZBANK

« LE MULTILATÉRALISME POUR UN MONDE MODERNE :

LE PARTENARIAT AMÉRIQUE DU NORD-EUROPE »

BERLIN, Allemagne

Le 10 septembre 2001

Je vous remercie, M. Hauser, pour votre aimable présentation, et je remercie également la Commerzbank de me fournir l'occasion de vous adresser la parole dans ce magnifique et tout nouvel immeuble. Il s'agit de ma première visite à Berlin à titre de ministre des Affaires étrangères. Mais j'y suis déjà venu en qualité de ministre de l'Industrie, et je dois dire que cette ville splendide semble se transformer à vue d'oeil, tant sur le plan architectural que sur le plan politique. Elle est manifestement en train de devenir l'une des grandes capitales du monde. À titre de ministre des Affaires étrangères, j'estime que c'est un privilège de prononcer mon allocution à quelques pas seulement de la porte de Brandebourg qui est probablement, dans le monde, l'un des symboles les plus éloquents des divisions et des réconciliations que nous avons vécues.

Je voudrais également remercier monsieur Stabright, de l'Association allemande de politique étrangère. Cette association a une réputation d'excellence partout dans le monde, en grande partie sans doute à cause de gens comme monsieur Stabright qui ont si bien servi l'Allemagne à titre de diplomates et d'inspirateurs de sa politique étrangère.

J'attache beaucoup d'importance à inaugurer la nouvelle « saison diplomatique » en Europe ce mois-ci. En cette année du 25e anniversaire de la coopération Canada-Union européenne, il est tout à fait opportun de nous rappeler ce que nous savons tous -- à savoir, que le Canada et l'Europe sont des partenaires privilégiés l'un pour l'autre. Dans tous les domaines, en effet -- commerce et investissement, sécurité européenne et mondiale, progrès social, environnemental et scientifique, résolution des problèmes transnationaux --, nos rapports sont toujours chaleureux, dynamiques et tournés vers l'avenir.

Cette « liaison » transatlantique revêt une importance décisive pour le Canada au moment où débute cette année durant laquelle il présidera le G-8. D'immenses défis se dressent devant nous. Des problèmes de fond, d'abord : les conflits régionaux, la croissance de l'économie mondiale, la pauvreté, surtout en Afrique où les besoins sont criants. Des problèmes de gestion également : nous devons tirer les leçons de la Conférence de Durban, des discussions qui entourent la question du Protocole de Kyoto et de l'évolution récente du régime mondial de contrôle des armements et aussi de ce qui s'est passé à Gênes, à Göteborg et à Québec. Aujourd'hui, j'ai rencontré le ministre des Affaires étrangères Fisher et nous sommes tombés d'accord pour dire que nous devions voir au-delà de la violence qui se manifeste sporadiquement dans la rue et être attentifs aux préoccupations qu'expriment de nombreux citoyens quant à la direction dans laquelle le monde semble vouloir évoluer.

Qu'il s'agisse de questions de fond ou de gestion, ce qui est évident, c'est que nous, la communauté internationale, sommes actuellement confrontés à un défi de gouvernance majeur et que nous ne pouvons pas nous y dérober.

Bien sûr, chaque génération croit que ses problèmes sont les plus graves, ses difficultés les plus complexes et ses aspirations les moins bien comprises. Pourtant l'avenir ne s'annonce pas menaçant; le présent ne l'est pas non plus. Le monde actuel est le théâtre de transformations positives. Nous avons fait de grands progrès avec la mise sur pied de la Cour pénale internationale, la comparution en justice de despotes tels que Milosevic ou encore la création, d'ici la fin de l'année, du Fonds mondial pour le VIH/sida et la santé. En même temps s'érige sous nos yeux une société mondiale du savoir. Ce sont là des évolutions marquantes, qui apporteront d'immenses bienfaits à l'humanité.

Mais il est clair que nous sommes parvenus à un tournant décisif et qu'une distinction s'impose entre la gouvernance mondiale au XXIe siècle et le système qui a vu le jour au lendemain de la Seconde Guerre mondiale lors des conférences de Bretton Woods. Notre environnement s'est transformé, tout comme nos besoins et nos objectifs. Le système multilatéral, qui remonte à plus de 50 ans, commence peut-être à dater.

Le moment est venu de renouveler et de revitaliser ce système, de faire place à de nouvelles idées et à de nouvelles formules qui nous aideront à poursuivre nos objectifs et à promouvoir et protéger nos intérêts en tant qu'individus, en tant que pays et en tant que membres d'une communauté véritablement mondiale.

Qu'il s'agisse de l'influence de la technologie, de l'élargissement des normes universelles de justice et des droits fondamentaux ou -- et c'est là la face sombre de la mondialisation -- des menaces que représentent le crime organisé et la dégradation environnementale parce qu'ils font fi des frontières, le monde ne cesse de se rétrécir alors que les objectifs et les difficultés se multiplient. L'unilatéralisme ne convient qu'à une infime minorité et se révèle bien trop coûteux pour tous. La seule façon rationnelle, juste et démocratique de gérer notre avenir commun consiste donc à adopter un modèle de gouvernance mondiale, fondé sur des règles transparentes et équitables.

Comment y parvenir? Comment faire pour que le système multilatéral soit accessible à tous et fonctionne au bénéfice de tous, et qu'il puisse en même temps continuer de produire des résultats concrets? Comment apporter de véritables réponses, et non pas seulement réagir, aux interrogations et inquiétudes de nos citoyens sur l'avenir de la planète?

C'est un débat que nous devons amorcer dès maintenant, et je crois que le meilleur endroit pour ce faire est ici même au sein de la communauté transatlantique. Il y a des choses que nous pouvons faire ensemble pour que les relations transatlantiques demeurent dynamiques et tournées vers l'avenir. Il faut notamment chercher à libéraliser bien davantage le commerce transatlantique, accroître les échanges scientifiques et technologiques et établir un dialogue favorisant la complémentarité et la coopération entre l'OTAN [Organisation du Traité de l'Atlantique Nord]et la nouvelle Politique européenne de sécurité et de défense de l'Union européenne.

La vitalité de ces relations -- la nécessité même du transatlantisme -- doit toutefois avoir une portée mondiale, et non pas seulement régionale. Un leader européen observait récemment que « lorsque les partenaires transatlantiques poursuivent des objectifs communs, cela a des effets bénéfiques sur le monde entier ». Voilà une remarque bien perspicace. Le transatlantisme ne consiste pas, ne peut consister, à préserver un club exclusif de pays européens et nord-américains privilégiés. Il a jeté les bases de la stabilité, de l'innovation et des progrès qui profiteront au monde entier, et doit continuer à le faire.

À l'inverse, lorsque l'Amérique du Nord et l'Europe s'avèrent incapables de faire preuve de leadership, cela a souvent de graves conséquences pour les pays les plus vulnérables et, bien sûr, pour nos propres citoyens. Or, nous avons de belles réalisations à notre actif; nos efforts communs et soutenus en vue de ramener la paix dans les Balkans n'en sont qu'un exemple. La tâche est difficile mais on a pu observer, à son meilleur, l'efficacité d'une action transatlantique concertée. À l'échelle mondiale, nous pouvons ensemble encore faire mieux et davantage.

De nombreuses possibilités s'offrent à nous sur ce plan.

La problématique mondiale repose à mon avis sur trois questions fondamentales :

• la question du « qui » : les personnes et les groupes qui doivent prendre part à un dialogue légitime et utile sur la gouvernance mondiale;

• la question du « quoi » : les enjeux et les forces dynamiques qui caractérisent le monde d'aujourd'hui et déterminent nos priorités internationales;

• la question du « comment » : les systèmes et les mesures qui permettent la meilleure gestion possible de ces enjeux et forces dynamiques.

Première question donc, qui doit avoir un rôle à jouer dans la gouvernance mondiale au XXIe siècle? Signe manifeste que nous sommes déjà entrés dans une nouvelle ère, les gouvernements ne sont plus les seuls à pouvoir répondre à cette question. La croissance constante des réseaux réels et virtuels, la plus grande mobilité des citoyens, la progression continue de la démocratie et de la participation du public partout dans le monde ont modifié de manière irrévocable la nature de la gestion des affaires publiques.

Au Canada, le gouvernement s'est engagé à faire preuve d'ouverture et de transparence dans ses opérations et ses politiques. Les organisations non gouvernementales, les milieux universitaires et le milieu des affaires exercent depuis longtemps une influence sensible sur l'orientation de la politique étrangère et commerciale du Canada, notamment en participant aux grands événements internationaux aux côtés des représentants de l'État.

Nous devons élargir cette volonté de transparence à toutes les grandes questions qui revêtent une priorité pour la communauté internationale. Non pas seulement en réaction aux pressions exercées, comme d'aucuns pourraient le souligner, mais comme une façon d'apprécier la richesse de points de vue différents, permettant ainsi aux populations de participer plus pleinement à l'orientation de leur avenir. Bref, l'objectif est d'étendre et de consolider la démocratie.

Deuxième question, quelles devraient être les priorités d'un programme d'action mondial? J'aimerais aborder ici quelques éléments à l'égard desquels la coopération avec l'Allemagne et avec nos autres partenaires du G-8 permettra de réaliser de grands progrès. Nous devons notamment :

• veiller à ce que la prospérité ait une dimension sociale -- un thème qui tient beaucoup à cœur aussi bien aux Canadiens qu'aux Européens; dans l'allocution qu'il a prononcée la semaine dernière devant les participants à la Conférence économique internationale, le chancelier Schroeder a justement rappelé à quel point il était important que les bénéfices de la croissance économique et de la mondialisation soient partagés par tous nos citoyens;

• lutter contre la pauvreté et favoriser le développement, principalement en Afrique, une région du monde où la majeure partie de la population vit avec un revenu de moins de un dollar américain par jour et le seul continent où la pauvreté est à la hausse;

• bâtir un « pont numérique » mondial, c'est-à-dire étendre la connectivité à toutes les populations afin de favoriser le développement humain, culturel et économique ainsi que le renforcement de la démocratie;

• lutter contre les fléaux transnationaux, tels le changement climatique et le trafic de la drogue, d'êtres humains et d'armes légères, pour ne citer que quelques exemples;

• continuer de prévenir et de résoudre les conflits, y compris les affrontements apparemment insolubles au Moyen-Orient, dans les Balkans et dans plusieurs autres régions du globe. Comme l'a reconnu l'Union européenne à Göteborg, nous devons nous concentrer davantage sur les causes premières des conflits, qui sont de plus en plus souvent d'ordre économique et politique, et mettre en place des structures qui permettront de les résoudre sans recourir à la violence.

Vous remarquerez que la mondialisation à proprement parler ne figure pas sur cette liste de problématiques. La mondialisation, en effet, n'est pas un choix politique qu'on peut accepter ou non, mais elle est une réalité, ni bonne ni mauvaise en soi, qui influe sur tous les aspects de la vie au XXIe siècle. Le véritable enjeu est de savoir si nous prendrons les moyens pour faire en sorte que la mondialisation favorise, au lieu d'entraver, la réalisation de nos objectifs politiques, économiques et sociaux. Comment faire pour que les progrès technologiques et économiques dans le monde servent à étendre la prospérité, à favoriser une plus grande adhésion aux règles et aux normes internationales, à renforcer les droits de la personne et à promouvoir la justice sociale?

Comment faire pour que ces dossiers progressent? Je disais tout à l'heure que le multilatéralisme doit être renouvelé. L'innovation, mot d'ordre du développement commercial et technologique, doit s'appliquer tout aussi bien à la gouvernance mondiale.

Dans certains secteurs de l'opinion, il n'est pas rare de voir le système multilatéral remis en question par ceux qui estiment que les engagements internationaux, pris librement et ouvertement, prennent un caractère facultatif dès qu'ils sont la source de frictions ou de contraintes. Le système international ne peut fonctionner -- et profiter à tous les pays et à tous les citoyens -- que dans un contexte de bonne foi et de respect de la primauté du droit.

Bien sûr, il y a plusieurs façons de mettre en place ce système international fondé sur des règles acceptées de tous. Mais fondamentalement, la gouvernance mondiale au XXIe siècle doit reposer sur quatre grands piliers : le dialogue, la démocratie, un processus décisionnel efficace et une volonté commune d'obtenir des résultats concrets.

Les questions du « qui », du « quoi » et du « comment » du renouveau du multilatéralisme ne sont certes pas des catégories absolument distinctes; dans les exemples concrets d'action efficace, ces aspects sont entremêlés. Permettez-moi de vous citer deux exemples de problématiques qui ont réussi à capter l'attention du public et à orienter les interventions gouvernementales.

L'un de ces exemples est le processus qui a mené à la signature de la Convention d'Ottawa, qui interdit les mines antipersonnel. Dans ce cas particulier, la coalition réunissait non seulement des États qui partageaient la même opinion à l'égard de cette question importante mais aussi des acteurs non étatiques, militants et bien renseignés, qui, en unissant leurs efforts, ont pu mobiliser de vastes appuis politiques et populaires à travers le monde. Ces efforts ont été qualifiés de « diplomatie catalytique », car des pays tels que le Canada et l'Allemagne ont proposé un point de convergence aux acteurs non gouvernementaux et ont réussi à créer une force vive de changement, ce qui aurait probablement été impossible sans leur intervention. Ce qu'il faut, c'est formuler clairement l'objectif à atteindre, former les plus vastes coalitions possible, puis stimuler le système international afin qu'il passe à l'action. Je crois que cette tendance se maintiendra dans l'avenir, cette fois pour d'autres intérêts sociaux, politiques et environnementaux.

La Nouvelle initiative africaine est un autre exemple de mobilisation efficace du leadership : des dirigeants africains unissent en effet leurs efforts pour élaborer un plan ambitieux afin de s'attaquer au problème de la pauvreté et favoriser l'avènement d'une prospérité durable sur ce continent. Ce faisant, ils ont stimulé le G-8, et le premier ministre du Canada s'est engagé à ce que l'Afrique soit notre principale priorité lors du Sommet de 2002.

Les réalisations du G-8 au cours des dernières années -- à savoir, les efforts déployés pour réduire le fossé numérique qui ont conduit à la mise sur pied du groupe de travail DOT.force [Digital Opportunities Task Force] le versement d'une contribution de plus de 1,3 milliard de dollars américains au Fonds mondial pour la santé et la lutte contre le VIH/sida, l'allégement de la dette du tiers monde, question que l'Allemagne a fait avancer avec succès lorsqu'elle était l'hôte du Sommet de Cologne en 1999 -- sont également des exemples clés de ce qui peut être accompli grâce aux partenariats mondiaux proposés par le G-8.

Le premier ministre Chrétien, aujourd'hui le doyen des gouvernants qui se réunissent au sein du G-8, a promis de recourir à une approche différente l'an prochain à Kananaskis.

En choisissant cette ville, dans les montagnes Rocheuses, pour tenir le Sommet canadien du G-8, le premier ministre Chrétien espère que les chefs d'État pourront rétablir entre eux un dialogue politique plus articulé, et tenir un Sommet plus modeste et davantage axé sur les problèmes concrets plutôt que sur les points de vue, dans l'esprit qui a présidé à la création du G-8. À Gênes, il est parvenu à rallier tous les partenaires du G-8 à cette proposition; notre défi consiste maintenant à nous assurer que le prochain Sommet fera une place importante aux idées et à la discussion.

En acceptant la responsabilité de présider le G-8 en 2002, nous sommes pleinement conscients de la nécessité de collaborer, au cours des préparatifs, avec des pays autres que les membres du G-8, avec la société civile, avec les organisations internationales et avec différents autres intervenants afin de nous assurer que les dirigeants du G-8 tirent avantage du dialogue public sur d'importantes questions mondiales. Mais dans nos efforts pour organiser le Sommet, nous entendons insister sur un aspect, et c'est celui du droit et de la responsabilité des dirigeants du G-8 de se réunir. À Gênes, le premier ministre Chrétien a parlé de « l'obligation de se réunir », ce qui signifie que les dirigeants démocratiquement élus des économies les plus performantes au monde ont le devoir de se rencontrer afin de discuter de questions mondiales importantes, qu'il s'agisse de la manière de partager les bénéfices de la croissance économique ou des moyens à prendre pour régler des problèmes environnementaux urgents.

Conclusion

Notre partenariat avec l'Europe et au sein de nos institutions transatlantiques est dynamique. Il est également enraciné dans le passé et tourné vers l'avenir. Ensemble, nous avons une contribution à faire à tous les programmes d'action euro-atlantiques et mondiaux. Cette contribution consiste à la fois à progresser dans notre recherche de solutions aux principaux problèmes de notre époque et à rendre plus efficaces et plus démocratiques les mécanismes que nous utilisons à cette fin.

Le leadership dont l'Allemagne a fait preuve dans le débat sur l'avenir de l'Union européenne -- sur son expansion, sur son obligation de rendre compte en démocratie, sur son éventuelle structure politique -- a forcé l'admiration bien au-delà des frontières de l'Union. De son côté de l'océan, le Canada aussi est perçu comme l'une des forces de changement qui soutient les efforts pour faire triompher la démocratie dans tous les pays des Amériques et assurer leur stabilité et leur prospérité.

Le moment est venu de faire preuve de la même énergie et de la même imagination que celles qui animent cette communauté transatlantique, et d'adopter une optique mondiale.

Je sais que de nombreux citoyens allemands, à l'intérieur et à l'extérieur du gouvernement, travaillent très fort pour renouveler le système multilatéral.

Je suis venu vous dire ce soir que le Canada est prêt à épauler l'Allemagne et l'Europe dans la campagne visant à rendre ce monde meilleur et plus sûr pour tous.

Je vous remercie.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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