DISCOURS
M. PETTIGREW - ALLOCUTION À L'OCCASION D'UN DÉJEUNER À MONCTON - MONCTON (NOUVEAU-BRUNSWICK)
SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS
NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE
L'HONORABLE PIERRE PETTIGREW,
MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,
À L'OCCASION D'UN DÉJEUNER À MONCTON
MONCTON (Nouveau-Brunswick)
Le 16 avril 2003
Permettez-moi tout d'abord de remercier la Chambre de commerce du Grand Moncton et Industrie Canada par le biais de
son Centre du commerce international, qui ont organisé les activités d'aujourd'hui et ce déjeuner, et m'ont offert cette
occasion de vous adresser quelques mots sur le commerce et les investissements internationaux.
Il y a trois ans, j'ai pris l'engagement de voyager dans les diverses régions du pays lorsque la Chambre des communes ne
siégerait pas, en vue de faire valoir les avantages du commerce international et d'expliquer ma mission comme ministre.
Depuis ce jour, j'ai sillonné le pays pour encourager les entreprises à se lancer dans l'exportation et expliquer les avantages
du commerce, non seulement pour le milieu des affaires, mais pour tous les Canadiens.
Quelle est donc cette mission? À titre de ministre du Commerce international, mon rôle est d'assurer la promotion du
commerce international. Visiblement, les gens d'affaires canadiens comme vous comprennent et partagent cette mission,
car ils vendent déjà dans le monde entier des biens et des services provenant du Canada. Certains d'entre vous sont peut-être à la recherche d'investissements étrangers, notamment de capitaux de risque. Et la plupart d'entre vous réussissent
brillamment dans vos entreprises.
Importance du commerce pour le Canada
Les exportations représentent aujourd'hui plus de 40 p. 100 de notre PIB, alors qu'en 1990, cette proportion atteignait à
peine 25 p. 100. Cela signifie que, si on compare les pourcentages du PIB, nous exportons environ quatre fois plus que les
États-Unis et le Japon. En fait, notre pays est, de loin, celui qui a la vocation exportatrice la plus importante du groupe
du G7.
Par le passé, le Canada exportait principalement des matières premières, des ressources naturelles. Aujourd'hui, cependant,
plus des deux tiers des marchandises que nous expédions à l'étranger entrent dans des catégories autres que celle des
ressources naturelles, telles que les machines, l'équipement et les produits à haute valeur ajoutée. Comme notre économie
est de plus en plus fondée sur le savoir, nous exportons des technologies et des services toujours en un plus grand nombre,
et nous attirons des investissements étrangers producteurs d'emplois et de technologies.
Le Canada excelle à fournir aux entreprises modernes des services de pointe, entre autres dans les domaines des
télécommunications, de l'ingénierie et des services financiers. Les firmes canadiennes sont désormais des chefs de file
mondiaux dans les télécommunications, l'aérospatiale, les logiciels, la biotechnologie, les techniques environnementales et
de nombreux autres secteurs de la nouvelle économie.
Le Nouveau-Brunswick exporte pour plus de 8 milliards de dollars de produits et de services. Cela représente plus de
40 p. 100 de votre PIB. Je viens tout juste de visiter une entreprise du nom de Whitehill Technologies. Depuis sa création
en 1993, Whitehill a connu une croissance remarquable et emploie aujourd'hui plus d'une centaine de personnes. Quelque
450 entreprises dans 33 pays exploitent actuellement des logiciels Whitehill dans leur stratégie de commerce électronique
pour réduire le temps et les coûts d'impression et d'affranchissement découlant de la production de copies de documents
internes. L'entreprise a récemment créé un groupe d'utilisateurs au Royaume-Uni, le premier d'une série que Whitehill
entend former dans le monde entier.
Optical Software Inc. met au point des produits informatiques spécialisés dans tout ce qui est lié aux yeux et à la vue. Son
produit vedette est OMICS, un logiciel intégré conçu pour la production de lunettes et de lentilles cornéennes à meilleur
coût. Optical vend la presque totalité de ses produits aux États-Unis, où elle possède un bureau en Caroline du Nord, mais
ses systèmes sont également installés au Canada, au Mexique et au Royaume-Uni. Elle compte parmi ses clients l'une des
entreprises les plus importantes dans le domaine, Wal-Mart.
Malley Industries Inc. fabrique et exporte une large gamme de véhicules spécialisés, notamment des ambulances, des unités
d'intervention d'urgence et leurs pièces détachées. Elle a fourni au gouvernement mexicain des laboratoires mobiles qui ont
aidé ce pays à satisfaire ses engagements en matière de gestion de l'environnement dans le cadre de l'ALENA. Malley
Industries traite des affaires en Allemagne, aux Bermudes, en Amérique centrale, dans les Caraïbes, en Irlande et au
Royaume-Uni et, avec l'aide du Centre du commerce international de Moncton, explore de nouveaux marchés en Amérique
du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient.
Toutes ces sociétés, et bien d'autres identiques à elles, bâtissent leurs entreprises et créent des emplois tant à Moncton que
dans les différentes régions du Nouveau-Brunswick.
À mon avis, le gouvernement dispose de deux moyens très importants et très constructifs pour vous aider à miser avec
confiance sur la stabilisation des marchés. Le premier est sa politique commerciale, c'est-à-dire sa collaboration avec
d'autres pays dans l'élaboration et le maintien d'un système fondé sur des règles en vue de faciliter l'accès aux marchés
internationaux. Le second passe par la promotion du commerce.
Politique commerciale
Politique commerciale et promotion du commerce vont de pair. Comme notre réussite économique est très étroitement liée
au commerce, le maintien de la prospérité du Canada dépend de l'ouverture de l'économie mondiale.
C'est pourquoi nous abordons la libéralisation du commerce sur plusieurs fronts : l'Organisation mondiale du commerce
[OMC], la Zone de libre-échange des Amériques [ZLEA] et nos initiatives bilatérales. Nos objectifs sont les mêmes dans
toutes ces négociations : un meilleur accès aux marchés étrangers, notamment pour les biens et les services à valeur ajoutée;
des règles qui soient au diapason des besoins de notre économie moderne; et un soutien pour nos objectifs politiques plus
généraux, telles que des normes plus élevées en matière de main-d'œuvre et d'environnement.
L'OMC est la pierre angulaire du commerce international, et nous en sommes actuellement à mi-parcours d'une nouvelle
ronde de négociations de ce qu'on appelle le Programme de Doha pour le développement. Ce programme regroupe
plusieurs enjeux, comme la réforme agricole, l'accès aux marchés des biens et des services, et des règles plus strictes et
plus claires, qui coïncident avec les principaux intérêts du Canada en matière d'exportation. Il est maintenant évident que
de nombreux pays attendent de mesurer l'ampleur des négociations relatives à l'agriculture avant de décider jusqu'où ils
iront dans d'autres domaines.
Des accords régionaux comme celui de la ZLEA s'ajoutent à nos objectifs en matière de commerce international que nous
poursuivons à l'OMC. Ils peuvent stimuler l'économie, explorer des idées novatrices dans de nouveaux domaines et
renforcer les réformes économiques. Un autre exemple est celui de la proposition de l'Accord canado-européen sur la mise
en valeur du commerce et des investissements en vue duquel nous venons de lancer des consultations d'un bout à l'autre du
Canada. Même s'il ne s'agira pas d'une entente de libre-échange traditionnelle fondée sur l'élimination des tarifs douaniers,
elle offrira une excellente occasion, parallèlement aux négociations en cours à l'OMC, d'améliorer les liens commerciaux
et d'investissements avec les pays de l'Union européenne.
La semaine dernière, un avis officiel publié dans la Gazette du Canada demandait aux Canadiens de donner leurs
commentaires sur les moyens d'améliorer nos relations commerciales et d'investissements avec l'Union européenne. Pour
ma part, je vais bientôt adresser la même demande par écrit à plusieurs centaines d'entreprises, associations et organismes
sans but lucratif du Canada ainsi qu'à mes homologues provinciaux. Mon homologue de l'Union européenne, M. Pascal
Lamy, et moi-même irons présenter des propositions pour l'élaboration de l'entente au sommet Canada-Union européenne
en décembre prochain.
Bien qu'un gros travail de négociation nous attende, les possibilités pour les exportateurs canadiens sont énormes. Grâce à
l'élimination des barrières et à l'accès garanti aux marchés, les entreprises canadiennes peuvent accroître leurs exportations
et forger des partenariats sur de nombreux nouveaux marchés; ce qui se traduira par un plus grand nombre d'emplois et de
débouchés pour les Canadiens chez eux. C'est pour cela que vous devez, vous, les gens d'affaires, nous faire part de vos
problèmes et des marchés qui vous intéressent.
Promotion du commerce
Passons maintenant à la promotion quotidienne des biens et des services canadiens, soit la promotion du commerce. Elle
peut revêtir de multiples formes. Il peut s'agir de projets prestigieux comme les missions d'Équipe Canada ou de missions
commerciales dirigées par le ministre du Commerce, ou encore du travail plus discret, mais tout aussi important, des
centaines de délégués commerciaux que nous avons répartis aux quatre coins du monde et qui collaborent chaque jour avec
des milliers d'entreprises, principalement avec des PME.
Équipe Canada
En termes de visibilité, les missions d'Équipe Canada sont assurément l'initiative de collaboration la plus prestigieuse à
laquelle nous puissions avoir recours pour présenter un front uni, fédéral-provincial, aux clients étrangers et aux éventuels
investisseurs. Depuis 1994, Équipe Canada s'est rendue dans 21 villes dans le monde et a permis de concrétiser plus de
30,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour le Canada.
Les partenariats sont aussi importants à l'étranger qu'au Canada. Il est absolument fondamental pour notre réussite
internationale que les deux ordres de gouvernement soient perçus par les clients éventuels comme des partenaires qui
coopèrent, se renforcent mutuellement et travaillent dans le même sens, et ce, dans votre intérêt à vous, le milieu des
affaires.
Le gouvernement du Canada est là pour vous aider
L'instauration de règles du jeu équitables dans le commerce international et la direction des missions d'Équipe Canada sont
des éléments clés de la prospérité du Canada, mais pour vous, chefs d'entreprises, ils peuvent sembler bien éloignés de vos
préoccupations quotidiennes.
Votre objectif de chaque jour est de bâtir votre entreprise, et je suppose, puisque vous êtes ici, que vous avez conscience
qu'une des meilleures façons d'y parvenir est d'augmenter vos exportations. Vous recherchez des débouchés. Le
gouvernement peut vous aider, d'une part, à les trouver et, d'autre part, à les exploiter. Je vous invite à tirer avantage d'un
réseau de soutien essentiel qui est à votre disposition, à savoir le Service des délégués commerciaux du Canada.
Le Service des délégués commerciaux est là pour vous aider à réussir. Joignez-vous à « l'avantage canadien ». En ce
moment, nous avons plus de 500 spécialistes du commerce qui sont à votre service dans 140 villes du monde. Ils travaillent
sur le terrain, dans vos secteurs, sur les marchés que vous ciblez. Ce sont des spécialistes qui ont fait leurs preuves. Le
Service des délégués commerciaux a aidé des milliers d'entreprises canadiennes à réussir à l'étranger, et il peut vous aider,
vous aussi!
Sept délégués commerciaux sont ici aujourd'hui, en provenance de pays qui comptent parmi les principaux partenaires
commerciaux du Canada; ils viennent de Boston, de New York, d'Atlanta, de Washington, de Rio, de Bogota et de
Port of Spain. Vous les avez entendus ce matin lors du colloque, et ils vous ont expliqué les six services essentiels qu'ils
fournissent, et cela gratuitement.
Il s'agit d'un groupe exceptionnel et dévoué de spécialistes qui ne ménagent rien pour aider les entreprises canadiennes à
réussir à l'étranger, souvent dans des situations fort difficiles. Les délégués commerciaux sont avant tout des courtiers du
savoir et des bâtisseurs de relations. Ils peuvent vous offrir des renseignements sur les marchés, des réseaux de contacts
clés, des indications sur les occasions d'affaires et des conseils. Les clients sont extrêmement satisfaits de ce service. Ils
nous affirment que le Service des délégués commerciaux leur a fait économiser du temps et de l'argent, et les a aidés à
prendre de meilleures décisions commerciales, leur donnant ainsi un avantage concurrentiel.
Il y a quelques mois, j'ai lancé, comme complément à ce service, l'un des outils les plus innovateurs que nous ayons mis au
point : le délégué commercial virtuel. Il s'agit d'une page Web personnalisée qui contient les noms des délégués
commerciaux chargés de secteurs particuliers et de marchés précis à l'étranger, et des liens directs avec eux. Le Délégué
commercial virtuel recherche ensuite tous les renseignements qui présentent de l'intérêt pour la page du client : rapports sur
le marché, manifestations commerciales et occasions d'affaires, en somme toute l'information pertinente qui correspond
aux intérêts du client en commerce international.
Une fois que le client a passé en revue l'information fournie par le délégué commercial virtuel et s'estime prêt à exporter
sur un marché, il communique avec l'un de nos bureaux à l'étranger par le portail du délégué virtuel pour demander
n'importe lequel de nos six services essentiels en ligne. Vous êtes invités à faire la demande de votre propre page Web
personnalisée.
Le gouvernement du Canada offre de nombreux autres services aux exportateurs, y compris des renseignements sur le
marché, de l'information sur les mécanismes de financement, les foires commerciales et les expositions, et la
réglementation sur les exportations. Certains d'entre vous connaissent bien Équipe Canada inc, réseau virtuel qui repose sur
la coopération de 23 ministères et organismes fédéraux et aide les entreprises canadiennes à réussir sur les marchés
mondiaux. Ce guichet unique simplifie énormément, pour les entreprises canadiennes, l'accès à tout, depuis la formation et
les programmes de financement pour les nouveaux exportateurs jusqu'au soutien sur le terrain, à l'étranger, pour les
entreprises canadiennes plus expérimentées.
Pour preuve de notre engagement envers la défense et la promotion des intérêts du Canada face à notre principal partenaire
commercial, le dernier budget a réservé un nouveau fonds de 11 millions de dollars répartis sur les deux prochaines années
pour renforcer la capacité du Canada d'agir dans des localités et des régions des États-Unis, en ouvrant de nouveaux
bureaux régionaux et en accentuant la présence consulaire à des endroits stratégiques, comme dans le sud-ouest des États-Unis. Cela comprendra l'ouverture de nouveaux bureaux satellites qui se chargeront de secteurs ou de dossiers particuliers,
et des initiatives plus énergiques et mieux ciblées de promotion commerciale et économique. Le ministère des Affaires
étrangères et du Commerce international, en collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire Canada et Industrie Canada,
travaille en partenariat à cette initiative et fournit des ressources supplémentaires.
Investissement
Je voudrais aussi prendre quelques minutes pour parler d'investissements. L'investissement fait partie du continuum
commercial et constitue un élément important de notre succès phénoménal au chapitre du commerce international. Les
sociétés internationales produisent non seulement pour leur marché intérieur, mais également pour leurs sociétés affiliées
internationales. Elles devancent donc souvent les entreprises canadiennes dans la course à l'exportation. Ce fait est d'autant
plus important que de nombreux secteurs passent d'une production axée sur le marché intérieur à une production destinée à
l'exportation. Investissements et liens commerciaux vont de pair.
L'investissement étranger direct se traduit par des emplois pour les Canadiens. Il faut mettre au compte de l'investissement
étranger direct plus de 50 p. 100 de toutes nos exportations et 75 p. 100 de nos exportations de produits manufacturés.
L'investissement étranger peut stimuler la concurrence, l'innovation et la croissance économique. Il assure à la main-d'œuvre locale une rémunération plus élevée et aux consommateurs de meilleurs prix et des produits de meilleure qualité.
L'investissement étranger est aussi une source importante de technologies. Comme la recherche et le développement
coûtent cher, l'investissement international, souvent dans le cadre d'alliances internationales, est pour les entreprises
canadiennes un moyen crucial de se procurer des technologies de pointe.
La contribution des entreprises étrangères à l'économie des localités canadiennes est très importante. L'investissement
étranger direct procure déjà des avantages substantiels à l'économie de Moncton.
Les délégués commerciaux sont également à l'affût des organisations étrangères qui prévoient une expansion majeure. Ils
font valoir auprès d'elles « l'avantage canadien », soulignant que les grandes villes canadiennes demeurent les lieux
d'implantation les plus concurrentiels au monde, car elles allient une infrastructure et une main-d'œuvre de qualité à des
frais d'exploitation modestes.
Conclusion
Pour conclure, je tiens à réaffirmer que des programmes et des politiques progressistes en matière de promotion
commerciale sont indispensables au maintien et au renforcement de la prospérité que le Canada connaît actuellement. Nous
avons tous avantage à avoir des règles claires et applicables en matière de commerce international, car elles aident à
faciliter l'expansion de vos entreprises sur le plan mondial. Elles constituent un atout pour le Canada, pour le Nouveau-Brunswick et pour Moncton.
Je vais continuer à faire de mon mieux pour que, quand vous voulez exploiter des marchés étrangers, vous trouviez des
portes grandes ouvertes, des politiques justes et des règles du jeu équitables. Je vais continuer aussi à résister à ceux qui
voudraient restreindre nos horizons en limitant la libéralisation des échanges.
Je vais également continuer à faire connaître le Canada comme la destination la plus accueillante au monde pour les
investisseurs.
Préserver la compétitivité du Canada sur un marché international en constante évolution est la responsabilité de tous.
Lorsque nous réussissons, les avantages sont nombreux : plus d'emplois et des emplois mieux rémunérés, la stabilité
financière, une économie diversifiée et vigoureuse et des progrès technologiques. Un héritage pour nos enfants.
La croissance du Canada provient des exportations. Je vous incite fortement à envisager l'exportation si vous ne l'avez déjà
fait, ou de diversifier vos marchés si vous exportez déjà. Lorsque vous cherchez un nouveau marché, consultez Équipe
Canada inc pour vous aider à déterminer votre stratégie de percée du marché, et communiquez avec nos délégués
commerciaux. Allez visiter le site Web du Service des délégués commerciaux www.infoexport.gc.ca et enregistrez-vous
auprès du délégué commercial virtuel. Je vous souhaite de réussir dans vos projets et j'espère vous voir bientôt sur la liste
des lauréats des prix d'excellence canadiens à l'exportation.
Je vous remercie.
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