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M. KILGOUR - ALLOCUTION À L'OCCASION DU PREMIER ANNIVERSAIRE DE L'ACCORD DE CESSEZ-LE-FEU AU SRI LANKA : « PREMIÈRE ANNÉE DU PROCESSUS D'ÉTABLISSEMENT D'UNE PAIX DURABLE AU SRI LANKA » - EDMONTON (ALBERTA)

SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE DAVID KILGOUR,

SECRÉTAIRE D'ÉTAT (ASIE-PACIFIQUE),

À L'OCCASION DU PREMIER ANNIVERSAIRE DE L'ACCORD DE

CESSEZ-LE-FEU AU SRI LANKA

« PREMIÈRE ANNÉE DU PROCESSUS D'ÉTABLISSEMENT D'UNE

PAIX DURABLE AU SRI LANKA »

EDMONTON (Alberta)

Le 22 février 2003

J'ai eu l'honneur de célébrer la fête nationale du Sri Lanka à Ottawa il y a quelques semaines et quel plaisir de voir tous ces gens présents. On m'a dit qu'il y a quelques années l'événement attirait entre 300 et 400 personnes; cette année, nous étions plus de 700. Et non seulement avons-nous eu droit à des spectacles culturels émouvants, nous y avons également partagé nos prières et nos espoirs reliés au maintien de la paix.

Espoirs d'une paix durable

Nous avons peut-être davantage à célébrer aujourd'hui que ce n'a été le cas pendant une génération. Le processus de paix qui a pris racine au cours de la dernière année offre la promesse très réelle d'un règlement permanent d'un conflit qui a jusqu'ici causé un trop grand nombre de souffrances, à bien trop de gens et depuis beaucoup trop longtemps.

Lorsqu'un cessez-le-feu a été conclu il y a un an, certains cyniques ne croyaient pas que celui-ci durerait, pas même l'espace de quelques semaines. Il y en avait beaucoup qui estimaient que les deux parties n'avaient qu'une attitude de façade. Ce qu'on sous-estimait peut-être, cependant, c'était le désir intense de tous les Sri-Lankais de mettre fin à leurs souffrances et de réaliser un rêve universel, celui d'offrir une meilleure existence à leurs enfants. Pour cette raison peut-être, le processus de paix a dépassé bien des attentes.

Malgré les événements incroyables des douze derniers mois, et les espoirs de paix qu'ils ont à juste titre suscités, il ne faut pas se laisser induire en erreur par un faux sentiment de suffisance. Même si les éloges pour les réalisations de l'année écoulée sont bien mérités, il faudra encore parcourir un long chemin pour mener à terme le processus de paix et régler plusieurs points litigieux, avant qu'une paix véritable et durable ne soit à portée de la main. La rhétorique récente et la tentative apparente des Tigres de libération de l'Eelam tamoul de faire passer en contrebande des armes au Sri Lanka ont été déstabilisantes et sont loin d'avoir contribué à développer la confiance nécessaire à l'avancement du processus. Il est cependant à espérer qu'elles ne sont pas révélatrices de l'orientation générale de celui-ci.

Un règlement satisfaisant du conflit obligera toutes les parties à faire des compromis difficiles sur des points que beaucoup considéraient, jusqu'à tout récemment, non négociables. L'histoire nous enseigne que la conclusion des pourparlers de paix officiels ne marquera pas la fin du processus. En fait, de bien des façons, celui-ci ne fera que commencer.

Je ne doute pas que chacun d'entre vous suive très attentivement l'évolution du processus; je ne veux donc pas consacrer du temps à examiner en détail ce que vous savez déjà. Je pense qu'il serait plutôt approprié de réexaminer l'année écoulée à partir d'une perspective qui n'est pas toujours très connue : la contribution du Canada.

Une année marquée par l'appui des Canadiens

Je suis fier de dire que le Sri Lanka est le premier pays de l'Asie-Pacifique que j'ai visité après ma nomination au poste de secrétaire d'État pour la région. Le voyage que j'ai fait à la fin de mars, qui, soit dit en passant, était l'un des premiers effectués par un ministre d'un gouvernement étranger à la suite de la signature du cessez-le-feu, était un moyen de montrer notre appui au processus de paix, tant aux Sri-Lankais qu'à la communauté internationale. Il m'a aussi fourni l'occasion personnelle d'offrir l'aide du Canada.

Je n'oublierai jamais cette visite. Dans la capitale Colombo, mais aussi dans les villages et les marchés de la région touchés par le conflit, j'ai eu le privilège de rencontrer des décideurs clés et beaucoup d'autres Sri-Lankais ainsi que des Cinghalais, des Tamouls et des musulmans. Ces rencontres m'ont donné l'occasion d'entendre directement leurs espoirs et leurs craintes pour l'avenir, l'espoir d'un avenir pacifique et la crainte des changements qui accompagneront inévitablement, et ils le savent, toute paix à venir. Ces gens m'ont souligné à quel point les questions associées au processus de paix actuel sont complexes et à quel point également la route menant à une solution permanente et négociée sera semée d'embûches. L'histoire nous enseigne cependant que la paix vaut bien les efforts qu'elle nécessite, même s'il s'agit d'un objectif difficile à réaliser.

Nous avons été témoins le printemps dernier d'un plus grand va-et-vient entre le Canada et le Sri Lanka. La commissaire à la Commission de la fonction publique du Canada, Nurjehan Mawani, entre autres, s'est rendue au Sri Lanka pour y faire part de l'expérience du Canada en matière de développement d'une fonction publique bilingue et multiculturelle. Plus tard au cours de l'année, la visite à Ottawa du ministre et négociateur en chef sri-lankais, G.L. Peiris, a également été utile.

Au printemps dernier, j'ai rencontré des membres de la communauté sri-lankaise pour discuter de moyens qui permettraient au Canada d'appuyer le processus de paix. Plusieurs d'entre vous m'ont dit que la constitution de 1982, notamment la Charte canadienne des droits et libertés, serait un modèle utile pour le Sri Lanka. Comme nous sommes l'une des sociétés les plus diversifiées et multiculturelles au monde et un pays qui possède depuis longtemps une politique de bilinguisme officiel, il nous est possible de partager notre expérience de la gestion des défis que pose le respect de la diversité. Nous avons appris comment l'exercice de l'autorité à des niveaux variés de gouvernance permet à des gens aux antécédents ethniques, religieux et linguistiques diversifiés de prospérer et de vivre ensemble en paix. Pour appuyer davantage le processus de paix, le Canada a offert des conseils techniques sur les rouages pratiques de diverses formes de fédéralisme. Nous avons mis le Forum canadien des fédérations à la disposition des deux parties afin qu'elles puissent faire appel à des experts canadiens et internationaux pour répondre à leurs propres besoins.

L'automne dernier, j'ai participé à un élément important de la série complexe de rencontres et d'événements qui entourent le processus de paix au Sri Lanka.

Le 25 novembre à Oslo, j'ai eu le privilège de diriger la délégation du Canada au Forum international des donateurs visant à appuyer le processus de paix sri-lankais. Ce forum a réellement été un événement historique et pourrait modifier le cours de l'histoire pour des millions d'êtres humains, tant au Sri Lanka que partout ailleurs dans le monde.

Il y a un an, qui aurait pensé que des ministres du gouvernement du Sri Lanka et des représentants des Tigres de libération de l'Eelam tamoul s'assoiraient à la même table, avec des membres clés de la communauté internationale, sous les projecteurs des médias du monde entier, et travailleraient côte à côte à instaurer la paix? Ce dont j'ai été témoin à Oslo était évidemment une expression au niveau officiel du solide désir de paix, un désir qui m'avait d'abord été exprimé par les collectivités six mois plus tôt, au cours de ma visite initiale au Sri Lanka. Lors de cette rencontre, le Canada a promis des nouveaux fonds d'une valeur de 2 millions de dollars pour répondre à des besoins humanitaires immédiats, y compris à la nécessité urgente de procéder au déminage dans la région touchée par le conflit pour que les familles puissent commencer à réintégrer leurs foyers et leurs fermes. Nous avons aussi indiqué que nous serions prêts à répondre aux recommandations qui seraient formulées à la conférence de Tokyo sur la reconstruction, qui a été remise à 2003, au fur et à mesure que le processus de paix progresserait.

De façon générale, les progrès réalisés jusqu'ici ont certainement été encourageants. Cependant, le défi ultime consiste à veiller à ce qu'il n'y ait pas un fossé grandissant entre ce qui se dit à la table de négociation et ce qui se produit réellement sur le terrain. Il faut joindre le geste à la parole pour lui donner plus de poids. Chacun doit assumer la responsabilité du maintien de la paix.

Comme le ministre Peiris l'a déclaré, [traduction] « Il faut qu'il y ait autant de choses qui se fassent autour du processus qu'à l'intérieur du processus ». En nous réunissant ici pour nous rappeler les pertes de vie beaucoup trop nombreuses enregistrées durant le conflit et les souffrances éprouvées par tous les gens, en particulier les enfants, nous honorons cette responsabilité.

J'attends avec impatience l'occasion de célébrer avec vous l'an prochain le deuxième anniversaire du cessez-le-feu.

Je vous remercie.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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