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Le Canada dans le monde : Politique internationale du Canada
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Discours de l'Ambassadeur Westdal
à l'occasion du Colloque canadien sur les sciences biologiques,
hôtel Salyout, Moscou, 15-17 septembre 2004

 

Je vous remercie de vos bons mots, Monsieur le Président.

 

Je voudrais d'abord exprimer ici la profonde indignation ressentie par tous les Canadiens devant les récents et horribles attentats terroristes en Russie. Nous sympathisons et sommes solidaires avec le peuple russe.

 

J'éprouve un plaisir particulier à être ici aujourd'hui et à vous accueillir, au nom du gouvernement du Canada, au Colloque canadien sur les sciences biologiques.

 

Je dis « particulier » car je suis très conscient de l'extrême importance de l'objectif commun qui nous rassemble ici - la non-prolifération des armes biologiques. Avant de venir à Moscou l'an dernier pour y assumer mes fonctions actuelles, j'étais Ambassadeur du Canada au désarmement, à Genève. Il m'est souvent arrivé durant ce dernier mandat de songer avec horreur au spectre obsédant de la prolifération des armes biologiques, et en suis venu à bien comprendre pourquoi « la conscience de l'humanité réprouverait » la dissémination volontaire de maladies, pour reprendre les mots de la Convention sur les armes biologiques et à toxines.

 

Faire échec à la prolifération des armes biologiques est un élément essentiel du Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes, qui a été lancé au Sommet du G8 à Kananaskis, au Canada, en juin 2002. Ce partenariat est doté d'un budget de 20 milliards $, dont 1 milliard sera fourni par les contribuables canadiens. À Kananaskis, notre Premier ministre a fait la promesse, et c'est là un engagement que nous prenons très au sérieux, d'empêcher les terroristes, ou ceux qui les protègent, d'acquérir ou de développer des armes biologiques et des matières, équipements et technologies connexes. À cet égard, il est très rassurant de voir réunis ici aujourd'hui tout cet aréopage de scientifiques et d'experts – venus du Canada, d'Arménie, du Bélarus, de la Géorgie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de la Russie et du Tadjikistan – qui partagent nos objectifs et notre détermination.

 

En tant que membre de ce partenariat mondial, le Canada est également résolu à contribuer de manière importante et soutenue à l'embauche des spécialistes de l'armement de l'ancienne Union soviétique. À cette fin, il a adhéré au Centre international des sciences et de la technologie (CIST) en mars de cette année. Ce colloque est donc une étape importante pour nous – il s'agit en effet de la première fois que le Canada et le CIST organisent conjointement une activité réunissant des scientifiques et des experts du Canada et de l'ancienne Union soviétique venus discuter de leurs priorités respectives et communes, échanger des idées et examiner les possibilités de coopération et de collaboration dans le secteur biologique.

 

Même si le CIST célèbre son dixième anniversaire cette année, le Canada, comme je l'ai dit, n'en est devenu membre que très récemment. Et malgré ce court laps de temps, nous avons vite constaté que les instituts de la Russie et de la Communauté des États indépendants regorgent de scientifiques et d'experts dans les secteurs de la biotechnologie et des sciences de la vie. Il est tout aussi évident que bon nombre des découvertes et des percées effectuées par ces instituts - les vôtres - ont d'importantes applications pratiques dans un large éventail de domaines, et pourraient avoir des implications majeures et d'une grande portée. Vos découvertes scientifiques peuvent non seulement améliorer la qualité de la vie, mais aussi générer dans de nombreux cas de réels avantages économiques pour vous-mêmes, vos instituts et vos partenaires de l'Ouest.

 

Le grand nombre de projets biologiques que le Canada s'est déjà engagé à financer – 12 après seulement deux séances de financement du CIST – ainsi que la taille et la diversité de la délégation canadienne venue à Moscou assister à ce colloque montrent à quel point nous voulons travailler avec vous dans le secteur de la biotechnologie. Et ce n'est là que la pointe de l'iceberg. Le secteur de la biotechnologie au Canada est très actif, et je suis convaincu que de nombreux instituts, organismes et entreprises de mon pays seront très intéressés par les grandes connaissances et compétences que vous possédez, en vue de projets commerciaux ou autres. Et même s'ils n'ont pas toujours d'applications commerciales immédiates, les projets de coopération en science fondamentale peuvent mener à des découvertes et, par suite, à une collaboration avec les scientifiques de l'Ouest. Ils peuvent aussi faciliter l'obtention ultérieure de subventions de recherche.

 

Pour que tous ces avantages potentiels se concrétisent cependant, il y a deux conditions essentielles à respecter. La première est que vous usiez de votre créativité, pendant ce colloque, pour concevoir et développer des projets conjoints. La seconde est que vous assuriez, de manière concertée, le suivi du colloque, c'est-à-dire que, une fois rentrés chez vous, vous poursuiviez avec entrain la coopération prometteuse qui s'instaurera au cours des trois prochains jours. Je puis vous assurer que le gouvernement du Canada et le CIST travailleront en étroite collaboration et feront le maximum pour donner corps à vos idées. Je vous demande de faire de même, tous autant que vous êtes. Il faut en effet du temps pour nouer de solides liens de coopération et renforcer ceux qui existent déjà.

 

Comme en témoigne la réunion d'aujourd'hui, la collaboration -- une collaboration qui engage et implique les gouvernements, les collectivités et les personnes -- est la seule façon de relever les défis actuels. Une vision commune, une détermination également commune ainsi qu'une inébranlable volonté d'action et de réel partenariat, voilà ce qu'il faut si nous voulons réaliser les objectifs que nous partageons.

Je vous remercie de votre attention et je me réjouis à l'avance de la collaboration qui s'instaurera entre vous.