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Le Canada dans le monde : Politique internationale du Canada
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Signature du mémorandum d'accord entre le Canada et le Royaume-Uni, à Moscou, le 19 novembre 2003

Allocution de l'ambassadeur du Royaume-Uni à Moscou

 

Je suis ravi de pouvoir signer ce mémorandum d'accord, nouveau témoignage des progrès réels accomplis dans la tâche énorme que représente la destruction des stocks russes d'armes chimiques. Depuis que je suis ici, j'ai constaté de réels progrès et de vrais changements dans ce domaine. Je désire signaler particulièrement les progrès réalisés par la Russie, par le Royaume-Uni, et par la grande communauté internationale, dont le meilleur exemple est le Canada.

 

 

Donc, je parlerai d'abord de la Russie, qui, à titre de détenteur déclaré, a la responsabilité de la destruction de ses stocks d'armes chimiques. Depuis trois ans, nous avons observé divers changements positifs importants, dont le principal est la plus grande importance politique accordée au programme de destruction. Je sais même que le président Poutine s'y intéresse personnellement. L'engagement politique russe prend diverses formes tangibles :

  • la création de la Commission d'État pour le désarmement chimique, sous la direction de l'ex-premier ministre Sergei Kirienko;

  • la responsabilité de la destruction des armes chimiques a été transférée du ministère de la Défense à l'Agence russe des munitions (ARM), qui s'y consacre de manière beaucoup plus soutenue;

  • je crois savoir que la Russie a dépensé près de 170 millions de dollars à la destruction d'armes chimiques en 2002, et prévoit pour 2003 des dépenses du même ordre; il s'agit d'une contribution très substantielle, bien qu'il faille l'augmenter encore, bien sûr;

  • l'installation de destruction de Gorny a été achevée et 1 p. 100 des stocks russes y ont été détruits en avril de cette année;

  • l'ARM a beaucoup accompli en alimentant en électricité, en gaz et en eau l'installation de destruction de Chtchoutchye, en fournissant des logements au personnel, de nouvelles écoles et en modernisant l'hôpital;

  • l'ARM a également entrepris la construction de la deuxième chaîne de destruction, dans l'installation de Chtchoutchye financée par les États-Unis;

et nous avons constaté que, sous le régime du directeur général Kholstov, les relations de coopération que nous avions commencé à tisser sous la direction de M. Pak ont continué de se resserrer et de gagner en efficacité. C'est ce qu'a illustré la première réunion informelle de coordination qui a rassemblé hier les quatre partenaires les plus impliqués à Chtchoutchye. Ce partenariat est fondamental pour que les projets importants qui concourent au programme russe soient réalisés à temps.

 

Quant au Royaume-Uni, il y a un peu plus de trois ans que nous avons annoncé notre intention de fournir jusqu'à 12 millions de livres pour la destruction d'armes chimiques et la non-prolifération des armes biologiques en Russie. Depuis, nous avons

  • signé avec la Russie un traité bilatéral concernant les principes généraux de notre programme d'aide, que d'autres donateurs ont pris pour modèle;

  • conclu avec l'ARM un Arrangement d'application relatif aux détails des projets de mise en œuvre;

  • achevé notre premier projet, à savoir l'approvisionnement en eau de Chtchoutchye, que j'ai officiellement transmis à M. Pak à l'occasion d'une cérémonie qui a eu lieu à l'ambassade de Grande-Bretagne au début de l'année;

  • entrepris notre deuxième projet, la fourniture d'équipement électrique à Chtchoutchye, avec des fonds du Royaume-Uni, bien sûr, mais aussi de la Norvège, des États-Unis et de la République tchèque. J'espère que la nouvelle annexe à l'Arrangement d'application sera signée bientôt, pour que nous puissions aller de l'avant dans ce projet.

Qu'on me permette maintenant de parler de l'effort international. Il y a trois ans, les États-Unis et l'Allemagne étaient pratiquement les seuls à avoir un programme d'aide bien développé et financé. Plusieurs autres États cherchent encore à pénétrer la bureaucratie russe pour pouvoir exécuter leurs programmes d'aide.

 

Certains d'entre nous avons réussi à réaliser certaines choses durant ces trois années, notamment le Royaume-Uni, le Canada, l'Italie, les Pays-Bas et l'Union européenne. Mais la principale réalisation a certainement été le Partenariat mondial du G8, lancé sous la présidence canadienne à Kananaskis en juin dernier. Il en est résulté une forte hausse des fonds offerts par les membres du G8 : le Royaume-Uni a annoncé jusqu'à 750 millions de dollars américains, l'Italie, environ 1 milliard d'euros, l'Allemagne, 1,5 milliard d'euros et le Canada, 1 milliard de dollars canadiens.

 

Ces promesses de dons se traduisent maintenant en projets concrets. Le Canada avait hâte, bien entendu, de commencer à apporter une aide concrète sur le terrain le plus tôt possible et, faute d'arrangements bilatéraux appropriés entre le Canada et la Russie, le Royaume-Uni est très heureux d'aider à la mise en œuvre du premier projet canadien. Il s'agit en fait de la construction d'un chemin de fer, l'élément d'infrastructure le plus crucial qui reste à réaliser.

 

Notre ministre des Forces armées, Adam Ingram, m'a demandé de souligner qu'il accueille chaleureusement cette initiative canadienne, dans laquelle il voit un moyen important de renforcer la coopération internationale pour la destruction des armes chimiques. C'est de très bon augure pour le Partenariat mondial du G8 contre la propagation des armes de destruction massive et les matières connexes, qui a été lancé au Canada en 2002, au Sommet du G8.

 

Pour terminer, le Royaume-Uni et le Canada ont tous deux déjà réalisé un certain nombre de projets pour aider la Russie à venir à bout de l'héritage de la guerre froide. Celui-ci sera notre plus gros projet de destruction d'armes chimiques. Nous comptons coopérer étroitement à son exécution avec nos partenaires canadiens et russes.