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Le Canada dans le monde : Politique internationale du Canada
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Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
20 novembre 2003

 

Le point sur le Programme de partenariat mondial du Canada Conférence interparlementaire sur la réduction de la menace des ADM Strasbourg, France

 

Le monde a changé radicalement au cours de la dernière décennie, modifiant en conséquence les impératifs en matière de sécurité mondiale. L'effondrement de l'Union soviétique a laissé à la Russie de grands arsenaux d'armes nucléaires, biologiques et chimiques ainsi que de matières connexes dont la protection et l'élimination nécessiteront d'importantes ressources. Compte tenu des événements du 11 septembre 2001 et de la capacité ou de la disposition de certains groupes à mesurer leur succès à l'aune des souffrances humaines qu'ils peuvent infliger, nous devons garder en lieu sûr et détruire ces stocks d'urgence si nous ne voulons pas qu'ils tombent dans de mauvaises mains. Jusqu'ici, le nombre des victimes et l'importance des dommages causés par les attentats terroristes n'ont été limités que par la puissance destructrice des armes en leur possession.

 

Reconnaissant la gravité de cette menace, les dirigeants du G8 ont convenu d'une stratégie dynamique pour s'attaquer à ce problème pressant. Élaboré sous la direction du Canada, le Partenariat mondial du G8 contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes a été lancé le 27 juin 2002 au Sommet de Kananaskis. À titre de président du G8 en 2002, le Canada a fait une promotion très active de cet effort et a dirigé l'élaboration de l'initiative, de ses principes et de ses lignes directrices. Pour donner une preuve concrète de son engagement, le gouvernement du Canada a réservé à l'initiative un montant pouvant atteindre un milliard de dollars canadiens sur une période de 10 ans, dans l'intérêt de la sécurité et de la stabilité stratégique internationales.

 

Les progrès sensibles réalisés dans le cadre du programme ont fait l'objet d'un rapport présenté au Sommet du G8 à Évian en 2003. Par exemple, sur l'objectif de 20 milliards, plus de 18,5 milliards de dollars ont été recueillis. De plus, six nouveaux membres, tous européens (Finlande, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Suède et Suisse) se sont joints au Partenariat. Cela témoigne du fait que les mesures prises pour empêcher l'utilisation d'ADM par des groupes terroristes sont avantageuses pour la sécurité et la stabilité stratégique internationales et servent donc l'intérêt général. Toutefois, n'ayant pas encore atteint l'objectif de financement, nous exhortons les pays du G8 et nos autres partenaires à réexaminer leurs engagements à l'égard de cette importante initiative de sécurité internationale. Le Partenariat mondial représente un engagement sérieux, qui permet de se rendre compte de ce que le multilatéralisme peut réaliser quand les participants sont déterminés à atteindre les objectifs.

 

Pour sa part, le Canada a été très actif dans ses contacts des 18 derniers mois avec la Russie, le G8 et les autres partenaires au sujet de la mise en train et de l'élaboration du projet. Le 30 mai 2003, le premier ministre Jean Chrétien a annoncé que les projets initiaux du Canada dans le cadre du Partenariat mondial engloberaient ce qui suit :

  • Près de 32 millions de dollars canadiens (20 millions d'euros) au programme de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement destiné à une gestion sûre du combustible épuisé provenant du démantèlement de sous-marins nucléaires dans le nord de la Russie.
  • 65 millions de dollars au programme russe d'élimination du plutonium, qui doit permettre de détruire la matière fissile provenant de milliers d'armes nucléaires.
  • 4 millions de dollars à l'Agence internationale de l'énergie atomique pour renforcer la sécurité nucléaire et radiologique partout dans l'ex Union soviétique.
  • 18 millions de dollars pour financer des projets sous la direction du Centre international des sciences et de la technologie de Moscou, afin de réaffecter des milliers d'anciens spécialistes des armements à des activités de recherche pacifiques.
  • 30 millions de dollars pour appuyer la construction d'un site de destruction d'armes chimiques à Shchuch'ye (région de Kurgan).

Après l'annonce du premier ministre, le Canada s'est officiellement joint au Centre international des sciences et de la technologie de Moscou et, le 19 novembre 2003, le Canada et le Royaume Uni ont signé un protocole d'entente visant à appuyer conjointement les efforts déployés par la Russie pour détruire ses stocks d'armes chimiques. Le Canada fournira un montant approximatif de 33 millions de dollars canadiens (25 millions de dollars américains), que le Royaume-Uni gérera pour notre compte, conformément aux dispositions du Traité bilatéral Royaume-Uni-Russie. Les fonds canadiens serviront à financer la construction d'un chemin de fer qui transportera les munitions au site de destruction des armes chimiques de Shchuch'ye. Ce projet critique d'infrastructure appuiera l'installation de destruction financée par les États-Unis.

 

Le Canada examine la possibilité de coopérer avec la Russie pour le démantèlement de plusieurs sous-marins nucléaires de la flotte russe du Nord. Cette opération a pour but de répondre à d'urgentes priorités relatives à l'environnement et à la sécurité dans le nord de l'Europe. Nous avons également prévu des millions de dollars pour la garde et la destruction de matière fissile d'armes nucléaires en Russie, ce qui est dans notre intérêt à tous.

 

Ces projets reflètent l'approche initiale canadienne de définition et de financement des projets de coopération. Comme d'autres accords bilatéraux et multilatéraux sont en place, nous pouvons recourir à l'accord d'un autre pays, comme le Royaume-Uni, et travailler dans le cadre de ses dispositions. Nous préférons une approche bilatérale à long terme. Des responsables négocient donc actuellement avec la Russie, mais des obstacles demeurent sur les plans de la fiscalité, de la responsabilité et des droits de propriété intellectuelle.

 

Nous devons renforcer l'engagement pris à Kananaskis, qui a amené nos pays à travailler ensemble en vue d'un objectif commun et parer aux menaces urgentes auxquelles nous sommes tous confrontés.