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Publication sur le commerce et l'investissement |
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Les Amériques en perspectives |
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Une superpuissance se développe en Amérique du Sud
Le 9 juin 2006
Une superpuissance se développe en Amérique du Sud
Le Brésil est connu pour ses plages et son équipe de soccer championne. Mais ce qu’on sait
moins, c’est que le Brésil est en train de devenir une puissance économique mondiale. Ayant
trouvé la stabilité, l’économie brésilienne est sur le point de prendre son envol.
« Le Brésil est en train de réaliser le passage d’une économie de production à une économie de
consommation, explique l’ambassadeur du Canada au Brésil, Guillermo Rishchynski. C’est
pourquoi le Canada a fait de ce pays l’un de ses trois marchés naissants prioritaires. »
Un marché colossal
Grâce à un marché de quelque 45 millions de consommateurs et à une économie industrielle
hautement développée, les exportations et les importations brésiliennes ont augmenté
rapidement, donnant lieu à un excédent record de quelque 50 milliards de dollars, dont
41 milliards environ au titre des biens et services. De plus, récemment, le Brésil a atteint
l’autosuffisance pétrolière.
« C’est le potentiel de ce marché qui impressionne, affirme M. Rishchynski. Des changements
positifs ont été apportés à l’économie du Brésil ces dernières années. » Attribuant les forts gains
économiques du Brésil aux politiques macroéconomiques du gouvernement, M. Rishchynski
ajoute : « Un régime démocratique solide et stable a permis la mise en place et le bon
fonctionnement d’une économie de marché. En fait, les progrès accomplis par les réformes
sautent aux yeux : dans la législation sur les faillites, dans la législation antitrust et dans la
législation sur les partenariats public-privé, qui a été adoptée pour améliorer l’infrastructure du
pays. »
Et les chiffres ne démentent pas l’optimisme de M. Rishchynski. L’inflation est contenue à
6,9 %, le rapport dette-PIB s’est réduit, les réserves de devises étrangères se sont accumulées et
les conditions de crédit s’améliorent. En dépit de quelques nuages sur la scène politique
intérieure, le risque-pays que représente le Brésil diminue de sorte que ce dernier est bien en voie
d’obtenir une cote d’évaluation d’investissements. En 2005, avec des entrées de 17 milliards de
dollars, le Brésil était le dixième bénéficiaire mondial de l’investissement étranger direct,
derrière la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Mexique, la Chine, Hong Kong, la
Malaisie, Singapour et la Russie.
Le Canada veut doubler ses exportations vers le Brésil d’ici 2010. M. Rishchynski explique que
le Canada met la dernière main à une stratégie commerciale mondiale portant sur huit secteurs
prioritaires : le pétrole et le gaz, l’exploitation minière, les technologies de l’information et des
communications (TIC), les industries culturelles, l’environnement, l’exploitation forestière,
l’agriculture, et l’électricité. Le but de la stratégie est de permettre aux PME de réaliser leur plein
potentiel sur le marché brésilien.
À la conquête du monde!
Toutefois, le Canada n’est pas seul à avoir flairé le potentiel du Brésil. « Le monde entier a
applaudi aux changements positifs survenus au Brésil », dit M. Rishchynski. Le Mercosur —
marché commun sud-américain réunissant le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay — a
pressenti divers pays en vue de la signature d’accords de libre-échange bilatéraux, et ses
démarches ont porté fruit : des négociations sont actuellement en cours entre l’Union
européenne, l’Inde et l’Afrique du Sud.
Le Brésil, septième économie mondiale et moteur économique d’Amérique du Sud et du
Mercosur, est maintenant un acteur stratégique au sein des instances internationales. Membre du
Mercosur, le Brésil fait partie de la cinquième zone de libre-échange au monde, après l’UE,
l’ALENA, l’AELE et l’ANASE. Enfin, le Brésil dirige les négociations commerciales du G20 à
l’OMC.
Ayant retrouvé des vents porteurs, l’économie brésilienne offre une multitude de possibilités aux
exportateurs canadiens que ce marché dynamique intéresse. M. Rishchynski conclut ainsi : « Les
exportateurs canadiens n’ont pas une minute à perdre. C’est maintenant qu’ils doivent agir. »
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