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M. MARCHI - ALLOCUTION DEVANT LECONSEIL DES GENS D'AFFAIRES DU COMMONWEALTH - OTTAWA (ONTARIO)

98/61 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE SERGIO MARCHI,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

DEVANT LE

CONSEIL DES GENS D'AFFAIRES DU COMMONWEALTH

OTTAWA (Ontario)

Le 29 septembre 1998

Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :

http://www.dfait-maeci.gc.ca

Tout d'abord, je tiens à vous souhaiter personnellement la bienvenue à tous. Nous sommes ravis que le Conseil des gens d'affaires du Commonwealth tienne sa première grande manifestation ici à Ottawa et nous espérons que vous en profiterez pour visiter notre capitale.

Alors, bienvenue à tous!

Le Canada met de grands espoirs dans le Conseil des gens d'affaires du Commonwealth. Dans la foulée de l'excellent travail accompli au Forum des gens d'affaires du Commonwealth à Londres l'an dernier, nous sommes persuadés que le Conseil apportera une contribution importante, non seulement à la conférence des chefs de gouvernement, mais aussi à la participation du secteur privé, encourageant celui-ci à promouvoir les échanges et l'investissement dans l'ensemble du Commonwealth.

Ainsi, j'ai été très heureux de prendre part au Sommet des affaires Canada-Afrique du Sud, qui a eu lieu à Toronto la semaine dernière, pendant la visite historique du Président Mandela.

Notre détermination à favoriser le renforcement des liens commerciaux entre nos deux pays est réel, comme le montrent la mission commerciale du secrétaire d'État David Kilgour en Afrique australe plus tôt cette année, et la mission prévue pour novembre, qui sera axée sur le secteur de l'énergie.

Ce matin, je veux vous faire part de l'approche canadienne à l'égard de la mondialisation : les ajustements que nous avons dû opérer, les politiques que nous avons suivies, les choix que nous avons faits. J'espère que vous trouverez, dans notre expérience du libre-échange, des éléments à adapter à vos situations respectives.

Notre approche s'est concentrée sur trois fronts : l'économie nationale, la promotion du commerce et la politique commerciale par le biais de tribunes multilatérales.

D'abord, l'économie nationale. Nous sommes partis du postulat qu'il fallait en priorité mettre de l'ordre dans notre propre économie avant de pouvoir participer pleinement -- et profitablement -- à la mondialisation. Nous avons donc entrepris un effort concerté pour réduire notre déficit budgétaire et limiter les dépenses publiques.

Cela n'a pas été facile. Il a fallu faire des choix difficiles, renoncer à des choses que nous aurions voulu faire pour avoir les moyens de faire les choses que nous devions absolument faire.

Mais aujourd'hui, le Canada a un budget équilibré, les dépenses publiques sont contrôlées, l'inflation est faible, le PIB est

élevé et l'emploi est en hausse. La productivité augmente et notre position concurrentielle dans le monde est meilleure que jamais.

Maintenant, la question qui se pose au Canada n'est pas de savoir comment éviter de s'endetter, mais de savoir à quelle vitesse rembourser la dette, jusqu'à quel point réduire les impôts, et comment le mieux dépenser le surplus que nous avons créé.

Notre économie a évolué également quant à sa nature grâce à l'engagement soutenu du gouvernement en faveur du changement : elle n'est plus exclusivement fondée sur l'exploitation des ressources naturelles. De fait, la part de nos exportations représentée par les produits de base est passée de 60 p. 100 en 1980 à 35 p. 100 aujourd'hui.

Notre nouvelle économie est maintenant basée sur la haute technologie.

Deuxièmement, tandis que nous corrigions nos données économiques fondamentales et opérions notre conversion à une économie fondée sur la connaissance, nous avons aussi fait une promotion intensive de la libération des échanges dans le monde. Nous savions que la taille réduite de notre marché intérieur nous forçait à regarder au-delà de nos frontières pour créer la vitalité économique à laquelle les Canadiens s'attendaient.

Aujourd'hui, 40 p. 100 du PIB du Canada est généré par le commerce et un emploi sur trois dépend du commerce extérieur.

Nous savons aussi que libre-échange n'est pas synonyme de chaos et qu'il faut des règles pour assurer l'équité et éliminer l'incertitude. Et que l'accès aux marchés est un facteur crucial. C'est pourquoi nous avons négocié un accord de libre-échange avec les États-Unis, le marché le plus riche du monde, et que nous avons étendu cet accord au Mexique avec l'ALENA [Accord de libre-échange nord-américain].

C'est pourquoi aussi nous avons signé des accords de libre-échange avec Israël et le Chili. Et c'est pourquoi nous ouvrons la voie à la création d'une Zone de libre-échange des Amériques [ZLEA] pour 2005, avec les 14 pays membres du Marché commun des Caraïbes [CARICOM].

Et, bien sûr, nos liens étroits avec l'Asie-Pacifique, tant sous le régime d'arrangements commerciaux officiels comme l'APEC [Coopération économique Asie-Pacifique] que grâce à l'influence culturelle des Canadiens d'ascendance asiatique, situent le Canada dans le dynamique bassin du Pacifique.

Je m'empresse de faire observer que les problèmes actuels de l'Asie, pour préoccupants qu'ils soient, ne changent rien à notre ferme engagement à l'égard de cette région.

Nous regardons loin en avant et nous n'ignorons pas que, d'ici l'an 2000, l'Asie-Pacifique représentera, dans le monde, 60 p. 100 de la population, 45 p. 100 du PIB et 40 p. 100 de la consommation.

Et si je mentionne que le Canada est une passerelle toute trouvée vers les marchés de l'Amérique du Nord, de l'Amérique latine et de l'Asie, il faut également remarquer que nous sommes un pays qui a de vieilles racines en Europe et des liens solides avec elle.

Forts de ces liens, nous avons mis au point un plan d'action commun avec l'Europe, et signé avec la Norvège et la Suisse des arrangements de coopération commerciale et économique sur lesquels nous voulons prendre appui pour négocier, dans les mois à venir, un accord de libre-échange avec les pays de l'Association européenne de libre-échange.

Nous avons aussi suggéré que l'Europe fusionne ses trois stratégies actuelles de négociation avec le Canada, les États-Unis et le Mexique en une campagne de négociation unique avec les trois pays de l'ALENA. Il est plus logique de jeter un seul superpont sur l'Atlantique que trois ponts distincts.

Tous ces efforts ont fait du Canada une passerelle toute trouvée pour le commerce et l'investissement.

Et ils ont permis à nos entreprises d'avoir accès à de nouveaux marchés prometteurs. Cependant, nous savons qu'il ne suffit pas d'avoir accès à ces marchés, mais qu'il faut aussi informer les entreprises des occasions qui se présentent et fournir des renseignements sur ces nouveaux marchés.

C'est pourquoi nos délégués commerciaux, postés aux quatre coins du monde, sont à l'affût de débouchés pour les sociétés canadiennes et servent d'intermédiaires pour des alliances avec des entreprises locales. Nous avons aussi mis sur pied, dans les grandes villes canadiennes, des centres de commerce international qui dispensent des informations sur les programmes et les ressources que le gouvernement met à la disposition des firmes canadiennes désireuses de vendre leurs produits ou services à l'étranger.

Et puis, nous nous occupons en priorité d'encourager les petites et moyennes entreprises -- particulièrement celles qui sont dirigées par des femmes ou des Autochtones -- à chercher à l'étranger de nouveaux débouchés. Au ministère des Affaires

étrangères et du Commerce international, un service distinct est voué exclusivement au service des petites entreprises, qu'il aide à s'initier à l'exportation.

Une de nos initiatives les plus réussies a été l'organisation de nos missions commerciales « Équipe Canada ». À l'occasion de ces missions, notre premier ministre, les premiers ministres des provinces et les dirigeants des territoires accompagnent des dirigeants d'entreprises dans diverses parties du monde en quête de nouvelles occasions d'affaires. Jusqu'à maintenant, ces missions nous ont menés en Asie et en Amérique latine, mais j'espère qu'« Équipe Canada » pourra un jour prochain aborder le continent africain.

Les missions « Équipe Canada » ont montré à quel point nous pouvons être productifs quand nos secteurs privé et public travaillent de concert, les politiciens se chargeant d'ouvrir des portes et les gens d'affaires de conclure des marchés.

Jusqu'à maintenant, nous avons mené quatre de ces missions commerciales, avec la participation de plus de 1 000 entreprises, produisant des contrats d'une valeur de plus de 22 milliards de dollars. Les Canadiens de toutes les régions ont pu constater que nous sommes plus efficaces lorsque nous unissons nos efforts.

Nos compagnies réalisent qu'elles peuvent concurrencer n'importe qui dans le monde, et elles sont déterminées à aborder des marchés toujours plus vastes.

Bref, le succès suscite la confiance, qui mène à de plus grands succès encore, entretenant une dynamique extraordinaire. Le Canada a vraiment atteint sa maturité.

Enfin, troisièmement, tout en cherchant à développer ses propres échanges et son propre investissement, le Canada a aussi reconnu sa responsabilité de coopérer avec les autres pays, en particulier les économies en développement, pour renforcer leur capacité de profiter du système commercial multilatéral.

Et je suis fier des mesures concrètes que le Canada a prises pour encourager le commerce avec les pays en développement. Dès 1974, il a introduit son système généralisé de préférences tarifaires en faveur de ces pays et, en 1983, il a accordé l'accès en franchise aux produits des pays les moins développés.

En 1986, nous avons concrétisé avec le CARICOM un arrangement de commerce préférentiel qui leur ouvre l'accès en franchise au marché canadien.

Nous avons aussi cherché à renforcer la capacité des pays en développement à profiter de nouveaux débouchés commerciaux en leur apportant une assistance technique liée au commerce -- tant au niveau bilatéral qu'à des tribunes multilatérales comme l'Organisation mondiale du commerce.

Le Commonwealth a, lui aussi, pris un certain nombre de mesures concrètes pour faire participer davantage les petits pays en développement aux retombées positives du commerce international.

Récemment, par exemple, il a créé le Mécanisme d'accès au commerce et à l'investissement, qui aidera ces pays à s'adapter à la mondialisation et à en cueillir les fruits.

Le Commonwealth a aussi ouvert la voie en ce qui concerne la transmission de la technologie entre les pays du nord et du sud, apportant aux pays en développement l'expertise et l'équipement les mieux assortis à leur situation et les plus utiles à leur population.

Et il a mis en oeuvre l'Initiative du Commonwealth pour l'investissement privé, qui mobilise des capitaux à l'intention des entreprises du secteur privé dans les pays en développement.

Par ces programmes, et de mille autres façons, le Commonwealth met tout en oeuvre pour que ses membres les plus modestes puissent réaliser tout leur potentiel.

Fiers de notre passé, nous ne sommes pas pour autant satisfaits du présent, alors que l'avenir renferme tant de promesses. Nous savons qu'il est possible et nécessaire de faire beaucoup plus.

Voilà donc quelle a été notre approche de la mondialisation : corriger nos données économiques fondamentales, supprimer les frontières et les obstacles au commerce, promouvoir un système commercial multilatéral encadré par des règles, tout en aidant les autres pays, particulièrement les pays en développement, à saisir pleinement les occasions de cette nouvelle ère.

Dans ces efforts, la participation du gouvernement sera importante; celle du secteur privé sera essentielle.

C'est pourquoi cette conférence du Conseil des gens d'affaires du Commonwealth est si nécessaire. Elle prépare le terrain à un partenariat plus fort entre les gens d'affaires et le gouvernement. Et elle reconnaît la simple vérité que le meilleur moyen de développer les échanges commerciaux et de créer des emplois est de faire appel à tous ceux qui font eux-mêmes du commerce et créent des emplois.

Le Conseil est le bon véhicule, il a la bonne approche, au bon moment.

Bien entendu, nous ne considérons pas la libéralisation des échanges comme une fin en soi, mais comme le moyen de parvenir à d'autres fins plus importantes.

Voilà une chose que les membres du Commonwealth ont toujours comprise : que le commerce est important pour ses retombées positives sur la vie des gens : marchés pour leurs produits, récompenses pour leur travail et espoir pour leur avenir.

En fait, si nous ne sommes pas guidés, dans notre quête de plus grands marchés, par le souci des citoyens qui composent ces marchés, je crois que nous sommes voués à l'échec; qui plus est, nous méritons d'échouer.

Nous comprenons aussi l'obligation des gouvernements nationaux de s'assurer de donner à leurs citoyens la capacité de gérer les forces du changement, et non pas seulement de permettre à ces forces d'agir sur eux.

Donc, c'est avec optimisme et réalisme que nous allons de l'avant. Nous n'avons pas d'illusions sur la nature de la tâche qui nous attend, mais nous connaissons aussi les occasions historiques que l'avenir nous réserve, et les responsabilités qui doivent nous guider.

Je crois que cette conférence du Conseil des gens d'affaires du Commonwealth va jouer un rôle vital en nous aidant à bâtir un avenir meilleur, un avenir où la libre circulation des marchandises, des personnes et des idées ne pourra que faire reculer nos frontières et faire fructifier nos actifs.

Alors, tendons les bras aux nouvelles réalités véhiculées par la mondialisation; membres du Commonwealth, continuons à travailler ensemble comme des amis, à former des projets ensemble comme des alliés et à commercer ensemble comme des partenaires.

Je vous remercie de votre présence ici aujourd'hui et de la contribution que vous ne manquerez pas d'apporter à l'avenir que nous voulons bâtir.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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