Sautez tous les menus (clé d'accès : 2) Sautez le premier menu (clé d'accès : 1)
Affaires étrangères et Commerce international Canada
Affaires étrangères et Commerce international Canada
English
Accueil
Contactez-nous
Aide
Recherche
canada.gc.ca
Canada International

Affaires étrangères et Commerce international Canada

Services aux voyageurs canadiens

Services aux entreprises

Le Canada dans le monde

À propos du Ministère

DISCOURS


2006  - 2005  - 2004  - 2003  - 2002  - 2001  - 2000  - 1999  - 1998  - 1997  - 1996

M. MARCHI - À LATABLE RONDE SUR L'ÉDUCATION - TORONTO (ONTARIO)

98/36 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE SERGIO MARCHI,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

À LA

TABLE RONDE SUR L'ÉDUCATION

TORONTO (Ontario)

Le 8 mai 1998

Ce document se trouve également au site Internet du Ministère :

http://www.dfait-maeci.gc.ca

Sans vouloir empiéter sur le rôle de l'hôtesse conjointe de cette réunion, Madame la présidente Marsden, je tiens également à vous souhaiter la bienvenue à l'Université York, mon alma mater. Pour mieux vous situer, j'y ai terminé mes études en 1979, l'année même où sont nés la plupart des nouveaux étudiants de cette année!

Vous comprendrez alors que ce « retour au bercail » est pour moi une source d'émotions contradictoires!

Aujourd'hui, nous sommes très heureux d'accueillir la crème de la crème du corps enseignant canadien. Nous sommes honorés que vous ayez tous accepté de participer à cette table ronde.

Il y a des représentants des secteurs privé et public, des provinces, des collèges et des universités, des étudiants et des enseignants, ainsi que des divers ministères fédéraux intervenant dans la commercialisation de l'éducation sur le marché international. Nous avons des points de vue différents, mais nous visons le même objectif : mieux promouvoir le système d'éducation canadien à l'étranger.

Bien entendu, j'aborderai ici la question sous l'angle du commerce international. En tant que ministre du Commerce international, j'ai vu dans quelle haute estime sont tenus les diplômés canadiens et les écoles canadiennes dans le monde entier. Ce n'est pas par hasard que les plus grandes entreprises du monde viennent chaque année recruter des diplômés dans nos universités : elles savent que notre système d'éducation est l'un des meilleurs au monde.

Par ailleurs, on peut voir partout à l'étranger des dirigeants des secteurs public et privé qui ont été marqués par l'éducation qu'ils ont reçue ici au Canada.

Nous avons ainsi une occasion formidable de faire connaître les valeurs canadiennes à l'étranger, d'influer sur les futurs dirigeants et même sur les événements à venir.

L'internationalisation de nos campus ouvrira de nouveaux horizons aux étudiants canadiens et fera en sorte qu'ils soient mieux équipés pour relever les défis et exploiter les avantages de la mondialisation. Il y a de bonnes raisons sociopolitiques d'ouvrir nos portes à un plus grand nombre d'étudiants étrangers, et aussi de bonnes raisons économiques.

Aujourd'hui, nous comprenons également que notre système d'éducation est une ressource économique précieuse, c'est-à-dire un produit exportable; nous devons commencer à le concevoir de cette façon, et à le faire valoir.

Vous connaissez sans doute les chiffres : en 1994-1995, les étudiants étrangers ont injecté 2,3 milliards de dollars dans notre économie, ce qui équivaut à 21 000 emplois!

C'est la raison pour laquelle l'éducation a pris une si grande place dans les missions commerciales d'Équipe Canada. Lors de notre dernière mission en Amérique latine, l'éducation était le troisième secteur en importance et était représentée par 56 participants, dont sept présidents d'université. Et lors de ma récente mission commerciale en Chine, j'ai rencontré les présidents de 22 associations d'anciens étudiants d'universités canadiennes qui sont actives à Hong Kong.

Puisque le nombre de pays qui s'intéressent à l'éducation et qui voient qu'elle est indispensable dans une économie fondée sur l'information ne cesse de croître, le Canada pourrait bien en profiter car il est en mesure de répondre aux besoins en matière de formation hautement spécialisée.

De plus, je n'ai guère besoin de rappeler qu'en raison de la diminution du nombre d'inscriptions dans les universités et de la réduction du budget de ces dernières, il faut trouver de nouvelles sources de revenu.

L'année dernière, le Canada comptait environ 95 000 étudiants étrangers; au cours des prochaines années, il nous faudra augmenter ce nombre. La table ronde d'aujourd'hui vise en partie à déterminer comment nous devrons nous y prendre pour y arriver.

Chacun d'entre vous est ici en raison de compétences qui lui sont propres. Et je tiens à préciser dès à présent que je ne suis pas venu ici avec un plan en poche. Vous avez pris connaissance de la stratégie que nous proposons pour commercialiser notre système d'éducation sur la scène internationale, et nombre d'entre vous nous ont fait part de leurs observations. Cependant, il ne s'agit-là que de propositions; nous sommes ouverts aux nouvelles idées ou aux améliorations pouvant être apportées aux idées que nous avons déjà suggérées.

Je suis venu ici pour affirmer mon engagement ferme dans ce dossier. J'ai demandé à mon ministère d'en faire une des principales priorités que j'ai fixées pour les prochaines années. Je veux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour faciliter la commercialisation des services d'enseignement canadiens dans le monde et pour supprimer les obstacles qui gênent vos efforts.

Je suis également ici en tant que représentant d'un gouvernement qui s'est fermement engagé en faveur de l'éducation.

Dans son dernier budget, un budget innovateur pour l'éducation, notre gouvernement a montré très clairement à qui devait aller, selon lui, les premières retombées de notre politique budgétaire, soit aux étudiants.

Dans le cadre de la Stratégie canadienne pour l'égalité des chances, nous avons engagé 2,5 milliards de dollars dans le fonds des bourses du millénaire, dont profiteront 100 000 étudiants à temps plein et à temps partiel chaque année pendant une période de dix ans.

Le budget prévoyait également des mesures importantes visant à aider les étudiants à gérer leur dette et à rendre l'éducation plus accessible.

Ces initiatives, ainsi que d'autres éléments de la Stratégie canadienne pour l'égalité des chances, constituent un investissement important dans notre jeunesse, ainsi que dans notre avenir.

L'avant-projet de notre stratégie, qui vous a été remis, met en lumière un certain nombre de questions fondamentales. Permettez-moi d'en aborder cinq que je considère parmi les plus importants.

Nous devons d'abord simplifier le processus de délivrance des visas d'étudiants et le traitement des demandes d'inscription dans nos établissements d'enseignement supérieur, afin d'éviter que ceux qui envisagent de venir étudier au Canada ne choisissent finalement d'autres pays en raison de la lenteur ou du caractère aléatoire de nos méthodes de sélection. Les tracasseries administratives doivent être éliminées. Cela vaut tant pour les gouvernements que pour les établissements d'enseignement.

Deuxièmement, nous devons nous attaquer à toute la question de l'assurance de la qualité. Il faut que nous soyons en mesure de nous assurer que les maisons d'enseignement reconnues par le Canada satisfont aux normes canadiennes. En effet, aucune entreprise digne de ce nom n'accepterait qu'un de ses partenaires se serve de sa réputation, acquise au prix de plusieurs années d'efforts, sans d'abord s'assurer que ses critères de qualité sont respectés. Il devrait en être de même dans le domaine de l'éducation.

En troisième lieu, et toujours dans le but d'assurer la qualité de la formation, nous devons établir une méthode statistique efficace pour la collecte et l'analyse des renseignements sur les méthodes d'enseignement utilisées par les autres pays. Sans une telle base de données, il sera impossible d'effectuer une analyse coûts-avantages qui soit le moindrement fiable ou de relever les tendances qui se manifestent dans diverses régions.

Quatrièmement, nous devons nous attaquer au problème de la reconnaissance réciproque des crédits, des qualifications et des diplômes, ce qui nécessitera à la fois l'adoption de critères d'évaluation des établissements d'enseignement étrangers et un redoublement d'efforts pour faire connaître nos propres établissements dans les autres pays.

Cinquièmement, il faut appliquer les principes et les méthodes d'Équipe Canada à la promotion de nos services d'éducation dans le monde. Cherchons des moyens inédits, innovateurs et efficaces de le faire, en abattant les murs qui nous séparent et en jetant des ponts pour nous réunir. En d'autres termes, comment mettre en commun nos ressources pour soutenir une telle campagne? Je serais très curieux de connaître vos idées sur ce point.

Nous savons aussi que le nombre d'étudiants étrangers dans certaines universités canadiennes n'est pas aussi élevé qu'il le devrait en raison du fait que ces établissements sont peu connus à l'échelle internationale. Nous devons prendre les dispositions nécessaires pour changer cette situation.

Ces cinq éléments - visas d'étudiants, assurance de la qualité, méthode statistique fiable pour l'analyse et la reconnaissance réciproque et conjugaison de nos efforts pour une cause commune - ne constituent pas les seuls problèmes à régler, mais, selon moi, ils sont parmi les plus urgents. Je vous invite d'ailleurs à me faire des suggestions en vue d'améliorer la situation dans ces secteurs.

J'aimerais également que vous vous penchiez sur les deux questions suivantes : d'abord, un organisme comme le réseau des Centres d'éducation canadiens pour l'Asie et l'Amérique latine est-il suffisant, ou faudrait-il en établir d'autres?

Ensuite, où les nouveaux centres d'éducation devraient-ils être situés? Quelles sont les régions les plus prometteuses? Et quels services devraient-ils offrir dans les nouveaux marchés spécialisés?

Avant de terminer, permettez-moi de vous faire part de certains projets à l'étude.

Comme il est mentionné dans l'avant-projet de notre stratégie, nous envisageons la formation d'un conseil consultatif sur la commercialisation de l'éducation. Un tel organisme aurait pour tâche de me présenter des recommandations sur la façon dont notre ministère et d'autres ministères intéressés pourraient appuyer les démarches que vous poursuivez dans le but de faire connaître les établissements d'enseignement canadiens à l'étranger.

J'estime que ce projet est tout à fait valable, mais j'aimerais connaître votre point de vue.

Notre stratégie prévoit également la création d'un service spécialisé et identifiable de commercialisation de l'éducation sur la scène internationale, et ce dans le but d'offrir un service à guichet unique à ceux qui souhaitent faire connaître leur établissement à l'étranger. Ce service pourrait s'employer à mettre sur pied de nouveaux centres de promotion des services d'éducation, outre ceux qui existent déjà en Asie-Pacifique et en Amérique latine. Croyez-vous qu'une telle mesure serait utile? Existe-t-il de meilleures façons de vous appuyer?

Nous sommes bien partis, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il serait possible de faire plus dans le domaine du marketing et de la diffusion de l'information. Les ressources pécuniaires sont limitées, tant du côté des gouvernements que des établissements, mais en unissant nos efforts, nous pouvons mieux faire connaître la « marque Canada ». J'écouterai avec intérêt vos idées sur les façons de collaborer pour intensifier vos activités de promotion.

À titre de ministre du Commerce international, j'ai pu constater à quel point le marché mondial avait changé. Désormais, les échanges commerciaux se font sans qu'on ait à tenir compte des distances, des difficultés technologiques ou du pays d'origine. Les entreprises qui comprennent et acceptent ces nouvelles réalités pourront tirer leur épingle du jeu.

Le village planétaire imaginé par Marshall McLuhan est maintenant devenu une réalité. Internet constitue une sorte de forum populaire servant à l'échange de renseignements et d'idées. Ce village comprend un marché public où chacun peut offrir ses produits ou ses services. Il est important que le Canada devienne l'école de ce village.

Il me tarde de prendre connaissance de vos suggestions sur les sujets abordés. Encore une fois merci de votre participation à cette table ronde et de l'appui que vous accordez à ces importants projets.


2006  - 2005  - 2004  - 2003  - 2002  - 2001  - 2000  - 1999  - 1998  - 1997  - 1996

Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
Haut de la page
Avis importants