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Des paysages de Cornelius Krieghoff et portraits de Théophile Hamel, jusqu’aux œuvres multidisciplinaires de Michael Snow et à l'hyperréalisme d’Alex Colville, la tradition des arts visuels au Canada est riche et diversifiée. Au début du siècle dernier, le Groupe des sept a illustré les majestueux paysages canadiens comme jamais auparavant. Ainsi émergeait une vision typiquement canadienne de la magie et de la majesté de la nature, du ciel et de la lumière. « Place à la magie! Place aux mystères objectifs! Place à l’amour! Place aux nécessités! », s’exclamait le peintre canadien Paul-Émile Borduas en 1948, année où il lançait son Refus global, manifeste signé par 14 artistes, qui appelait à l’abandon de l’académisme et à l’avènement d'un nouvel ordre social. Borduas et son groupe, les Automatistes, préconisaient la non-objectivité dans l’art. Dans ce mouvement, les peintres Alfred Pellan et Jean-Paul Riopelle se sont éloignés du figuratif. Par ailleurs, les œuvres de Jean-Paul Lemieux demeuraient figuratives. Au cours des années 1960 naissait un nouveau style, tendant vers l’abstraction géométrique, lancé par des artistes canadiens comme Guido Molinari, Yves Gaucher et Claude Tousignant. À Toronto, Jock MacDonald, Jack Bush, William Ronald et huit autres peintres abstraits formaient le Painters Eleven. Tout récemment, des artistes comme Paterson Ewen, « General Idea » et Jeff Wall ont, à l’échelle internationale, attiré l’attention sur l’art canadien. Ces artistes exploitent diverses techniques modernes, par exemple l’électronique et la vidéo, comme moyens d’expression. De nos jours, divers artistes canadiens, par exemple Janet Cardiff et George Bures Miller, Rodney Graham, Geneviève Cadieux, Stan Douglas et Edward Burtynsky, apportent des façons nouvelles de voir. L’art contemporain au Canada, comme ailleurs, se caractérise par un questionnement de la nature de l’art – quelle en a été la signification à travers l’histoire, quel devrait en être le sens aujourd’hui, et à qui doit-il être destiné. Ce questionnement s’accompagne d’expérimentation et d’innovation. Le travail qui en résulte varie sur le plan du contenu, allant d’œuvres profondément personnelles aux interrogations publiques sur les enjeux sociaux et politiques. Il peut témoigner d’une rigueur intellectuelle ou, au contraire, donner libre cours à l’imagination et à l’intuition; et enfin, être le fruit d’efforts solitaires ou collectifs. Plus... Liens utils | 
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