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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 21 mars 2001

Allocution prononcée devant le Houston World Affairs Council

l'ambassadeurr Michael Kergin

Houston (Texas)
Le 21 mars 2001

Je suis très heureux d'être à Houston aujourd'hui, et je suis particulièrement honoré de me retrouver parmi les membres du World Affairs Council. Je sais que nous avons une amitié de longue date avec votre conseil et que nous avons entre autres coopéré à l'organisation de plusieurs déjeuners durant la conférence de Houston sur la technologie offshore. Nous estimons à sa juste valeur l'appui que vous apportez aux questions d'intérêt mutuel pour les Houstoniens et les Canadiens.

Comme Houston s'enorgueillit d'avoir le septième port maritime en importance au monde et un cadre d'élite de professionnels internationaux de l'industrie pétrolière et gazière, votre communauté a une perspective sophistiquée de la scène internationale. Les Canadiens partagent avec vous une conception pratique du monde, axée sur les affaires.

Et bon nombre d'entre vous connaissent bien le Canada, grâce à la myriade de liens qui nous unissent, spécialement dans les secteurs de l'énergie.

J'aimerais vous communiquer deux messages aujourd'hui.

D'abord, le partenariat entre le Canada et les États-Unis est plus vigoureux et plus diversifié qu'il ne l'a jamais été.

Ensuite, la solidité de ce partenariat nous donne une occasion unique de promouvoir des intérêts économiques et politiques que nous partageons tous deux dans notre hémisphère.

En guise d'introduction, je vous dirai que je suis arrivé à Washington comme ambassadeur du Canada en septembre dernier. Un des avantages rattachés à mon poste, c'est qu'il me donne la possibilité de me rendre au Texas.

Un autre avantage, c'est le bureau que j'occupe à Washington, avec vue imprenable sur plusieurs des sites connus de la capitale.

Si vous êtes déjà allés à Washington, vous avez peut-être remarqué le bâtiment de l'ambassade du Canada, sur Pennsylvania Avenue, à courte distance de la Maison-Blanche et du Capitole, en face de la National Gallery of Art.

Nous sommes privilégiés d'occuper cet emplacement : aucune autre nation n'a son siège diplomatique aussi proche du centre du pouvoir à Washington. Entre le Capitole et la Maison-Blanche, entre les branches exécutive et législative de votre gouvernement.

Mais, n'oublions pas non plus qu'aucune autre nation n'a une relation semblable avec les États-Unis. C'est ce que j'appelle une relation « intermestique » où se mêlent des considérations internationales et domestiques.

Considérations internationales parce que les États-Unis sont, après tout, un pays étranger pour les Canadiens; et considérations domestiques parce que des pressions locales ou nationales sont au coeur d'un si grand nombre d'enjeux. C'est ce double lien entre le Canada et les États-Unis qui a rendu ce partenariat indissoluble.

Alors même que le monde qui nous entoure s'internationalise et se fractionne tout à la fois, nous demeurons d'extraordinaires partenaires. Nous sommes des partenaires économiques et commerciaux, des partenaires dans un marché nord-américain de l'énergie, des partenaires sur la scène mondiale ainsi que des partenaires en tant que cohabitants de l'Amérique du Nord.

Comme partenaires économiques et commerciaux, les liens entre nos deux pays sont sans égal. Ces liens ont été noués puis maintenus par une myriade d'individus de part et d'autre de la frontière. Des hommes et des femmes qui fournissent des services, fabriquent des produits, développent les ressources énergétiques, partagent de l'information, cultivent des produits agricoles et mettent au point des technologies de pointe.

Tous ces gens génèrent un commerce de près d'un milliard et demi de dollars américains, qui traverse la frontière chaque jour. Pensez-y.

Un milliard et demi de dollars par jour est une somme franchement gigantesque. Cela représente, de loin, le partenariat commercial et économique le plus grand et de plus vaste portée au monde.

Nous sommes le marché le plus important l'un pour l'autre. Plus du quart des exportations américaines prennent le chemin du Canada – plus que vers le Mexique et tous les pays d'Amérique latine combinés, et plus que vers tous les membres de l'Union européenne combinés. En d'autres termes, 25 cents de chaque dollar d'exportation gagné par les Américains travaillant dans les industries manufacturières viennent d'un Canadien.

Pour le Texas, la relation commerciale entre le Canada et les États-Unis génère un excédent d'environ un milliard de dollars, incluant des appareils électroniques, des ordinateurs et des composantes d'aéronefs. L'an dernier seulement, les échanges commerciaux entre le Texas et le Canada ont bondi de plus de 20 % pour atteindre 16,3 milliards de dollars.

L'investissement canadien au Texas prend lui aussi de l'ampleur. L'annonce, la semaine dernière, de la fusion de la société Enbridge de Calgary et de la Midcoast de Houston en est un exemple.

De même, les entreprises de Houston continuent d'investir davantage au Canada. L'acquisition, par Anadarko, de la firme Berkley Petroleum de Calgary ce mois-ci vient confirmer cette tendance. En décembre, Chevron, BP et Burlington ont annoncé qu'elles formeraient un partenariat pour explorer un vaste secteur dans la région formée par le delta du Mackenzie et la mer de Beaufort. Et Marathon espère forer son premier puits au large de la Nouvelle-Écosse cet été.

Les échanges entre nos deux pays ont doublé depuis la signature de l'ALE en 1989, et progressé de 74 % depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA en 1994.

Soit dit en passant, le commerce du Canada avec le Mexique a augmenté de 123 % depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA. Et 13 millions d'emplois ont été créés en Amérique du Nord depuis.

Comme vous pouvez le constater, pour le Canada, l'ALENA a été un énorme succès – selon les sondages, environ 70 % des répondants se disent favorables à l'accord. Nous voulons que l'ALENA serve de modèle au reste de l'hémisphère.

Notre partenariat dans le secteur énergétique a été très touché par l'ALENA. Cela vient souligner l'engagement du Canada envers une politique de l'énergie axée sur le marché.

L'ALENA est l'assise d'un commerce sûr et fiable de l'énergie entre le Canada et les États-Unis. Et c'est aussi le point de départ d'investissements et de rendements potentiellement extraordinaires.

À l'heure actuelle, le Canada est le plus important fournisseur d'énergie aux États-Unis : 16 % du pétrole, 14 % du gaz naturel et près de 100 % de l'électricité lui viennent de sources canadiennes fiables et sûres.

Les événements survenus récemment en Californie montrent à l'évidence qu'il faut maintenant prendre des décisions avisées en ce qui a trait au développement à long terme. Heureusement, avec la présence du Canada, l'ALENA offre à la fois le cadre et les outils pour y arriver.

Et, dans ce cas-ci, ce qui est bon pour le Canada l'est également pour le Texas : les projets d'exploration et d'exploitation au Canada utilisent des machines industrielles et de forage coûtant des millions de dollars et fabriquées dans votre État.

À mon arrivée à Washington, j'ai été renversé d'apprendre que les sables bitumineux de l'Alberta renferment autant de ressources pétrolières que ce qu'on trouve en Arabie saoudite. J'ai appris cela à l'occasion d'un dîner avec le président Bush, lorsque le premier ministre Chrétien lui a rendu visite deux semaines après son installation à la présidence.

Le vice-président a interrogé notre premier ministre au sujet des sables bitumineux. Notre patron, qui avait déjà été ministre de l'Énergie, a répondu : une ressource de 300 milliards de barils, dont 440 000 sont exportés chaque jour aux États-Unis, à un coût de production de 11 $ le baril.

La qualité de notre partenariat économique reflète une réalité encore plus profonde : une amitié et un respect durables entre nos deux pays. Nos histoires et nos caractères nationaux sont souvent une étude de contrastes. Je ne citerai ici que quelques exemples des différences entre nous. Les États-Unis sont nés d'une révolution contre la Couronne britannique. Le Canada, à ses débuts, a vu son histoire politique largement influencée par l'immigration, dans les années 1770, de ce qu'on appelait les Loyalistes de l'Empire-Uni, des réfugiés des États-Unis qui désiraient maintenir leurs liens avec la monarchie après la Révolution américaine.

Donc, votre pays est né dans le creuset de la révolution; le Canada, de son côté, a évolué lentement pour n'obtenir ultimement le plein contrôle de sa politique étrangère qu'en 1931, avec le Statut de Westminster.

L'importante population francophone au Canada à la fin du XVIIIe siècle est demeurée loyale à la Couronne britannique parce qu'elle estimait que l'Angleterre saurait mieux protéger sa religion, le catholicisme, et sa langue que ne le ferait la nouvelle république américaine. Si le Canada français d'alors avait pensé différemment, le Canada n'existerait pas aujourd'hui.

La monarque britannique est toujours notre chef d'État, bien que son rôle soit symbolique plutôt que politique. Dans la Constitution américaine, il est fait mention de la vie, de la liberté et de la recherche du bonheur. La nôtre met l'accent sur le droit, l'ordre et le bon gouvernement. Donc, il existe des différences importantes entre les Canadiens et les Américains.

Mais, vous savez, après avoir étudié les relations canado-américaines pendant bien plus de 30 ans, je suis convaincu que ce sont ces mêmes différences qui donnent une telle solidité et une telle complémentarité à notre partenariat sur la scène internationale.

Les Canadiens et les Américains ont dû faire face à des menaces communes, et ils se sont fait les défenseurs de la démocratie et de la paix partout dans le monde. Ils ont aussi combattu côte à côte durant les deux guerres mondiales, la guerre de Corée et la guerre du Golfe.

Nous avons coopéré étroitement par l'entremise de l'OTAN pour mettre fin à la guerre froide. En tant que partenaires du NORAD, nous assurons la défense de l'espace aérien de l'Amérique du Nord.

Et, vu le niveau élevé d'interopérabilité de nos forces armées, le Canada a effectué 10 % des missions d'attaques aériennes au Kosovo, se classant troisième derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. La raison en est que seul le Canada, avec le Royaume-Uni et les États-Unis, a des bombes intelligentes guidées au laser. Et 22 000 Canadiens au total ont servi en Bosnie.

Enfin, nous sommes partenaires par la géographie. Nous partageons une frontière longue de quelque 5 000 milles. Nous ne pouvons tout simplement nous soustraire à vous, pas davantage que vous à nous. Mais cette ligne invisible, interrompue occasionnellement par des bâtiments de douane et d'immigration aux abords de routes et de ponts ou, de manière plus visible, par des comptoirs dans les aéroports, a été un lieu de rencontre propice à la coopération et à la compréhension. Elle nous a permis de développer des mécanismes sophistiqués pour que nous puissions gérer de façon responsable un environnement et un écosystème que nous partageons.

Parce que nous respirons le même air, que nous buvons la même eau, que nous mangeons la même nourriture, notre responsabilité vis-à-vis des 300 millions de personnes qui habitent un territoire commun est très grande.

Comme je l'ai dit au début, ce partenariat est plus dynamique et vital que jamais. Mais chaque jour que je passe à Washington me rappelle une image utilisée par l'un de vos anciens secrétaires d'État, George Shultz, qui a comparé la relation canado-américaine à un jardin qui requérait des soins constants de la part de jardiniers diligents. Il faut arroser et nourrir la myriade de fleurs qui y poussent, et en arracher à l'occasion les mauvaises herbes.

Et, des mauvaises herbes, nous en avons parfois. Les différends et les tensions sont inévitables dans une relation de cette ampleur. Depuis mon entrée en fonctions à Washington, il y en a eu quelques-uns, de nature commerciale : le bois d'oeuvre, les pommes de terre de l'Île-du-Prince-Édouard sur notre côte est, puis le blé canadien.

Et qu'on ne s'y trompe pas : ces différends occasionnels sont assez sérieux, et ils sont très importants pour différentes communautés dans nos deux pays. Mais il faut avoir une vue d'ensemble et ne pas oublier que, pour considérables qu'ils soient, ils n'affectent qu'une très petite partie de notre commerce. Au bout du compte, nous avons toujours un jardin couvert de fleurs magnifiques.

L'important, c'est que nous trouvons toujours moyen d'aplanir nos différences et que nous savons toujours saisir les occasions rendues possibles par notre partenariat extraordinaire.

Ce qui m'amène à mon deuxième point clé : la solidité du partenariat canado-américain nous donne une occasion unique de promouvoir nos intérêts économiques et politiques communs dans notre hémisphère.

Le mois prochain, le Canada accueillera le Sommet des Amériques à Québec, une entreprise qui ne vise rien de moins que des progrès dans tous les dossiers politiques, économiques, sociaux et de développement auxquels sont confrontés les pays de notre hémisphère.

Pour être de bons hôtes à ce sommet, nous, Canadiens, avons dû faire quelque chose qui vous est familier ici, au Texas : nous avons dû penser « vraiment grand »! Trente-trois chefs de gouvernement se rencontreront à Québec.

Le Canada fera la promotion de l'Accord de libre-échange des Amériques (ALEA), le principal véhicule pour créer les conditions dans lesquelles tous les pays de l'hémisphère prospéreront.

Je crois fermement au vieil adage qui veut qu'une marée économique montante soulève tous les bateaux. À terme, le libre-échange est la force qui, comme la lune, fera monter la marée qui soulèvera les bateaux de l'espoir et de la prospérité.

Mais, surtout, il donnera aux gouvernements des pays moins fortunés de l'hémisphère la capacité de faire face aux défis plus larges de la pauvreté, de la criminalité, de la détérioration de l'environnement et des menaces à la démocratie et aux droits de la personne.

En termes simples, le commerce est, d'abord et avant tout, une affaire de personnes. Des personnes qui voient leurs efforts récompensés et trouvent des marchés pour leurs produits ainsi que de l'espoir pour leur avenir.

Voilà les buts et les objectifs que partagent le Canada et les États-Unis. La prospérité et la stabilité de l'hémisphère sont le gage d'occasions plus nombreuses pour les Américains comme pour les Canadiens.

Nous sommes encouragés par le fait que le président Bush a fait de l'hémisphère l'une des grandes priorités pour les Américains. Le Sommet des Amériques qui se tiendra à Québec sera la première activité multilatérale à laquelle il participera. Et le leadership des États-Unis est essentiel au succès du Sommet des Amériques ainsi qu'au processus de l'ALEA.

Pourtant, en l'absence de la procédure accélérée, – qu'on appelle maintenant l'Autorité de promotion commerciale – votre pays ne fonctionnera pas à pleins gaz sur le front du commerce.

Nous espérons que l'Administration pourra obtenir du Congrès des assurances que l'Autorité de promotion commerciale sera soutenue et traitée en priorité par les législateurs durant la session d'automne. Sans quoi, le Sommet de Québec risque d'être incomplet, et votre engagement envers les Amériques risque de sonner creux.

Avant de conclure, je voudrais dire quelques mots de l'avenir. Nous pouvons identifier des changements qui se répercuteront sur tous les aspects de notre partenariat. Ces changements seront source à la fois d'occasions et de défis.

L'ALENA a sensiblement réduit l'obstacle de la frontière entre les trois partenaires. Le fait de travailler ensemble pour assurer l'émergence d'un Mexique fort et dynamique énergisera l'économie nord-américaine tout entière.

L'instabilité récente des marchés énergétiques vient souligner la nécessité d'une approche nord-américaine pour ce secteur. La coopération dans le développement des ressources hémisphériques est une solution clé. Cela inclut de faciliter l'exploitation des réserves de gaz du Nord canadien et de commercialiser le gaz naturel de l'Alaska.

La croissance économique remarquable a fait naître des défis environnementaux communs. Il s'imposera de poursuivre notre coopération dans la recherche de solutions viables dans les dossiers des changements climatiques, de la qualité de l'air, de l'eau et de l'utilisation des terres comme celles de la réserve naturelle nationale de l'Alaska.

J'espère vous avoir laissé beaucoup de sujets de réflexion, depuis les occasions que procure l'excellente relation entre nos deux pays, jusqu'aux défis associés à la tenue du Sommet des Amériques.

Mais, même si vous vous trouvez pratiquement aussi loin de la frontière du nord qu'on peut l'être aux États-Unis, je vous demanderais, lorsque vous penserez au Canada, de vous rappeler de la sage analogie énoncée par George Shultz :

« Entretenez le jardin, appréciez les fleurs qui s'y trouvent et, à l'occasion, arrachez-en les mauvaises herbes! »

Merci. Je serai heureux de répondre maintenant à vos questions.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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