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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 10 mai 2001

Allocution prononcée devant le Sénat de l'État du Michigan

par Michael Kergin, ambassadeur du Canada aux États-Unis

Lansing (Michigan)
Le 1er mai 2001

Je suis très reconnaissant de l'insigne honneur que l'on me fait en me permettant d'entretenir les augustes membres du Sénat ici présents du sujet des relations entre le Canada et le Michigan. Je vous remercie, Monsieur le Président du Sénat et Lieutenant-gouverneur Dick Posthumus, Monsieur le Leader de la majorité au Sénat Dan Degrow, et Monsieur le Leader de la minorité au Sénat John Cherry fils, pour cet honneur sans précédent.

J'ai le plaisir de me trouver à Lansing encore une fois. Je suis venu ici il y a tout juste deux ans, pour un bien trop court laps de temps, alors que le premier ministre Chrétien s'était vu décerner un grade honoris causa par l'Université de l'État du Michigan, le premier qu'il a reçu d'une université américaine.

J'ai appris, au cours de ma longue expérience des relations entre le Canada et les États-Unis, que dans un pays aussi vaste et diversifié que celui-ci, il était essentiel de ne pas devenir prisonnier de Washington, D.C. En faisant du Michigan la destination de l'une de mes premières escapades depuis mon entrée en fonction à titre d'ambassadeur, j'ai choisi délibérément l'État qui se trouve au « sommet » de la relation bilatérale.

Les affaires constituent l'une des dimensions de cette relation : le commerce, le tourisme, l'investissement et les partenariats financiers. Le commerce bilatéral entre le Michigan et le Canada équivaut, au total, à un peu plus de 20 p. 100 du produit brut de votre État. Le corridor Détroit-Port Huron est le goulet par où passent, en plus des marchandises en provenance ou à destination du Michigan, 43 p. 100 des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis. Ainsi, dans une journée moyenne, les deux pays concluent des affaires d'une valeur de 1,3 milliard de dollars américains.

Un deuxième élément qui confère au Michigan une certaine supériorité par rapport aux autres États partenaires est sa situation géographique, qui en fait l'État des Grands Lacs, tout comme l'Ontario est la province canadienne des Grands Lacs. Nous nous partageons donc la responsabilité de la gestion de l'une des ressources naturelles les plus précieuses au monde.

Je ne saurais trop insister sur le rôle essentiel que jouent les gouvernements des États (ainsi que les provinces canadiennes) dans la gestion de notre relation bilatérale.

Nous avons été témoins dernièrement de l'influence importante que les politiques du Michigan peuvent avoir sur le Canada et sur les relations commerciales que vous entretenez avec nous lorsque des modifications ont été proposées à l'impôt unique sur le chiffre d'affaires. Les décideurs du Michigan ont peut-être été étonnés d'apprendre que ces propositions risquaient d'entraîner un arrêt coûteux des échanges et qu'elles étaient accueillies avec beaucoup d'inquiétude au Canada.

Je désire reconnaître le rôle fondamental que le Sénat devant lequel je me trouve aujourd'hui a joué dans l'élaboration d'une solution acceptable. De nombreux législateurs ici présents méritent que nous leur exprimions notre gratitude d'une manière toute spéciale, surtout :

  • Le leader de la majorité au Sénat, Dan Degrow
  • La présidente du Comité sénatorial des finances, Joanne Emmons
  • Le président du Comité sénatorial du développement économique, du commerce international et des affaires réglementaires, Bill Schuette.

J'aimerais aussi exprimer notre appréciation au gouverneur Engler et au département du Trésor, ainsi qu'à la Chambre pour leur rôle dans la limitation de la double imposition des entreprises canadiennes qui concluent des affaires avec le Michigan.

Quelles sont les autres questions névralgiques liées à la relation entre le Canada et le Michigan?

Selon moi, deux questions clés se posent à nous : la première est la gestion de la frontière, et la deuxième, une série d'importants dossiers en matière de gestion de l'environnement. Le Michigan est bien placé pour exercer un leadership dans ces deux domaines.

Que dire à propos de la frontière?

Nous devons accorder une grande attention à la gestion de la frontière. Nos échanges commerciaux croissants, le succès constant de notre partenariat économique, exercent une pression de plus en plus forte sur les passages frontaliers du très fréquenté corridor Michigan-Ontario. Nous devons également reconnaître que la frontière ne se résume pas aux douanes et à l'immigration ni à une infrastructure physique. Il s'agit en effet d'un système complexe et très poussé qui ne se limite pas à la somme de ses parties.

En 1999, le premier ministre Chrétien et le président Clinton ont approuvé des principes directeurs qui engageaient les deux gouvernements :

  1. à rationaliser et à harmoniser les politiques et la gestion de la frontière et à collaborer en ce sens
  2. à élargir la coopération pour augmenter l'efficacité
  3. à collaborer pour lutter contre des menaces communes venant de l'extérieur des États-Unis et du Canada.

Un rapport publié plus tôt cette année dans le cadre du Programme du partenariat Canada-États-Unis (PCEU), qui a été établi pour définir une vision de la frontière en accord avec ces objectifs, fixe deux buts : faciliter les déplacements et améliorer la sécurité.

En un mot, le partenariat a pour but de trouver le meilleur équilibre possible entre la facilitation de l'accès et le maintien du contrôle des biens, des personnes et des services qui circulent entre nos deux pays :

Pour atteindre ces buts au cours des 10 à 15 prochaines années, nous devrons, selon moi :

  • Évaluer les procédures à la frontière
  • Adopter une approche de gestion du risque
  • Augmenter les ressources à la frontière, à court terme
  • Renforcer la coopération binationale en matière de gestion de la frontière extérieure et de la frontière intérieure
  • Maintenir des liens étroits avec les dirigeants des secteurs privé et public de la région frontalière.

La frontière constitue un dossier important pour le Michigan. Les réseaux d'autoroutes qui mènent aux points d'entrée sont les artères qui soutiennent le commerce, l'investissement et le tourisme — tous des secteurs qui créent des emplois.

Le Michigan et le Canada sont copropriétaires du pont Blue Water, à Port Huron, et du pont International, à Sault Ste. Marie, où nous devons surmonter continuellement des obstacles pour assurer un écoulement sécuritaire et efficace du trafic qui augmente sans cesse.

L'une des améliorations apportées à la situation est le nouvel accord de cogestion de l'installation de Sault Ste. Marie, qui a été conclu l'an passé et approuvé par vous. La collaboration étroite de tous les ordres de gouvernement sera également nécessaire à l'aménagement d'un nouveau passage sur la rivière Détroit.

Comme ils vivent le long de la frontière, les habitants du Michigan comprennent aussi l'importance économique des politiques et des fonds nationaux qui assurent le « bon fonctionnement » de la frontière nord. J'espère que vous veillerez à ce que ce message soit communiqué haut et fort à Washington et aux gouvernements des 37 autres États, car le Canada constitue également leur marché le plus important.

Permettez-moi d'aborder maintenant la question de l'environnement.

Les enjeux des Grands Lacs restent un dossier chaud. Il y a deux ans, devant la proposition d'exporter l'eau du lac Supérieur, le Canada et les États-Unis ont annoncé le renvoi commun du dossier à la Commission mixte internationale (CMI) pour que celle-ci étudie les effets de la consommation, de la déviation et du prélèvement de certaines quantités d'eau des eaux limitrophes.

L'année dernière, la CMI a publié son rapport final et a recommandé qu'aucun prélèvement d'eau du bassin des Grands Lacs ne soit permis, à moins qu'il ne soit prouvé que l'intégrité de l'écosystème ne serait pas affectée et qu'il n'en résulterait aucune perte nette d'eau.

Il y a cinq mois, les gouverneurs des États des Grands Lacs ont publié une ébauche d'annexe 2001 à la Charte des Grands Lacs, qui établit une « norme pour l'amélioration » et qui fixe un seuil d'un million de gallons par jour pour les retraits de quantités minimes d'eau. En dessous de ce seuil, il ne serait pas nécessaire de se soumettre à un processus régional d'émission de permis.

à ce jour, l'Ontario et le Québec n'ont pas approuvé l'annexe, parce que les deux provinces sont inquiètes au sujet du seuil d'un million de gallons par jour établi comme quantité minime. Le gouvernement canadien appuie les recommandations de la CMI.

L'introduction d'espèces aquatiques nuisibles par l'entremise des eaux de ballast constitue une autre source de préoccupation commune. Le Sénat du Michigan, dirigé par le sénateur Sikkema, a été le premier à envisager de créer une loi pour lutter contre l'introduction d'espèces aquatiques nuisibles par les eaux de ballast. Le Canada pense que le contrôle des eaux de ballast doit s'exercer régionalement et bilatéralement.

Le Canada s'est engagé à rédiger, d'ici le mois de novembre, l'ébauche d'un régime des eaux de ballast harmonisé et obligatoire, qui entrerait en vigueur en 2002. Nous nous inspirerons des lignes directrices canadiennes sur la gestion des eaux de ballast qui ont été mises en place pour les Grands Lacs en 1989, et nous ferons appel au sous-comité sur les eaux de ballast du Great Lakes Regional Waterways Management Forum, tribune coprésidée par la garde côtière américaine et Transports Canada.

Le Canada et le Michigan respirent le même air. D'après les modèles météorologiques, la pollution atmosphérique qui nuit à la santé des citoyens des deux pays ne connaît pas de frontières.

C'est pour cette raison que le Canada et l'Ontario appuient la décision de l'U.S. Environment Protection Agency de mettre en oeuvre en 2003 un programme de réduction des émissions d'oxydes d'azote dans 22 États du Midwest, y compris le Michigan.

Le Canada s'engage aussi à réduire ses émissions nuisibles pour ses voisins américains qui se trouvent en aval.

Le ministre canadien de l'Environnement a signé un accord avec ses homologues provinciaux en vue d'atteindre des objectifs de réduction des émissions d'ozone et des aérosols d'ici 2010 ou avant. Ces nouvelles normes pancanadiennes constituent un outil important pour le respect de nos engagements créés par l'annexe sur l'ozone signée par le Canada et les États-Unis l'année passée. Nous devons poursuivre notre collaboration pour protéger notre bassin atmosphérique commun.

Le Canada et le Michigan jouissent d'une relation unique par sa complexité et son intensité. Dans un monde caractérisé par son interdépendance politique et économique de plus en plus forte, qui penserait à un meilleur exemple d'interdépendance que la multitude de liens formels et informels qui unissent nos deux peuples?

Nous possédons une longue histoire d'amitié et de relations étroites et nous avons beaucoup de points en commun. Cependant, oui, il existe des différences entre nous : nos institutions politiques, nos structures fédérales, le rôle du gouvernement dans la société, les attitudes de nos sociétés, la démographie et l'engagement ferme du Canada à l'endroit de nos deux langues officielles.

Lorsque des divergences d'opinion se sont manifestées, nous avons su, selon les paroles de l'un des fils favoris du Michigan, l'ancien président Gerald Ford, « exprimer notre désaccord sans nous montrer désagréables ». Cependant, avant tout, nous avons fait preuve de créativité et d'un grand pragmatisme en élaborant des solutions imaginatives et durables qui respectaient les intérêts de nos deux pays.

Il y a plus de 50 ans, Winston Churchill qualifiait la relation entre le Canada et les États-Unis de modèle d'harmonie internationale :

« Cette longue frontière, qui s'étend de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique, et qui n'est gardée que par le respect et les obligations de chacun des deux pays envers son voisin, constitue un exemple pour tous les pays et un modèle pour l'avenir du monde. »

On trouve de nombreux exemples de ce respect et de ces obligations dans la relation entre le Canada et le Michigan.

Continuons à donner l'exemple que Winston Churchill a vu en nous. J'ai mentionné que le rôle des gouvernements des États dans notre relation bilatérale est essentiel. Aucun autre État n'y joue un rôle plus important que le Michigan.

Nous comptons voir le Michigan exercer son leadership dans la région et, quant à nous, nous comptons renforcer notre gestion des ressources naturelles communes, augmenter notre prospérité économique et maintenir notre partenariat dynamique.

Merci.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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