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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 5 février 2002

Le Canada et les États-Unis : Partenaires dans la sécurité, partenaires dans la prospérité

Allocution de M. Michael Kergin Ambassadeur du Canada aux États-Unis devant la Chambre de commerce du Grand Tampa et l'Economic Development Council du comté de Pinellas

Tampa Bay (Floride)
Le 5 février 2002

Merci beaucoup Monsieur le maire Greco et Messieurs les commissaires Frank et Todd pour l'accueil si chaleureux que vous m'avez réservé aujourd'hui et pour les efforts que vous avez déployés afin de rendre possible la tenue de cette activité.

C'est pour moi un grand honneur d'être aujourd'hui parmi vous pour vous faire part de mes réflexions sur l'état actuel du partenariat Canada-États-Unis.

Je suis particulièrement heureux de rencontrer ici les gens d'affaires de Tampa. Votre région, qui regroupe sept comtés, jouit d'une excellente réputation au Canada — comme destination touristique de classe mondiale, comme pôle d'attraction de développement économique, et comme formidable modèle de vision avant-gardiste dans le domaine des affaires.

En tant que Canadien, je trouve tout spécialement intéressant le rôle que joue Tampa comme lieu où fleurissent les partenariats stratégiques d'affaires et où de telles alliances peuvent se révéler particulièrement fructueuses.

Mon propos d'aujourd'hui portera principalement sur deux aspects précis du partenariat Canada-États-Unis : premièrement, nous sommes depuis longtemps de précieux partenaires dans notre quête de prospérité — En effet, nos relations mutuelles dans les efforts que les citoyens de nos deux pays déploient en vue de créer la richesse ont toujours été caractérisées par la coopération, la bonne entente et la courtoisie.

Deuxièmement, ces relations commerciales éclipsent souvent un autre élément non moins important des relations Canada-États-Unis, à savoir notre partenariat dans la sécurité.

Depuis le 11 septembre, l'importance cruciale de ce deuxième type de partenariat apparaît encore plus évidente — Je vais d'abord traiter de la question de la sécurité, car sans la confiance mutuelle en la capacité de chacun de nos deux pays de protéger son propre territoire contre la menace criminelle ou terroriste, notre partenariat économique serait gravement compromis.

En tant qu'ambassadeur du Canada aux États-Unis, je crois être titulaire du poste diplomatique à la fois le plus facile et le plus difficile à Washington.

D'un côté, je profite énormément de l'amitié traditionnelle des États-Unis à l'endroit du Canada, une réalité qui est d'ailleurs confirmée par les sondages; par exemple, la chaîne d'information CBS en a réalisé un l'an dernier qui a révélé que 72 % des Américains éprouvaient généralement des sentiments d'amitié à l'égard du Canada.

D'un autre côté, je me heurte parfois à une ignorance béate des Américains à propos du Canada. Ainsi, le même sondage a permis de constater que seulement 2 % des Américains connaissaient le nom du premier ministre du Canada, Jean Chrétien.

Cependant, comme notre premier ministre se plaît à le dire, cela importe peu, puisque les Américains ne votent pas au Canada!

Reste que cette ignorance béate porte parfois à conséquence — surtout quand elle se traduit par une douce indifférence à l'égard des préoccupations du Canada. À Washington, la perception qu'on se fait des choses est souvent aussi importante que la réalité — et au Capitole, les perceptions erronées peuvent mener à l'adoption de mauvaises lois.

Par exemple, je ne saurais vous dire le nombre de fois que j'ai été amené à devoir expliquer à des gens que non, aucun des pirates de l'air du 11 septembre n'était entré aux États-Unis depuis le Canada.

C'est bien à tort que le Boston Globe a fait état de cette fausse rumeur, qui a tôt fait de figurer à la une de journaux de tout le pays.

Ce n'est que deux mois plus tard que le New York Times — dans un petit article inséré dans les dernières pages du journal, naturellement — a confirmé que tous les pirates de l'air en question étaient entrés aux États-Unis munis de titres de voyage valides — et qu'aucun d'eux ne venait du Canada.

Mais cette croyance a la vie dure : dans un récent épisode de la populaire émission de télévision « The West Wing », on faisait référence à un présumé terroriste qui était entré aux États-Unis par la frontière entre l'Ontario et le Vermont. Or, il n'existe pas de tel point d'entrée aux États-Unis, puisque le Vermont et l'Ontario ne sont pas limitrophes.

Les fausses perceptions (sans parler des inexactitudes géographiques) peuvent être plus dangereuses que la réalité.

La triste réalité en l'occurrence, c'est qu'il y a des sympathisants terroristes dans nos deux pays — tout comme d'ailleurs il s'en trouve en Allemagne, au Royaume-Uni et dans de nombreux autres pays.

Il est important de bien établir ce qui caractérise le partenariat Canada-États-Unis en matière de sécurité. Notre bilan à cet égard est très positif, et il contribue d'ailleurs à renforcer nos formidables liens économiques.

à ce propos, j'ai un important message à transmettre aux Floridiens au nom des Canadiens.

Le Canada étant situé sur le même continent que les États-Unis, nous avons en commun la double responsabilité d'empêcher l'entrée de terroristes dans nos deux pays et de protéger tous nos citoyens. Le Canada est et demeurera toujours un solide rempart pour la défense du territoire américain.

La réaction du gouvernement canadien à la menace terroriste a été rapide et exhaustive.

à la suite des événements du 11 septembre, le Canada s'est empressé d'investir dans l'achat de nouvelles technologies et dans l'ajout de personnel pour renforcer la sécurité.

Nous avons bloqué les biens appartenant aux terroristes et adopté une loi visant à empêcher le financement d'activités terroristes.

Une loi-cadre a renforcé les pouvoirs des organismes canadiens d'exécution de la loi et leur a donné des outils supplémentaires pour contrer les activités des organisations terroristes.

Le nouveau budget fédéral, qui a été approuvé avant le congé des Fêtes, prévoit l'injection sur cinq ans de 5 milliards $US pour des dépenses directement liées à la sécurité et aux contrôles frontaliers — un important investissement stratégique de la part du Canada pour la protection de l'espace nord-américain, dans des domaines comme ceux des services de police et de renseignement, de la défense et des infrastructures nationales.

Des agents armés de la GRC sont maintenant présents sur de nombreux vols canadiens, notamment à destination des États-Unis.

Par ailleurs, les ressources énergétiques canadiennes contribuent largement à la sécurité énergétique des États-Unis — objectif que le président Bush a présenté comme étant prioritaire dans son discours de la semaine dernière sur l'état de l'Union.

Peu d'Américains se rendent compte que le Canada est pour eux la plus importante source extérieure d'approvisionnement en ressources énergétiques — Il leur fournit 94 % de leurs importations de gaz naturel et, étonnamment, plus de pétrole brut et de produits pétroliers raffinés que l'Arabie saoudite.

Du point de vue de la sécurité nationale, on ne saurait surestimer l'importance pour un pays d'avoir comme principale source de pétrole importé un voisin immédiat ami.

Et, alors qu'on juge préoccupant le fait que les États-Unis dépendent de l'étranger à hauteur de 53 % pour leurs approvisionnements en énergie, il ne faut pas oublier que cette proportion chute à 44 % lorsqu'on inclut le Canada dans la zone continentale nord-américaine.

Il est sans contredit dans l'intérêt de nos deux pays de nous allier pour éliminer le terrorisme et protéger nos citoyens.

De même, nous nous devons de part et d'autre de mener une longue bataille pour garder nos sociétés ouvertes à l'abri de la menace terroriste.

Par ailleurs, nos deux pays doivent faire en sorte que cette détermination à assurer notre sécurité ne porte pas atteinte à l'avantageux partenariat économique dont jouissent les Canadiens et les Américains.

Car après tout, les liens qui existent entre nos deux pays, en tant que partenaires économiques et commerciaux, ne sont-ils pas incomparables?

Ces liens ont été édifiés et sont maintenus par des millions d'hommes et de femmes qui, de part et d'autre de notre frontière commune, offrent des services, fabriquent des biens, exploitent des ressources énergétiques, mettent en commun de l'information, cultivent des denrées agricoles et développent des technologies de pointe.

Ensemble, ces individus effectuent quotidiennement entre le Canada et les États-Unis des échanges d'une valeur de 1,5 milliard de dollars, ce qui représente de loin le partenariat commercial et économique le plus important et le plus complet au monde.

Le Canada et les États-Unis sont l'un pour l'autre le marché d'exportation le plus important. Au-delà de 25 % des biens américains d'exportation aboutissent au Canada.

C'est davantage que les exportations des États-Unis au Mexique et en Amérique latine combinées.

Et davantage que les exportations des États-Unis vers l'ensemble des États membres de l'Union européenne.

Autrement dit, 25 % de tous les dollars gagnés par les Américaines et les Américains qui travaillent à la fabrication de biens d'exportation viennent d'acheteurs canadiens.

La Floride profite énormément de cette vigueur de nos échanges commerciaux. Le Canada est l'un de vos meilleurs clients, car il achète annuellement pour 2,25 milliards de dollars de biens fabriqués en Floride, dont des produits électroniques de haute technologie (notamment du matériel de télécommunication), des moteurs d'avion, des moteurs et des pièces de véhicules automobiles et, bien sûr, des tonnes et des tonnes de fruits et légumes.

Ce chiffre comprend des biens exportés par des entreprises de la côte du golfe du Mexique, comme Teltronics, Lockheed Martin et Hydro-Agri.

On assiste également à une augmentation des investissements canadiens en Floride. Déjà, plus de 125 sociétés canadiennes sont établies en Floride, pour beaucoup à Tampa.

La plus connue est peut-être CP Navigation, mais il y en a d'autres, comme CAE, Cott Beverages, CGI, Creative Games, Forensic Technologies, Unilens, ABA Industries, Air Canada, Pharmaceutical Development, Safeline Inc, Coreslab Structures, GEAC Computers.

Il y a également des investissements qui se font vers le nord, comme ceux de Raymond James Financial, Harris Corp et Tropicana.

Récemment, je me suis entretenu longuement avec Astrid Pregel, consule générale du Canada à Atlanta. Elle est responsable de tout le Sud-Est des États-Unis — un véritable empire en fait!

D'après ce que me dit Astrid, il y a lieu de s'attendre à bien d'autres échanges commerciaux bilatéraux dans divers secteurs.

En fait, la firme comptable de renommée internationale KPMG a publié la semaine dernière une étude dans laquelle elle comparaît ce qu'il en coûte pour faire des affaires en Amérique du Nord, en Europe et au Japon respectivement.

Selon cette étude, c'est au Canada que le rapport coût-efficacité serait le plus avantageux, en raison des économies qu'il est possible d'y réaliser sur le coût de la main-d'oeuvre, de l'énergie, de la fiscalité, du transport, des terrains et de la construction.

Même si notre dollar devait s'apprécier de 20 %, le Canada demeurerait sensiblement plus avantageux sur le plan des coûts.

Le Canada procure aux investisseurs ce dont ils ont le plus besoin, à savoir un endroit accueillant et familier pour faire des affaires, de faibles coûts, une main-d'oeuvre intelligente et talentueuse, et une attitude gagnante.

De plus, l'économie canadienne est bien placée pour faire face au ralentissement économique. Parce que notre gouvernement fédéral a su maintenir ses politiques budgétaires et économiques, nos entreprises peuvent faire des projets en toute confiance et optimisme.

Nos finances publiques sont en bonne santé grâce au fait que nous avons équilibré nos budgets et entrepris de rembourser notre dette.

Nos niveaux d'endettement baissent à un rythme plus rapide que ceux de n'importe quel autre pays du G-7; nos impôts sur le revenu des particuliers et des sociétés vont diminuant, notre taux d'inflation est faible et stable, nos taux d'intérêt sont à leur plus bas niveau depuis 40 ans. En fait, le Canada est le seul pays du G-7 qui prévoit dégager un excédent budgétaire en 2002, et ce, malgré de lourdes dépenses au titre de la sécurité.

Un climat d'affaires sain est une des clés du succès des relations commerciales Canada-États-Unis. Notre approche innovatrice aux accords commerciaux en est une autre.

Ensemble, nous avons réduit le nombre d'entraves au commerce et établi de nouvelles règles commerciales dans des domaines comme ceux des services, de la protection de la propriété intellectuelle et du règlement des différends.

Nos accords ont servi de point de repère pour l'évaluation d'autres pactes commerciaux; ils ont servi de modèles non seulement pour les accords d'autres pays, mais également pour la négociation d'accords régionaux et multilatéraux.

Les échanges bilatéraux entre le Canada et les États-Unis ont doublé depuis la signature de notre accord de libre-échange en 1989 et se sont accrus de 74 % depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA en 1994.

Et, soit dit en passant, les échanges commerciaux du Canada avec le Mexique ont augmenté de 123 % depuis le début de l'ALENA, et au-delà de 113 millions d'emplois ont été créés en Amérique du Nord au cours de cette même période.

Ensemble, nous devons faire en sorte de maintenir cette tendance favorable. À cet égard, le gouvernement du Canada a d'ailleurs un important message à communiquer à notre voisin du Sud : nos intérêts mutuels — sur notre propre continent et ailleurs dans le monde — sont on ne peut mieux servis par un régime de libre-échange judicieusement réglementé.

Bien que la grande majorité de nos échanges commerciaux ne posent pas problème, des différends nous opposent parfois. L'exemple le plus frappant en est celui des exportations canadiennes de bois d'œuvre vers les États-Unis, le principal matériau entrant dans la construction de nouvelles habitations.

Le problème est proprement économique. Le Canada a beaucoup plus d'arbres que les États-Unis, et énormément moins d'habitants. En raison des économies d'échelle, le coût de production du bois d'œuvre est beaucoup moindre au Canada qu'aux États-Unis.

De plus, la plupart des constructeurs d'habitation préfèrent le bois d'oeuvre canadien, qu'ils jugent plus solide et plus adapté aux charpentes de maison que le bois des forêts américaines, lequel, en raison du climat plus chaud, pousse plus vite, mais est, de ce fait, beaucoup plus tendre.

Les consommateurs américains, notamment ceux qui projettent de s'acheter une maison neuve, ne peuvent que se réjouir de pouvoir se procurer du bois à meilleur compte, mais les producteurs américains de bois d'oeuvre ne sont pas toujours heureux de l'avantage comparatif de leurs homologues canadiens et de la concurrence qu'il en résulte.

Il s'agit là d'un problème fort épineux. Nous avons connu des décennies de conflits et de litiges sur ce chapitre. Il existe aux États-Unis des intérêts irréductibles qui tiennent à continuer de traiter cette question de la façon dont ils l'ont fait par le passé.

Au début de mon allocution, je vous ai fait remarquer que les fausses perceptions peuvent être dangereuses. Aux mains d'intérêts particuliers, la désinformation peut aisément se traduire par des mesures protectionnistes.

Au moment où l'économie nord-américaine traverse une période difficile, nous devons nous garder d'accentuer le ralentissement économique en cédant aux intérêts protectionnistes — de part et d'autre de notre frontière commune.

L'an dernier, les Canadiens ont été encouragés de voir la Chambre des représentants autoriser le président Bush à engager des négociations commerciales — mais nous sommes inquiets de ce que certains marchés parallèles aient été conclus en échange d'appuis à l'adoption de cette proposition, marchés qui pourraient nuire aux exportations canadiennes de blé et de textile

Il n'y a pas de doute, ces différends que nous connaissons parfois sont passablement graves, soit, et ils revêtent une très grande importance pour divers milieux dans nos deux pays. Mais il faut quand même les considérer dans leur juste perspective. N'oublions pas que, malgré leur importance, les différends en question ne touchent qu'une partie infime de l'ensemble de nos échanges commerciaux.

Et il se présente d'autres défis. La libéralisation des échanges a mis en lumière de nouveaux obstacles. L'un des principaux objectifs de l'ALE et de l'ALENA était de créer un environnement économique propre à permettre à nos industries de demeurer compétitives sur le marché mondial.

Sept ans après l'entrée en vigueur de l'ALENA, nos échanges commerciaux sont exempts de droits, mais ils ne sont pas exempts de coûts. Les coûts découlant du passage des marchandises à la frontière continuent de poser problème. Même avant le 11 septembre, les coûts non tarifaires liés au passage de la frontière pouvaient représenter en moyenne quelque 5 % du prix facturé final d'un produit donné. Et, à ma connaissance, les industries les plus touchées évaluent à entre 10 et 13 % leurs coûts à ce chapitre.

La concurrence mondiale est plus féroce que jamais. Et les réductions d'impôt constituent un sujet de préoccupation dans nos deux pays. La plupart des sociétés assimilent ces dépenses aux coûts inhérents au commerce transfrontalier. Nous pourrions toutefois certes faire mieux.

Comme ambassadeur du Canada à Washington, je me trouve mêlé de près aux efforts déployés en vue de protéger notre partenariat économique dans le sillage des événements du 11 septembre. J'estime qu'il est de ma responsabilité de veiller à ce qu'on fasse en sorte que les interrogatoires à la frontière ne se traduisent pas par de mauvaises nouvelles financières pour les conseils d'administration de nos entreprises.

La valeur des biens qui traversent le pont Ambassador — qui relie Detroit à l'Ontario — dépasse à elle seule celle de l'ensemble des exportations américaines vers le Japon, votre deuxième partenaire commercial.

C'est d'ailleurs pourquoi il est si important pour nos deux pays que le mouvement des marchandises demeure fluide sur les ponts qui enjambent notre frontière commune.

Les Floridiens sont profondément conscients des risques économiques qui sont associés aux événements du 11 septembre — La diminution des déplacements à l'intérieur des États-Unis et à l'échelle internationale a gravement touché vos secteurs du voyage et du tourisme, normalement si dynamiques.

Il est donc fortement dans votre intérêt que les relations économiques mutuellement avantageuses entre la Floride et le Canada ne soit pas perturbées.

Les touristes canadiens ont dépensé ici plus de 1,5 milliard de dollars en l'an 2000.

Le Canada est la principale destination d'exportation pour 37 États de l'Union, mais la plupart des Américains — y compris les Floridiens — qui vivent loin de la frontière canadienne ignorent à quel point le Canada y est pour quelque chose dans la vigueur de l'économie de leur État.

Ces Américains ne savent pas combien il est important pour eux, pour leur bien-être dans la vie de tous les jours, qu'au XXIe siècle, la circulation des biens, des services et des personnes entre nos deux pays se fasse le plus librement possible sans pour autant compromettre la paix.

Je suis heureux de pouvoir vous affirmer que nous sommes sur la bonne voie à cet égard. En décembre dernier, le directeur de la Sécurité intérieure des États-Unis, le gouverneur Tom Ridge, a effectué une visite historique à Ottawa où il a rencontré le vice-premier ministre du Canada, M. John Manley. Ensemble, ils ont lancé un processus qui vise à révolutionner la gestion de notre frontière commune.

Ainsi, le Canada et les États-Unis s'attaqueront de concert aux problèmes qui menacent la sécurité de l'Amérique du Nord, et ce, tout en rendant plus expéditif le passage légitime des personnes et des biens à la frontière canado-américaine.

Nos deux gouvernements sont déterminés à se doter d'une frontière intelligente, c'est-à-dire d'une frontière plus accueillante pour ceux qui voudront bien l'utiliser honnêtement.

Parmi les mesures visant à faciliter la circulation fluide des marchandises, mentionnons :

  1. La mise sur pied d'un système complémentaire de traitement des échanges commerciaux comportant notamment des programmes de vérification;
  2. L'élaboration d'une méthode intégrée de précontrôle des cargaisons routières, ferroviaires et maritimes ailleurs qu'à la frontière.

Les mesures visant à faciliter le passage des personnes aux postes frontaliers comprennent :

  1. La mise au point d'une carte frontalière sécuritaire pour les usagers qui ont fait l'objet d'un précontrôle, dont les déplacements sont fréquents et qui sont considérés comme étant fiables;
  2. L'établissement d'une base de données automatisée et commune en matière d'immigration.

Notre frontière n'est plus telle qu'on la connaissait traditionnellement — elle est en réalité devenue davantage l'expression de nos valeurs qu'une entité quantitative. Nous devons donc veiller à ce que notre approche et nos attitudes reflètent cette réalité du XXIe siècle.

Permettez-moi de conclure en vous invitant à tourner brièvement votre regard vers l'avenir. Le Canada, qui assume la présidence du G-8 depuis janvier, recevra les chefs d'État du G-8 à Kananaskis, en Alberta, l'été prochain. Nous avons prévu que la question du terrorisme soit l'un des principaux sujets à l'ordre du jour de cette réunion, mais nous tenons également à ce qu'on y discute de certaines autres questions moins nouvelles — le cas de l'Afrique et la situation économique mondiale sont deux dossiers qui ont d'emblée retenu l'attention du premier ministre Chrétien.

à l'instar des États-Unis, le Canada a été l'un des plus ardents partisans de la tenue d'un nouveau cycle de négociations commerciales multilatérales. Nous avons d'ailleurs largement contribué au succès de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce qui a eu lieu à Doha, au Qatar, et nous entendons faire notre part pour que d'autres progrès soient réalisés dans ce sens dans les mois et les années qui viennent.

Enfin, le Canada continue également de s'intéresser de près à l'hémisphère sud. Le plan d'action qu'ont approuvé les chefs d'État au Sommet des Amériques à Québec l'an dernier pourra nous servir de guide vers une intégration hémisphérique plus poussée. La signature éventuelle d'un accord de libre-échange des Amériques demeure hautement prioritaire pour notre pays

Je vous ai fait part de certaines observations et réflexions concernant l'état et l'orientation des relations canado-américaines. Notre partenariat en matière de sécurité est mieux assis que jamais.

Le Canada est un solide rempart dans la défense de l'espace nord-américain, et notre partenariat pour la prospérité offre un énorme potentiel dont nous devons profiter ensemble. Nos intérêts se confondent; nous partageons les mêmes objectifs, et l'avenir de notre formidable partenariat est plus prometteur que jamais.

Je me ferai maintenant un plaisir de répondre à vos questions et de discuter avec vous des points que je viens d'aborder ou de tout autre sujet.

Merci.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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