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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 6 février 2002

Le Canada et les États-Unis : Ensemble face à la nouvelle réalité mondiale

Notes pour une allocution de M. Michael Kergin, ambassadeur du Canada aux États-Unis, evant la Chambre de commerce du Grand Miami

Miami (Floride)
Le 6 février 2002

Merci, Walter, de votre aimable présentation et merci à la Chambre de commerce du Grand Miami d'avoir contribué à la tenue de cette activité. Je suis très heureux d'être aujourd'hui à Miami — la porte d'entrée vers les Amériques — et de pouvoir m'adresser à un auditoire aussi dynamique et prestigieux.

J'aimerais vous entretenir aujourd'hui de la perspective canadienne au regard de la situation mondiale de l'après-11 septembre et de la façon dont se présentent maintenant les relations du Canada avec les États-Unis, les pays de notre hémisphère et le reste du monde. Ensemble, nous faisons face à une nouvelle réalité mondiale — dans le contexte de la guerre au terrorisme.

Le Canada est intervenu énergiquement pour assurer la protection du territoire canadien et américain, et notre engagement à participer à la lutte antiterroriste mondiale nous a amenés à prendre un certain nombre de nouvelles mesures importantes.

Il s'agit d'un élément important pour une communauté d'affaires comme la vôtre, car la coopération entre nos deux pays en matière de sécurité est à la base même du remarquable succès que connaît le partenariat économique canado-américain.

Sans cette confiance mutuelle en la capacité de chacun nos deux pays de protéger son propre territoire contre la menace criminelle ou terroriste, notre partenariat économique s'en trouverait gravement compromis.

Permettez-moi d'abord de vous rappeler à quel point la population canadienne a été touchée par les événements du 11 septembre. Nous avons perçu les attentats terroristes survenus ce jour-là comme de véritables attaques contre le Canada, contre notre démocratie, notre mode de vie et nos valeurs.

Comme ce fut le cas lors de l'assassinat de Kennedy (pour ceux parmi nous qui sont assez vieux pour avoir vécu cette période), chacun de nous se souviendra à jamais de ce qu'il faisait le matin du 11 septembre.

Personnellement, je me trouvais à l'ambassade du Canada à Washington, avenue Pennsylvania, à deux pas de la Maison Blanche et à quelques centaines de verges du Capitole.

Dans les minutes qui ont suivi l'écrasement du deuxième avion, j'étais en réunion avec des hauts fonctionnaires de l'ambassade, et, de notre site privilégié surplombant le mail national, nous avons soudainement remarqué de la fumée noire qui s'élevait du côté du Pentagone. Quelques minutes plus tard, le premier ministre Chrétien m'a téléphoné — il s'inquiétait de la situation à l'ambassade. Je n'oublierai jamais ce moment où le premier ministre m'a confié qu'il avait le sentiment que le monde venait de changer sous nos yeux et m'a prédit que ce serait la guerre.

Les événements du 11 septembre ont eu une portée considérable, et le soleil n'était pas encore couché que leurs répercussions s'étaient fait sentir dans tout le Canada. Plus de 200 aéronefs de passagers avaient été détournés de l'espace aérien des États-Unis vers des aéroports canadiens, depuis Whitehorse au Yukon jusqu'à St. John's, Terre-Neuve, et y avaient débarqué au-delà de 33 000 voyageurs.

L'odyssée de ces passagers a donné lieu à certaines anecdotes remarquables. Ainsi, la petite ville terre-neuvienne de Gander, qui compte à peine 9 000 habitants, a vu sa population plus que doubler avec l'arrivée de 12 000 passagers à la base militaire locale.

Les résidents de cette localité se sont empressés d'ouvrir leur porte et leur coeur à ces visiteurs inattendus — des Américains pour la plupart — en quête de réconfort et d'asile.

Imaginez ces infortunés passagers, forcés de passer quatre jours à faire du tourisme dans des endroits reculés du Canada et amenés à déguster un des mets délicats locaux, comme la langue de morue, la viande de caribou et le pâté aux nageoires de phoque! (Ce n'était malheureusement pas la saison pour le plat favori entre tous des gens du coin — les crosses de fougère!)

Mais les lettres que ces voyageurs immobilisés ont fait parvenir à l'ambassade témoignent de la chaleur et de l'amabilité des Canadiens. Une dame de Columbus, en Ohio, a recueilli pour près de 35 000 $ d'engagements de la part de gens disposés à contribuer à la constitution d'un fonds de bourses d'études à l'intention des étudiants du village de pêcheurs de Lewisporte, à Terre-Neuve. Et elle n'est pas la seule. Nombreux sont ceux qui, parmi ces « touristes », ont dit souhaiter retourner un jour passer plus de temps avec leurs anciens hôtes.

Plus tard en septembre, je me suis rendu à New York avec le premier ministre Chrétien pour une visite de « Ground Zero ». Nous avons profité de l'occasion pour présenter nos condoléances aux familles des victimes canadiennes et avons pu constater de visu l'ampleur du crime perpétré par les terroristes.

Tout comme ce fut le cas aux États-Unis, cet événement a eu un impact considérable dans l'esprit de tous les Canadiens. Un sondage réalisé en fin d'année par la CBC et le magazine canadien d'information Maclean's a indiqué que les Canadiens étaient résolument favorables à l'adoption de mesures énergiques pour lutter contre le terrorisme chez nous comme à l'étranger.

Les résultats d'un tel sondage montrent bien les sentiments qu'on peut nettement déceler chez les Canadiens — dans la rue, au travail, à l'école, au sein des gouvernements. Les Canadiens, à l'instar des Américains, s'inquiètent du monde dans lequel nous vivons et sont déterminés à faire le nécessaire pour assurer leur protection et préserver nos valeurs et notre prospérité.

La réaction du gouvernement canadien à la menace terroriste a été rapide et exhaustive. À la suite des événements du 11 septembre, le Canada s'est empressé d'investir dans l'achat de nouvelles technologies et dans l'ajout de personnel pour renforcer la sécurité.

Nous avons bloqué les biens appartenant aux terroristes et adopté une loi visant à empêcher le financement d'activités terroristes.

Une loi-cadre a renforcé les pouvoirs des organismes canadiens d'exécution de la loi et leur a donné des outils supplémentaires pour contrer les activités des organisations terroristes.

Le nouveau budget fédéral, qui a été approuvé avant le congé des Fêtes, prévoit l'injection sur cinq ans de 5 milliards $US pour des dépenses directement liées à la sécurité et aux contrôles frontaliers — un important investissement stratégique de la part du Canada pour la protection de l'espace nord-américain, dans des domaines comme ceux des services de police et de renseignement, de la défense et des infrastructures nationales.

Des agents armés de la GRC sont maintenant présents sur de nombreux vols canadiens, notamment à destination des États-Unis.

Ensemble, ces mesures concrètes constituent un important message de la part du Canada à l'endroit du peuple américain : nous partageons avec vous un continent et, partant, la responsabilité d'empêcher l'entrée de terroristes dans nos deux pays et d'assurer la protection de tous nos citoyens. Le Canada est et demeurera toujours un solide rempart pour la défense de l'Amérique.

Mais comment les relations bilatérales canado-américaines s'inscrivent-elles dans ce nouveau contexte? Pour moi, comme pour tous les Canadiens, il s'agit là d'une question capitale. De même que pour de nombreux pays du monde à l'heure actuelle, les États-Unis sont pour le Canada la réalité la plus importante en matière de politique étrangère. Et il est facile de comprendre pourquoi.

Comme le suggérait récemment un chroniqueur canadien, prenez un globe terrestre, couvrez-y de votre main le territoire des États-Unis, et voyez ce que devient alors le Canada. Ce n'est peut-être pas aussi évident pour les gens de Miami que ce ne l'est pour ceux du Manitoba, mais sans les États-Unis, le Canada est un territoire complètement isolé — un peu comme l'Australie — au milieu de nulle part, entre la Sibérie à l'ouest et le Groenland à l'est, un pays qui n'appartient à aucune région. Puis, enlevez votre main, et il vous apparaîtra manifeste que c'est avec les États-Unis que nous formons une région! Et cette région, c'est notre marché!

Talleyrand, le grand homme d'État français, affirmait que les relations étrangères des pays sont fonction de leur géographie. Il avait certes raison dans notre cas. La géographie place les États-Unis en plein centre de la politique étrangère et économique du Canada.

Talleyrand disait aussi que les grandes puissances n'ont pas d'amis, seulement des intérêts. Mais je puis trouver un réconfort dans la remarque de Talleyrand, car les intérêts canadiens coïncident de très près avec ceux des États-Unis, et c'est sur cela que repose la force immuable de notre partenariat.

Il est dans l'intérêt de nos deux pays de mener à bien la lutte antiterroriste, de coopérer pour protéger nos citoyens et de faire en sorte que les efforts que nous déployons en ce sens ne portent pas atteinte à notre partenariat économique.

J'ai le sentiment que ces terribles événements n'ont en aucune manière modifié les intérêts communs fondamentaux qui lient nos deux pays. J'irais même jusqu'à dire que nous n'en sommes que devenus bien plus conscients des avantages que nous tirons de part et d'autre de ces intérêts communs.

Par exemple, le Canada et les États-Unis continuent d'entretenir les relations commerciales les plus importantes du monde. Mais, le 12 septembre, les retards et les files d'attente interminables aux différents postes frontière canado-américains nous ont brutalement fait prendre conscience de la vulnérabilité de notre commerce transfrontalier.

Les liens qui existent entre nos deux pays, en tant que partenaires économiques et commerciaux, sont incomparables. Ils ont été édifiés et sont maintenus par des millions d'hommes et de femmes qui, de part et d'autre de notre frontière commune, offrent des services, fabriquent des biens, exploitent des ressources énergétiques, mettent en commun de l'information, cultivent des denrées agricoles et développent des technologies de pointe.

Ensemble, ces individus effectuent quotidiennement entre le Canada et les États-Unis des échanges d'une valeur de 1,5 milliard de dollars, ce qui représente de loin le partenariat commercial et économique le plus important et le plus intégral au monde.

Vingt-cinq pour cent de tous les dollars gagnés par les Américaines et les Américains qui travaillent à la fabrication de biens d'exportation viennent d'acheteurs canadiens. De fait, les États-Unis exportent plus de biens vers le Canada qu'à destination de l'ensemble des pays membres de l'Union européenne!

Bien sûr, les échanges entre le Canada et les États-Unis ne s'effectuent pas toujours sans problèmes, comme l'illustre notre actuel différend dans le secteur du bois d'oeuvre. Cependant, malgré nos divergences en matière de politique commerciale, nous convenons qu'il serait insensé de ralentir artificiellement le flux des marchandises entre nos deux pays au détriment de nos économies respectives.

Le Canada et les États-Unis ont également forgé de longue date un partenariat mutuellement avantageux en matière de défense et de sécurité. Le Canada est un important partenaire au sein de la coalition militaire dirigée par les États-Unis — le général Franks peut en témoigner, même si CNN ne vous en a peut-être pas informé — notre participation à l'effort de guerre donne suite à un engagement pris par le premier ministre Chrétien dès le lancement de l'opération. Un cinquième de la flotte navale canadienne travaille actuellement en collaboration avec la sixième flotte des États-Unis dans la Mer d'Oman.

Un bataillon entier des Forces terrestres canadiennes est actuellement déployé aux côtés du 101e régiment aéroporté à Kandahar, le foyer le plus périlleux des opérations. Voilà un bel exemple de solidarité nord-américaine!

Les Canadiens ont un autre important message à transmettre aux Américains : Le Canada est — et demeurera toujours — un allié indéfectible des États-Unis dans la défense et la protection de nos valeurs communes dans le monde.

Or, une des principales conséquences des événements du 11 septembre a été la consolidation de l'alliance entre le Canada et les États-Unis — et bien d'autres pays, devrais-je ajouter — sur des principes de politique étrangère aussi fondamentaux que la primauté du droit, la démocratie et l'importance de promouvoir le libre-échange.

Si les récents événements n'ont pas ébranlé — mais bien plutôt renforcé — l'amitié et la coopération fructueuse qui a toujours caractérisé nos relations bilatérales, le contexte dans lequel celles-ci s'inscrivent maintenant s'en est trouvé modifié.

De part et d'autre, nous nous devons de mener une longue bataille pour protéger nos sociétés ouvertes contre la menace terroriste et de faire en sorte que notre détermination à assurer notre sécurité ne porte pas atteinte à notre avantageux partenariat économique.

Avant le 11 septembre, nombre d'entre nous s'étaient ardemment employés à réduire les coûts liés au caractère transfrontalier de nos échanges commerciaux. Nous avions levé des entraves à notre commerce et établi de nouveaux terrains d'entente dans des domaines comme ceux des services, de la protection de la propriété intellectuelle et du règlement des différends.

Ces réussites ont largement contribué à l'essor des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis — qui ont doublé depuis la signature de notre accord de libre-échange en 1989 et qui se sont accrus de 74 % depuis la conclusion de l'ALENA en 1994 — ce qui, en retour, a permis au continent nord-américain de connaître au cours de la dernière décennie une prospérité économique sans précédent.

Ensemble, nous devons faire en sorte que ces atouts demeurent. Or, les répercussions du 11 septembre menacent de freiner cette prospérité et, tout particulièrement, de compromettre la matérialisation de nombre d'idées ou de projets qui devaient mener à la création d'une frontière plus intelligente et plus efficace, ce qui revêt une très grande importance pour ceux qui ont des intérêts transfrontaliers.

Comme ambassadeur du Canada à Washington, je me trouve au centre de ce processus. J'estime qu'il est de ma responsabilité de veiller à ce qu'on fasse en sorte que les interrogatoires à la frontière ne se traduisent pas par de mauvaises nouvelles économiques au sein des conseils d'administration de nos entreprises.

Par exemple, la valeur des biens qui traversent le pont Ambassador, qui relie Detroit à l'Ontario, dépasse à elle seule celle de l'ensemble des exportations américaines vers le Japon, votre deuxième partenaire commercial.

C'est d'ailleurs pourquoi il est si important pour nos deux pays que le mouvement des marchandises demeure fluide sur les ponts qui enjambent notre frontière commune.

Les Floridiens sont profondément conscients des risques économiques qui sont associés aux événements du 11 septembre — La diminution des déplacements à l'intérieur des États-Unis et à l'échelle internationale a gravement touché vos secteurs du voyage et du tourisme, normalement si dynamiques.

Il est donc fortement dans votre intérêt que les relations économiques mutuellement avantageuses entre la Floride et le Canada ne soit pas perturbées. Deux millions de touristes canadiens — de loin le plus grand nombre de visiteurs étrangers en Floride — ont dépensé ici plus de 1,5 milliard de dollars en l'an 2000.

Le Canada est la principale destination d'exportation pour 38 États de l'Union, mais la plupart des Américains — y compris les Floridiens — qui vivent loin de la frontière canadienne ignorent à quel point il est important pour eux, pour leur bien-être dans la vie de tous les jours, qu'au XXIe siècle, la circulation des biens, des services et des personnes entre nos deux pays se fasse le plus librement possible sans pour autant compromettre la paix.

Je suis heureux de pouvoir vous affirmer que nous sommes sur la bonne voie vers l'édification d'une frontière adaptée aux réalités du XXIe siècle. En décembre dernier, le directeur de la Sécurité intérieure des États-Unis, le gouverneur Tom Ridge, a effectué une visite historique à Ottawa. Il y a rencontré le ministre des Affaires étrangères du Canada, M. John Manley. Ensemble, ils ont lancé un processus qui vise à révolutionner la gestion de notre frontière commune.

Ainsi, le Canada et les États-Unis s'attaqueront de concert aux problèmes que posent les risques pour la sécurité, et ce, tout en rendant plus expéditif le passage légitime des personnes et des biens à la frontière canado-américaine.

Nos deux gouvernements sont déterminés à se doter d'une frontière intelligente, c'est-à-dire d'une frontière plus accueillante pour ceux qui voudront bien l'utiliser honnêtement.

Parmi les mesures visant à faciliter la circulation fluide des marchandises, mentionnons :

  1. La mise sur pied d'un système complémentaire de traitement des échanges commerciaux, y compris des programmes de vérification;
  2. L'élaboration d'une méthode intégrée de précontrôle des cargaisons routières, ferroviaires et maritimes ailleurs qu'à la frontière.

Les mesures visant à faciliter le passage des personnes aux postes frontaliers comprennent :

  1. La mise au point d'une carte frontalière sécuritaire pour les usagers qui ont fait l'objet d'un précontrôle, dont les déplacements sont fréquents et qui sont considérés comme étant fiables;
  2. L'établissement d'une base de données automatisée et commune en matière d'immigration.

En définitive, notre frontière n'est plus telle qu'on la connaissait traditionnellement — elle est en réalité devenue davantage l'expression de nos valeurs qu'une entité quantitative. Nous devons donc veiller à ce que notre approche et nos attitudes reflètent cette réalité du XXIe siècle.

Comme vous le savez, la lutte antiterroriste est menée sur de nombreux fronts. À l'échelle internationale, nous sommes confrontés à un ennemi astucieux et habile qui dispose de réseaux tentaculaires. Comme tant d'autres, le président Bush et le premier ministre Chrétien ont souvent répété qu'il s'agit là d'une bataille ne s'apparentant à aucune autre.

Le Canada étant voisin des États-Unis et ayant des liens étroits avec les autres pays d'Amérique et le reste du monde, le gouvernement canadien entend jouer un rôle de premier plan sur les fronts politique, militaire et économique.

Le fait qu'il préside cette année le G-8 offre à notre pays une occasion privilégiée d'exercer un leadership. Le premier ministre Chrétien a établi des priorités claires pour le prochain sommet du G-8 qui se tiendra à Kananaskis, en Alberta, sous les thèmes du renforcement de la croissance économique, de l'établissement d'un nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, et de la lutte antiterroriste.

à l'instar des États-Unis, le Canada a été l'un des plus ardents partisans de la tenue d'un nouveau cycle de négociations commerciales multilatérales. Nous avons d'ailleurs largement contribué au succès de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce qui a eu lieu à Doha, au Qatar, et nous entendons faire notre part pour que d'autres progrès soient réalisés dans ce sens dans les mois et les années qui viennent.

Et tout comme vous le faites ici en Floride — notamment à Miami — le Canada continue lui aussi de promouvoir le resserrement des relations avec les pays de l'hémisphère sud. La signature éventuelle d'un accord de libre-échange des Amériques demeure hautement prioritaire pour notre pays — le plan d'action qu'ont approuvé les chefs d'État au Sommet des Amériques qui s'est tenu à Québec l'an dernier pourra nous servir de guide vers une intégration hémisphérique plus poussée.

Le Sommet de Québec a marqué le point culminant de la migration géopolitique du Canada vers les Amériques, migration qui était déjà en cours depuis notre adhésion à l'OEA en 1990.

Le magazine The Economist a reconnu cette évolution : en 1997, il a ajouté à sa table des matières une catégorie « Les Amériques » dans laquelle il a placé le Canada. Il y a trois ans, le Département d'État a également pris acte de cette réalité nouvelle et a fait passer le Canada de son bureau européen à son bureau interaméricain. Le Conseil national de sécurité vient de faire de même.

Au sein de l'OEA, le Canada s'est fait le champion de la protection des droits de la personne et de la démocratie, de la réforme des institutions judiciaires et policières, des mesures anticorruption et de la lutte contre les drogues illicites. Le Canada y a également joué un rôle de premier plan dans la promotion de la démocratie au Pérou et en Haïti durant les périodes difficiles.

Du point de vue géopolitique, le Canada occupe une position stratégique qui le rend apte à poursuivre ses objectifs de politique étrangère dans le nouveau contexte de la guerre contre le terrorisme.

Nous sommes situés à un carrefour entre l'Europe, l'Asie et les Amériques. Nous avons une population instruite, multilingue et multiethnique.

Nous sommes ouverts aux cinq continents et nous participons à un grand nombre d'alliances internationales parmi les plus prestigieuses, comme le Commonwealth, la Francophonie, le Forum de coopération Asie-Pacifique, l'OTAN et les Nations Unies.

Pour conclure, je vous ai fait part de certaines observations et réflexions concernant l'état et l'orientation des relations canado-américaines dans le sillage de la tragédie du 11 septembre. J'ai décrit le Canada comme étant un solide rempart dans la défense de l'espace nord-américain et comme un allié indéfectible des États-Unis dans la guerre mondiale contre le terrorisme. Nos intérêts et nos objectifs se confondent, et l'avenir de notre formidable partenariat est plus prometteur que jamais.

Merci. Je me ferai maintenant un plaisir de répondre à toute question que vous voudrez bien me poser.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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