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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 5 mars 2002

Allocution prononcée devant le Joint Industry Group

Notes pour une allocution prononcée par Michael Kergin, ambassadeur du Canada aux États-Unis, à l'occasion de la réunion annuelle de 2002 du Joint Industry Group

Washington (D.C.)
Le 5 mars 2002

Je vous remercie beaucoup de m'avoir réservé un accueil aussi chaleureux et de m'avoir invité à votre prestigieuse réunion.

L'ambassade du Canada à Washington a collaboré à la défense de nombreuses causes qui intéressent les membres du Joint Industry Group — en particulier celles qui concernent le commerce transfrontalier. Nous tenons toujours à entendre vos points de vue et nous suivons de près les efforts énergiques que vous déployez pour défendre vos intérêts.

Comme vous le savez, nous, Canadiens, sommes très fiers des médailles d'or que nos équipes de hockey sur glace ont remportées aux Jeux olympiques. Après tout, la disette durait depuis 50 ans.

Les finales chez les femmes et les hommes ont constitué des compétitions historiques entre Nord-Américains, en famille, si vous voulez. La finale chez les hommes, en particulier, a été une partie enlevée et loyale, où les opposants se sont félicités sincèrement après la fin de la partie.

Je crois que cette finale symbolisait les relations entre nos deux pays : une rivalité sans partage pendant la partie, mais la reconnaissance que le respect fondamental et l'amitié qui caractérisent nos relations revêtent plus d'importance que la partie elle-même.

Certes, des différends commerciaux nous opposent — mais les points forts de nos relations l'emportent largement sur les pommes de discorde attribuables à la concurrence commerciale, qui touchent moins de 5 % de nos échanges.

Ma brève allocution aujourd'hui porte sur l'état des relations économiques entre le Canada et les États-Unis après le 11 septembre.

Je tiens en particulier à mettre l'accent sur la signification de ces événements pour les intérêts commerciaux comme les vôtres, qui dépendent de la gestion efficace de la frontière canado-américaine.

Il s'agit d'une question à laquelle j'ai consacré beaucoup d'efforts à Washington, bien avant le 11 septembre.

Nous avons réalisé des progrès importants auprès de l'administration Bush — comme je vous l'expliquerai dans quelques minutes — mais je crois qu'il y a un partenariat réel à exploiter avec le milieu des affaires... des deux côtés de la frontière.

Mon seul regret est de ne pas avoir eu la chance de pouvoir faire appel aux patineurs de patinage artistique canadiens Salé et Pelletier — pour qu'ils appuient ma campagne de promotion du commerce transfrontalier, étant donné la couverture médiatique dont ils ont bénéficié dans votre pays.

Ils auraient peut-être pu faire avancer plus rapidement les camions et les voitures entre Détroit et Windsor!

Le Canada et les États-Unis sont depuis des années des partenaires prospères — tout au long de leur histoire commune, les citoyens de nos deux pays ont coopéré, commercé et participé à la création de la richesse.

Et il y a un aspect qui est propre à nos deux pays : ce sont les gens qui ont fait avancer les choses.

Aux XIXe et XXe siècles, les relations entre le Canada et les États-Unis ont été inspirées de bas en haut par les voisins, les familles et les amis des deux côtés de la frontière.

Nos gouvernements démocratiques ont simplement suivi l'orientation imprimée par la population et ils ont codifié leur coopération dans une série d'accords et d'institutions types dans des secteurs comme l'environnement (CMI), la défense (Commission permanente mixte de défense Canada—États-Unis — Norad), l'ALE et, enfin, l'ALENA, qui remporte un succès extraordinaire.

Permettez-moi, cependant, de commencer par la question de la sécurité nord-américaine — car si nos deux pays n'étaient pas persuadés que nous pouvons protéger notre espace commun contre les menaces criminelles ou terroristes, notre partenariat économique serait gravement compromis.

Il y a des aspects très positifs à signaler à ce sujet — qui méritent un examen détaillé, car ils renforcent nos liens économiques très étroits.

La réponse du gouvernement canadien à la menace terroriste a été rapide et globale. Peu après les événements tragiques du 11 septembre, le Premier ministre Chrétien a créé un nouveau comité du Cabinet chargé de la lutte contre le terrorisme, qui est présidé par notre ministre des Affaires étrangères, M. John Manley.

Dans les semaines qui ont suivi, le Canada a investi dans de nouvelles technologies et il a accru le personnel pour renforcer la sécurité. Notre pays a bloqué les avoirs des terroristes et présenté une loi afin d'empêcher les terroristes de lever des fonds.

Une loi historique a accru les pouvoirs des organismes d'application de la loi au Canada en leur donnant des outils supplémentaires pour faire cesser les activités des organisations terroristes.

Le dernier budget fédéral, approuvé avant Noël, prévoyait l'affectation de 5 milliards de dollars américains sur cinq ans à des dépenses directement liées à la sécurité et à la protection de la frontière — il s'agit d'un investissement stratégique important de la part du Canada pour sauvegarder l'espace nord-américain dans des domaines comme les services de police et le renseignement de sécurité, la défense et l'infrastructure essentielle et, en particulier, les services des douanes et de l'immigration.

En fait, si l'on suppose que le PNB canadien constitue le dixième de celui des États-Unis, votre pays devrait affecter 50 milliards de dollars pour consacrer une somme équivalente à celle du Canada. Il s'agit d'un montant considérable.

De plus, des agents armés de la GRC sont maintenant présents lors de nombreux vols canadiens — en particulier ceux à destination des États-Unis.

Ensemble, ces mesures constituent un message important que transmet le Canada aux Américains : le Canada est — et sera toujours — un rempart inébranlable servant à la défense du territoire des États-Unis.

Pourquoi ne le serions-nous pas — puisque nous sommes les voisins du pays le plus prospère du monde?

Nos deux pays ont tout intérêt à remporter la guerre contre le terrorisme; ils ont intérêt à coopérer pour protéger leurs citoyens et ils ont intérêt à faire en sorte que ces efforts ne nuisent pas à leur partenariat économique.

Par conséquent, comment les relations bilatérales entre le Canada et les États-Unis s'insèrent-elles dans ce nouveau contexte? À mon sens — et en fait aux yeux de tous les Canadiens — il s'agit d'une question primordiale.

Je crois que ces événements terribles n'ont modifié en rien les points communs fondamentaux entre nos deux pays.

Le Canada et les États-Unis continuent d'entretenir les relations commerciales les plus importantes du monde. Or, les retards considérables et les files interminables à la frontière le 12 septembre nous ont fait prendre conscience de manière dramatique de la vulnérabilité de ces échanges.

Des produits d'une valeur d'un milliard et demi de dollars traversent la frontière canado-américaine tous les jours — il s'agit de loin du partenariat commercial et économique le plus important et le plus considérable du monde.

Nous sommes mutuellement notre marché d'exportation le plus important. Plus de 25 % des exportations de marchandises des États-Unis sont destinées au Canada. C'est plus que les exportations des États-Unis vers tous les États membres de l'Union européenne ensemble.

De plus, le Canada constitue une destination de premier plan pour les investissements américains

Pourquoi en est-il ainsi?

Tout d'abord, le climat commercial du Canada est sain. Selon une étude publiée le mois dernier par la société réputée KPMG, le Canada est le pays où il est le plus rentable de faire des affaires.

En plus de permettre de réaliser des économies sur le plan des coûts de la main-d'œuvre, de l'énergie, du transport, des terrains et de la construction, le Canada constitue un pays invitant et familier pour les Américains qui veulent faire des affaires. Les taux de notre impôt sur les sociétés sont inférieurs à ceux des États-Unis! Et nous nous employons à abaisser l'impôt sur le revenu.

Les finances de l'État sont saines en raison des budgets équilibrés et du remboursement de la dette; en fait, c'est au Canada que les niveaux d'endettement diminuent le plus rapidement parmi les pays du G-7. Le taux d'inflation est bas et stable; et les taux d'intérêt sont les plus faibles depuis 40 ans.

Avant le 11 septembre, bon nombre d'entre nous s'efforçaient de réduire le coût du commerce transfrontalier.

En moyenne, les coûts non tarifaires à la frontière représentent environ 5 % du prix facturé final d'un produit donné. Et je crois savoir que pour les industries les plus vulnérables aux exportations, ce pourcentage peut osciller entre 10 et 13 %.

Bon nombre des installations de production de nos deux pays sont intégrées. En outre, la concurrence internationale est plus vive que jamais.

Nous devons réduire les coûts des transactions transfrontières — je veux dire les taux tarifaires artificiels, les retards indus dans les calendriers de livraison et l'infrastructure frontalière périmée. Si nous entravons notre commerce frontalier, ce sont nos concurrents en Europe et en Asie qui accroîtront leur part du marché mondial... au détriment des Nord-Américains.

Par conséquent, une frontière plus sûre et plus économique est essentielle à notre bien-être économique. La frontière entre nos deux pays ne doit plus être considérée comme un obstacle par les entreprises.

Au contraire — grâce aux garanties offertes par les technologies de l'information, la frontière doit être un élément facilitant de la chaîne d'approvisionnement et de montage.

Il suffit d'examiner notre industrie automobile et de pièces d'automobile pour avoir un exemple de la nature hautement intégrée de nos économies et de l'importance d'une frontière efficace.

Selon une récente étude de l'industrie, le chiffre d'affaires d'une usine de montage nord-américaine type s'établit à environ 1,5 million de dollars l'heure. La perte de production pendant une heure attribuable à une pénurie de pièces peut entraîner une perte de bénéfices d'environ 60 000 $ l'heure. Il s'agit d'un impôt imposé aux sociétés que personne ne peut se permettre.

Je suis donc heureux de déclarer aujourd'hui que les gouvernements du Canada et des États-Unis sont déterminés à mettre en place une frontière intelligente, c'est-à-dire « plus conviviale pour les utilisateurs amis ».

Le directeur de la Sécurité intérieure, le gouverneur Tom Ridge, et le vice-premier ministre John Manley ont lancé un processus qui vise à révolutionner la gestion de la frontière.

Leur objectif est d'adopter des mesures pour assurer la sécurité de la circulation des marchandises qui franchissent la frontière canado-américaine et d'annoncer ces mesures avant que le président Bush rencontre le Premier ministre Chrétien au Sommet du G-8 qui se tiendra en Alberta, en juin.

Ces pourparlers sont fondés sur certains éléments clés :

  • Le concept de notre frontière peut être redéfini. La « frontière » que nous partageons est maintenant une ligne de défense beaucoup plus avancée que nos rives.
  • De sains principes de gestion du risque faisant appel à des technologies de repérage peuvent accélérer le traitement, voire prédédouaner les personnes et les biens qui présentent un faible risque.
  • Nous pouvons établir des systèmes complémentaires pour le traitement commercial, notamment des programmes de vérification.
  • Nous pouvons établir des partenariats avec l'industrie pour renforcer la sécurité.
  • Et nous devrions continuer de nous efforcer de prédédouaner les biens et les passagers à notre frontière commune, non pas pour des raisons commerciales — mais pour des raisons de sécurité.

Les avantages de cette approche sont évidents :

  • les ressources rares en matière de sécurité sont affectées là où elles sont nécessaires : les utilisateurs douteux;
  • les utilisateurs fiables passeront rapidement par des voies désignées afin de pouvoir respecter leurs calendriers de livraison juste-à-temps;
  • plus, nous réduisons la pollution causée par les camions dont le moteur tourne au ralenti au milieu des collectivités situées à la frontière.

Une autre initiative — annoncée par le commissaire Bonner tout récemment — est une unité conjointe d'analyse des objectifs pour les conteneurs maritimes en transit arrivant dans les ports maritimes du Canada et des États-Unis.

En procédant à des inspections efficaces dans les ports, à l'aide de renseignements fiables avant l'arrivée, il est possible de sceller et de livrer les conteneurs directement et rapidement dans toute l'Amérique du Nord sans qu'il y ait des retards ultérieurs à la frontière.

Nous vivons une époque nouvelle et passionnante. Et nos efforts dans ce domaine sont plus importants que jamais auparavant. Nous devons transformer les défis du 11 septembre en possibilité!En ma qualité d'ambassadeur du Canada à Washington, je suis bien placé pour donner suite à ce programme dans nos deux capitales. Mais je ne peux pas le faire seul.

Vos points de vue sur la gestion de la frontière retentissent de Washington à Ottawa.

En 1994, bon nombre d'entre vous ont accordé leur appui crucial à l'ALENA. Il faut faire preuve du même leadership maintenant en ce qui concerne la frontière. Les intéressés — dont certains se trouvent dans la salle actuellement — peuvent établir le bien-fondé d'une meilleure gestion de la frontière — ils doivent faire connaître les besoins de la frontière à l'administration et au Congrès.

Je sais que vos voix seront entendues à Washington. Elles doivent également être entendues dans les régions plus éloignées de la frontière.

Par exemple, le Canada est la principale destination des exportations de trente-huit États de l'Union, et ces Américains ne connaissent pas l'importance du rôle que joue le Canada dans l'économie de leur État.

Ils ne savent pas toujours à quel point une frontière du XXIe siècle, qui optimise l'accès aux biens, aux services et aux personnes tout en préservant notre territoire nord-américain, peut leur apporter des avantages considérables dans leur vie de tous les jours.

En fin de compte, notre frontière commune est devenue beaucoup plus qu'une succession d'installations de douanes.

Ce n'est pas seulement une unité quantitative, mais un énoncé de valeur; il s'agit d'un élément clé de notre sécurité nord-américaine; et elle est primordiale pour le bien-être économique de nos deux pays.

En conclusion, je vous ai fait part de certaines observations et évaluations sur l'état et l'orientation des relations entre le Canada et les États-Unis à la suite de la tragédie du 11 septembre.

J'ai décrit le Canada comme un rempart inébranlable servant à la défense du territoire de l'Amérique du Nord, comme un allié fidèle dans la guerre mondiale contre le terrorisme et comme un partenaire déterminé à assurer la prospérité nord-américaine. Nous partageons les mêmes intérêts; nos objectifs sont clairs; et l'avenir de notre partenariat unique est plus prometteur que jamais.

À titre d'utilisateurs de la frontière entre le Canada et les États-Unis pour le XXIe siècle, vous pouvez faire avancer les choses en visant le double objectif de la sécurité et de la fluidité de la frontière.

Je vous remercie.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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