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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 27 mars 2002

Préserver la sécurité et la prospérité, au pays et à l'étranger

Notes pour une allocation prononcée par Michael Kergin, ambassadeur du Canada aux États-Unis, devant le Mid America Committee et le Canadian Club of Chicago

Chicago (Illinois)
27 mars 2002

Je vous remercie beaucoup Richard [Reising] de votre aimable présentation. Je vous remercie également Allan [McNally] de votre accueil cordial aujourd'hui. C'est grâce à vous que cette rencontre a été possible. C'est pour moi un grand honneur d'exposer à la collectivité de Chicago certaines de mes idées au sujet de l'état actuel du partenariat entre le Canada et les États-Unis.

Dans une citation bien connue, le président John F. Kennedy a fait la déclaration suivante au sujet de ce partenariat : « Nous partageons des valeurs communes du passé, une ligne de défense commune à l'heure actuelle et des aspirations communes pour l'avenir, et en fait l'avenir de tout le genre humain... La géographie a fait de nous des voisins. L'histoire a fait de nous des amis. L'économie a fait de nous des partenaires. Et la nécessité a fait de nous des alliés ». Les paroles de Kennedy restent aussi vraies aujourd'hui qu'en 1961 — et la nécessité de notre alliance n'a jamais été aussi évidente.

Le Canada et les États-Unis sont des alliés de longue date en matière de sécurité et des partenaires dans le domaine de la prospérité. Oui, nous sommes à l'occasion des concurrents. Les équipes de hockey féminine et masculine du Canada ont reconquis la médaille d'or aux Jeux olympiques après une longue disette — qui avait commencé bien avant la déclaration qu'a faite Kennedy en 1961!

Depuis le 11 septembre, notre alliance sur le plan de la sécurité est devenue plus évidente — nous avons renforcé les moyens de défense de nos pays respectifs contre les menaces criminelles ou terroristes. Ceci ne fait aucun doute pour chacun des deux partenaires. Mais n'oublions pas que notre partenariat économique a toujours été la fondation de notre prospérité partagée. En fait, tout au long de notre histoire commune, les citoyens de nos deux pays ont coopéré, commercé et participé à la création de la richesse.

Et ce sont les gens qui ont fait avancer les choses. Aux XIXe et XXe siècles, les relations entre le Canada et les États-Unis ont été inspirées de bas en haut par les voisins, les familles et les amis des deux côtés de la frontière. Nos démocraties respectives ont simplement suivi l'orientation imprimée par la population et elles ont codifié leur coopération dans une série d'institutions-types. Vous connaissez tous les secteurs : environnement (CMI), défense (Commission permanente mixte de défense Canada—États-Unis - Norad), commerce (ALE et, enfin, l'ALENA, qui remporte un succès extraordinaire).

J'aimerais profiter de l'occasion pour vous entretenir de l'état actuel de notre partenariat — et vous mettre au courant du rôle que joue le Canada pour préserver la sécurité et la prospérité des Canadiens et des Américains, au pays et à l'étranger.

Permettez-moi de commencer par la question la plus critique à laquelle nous faisons face aujourd'hui : la guerre contre le terrorisme. Il existe une coopération extraordinaire entre nos deux pays (même si les commentateurs de CNN ne vous permettent peut-être pas de le savoir!). Je crois que notre collaboration étroite dans le domaine de la sécurité mérite qu'on s'y arrête.

Le Canada et les États-Unis partagent un continent, et nous partageons la responsabilité d'éloigner les terroristes de nos deux pays et de protéger tous nos citoyens. La réponse du Canada à la menace terroriste a été rapide et globale. Je tiens à mettre de côté toute idée fausse : aucun des 19 pirates de l'air qui ont participé aux tragédies du 11 septembre n'avait des liens directs avec le Canada ou n'était passé par le Canada pour se rendre aux États-Unis. Après le 11 septembre, le Canada n'a pas tardé à investir dans les nouvelles technologies et l'ajout de personnel pour accroître la sécurité. Nous avons bloqué les avoirs des terroristes et présenté une loi afin d'empêcher les terroristes de réunir des fonds. Nous avons resserré nos règlements concernant les réfugiés pour améliorer la conformité et la surveillance. Une loi historique a donné aux organismes d'application de la loi au Canada des outils supplémentaires pour faire cesser les activités des organisations terroristes. Le dernier budget fédéral prévoyait l'affectation de 5 milliards de dollars américains sur cinq ans à des dépenses directement liées à la sécurité et à la protection de la frontière. Comme l'économie canadienne constitue le dixième de celle des États-Unis, il s'agit de l'équivalent d'un investissement de 50 milliards de dollars par le gouvernement américain. C'est un investissement stratégique important de la part du Canada pour sauvegarder l'espace nord-américain dans des domaines comme les services de police et le renseignement de sécurité, la défense et l'infrastructure nationale.

De plus, les ressources énergétiques du Canada contribuent dans une large mesure à la sécurité des États-Unis. Peu d'Américains se rendent compte que le Canada est le principal fournisseur d'énergie des États-Unis — plus de 94 % des importations de gaz naturel et 100 % des importations d'énergie hydroélectrique proviennent du Canada — et fait surprenant — plus de pétrole brut et de produits pétroliers raffinés proviennent du Canada que de l'Arabie saoudite. Du point de vue de la sécurité nationale, on ne saurait trop insister sur l'importance du fait que votre principale source d'énergie importée est un pays ami voisin!

Le Canada est — et sera toujours — un rempart inébranlable contribuant à la défense du territoire des États-Unis. Outre-mer, le Canada est un partenaire important de la coalition militaire dirigée par les États-Unis dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, en mer, dans les airs et sur terre : un groupe opérationnel naval canadien est stationné dans la mer d'Arabie avec la Sixième flotte américaine; nous avons des détachements stratégiques aéroportés, une patrouille à long rayon d'action et des détachements tactiques aéroportés qui appuient les forces de la coalition. En outre, un bataillon complet de la Princess Patricia's Canadian Light Infantry est déployé avec le 101st Airborne à Kandahar; plus récemment, les forces spéciales et classiques canadiennes ont joué un rôle de premier plan dans le cadre de l'Opération Anaconda, la mission visant à anéantir la résistance d'al-Qaïda et des talibans dans la région de Gardez.

Nos deux pays devront entreprendre une lutte à long terme contre la menace du terrorisme. Et nous nous efforçons de faire en sorte que ce vigoureux engagement envers la sécurité n'empiète pas sur les libertés de nos sociétés que nous chérissons tous et qu'il n'entrave pas le partenariat économique avantageux dont jouissent les Canadiens et les Américains.

Après tout, comme nous sommes des partenaires économiques et commerciaux, les liens qui existent entre nos deux pays sont uniques : Des produits d'une valeur d'un milliard et demi de dollars traversent la frontière canado-américaine tous les jours — il s'agit de loin du partenariat commercial et économique le plus important et le plus considérable du monde.

Le Canada et les États-Unis sont mutuellement leur marché d'exportation le plus important. Plus de 25 % des exportations de biens des États-Unis sont destinées au Canada. C'est plus que les exportations des États-Unis vers tous les États membres de l'Union européenne réunis! L'Illinois bénéficie énormément de cet essor des échanges : près de 40 % de vos exportations sont destinées au Canada — Motorola, Boeing et Sears ne sont que quelques exemples d'entreprises qui ont des intérêts transfrontaliers importants.

Les investissements du Canada en Illinois s'accroissent également, les entreprises comme le Canadien National, « IPSCO », « Aux Sable » et « Alliance Pipeline » venant en tête. Il y a aussi les investissements des États-Unis au Canada — ceux d'« ADM » et de « BP-Amoco », entre autres.

En fait, il n'a jamais été plus logique d'investir au Canada. Dans une étude publiée le mois dernier, la société comptable de renommée internationale KPMG compare les coûts à assumer pour faire des affaires en Amérique du Nord, en Europe et au Japon. Selon cette étude, le Canada est le pays où il est le plus rentable de faire des affaires. Et l'économie canadienne est bien placée pour faire face aux défis économiques actuels : les finances de l'État sont saines en raison des budgets équilibrés et du remboursement de la dette; les impôts sur le revenu personnel et sur les sociétés diminuent; en fait, d'ici 2005, les entreprises canadiennes bénéficieront d'un avantage de 5,4 % au titre de l'impôt par rapport aux entreprises américaines.

La qualité du climat des affaires est une des raisons du succès des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis. Notre approche novatrice aux accords commerciaux est une autre raison. Ensemble, nous avons réduit le nombre d'obstacles au commerce entre nos deux pays et nous avons innové en matière d'accords commerciaux internationaux.

Nos accords ont servi de modèles aux accords d'autres pays et aux négociations commerciales régionales et multilatérales.

Le commerce bilatéral entre le Canada et les États-Unis a doublé depuis la signature de notre accord commercial bilatéral en 1989 — et il a augmenté de 74 % depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA en 1994. Ensemble, nous devons nous assurer de continuer de bénéficier de ces avantages. De plus, le gouvernement du Canada a un message important à transmettre à nos voisins à cet égard : le libre-échange reposant sur un système fondé sur des règles répond le mieux à nos intérêts mutuels — sur notre continent et à l'échelle internationale.Le Canada a investi beaucoup dans un système commercial prévisible fondé sur les principes du marché libre. C'est pourquoi les Canadiens ne pouvaient pas comprendre pourquoi vendredi dernier le département du Commerce des États-Unis impose une taxe à l'importation de 30 % sur le bois d'œuvre — un élément essentiel de l'industrie de la construction individuelle aux États-Unis. Cette décision, que je peux qualifier de protectionniste, ajoutera plus de 1 000 $ au prix moyen d'une maison aux États-Unis. Selon le Wall Street Journal, cette mesure risque d'empêcher 300 000 familles américaines d'être admissibles à une hypothèque. Ce n'est pas bon pour votre économie, c'est mauvais pour la nôtre, car les travailleurs de notre industrie du bois d'œuvre, qui ne peut pas soutenir la concurrence d'un tarif élevé, seront mis à pied. Il s'agit d'une mesure économique néfaste pour les deux pays, car le gouvernement américain empêche les grandes entreprises intégrées de bois d'œuvre canadiennes et américaines de conquérir une part plus importante du marché mondial — ce qui avantage les producteurs russes et scandinaves!

Au moment où l'économie nord-américaine fait face à une période difficile, nous devons éviter de succomber aux intérêts protectionnistes à court terme — quels qu'ils soient.

Que l'on ne s'y trompe pas : ces différends occasionnels sont assez graves, et ils revêtent une grande importante pour les différentes collectivités de nos deux pays. Cependant, nous ne devons pas les exagérer. Nous devons nous rappeler que, quelle que soit leur importance, ils ne touchent qu'une fraction de l'ensemble de nos échanges. Les arbres cachent la forêt — ou dans ce cas le bois d'œuvre.

De plus, nous devons diriger notre attention vers d'autres défis et collaborer à cet égard. Avant le 11 septembre, bon nombre d'entre nous s'efforçaient de réduire le coût du commerce transfrontalier. En moyenne, les coûts non tarifaires à la frontière représentent environ 5 % du prix facturé final d'un produit donné. Et je crois savoir que pour les industries plus vulnérables aux exportations, ce pourcentage peut osciller entre 10 et 13 %. Les installations de production de nos deux pays sont intégrées. En outre, la concurrence internationale est plus vive que jamais. Nous devons réduire les coûts des transactions transfrontalières — je veux dire les taux tarifaires artificiels, les retards indus dans les calendriers de livraison et l'infrastructure frontalière périmée. Si nous entravons notre commerce frontalier, ce sont nos concurrents d'Europe et d'Asie qui accroîtront leur part du marché mondial... au détriment des Nord-Américains.

Par conséquent, une frontière plus sûre et plus économique est essentielle à notre bien-être économique. La frontière entre nos deux pays ne doit plus être considérée comme un obstacle par les entreprises. Au contraire — grâce aux garanties offertes par les technologies de l'information, la frontière doit être un élément facilitant de la chaîne d'approvisionnement et de montage. À titre d'ambassadeur du Canada à Washington, je suis au centre des efforts visant à préserver ce partenariat économique à la suite du 11 septembre. À mon sens, il m'incombe de m'assurer que les points d'interrogation à la frontière ne se transforment pas en symbole du dollar dans les salles du conseil des entreprises.

La valeur des marchandises qui traversent un seul pont — le pont Ambassador entre Détroit et l'Ontario — est supérieure à celle de toutes les exportations vers le Japon, votre deuxième partenaire commercial en importance.

C'est pourquoi il est si important de faire en sorte que le commerce transfrontalier se poursuive sans anicroche. Vous avez tout intérêt à ce que les relations économiques mutuellement avantageuses entre l'Illinois et le Canada ne soient pas perturbées.

Le Canada est la principale destination des exportations de trente-sept États de l'Union, mais la plupart des Américains vivant loin des frontières ne connaissent pas l'importance du rôle que joue le Canada dans l'économie de leur État. Ils ne savent pas à quel point une frontière du XXIe siècle, qui optimise l'accès aux biens, aux services et aux personnes tout en préservant notre sécurité peut apporter d'avantages considérables dans leur vie de tous les jours.

En ce qui concerne la gestion intelligente de notre frontière commune, je suis très certain que nous sommes sur la bonne voie. Le directeur de la Sécurité intérieure, le gouverneur Tom Ridge, et le vice-premier ministre du Canada John Manley réalisent des progrès considérables en vue de la conclusion d'un accord visant à créer une « frontière intelligente pour le XXIe siècle entre les États-Unis et le Canada ».

Par conséquent, les deux pays abordent de façon concertée les risques en matière de sécurité; et nous le ferons tout en accélérant le mouvement légitime des gens et des marchandises entre les États-Unis et le Canada. Bref, nous rendrons la frontière plus conviviale pour les utilisateurs amis. (Il est gratifiant de constater que bon nombre des techniques conçues dans l'approche canado-américaine sont maintenant introduites à la frontière entre les États-Unis et le Mexique après la visite du président Bush à Monterey la semaine dernière.)

En fin de compte, la frontière entre le Canada et les États-Unis — ma frontière — est devenue beaucoup plus qu'une simple succession de postes douaniers — en fait, c'est plus un énoncé de valeur qu'une unité quantitative. Il importe donc au plus haut point que notre approche et nos attitudes continuent de traduire la réalité du XXIe siècle.

En conclusion, je vous ai fait part aujourd'hui de certaines observations sur l'état et l'orientation des relations entre le Canada et les États-Unis. J'ai décrit le Canada comme un rempart inébranlable intégré dans la défense du territoire des États-Unis, comme un allié fidèle dans la guerre mondiale contre le terrorisme et comme un partenaire économique clé pour la prospérité du continent. Nous partageons les mêmes intérêts; nos objectifs sont identiques et l'avenir de notre partenariat unique est plus prometteur que jamais.

Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions et discuter avec vous de ces dossiers et/ ou de tout autre sujet.

Je vous remercie.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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