Gouvernement du Canada
Skip all menus (access key: 2) Skip first menu (access key: 1)
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Page d'accueil Communications Page d'accueil AEC Carte du site Nouveautés
Choisissez un site:  
Ambassade du Canada à Washington
Un partenariat solide
L'ambassadeur
Discours et déclarations
Chefs de la representation du Canada aux É-U
Frank McKenna
Michael Kergin
Raymond Chrétien
Nos services
Centre de renseignements
Représentation à Washington
Notre programme de stages
Passeport / Services consulaires et d'urgence pour les canadiens
Visas et Immigration
Gouvernement et Politiques
Commerce et Investissement
Coopération sur la frontière
Défense, sécurité et politique étrangère
Environnement
La culture au Canada
Art et culture du Canada à D.C.
Étudier au Canada / Études canadiennes
Tourisme au Canada
Bureaux du gouvernement canadien aux États-Unis
Pour en savoir plus, cliquez dès maintenant sur le fait canadien du jour!
Approfindissez vos connaissances
sur le Canada!
Version imprimableVersion imprimable Envoyez cette page par courrielEnvoyez cette page par courriel

Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 30 avril 2002

Allocution prononcée lors de la 33e édition de la World Trade Conference

Whippany (New Jersey)
Le 30 avril 2002
Événement parrainé par le World Trade Council du New Jersey

Je voudrais d'abord remercier le gouverneur, M. McGreevey, de son aimable présentation. Permettez-moi également d'exprimer ma gratitude à messieurs Bob Evans et Bob Ferris —— et à tous les organisateurs de cette journée mondiale du commerce du New Jersey —— pour leur accueil et pour avoir rendu possible la concrétisation de ce projet. Je suis ravi de l'occasion qui m'est donnée de me joindre à vous cet après-midi.

Ce matin, notre consul général, M. Phillips, n'a pas manqué de féliciter les organisateurs pour le choix du thème de la journée : les partenaires de l'ALENA. Depuis la tragédie du 11 septembre, les Américains se préoccupent plus que jamais de leurs frontières, de leurs voisins, de leurs alliés —— et ils ont à coeur de déterminer quelles répercussions ces événements récents auront sur la sécurité et la prospérité nationales..

En ma qualité d'ambassadeur auprès de votre pays et de représentant d'un de vos deux partenaires de l'ALENA, je suis heureux de l'occasion qui m'est donnée de débattre de ces questions.

En ces temps de conflits internationaux et d'incertitude, il est important de se rappeler que le Canada et les États-Unis sont des alliés de longue date en matière de sécurité et des partenaires de la prospérité —— et l'ALENA est venue renforcer ces liens.

Depuis le 11 septembre, le partenariat qui existe entre nos deux pays dans le domaine de la sécurité est encore plus manifeste. Cette coopération en matière de sécurité contribue à un regain de confiance mutuelle à l'égard de notre capacité de protéger l'Amérique du Nord contre les menaces que constituent la criminalité et le terrorisme.

Il importe de se rappeler que notre alliance sur le plan de la sécurité est indissociable de notre coopération économique.

Ce partenariat économique est à la base de la prospérité de nos deux pays. L'histoire du Canada et des États-Unis est jalonnée d'exemples de coopération, de commerce et de création de richesse de la part de nos citoyens respectifs, dans le respect des règles de courtoisie.

L'assise du partenariat Canada-États-Unis est demeurée aussi solide que le roc au fil des années. Nous partageons des valeurs similaires au sujet des principes clés de la politique étrangère que sont la primauté du droit, la démocratie et les avantages du libre-échange.

Dans le secteur économique, nos deux pays sont d'ardents défenseurs de l'ouverture des marchés et d'un système commercial fort, fondé sur des règles.

Le Canada a beaucoup investi dans la mise en place d'un régime commercial stable. Il prône le respect strict des principes d'une économie de marché, le fondement même de l'ALENA.

Le libre-échange, le mot le dit, est fondé sur la libéralisation des échanges, ce ne doit pas être un libre-échange à la carte, où l'un des partenaires pourrait décider unilatéralement de changer les règles du jeu, en réaction par exemple à une perte temporaire de part de marché.

L'économie nord-américaine d'aujourd'hui ne parviendrait pas à demeurer compétitive à l'échelle nationale si un des partenaires de l'ALENA imposait arbitrairement des droits de douane au motif que le produit de l'autre est plus abondant, fabriqué de façon plus efficiente, moins cher ou de meilleure qualité.

C'est pourquoi les Canadiens —— et tous les défenseurs du libre-échange et des économies de marché —— sont inquiets face aux propos de sénateurs américains des comtés de la région à blé, qui pressent l'administration américaine d'appliquer des restrictions sur le blé canadien, sans considération de la violation des engagements internationaux qu'une telle mesure entraînerait.

C'est pourquoi les Canadiens s'opposent quand, dans le cadre des débats entourant l'actuel projet de loi sur l'Énergie, des intérêts régionaux au sein du Congrès américain tentent d'influencer les décisions relatives à la route que suivra le nouveau pipeline de gaz naturel. Il vaudrait mieux en effet mieux laisser libre cours au marché et éviter de hausser artificiellement le coût de l'énergie pour les consommateurs américains.

Et c'est aussi pourquoi les Canadiens ont été consternés d'apprendre que le mois dernier, le département américain du Commerce a institué une taxe de 30 % sur les importations de bois d'oeuvre résineux —— un produit essentiel pour l'industrie de la construction américaine

Les États-Unis sont un chef de file mondial à bien des égards, mais pour ce qui est du bois d'oeuvre, le Canada a un avantage concurrentiel. Notre offre de bois d'oeuvre de haute qualité est plus abondante et nos usines sont souvent plus efficientes.

Le Canada détient par conséquent un avantage comparatif, attribuable au prix de son bois d'oeuvre. C'est une des grandes théories d'Adam Smith —— le Canada a tout simplement plus d'arbres et moins d'habitants, ce qui a inévitablement pour effet d'abaisser le coût unitaire par arbre.

On s'attendrait normalement à ce que les personnes aux commandes à Washington soient sensibles à ce genre d'argument.

Une telle décision protectionniste fera grimper de 1 500 $ le prix moyen d'une maison aux États-Unis. Selon le Wall Street Journal, cela risque de rendre quelque 300 000 familles américaines non admissibles à une hypothèque.

Or, il n'est pas bon pour l'économie américaine d'imposer un nouveau fardeau fiscal à l'industrie du logement, laquelle a contribué à freiner grandement la récente récession économique, et il est mauvais pour l'économie canadienne de n'avoir d'autre choix que de mettre à pied des travailleurs du secteur forestier en raison de son incapacité à soutenir la concurrence découlant des droits élevés imposés.

Nos deux pays doivent subir les conséquences économiques de cette mesure du gouvernement américain, qui nuit aux grandes entreprises intégrées du secteur, au profit des producteurs de la Russie et de la Scandinavie.

La nouvelle taxe est si élevée que même le bois d'oeuvre australien peut être importé de façon rentable aux États-Unis! Comme on pouvait le lire le mois dernier dans l'éditorial du Washington Times, un non-sens!

Un dernier mot à propos du bois d'oeuvre. Rappelez-vous ce que vos enseignants vous ont appris à l'école au sujet de la loi Smoot-Hawley, qui a plongé le monde dans une guerre commerciale protectionniste et dans la dépression. Savez-vous quelles étaient les principales cibles de cette mesure tarifaire désastreuse? Personne n'a d'idée? Les importations de blé et de bois d'oeuvre du Canada! Ai-je besoin d'en dire davantage?

Voilà pourquoi nous devons, en notre qualité de partenaires de l'ALENA, prendre rapidement les mesures qui s'imposent pour résister aux intérêts protectionnistes à court terme. Et comme en témoigne la conférence d'aujourd'hui, l'ALENA doit servir d'exemple mondial à cet égard.

Évidemment, même si des différends nous opposent à l'occasion à nos partenaires de l'ALENA, je peux vous assurer que nous, les Canadiens, ne perdons pas l'essentiel de vue, autrement dit les arbres —— ou plutôt le bois d'oeuvre dans le cas présent —— ne nous empêchent pas de voir tous les avantages de la forêt.

Prenons par exemple le problème le plus important auquel nous sommes tous confrontés aujourd'hui : la guerre contre le terrorisme. En tant que Nord-Américains, nous avons pour tâche commune de protéger tous les citoyens contre les criminels et les terroristes.

La réaction du Canada à la menace terroriste a été rapide, exhaustive et claire : « Terroristes, agissez à vos propres risques et périls! ».

Et pendant que nous y sommes, permettez-moi de dissiper une idée fausse qu'ont pu véhiculer certains médias sensationnalistes : aucun des 19 pirates de l'air impliqués dans les tragédies du 11 septembre n'avait de lien direct avec le Canada ou n'était passé par le Canada pour se rendre aux États-Unis.

À la suite des événements du 11 septembre, le Canada s'est empressé d'investir dans de nouvelles technologies et dans l'ajout de personnel pour rehausser la sécurité. Nous avons gelé les avoirs de terroristes et adopté une loi pour empêcher que des fonds soient réunis au profit de groupes terroristes. Nous avons resserré les règles relatives aux réfugiés dans l'optique de renforcer l'observation et la surveillance. Une loi-cadre a aussi été adoptée et elle accorde aux organismes canadiens responsables de l'exécution des lois des outils additionnels pour mettre fin aux activités des organisations terroristes. Notre plus récent budget fédéral prévoyait l'injection sur cinq ans de 5 milliards $US pour des dépenses directement liées à la sécurité et aux contrôles frontaliers.

Le Canada est —— et sera toujours —— un solide rempart pour la défense de l'Amérique.

Autre fait digne de mention, les ressources énergétiques du Canada contribuent aussi de manière substantielle à la sécurité énergétique des États-Unis.

La plupart des Américains ignorent que le Canada est le principal fournisseur d'énergie de leur pays, soit plus de 94 % de ses importations de gaz naturel et près de la totalité de ses importations d'énergie électrique. Il leur fournit même plus de pétrole brut et de produits raffinés du pétrole que l'Arabie saoudite. Du point de vue de la sécurité nationale, vous conviendrez qu'il vaut mieux compter en grande partie sur son ami et plus proche voisin pour ses besoins énergétiques, d'autant plus en ces temps de conflits au Moyen-Orient.

Outre-mer, le Canada est un acteur important au sein de la coalition militaire dirigée par les États-Unis dans la guerre au terrorisme, en mer, dans les airs et sur terre. Un groupe opérationnel naval canadien est stationné dans la mer d'Arabie avec la sixième flotte américaine. Nous avons des détachements stratégiques aéroportés, une patrouille à long rayon d'action et des détachements tactiques aéroportés qui appuient les forces de la coalition. Un bataillon complet de l'infanterie légère canadienne, le Princess Patricia, est déployé avec le 101st Airborne à Kandahar.

Au moment où nous pleurons la perte de quatre soldats canadiens tués il y a deux semaines près de Kandahar, nous réaffirmons avec encore plus de force notre engagement à l'égard des idéaux qu'ils défendaient : liberté, justice et paix. Et le Canada est prêt. Au total, près de 3000 membres des troupes régulières et des forces spéciales du Canada ont contribué aux efforts des Américains pour lutter contre Al-Qaeda et la résistance des Talibans. Près d'un millier d'entre eux participent aux opérations sur le terrain en Afghanistan.

La bataille contre le terrorisme sera longue et difficile. Mais nous devons veiller à ce que nos obligations en matière de sécurité ne compromettent l'ouverture de nos sociétés à laquelle nous tenons tant ou ne portent atteinte à nos relations commerciales.

Dans le sillage de la tragédie du 11 septembre, il serait trop facile de sombrer aveuglément dans le désespoir et l'introspection. On risquerait trop de mettre en péril notre prospérité.

Il est temps de faire preuve d'audace et de créativité. Le Canada travaille étroitement avec l'administration Bush à essayer de trouver des façons intelligentes de préserver la sécurité à la frontière canado-américaine sans nuire au commerce.

Une approche rationnelle doit être adoptée en matière de gestion des risques. Aucun des deux pays ne dispose des ressources nécessaires au contrôle d'une frontière de 5500 milles de long.

Mais nous avons cependant la volonté, la technologie et la sagesse de collaborer à mieux définir, comprendre et contrer les dangers qui menacent nos sociétés.

Je suis persuadé que nous sommes sur la bonne voie. Le directeur de la Sécurité intérieure des États-Unis, le gouverneur M. Tom Ridge, ainsi que le ministre des Affaires étrangères du Canada, M. John Manley, sont sur le point de conclure un accord au sujet de la création d'une frontière intelligente pour le XXIe siècle entre les États-Unis et le Canada.

Nous nous attaquerons de façon concertée aux risques que pose la sécurité; et nous le ferons tout en accélérant le mouvement légitime des personnes et des marchandises de part et d'autre de la frontière canado-américaine.

Bref, nous rendrons la frontière plus conviviale pour les utilisateurs amis.

(Et j'aimerais souligner que dans le respect de l'esprit de l'ALENA, nombre des mesures adoptées dans le cadre de la collaboration canado-américaine commencent à être appliquées à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, et ce depuis la visite du président Bush à Monterrey.)

En conclusion, j'aimerais vous dire que je suis très honoré d'avoir pu vous faire part de mes idées concernant le rôle du Canada

  • en tant que solide rempart pour la défense de l'Amérique;
  • comme allié indéfectible dans la lutte mondiale contre le terrorisme;
  • à titre de partenaire de l'ALENA qui contribue à la prospérité du continent.

Nous défendons les mêmes valeurs, nous poursuivons les mêmes objectifs et l'avenir de notre grand partenariat est plus prometteur que jamais.

Merci beaucoup. Ce fut un grand privilège que de prendre la parole devant cette éminente assemblée et d'aborder des questions qui influeront encore longtemps sur notre façon à tous de faire des affaires.

L'ambassadeur | Nos services | Centre de renseignements | Représentation à Washington | Passeport / Services consulaires et d'urgence pour les canadiens | Visas et Immigration | Gouvernement et Politiques | Commerce et Investissement | Coopération sur la frontière | Défense, sécurité et politique étrangère | Environnement | La culture au Canada | Art et culture du Canada à D.C. | Étudier au Canada / Études canadiennes | Tourisme au Canada | Bureaux du gouvernement canadien aux États-Unis

Dernière mise à jour :
2006-07-27
Haut de page
Haut de page
Avis importants