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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 22 novembre 2002

Allocution de Michael Kergin, Ambassadeur du Canada auprès des États-Unis devant le Tower Club

Vienna (Virginie)
Le 22 novembre 2002

Je vous remercie de vos bons mots, Stan. C'est merveilleux de retrouver de vieux amis dans de nouvelles circonstances. Du moins pour moi.

Je voudrais aussi remercier le Tower Club de m'avoir invité à prendre la parole dans le cadre de sa série de conférences diplomatiques, une invitation que j'ai acceptée avec plaisir. Je vous félicite d'être aussi matinal.

Comme l'a dit un jour un sage Écossais, « si vous n'arrivez pas à faire la moitié de votre travail de la journée avant dix heures du matin, vous risquez ne pas pouvoir faire le reste! »

J'étais à Ottawa plus tôt cette semaine, et cela m'a rappelé encore une fois les similitudes entre la région de la capitale nationale du Canada et la région métropolitaine de Washington.

Ces villes sont les capitales fédérales des deux plus grands partenaires commerciaux au monde; voilà une assertion immodeste peut-être, mais il demeure qu'aucun autre tandem de pays n'échangent entre eux pour 1,3 milliard de dollars de marchandises et de services chaque jour de l'année.

Mon saut à Ottawa m'a aussi remis à l'esprit une différence qui me réjouit de revenir à Washington : il n'y a pas de neige par ici!

En outre, dans les deux capitales, le secteur de la haute technologie dispute aux gouvernements l'honneur d'être le plus important employeur d'une population active éduquée et évoluée.

Les Canadiens et les Américains se tournent de plus en plus vers le secteur de la haute technologie pour trouver des réponses aux défis de l'ère moderne, une ère caractérisée par d'importants problèmes qui transcendent les frontières nationales mais qui occupent chaque jour nos gouvernements. Je pense par exemple ici à l'augmentation des migrations, qu'elles soient tout à fait légitimes, ce qui représente la majorité des cas, forcées par la malchance ou carrément motivées par des raisons malhonnêtes.

Il faut compter aussi avec la criminalité organisée, qui met à profit les technologies créées pour améliorer la qualité de la vie. Et il y a aussi, malheureusement, le terrorisme.

Et c'est ce fléau - le terrorisme - qui a complètement chamboulé le cours normal de nos vies le 11 septembre 2001.

Les Canadiens et les Américains ont répondu aux attaques du 11 septembre en parfaite harmonie avec les prescriptions de leur histoire commune et de leur partenariat étroit, c'est-à-dire rapidement, en collaboration et de manière décisive.

Nous avons pu le constater lors même que la fumée montait encore des décombres des tours jumelles et du Pentagone, quand 224 vols internationaux à destination du territoire américain ont été détournés vers le Canada, et que les Canadiens ont accueilli plus de 33 000 voyageurs américains en difficulté.

Nous l'avons vu aussi lorsque les forces canadiennes ont combattu aux côtés des Américains contre les talibans et le réseau al-Qaïda en Afghanistan. La contribution militaire du Canada à la campagne afghane était la quatrième en importance — nos troupes fonctionnaient en interopérabilité avec celles des États-Unis et ont été intégrées directement à la 101e Division aéroportée américaine.

Cela montre bien qu'elles sont à la fine pointe de la technologie.

Les véhicules blindés de reconnaissance canadiens Coyote se sont également distingués sur le rude terrain de l'Afghanistan. Non seulement le Coyote peut-il filer à 100 km/heure et gravir des pentes de 60 degrés, il est aussi équipé de systèmes sophistiqués de surveillance et de détection utilisant les dernières innovations en matière d'optique, d'imagerie thermique, d'intensification d'images, de radar de surveillance et de télémètres à laser.

Ces véhicules blindés légers peuvent aussi communiquer les uns avec les autres en toute sécurité — un avantage de taille quand l'ennemi veut connaître tous les mouvements tactiques et les intentions du groupe de reconnaissance. Il faut rendre hommage ici à l'industrie canadienne des technologies de l'information, qui a conçu le logiciel de brouillage de la voix.

Sur le plan interne, le Canada a gelé les avoirs des terroristes et déposé un projet de loi pour mettre un terme à leurs activités de financement. Nous avons adopté une nouvelle loi sur l'immigration pour améliorer le respect des règles et la surveillance. Une autre loi qui fera date a donné aux organismes canadiens d'application de la loi de nouveaux outils pour neutraliser les organisations terroristes.

Et à peine trois mois après les attaques du 11 septembre, le Parlement canadien a approuvé une augmentation budgétaire de 5 milliards $US consacrée à l'amélioration de la sécurité à la frontière.

La tragédie du 11 septembre a aussi présenté d'énormes défis pour nos relations économiques bilatérales. Elle a eu un impact immédiat sur le 49e parallèle.

En effet, les inspections plus poussées à la frontière ont provoqué des queues pouvant atteindre 20 milles de long. Cela menaçait de paralyser le cours légitime des affaires et, à mon avis, n'a pas augmenté substantiellement la sécurité en ce qui concerne la protection de nos sociétés contre le terrorisme.

Les autorités canadiennes et américaines ont donc dû travailler intelligemment pour trouver de nouveaux moyens de protéger notre frontière commune. Une grande partie de la solution a résidé dans l'adoption de technologies de l'information poussées qui, tout en contribuant à une meilleure efficacité, ont aussi accru notre sécurité.

Par exemple, les équipes intégrées de la police des frontières (EIPF) ont pour tâche de surveiller les points frontaliers éloignés pour faire échec aux activités transfrontières illégales et criminelles; elles ont la capacité d'établir des communications radio bilatérales chiffrées entre plusieurs organismes d'exécution de la loi opérant chacun avec son système radiophonique et sa fréquence propres.

Ces équipes utilisent aussi du matériel de vision nocturne et d'imagerie thermique pour la collecte de renseignements et les interventions, et elles partagent l'information obtenue à partir des stations radar et des transpondeurs des avions de chaque côté de la frontière.

De même, le Programme d'expéditions rapides et sécuritaires (EXPRES) permet le dédouanement électronique préalable dans le cas des camionneurs réguliers munis de transpondeurs; et grâce au programme NEXUS, les voyageurs à faibles risques qui doivent traverser la frontière fréquemment et qui ont été préautorisés par les services de sécurité des deux pays peuvent le faire rapidement sur présentation d'une carte intelligente avec photo numérisée.

Le secteur privé est également à la recherche de solutions de haute technologie à ses problèmes de sécurité. Au Canada et aux États-Unis, les importateurs et les exportateurs — ainsi que leurs transporteurs — se tournent vers des technologies comme les sceaux de sécurité électroniques pour les conteneurs, le GPS et autres outils de surveillance pour assurer l'intégrité de leurs envois pendant le trajet entre le quai d'embarquement et la destination finale.

Cette initiative sur la frontière intelligente prend de l'ampleur. Quand ils se rencontreront dans quelques semaines, le Vice-premier ministre John Manley et le Directeur de la sécurité intérieure Tom Ridge examineront de nouveaux domaines de coopération en matière de sécurité, comme le transport des conteneurs, le transport ferroviaire, la biosécurité et la salubrité des aliments — chacun avec les technologies de l'information applicables.

Avec le resserrement des normes de sécurité, nous devrions assister à la multiplication des réussites, comme celle de la société ontarienne Research in Motion (RIM), qui a créé le Blackberry que vous avez peut-être dans la poche de votre veston.

(Comme par hasard, j'en ai justement un ici. Non, il n'est pas à vendre!)

Je ne suis pas surpris que le Département de la Défense entende utiliser la technologie du Blackberry pour ses communications protégées. On dit que le Blackberry a été utilisé le 11 septembre de l'an dernier. Après l'attaque contre le Pentagone, les téléphones et les ordinateurs étaient hors d'usage, et les réseaux de téléphonie cellulaire étaient paralysés.

Il semble que des officiers supérieurs utilisaient le Blackberry à l'époque, à titre expérimental. Or, le Blackberry a été le seul appareil de communication du Pentagone capable de fonctionner lors des heures dramatiques qui ont suivi.

Après les attaques, tous les membres du Congrès ont reçu un Blackberry. On dit même que, au début de la campagne en Afghanistan, les Forces spéciales commandaient les frappes aériennes à partir de leurs Blackberrys.

Une entreprise montréalaise, Forensic Technology, pourrait aussi devoir répondre à une demande accrue pour sa technologie de l'empreinte balistique, qui permet aux enquêteurs de lier les balles et les douilles à l'arme utilisée. Cette technologie a grandement aidé le Bureau du shérif du comté de Montgomery County dans son enquête sur les récentes attaques du tireur embusqué.

Winston Churchill a dit un jour que « le pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, tandis que l'optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté ». À mon avis, la dernière partie de cet aphorisme s'applique à merveille aux Canadiens et aux Américains.

Je peux donc dire que notre coopération économique est florissante. Le Canada est, et de loin, votre plus important partenaire commercial. En fait, nous achetons davantage de produits et de services américains que le Japon, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Chine et Hong Kong réunis.

Comme nous sommes votre plus important client, il est important que les Américains sachent que leur principal marché d'exportation a une économie solide et dynamique.

L'économie canadienne a affiché un taux de croissance annualisé de plus de 5 % au premier semestre de 2002; les projections sont de 3,4 % pour l'ensemble de l'année, et de 3,5 % pour 2003 — le taux le plus élevé des pays du G-7.

Ce succès est dû à un réaménagement fondamental de la politique canadienne ces 15 dernières années, une initiative clairement visible dans trois domaines clés.

Ce succès est dû à un réaménagement fondamental de la politique canadienne ces 15 dernières années, une initiative clairement visible dans trois domaines clés.

Cela a permis au Canada de mettre en place, pour les entreprises, un des régimes fiscaux les plus concurrentiels au monde. En 2005, le taux d'imposition des entreprises devrait être inférieur de cinq points de pourcentage au taux moyen des États-Unis.

Ensuite, le domaine du commerce, où le Canada, une nation commerçante, récolte les fruits du libre-échange. Depuis la conclusion de l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis en 1989 et de l'ALENA en 1994, nos exportations ont monté en flèche. Depuis 1994, nos ventes aux États-Unis et au Mexique ont en effet bondi de 51 % et de 65 % respectivement. Et depuis l'entrée en vigueur de l'ALENA, les échanges entre les trois partenaires se sont accrus de 65 %.

Enfin, le domaine des politiques. Au Canada, nous avons compris que dans l'économie mondiale d'aujourd'hui, le rôle du gouvernement est de donner aux gens les outils dont ils ont besoin pour être à la hauteur de la concurrence, et la liberté d'aller aussi loin que leur talent le leur permet. Nos politiques reflètent cela.

Ces trois domaines - la politique financière, le libre-échange et une économie à la fine pointe de la technologie - ont contribué à faire du Canada un grand pôle d'attraction pour les investisseurs. Les nouveaux investissements étrangers directs au Canada en 2001 ont été de 42,8 milliards $, un record. Et les deux tiers de ces investissements venaient des États-Unis.

(Il est aussi intéressant de noter que, cette même année, la majeure partie des nouveaux investissements étrangers directs aux États-Unis provenaient du Canada.)

Il est cependant possible de faire encore mieux. La force de notre marché intégré a permis aux investisseurs et aux producteurs des deux pays de réaliser des économies d'échelle et des gains d'efficacité. Cela est particulièrement évident dans des secteurs comme ceux de l'acier et de l'énergie.

Pourtant, les cadres juridiques et réglementaires qui régissent les accords commerciaux actuels peuvent parfois être contraires à la logique du marché. En témoigne, par exemple, la multiplication des recours commerciaux.

Simplement dit, certains secteurs de nos économies ont dépassé le cadre de l'ALENA.

Prenons celui de l'acier. Dans les deux pays, les enquêtes sur les sauvegardes ont fait ressortir la nécessité de régler nos différends par des moyens qui reconnaissent notre intégration économique. Il n'y a plus deux industries distinctes en concurrence l'une avec l'autre; il devrait plutôt y avoir en Amérique du Nord une seule industrie sidérurgique intégrée et axée sur la complémentarité.

Et celui de l'énergie. Les deux pays ont noué en ce domaine des rapports solides et mutuellement bénéfiques sur la base d'un attachement commun à une politique énergétique qui donne libre jeu aux forces du marché. Il existe un marché énergétique nord-américain. Nous devons travailler avec l'Administration et le Congrès des États-Unis pour reconnaître et promouvoir cette réalité.

Nous devons aussi revoir l'ensemble de la réglementation dans les domaines du pétrole, du gaz et de l'électricité, afin d'éliminer les obstacles au commerce de tous les produits énergétiques.

Toujours optimiste, je vois ici l'occasion de réformer nos régimes juridiques et réglementaires par des mesures tenant compte de la nouvelle réalité de l'interdépendance économique. Les lois commerciales devraient favoriser les producteurs et les consommateurs, ainsi que les investisseurs et les promoteurs du développement économique local, en abaissant les barrières plutôt qu'en en érigeant.

Certes, la croissance phénoménale du commerce et de l'investissement en Amérique du Nord a été une bénédiction pour nos économies, mais elle a aussi, à l'occasion, provoqué des tensions bilatérales, surtout dans les secteurs où les systèmes américain et canadien divergent. Le différend sur le bois d'oeuvre résineux en est un exemple.

La récente imposition d'un droit de 27 % sur le bois d'oeuvre canadien est un coup dur non seulement pour les travailleurs forestiers canadiens, mais aussi pour les consommateurs américains, puisque nous approvisionnons environ le tiers du marché américain dans ce secteur. De plus, les Canadiens considèrent que les mesures compensatoires et antidumping prises par les Américains violent les règles de l'OMC et de l'ALENA. Dans un jugement préliminaire, l'OMC semble être d'accord avec nous sur ce point.

Vu l'ampleur et la profondeur de nos relations commerciales, cependant, nos différends sont remarquablement peu nombreux. Et j'incline à penser qu'ils le seront de moins en moins.

Le Canada est déterminé à travailler avec l'Administration et le Congrès pour, à la fois, libéraliser les marchés partout dans le monde, dans le respect de la primauté du droit et de la bonne gouvernance, et encourager l'esprit de libre entreprise.

Les Canadiens tiennent à ces valeurs, parce qu'elles ont fait de nos économies et de nos sociétés des parangons de prospérité et de liberté, et qu'elles multiplient les possibilités pour tous.

Le Canada et les États-Unis ont travaillé ensemble à la création du réseau d'accords commerciaux qui cimentent notre monde ensemble, et qui ne cesse de croître. Ils l'ont fait par la voie bilatérale, en concluant un accord de libre-échange, et en invitant ensuite le Mexique à participer au processus, ce qui a donné naissance à l'ALENA.

Sur le plan mondial, nous avons conjugué nos efforts pour amener de nouveaux membres à l'OMC, notamment la Chine, tout dernièrement. Nous travaillons maintenant sur le dossier de la Russie.

Le Canada et les États-Unis sont de proches alliés dans les négociations lancées à Doha, au Qatar —— qu'il s'agisse d'adopter une approche scientifique dans le domaine des biotechnologies (par opposition au principe de précaution) ou encore d'établir des normes techniques et de sécurité dans le secteur de l'agriculture.

Les deux pays veulent réduire substantiellement les subventions agricoles qui faussent les échanges, et supprimer la plupart des droits de douane sur les produits industriels.

Sur le plan régional, nous menons l'initiative d'une zone de libre-échange qui engloberait l'ensemble des Amériques, et contribuons de la sorte à accroître la prospérité et la sécurité sur le continent.

Je conclurai en disant que la clé de notre prospérité et de notre sécurité futures se trouve dans les approches novatrices que nos deux pays appliquent aux nouveaux défis —— qu'ils se posent à notre frontière ou dans l'ensemble du monde —— et qu'il s'agisse de réglementation ou de libéralisation du commerce.

John Steinbeck a dit que « l'homme, contrairement à toute autre entité organique ou inorganique dans l'univers, transcende son travail, va graduellement au bout de ses idées et s'en trouve plus riche qu'au départ. »

De même, la relation entre le Canada et les États-Unis ne cesse de croître, de s'approfondir et de prendre de la maturité. Nous devrions envisager notre avenir avec optimisme, saisir les occasions plutôt que de buter sur les difficultés, et continuer de donner libre cours à nos fécondes imaginations, afin que l'Amérique du Nord devienne une inspiration pour le reste du monde.

Je vous remercie.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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