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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 31 mars 2003

Remarques prononcées à la State University of Plattsburgh

Plattsburgh (New York)
Le 31 mars 2003

Je vous remercie de vos aimables paroles. C'est vraiment un honneur unique de prononcer le discours d'ouverture du programme de conférences que donneront d'éminents Canadiens à la Plattsburgh State University.

Deux professeurs légendaires, Richard Beach et Jeanne Kissner, aujourd'hui disparue, ont remarquablement jeté les bases des études canadiennes à la SUNY de Plattsburgh. En élaborant des programmes d'études, des programmes de conférenciers invités, en proposant des publications et des conférences, et en encourageant des programmes de résidence dans sept universités canadiennes, ils ont vraiment donner un nom à ce centre d'études.

Aujourd'hui, je suis très heureux de voir la nouvelle orientation prise par le Centre d'étude du Canada sous la direction de Chris Kirkey. Je salue la vigueur qu'il a apportée au programme.

L'enthousiasme que suscitent les études canadiennes à la SUNY/Plattsburgh est unique à l'extérieur du Canada — certains diraient même au Canada! Le Centre pour l'étude du Canada propose les programmes d'études canadiennes les plus complets et les plus actifs qui soient aux États-Unis et il bénéficie donc du soutien non seulement du ministère des Affaires étrangères du Canada, mais aussi du département de l'Éducation américain.

Plattsburgh, ville frontalière, est depuis longtemps intimement associée au Canada. D'un point de vue historique, chacun sait qu'elle fut le théâtre d'une bataille navale essentielle où, pendant la guerre de 1812, les Yankees ont écrasé la marine de Sa Gracieuse Majesté dans les Grands Lacs.

Nul n'est vraiment sorti victorieux, ou vaincu, de cette guerre lointaine — la seule qui ait opposé nos deux pays. Les Tuniques rouges ont réussi à empêcher les envahisseurs américains de pénétrer dans l'Amérique du Nord britannique, tandis que les troupes américaines ont réussi à empêcher les Britanniques de réoccuper leur territoire. (Comme chacun le sait, la Maison-Blanche fut rapidement reconstruite.)

Heureusement pour nous tous, les relations sociales et commerciales entre le Canada et Plattsburg ont commencé sur une note plus chaleureuse et elles restent florissantes aujourd'hui. Nos échanges universitaires, culturels, militaires et commerciaux contribuent au dynamisme de nos deux pays. Ils constituent l'assise de relations canado-américaines solides chez nous, dans nos partenariats et à l'échelle internationale.

La prospérité à long terme de nos démocraties respectives dépend de notre succès sur tous ces fronts.

Permettez-moi de commencer par quelques remarques sur notre vigueur, car il est important pour votre économie que la nôtre se porte bien. Nous savons pour la plupart que le Canada dépend du marché américain, qui absorbe plus de 85 % de nos exportations, mais moins nombreux sont ceux qui savent que le Canada absorbe le quart environ de vos exportations.

De fait, le Canada est à présent le principal marché d'exportation de quelque 38 États de l'Union, ce qui se traduit par beaucoup d'emplois importants aux États-Unis.

Je suis heureux de vous dire que l'économie canadienne tourne à plein régime actuellement. Notre pays est effectivement vigoureux et, grâce à notre situation budgétaire saine, nous devrions poursuivre dans la voie du succès. Le Canada a évité une récession en 2001. En 2002, il se classait en tête du G8 avec une croissance du PIB de 3,3 %, et le FMI et l'OCDE prédisent qu'il en sera encore ainsi en 2003.

Ce n'est pas mal, si l'on songe qu'en 1994, le Wall Street Journal qualifiait le Canada d'économie du tiers monde!

Nous sommes également solides dans nos partenariats, tant sur le plan de la sécurité que sur celui du commerce. Et, si je puis dire, le travail dynamique accompli dans des établissements tels que la SUNY de Plattsburg, qui favorise l'entente et l'amitié entre les États-Unis et le Canada, est une des raisons qui font que ces partenariats sont tellement solides.

Nos relations avec les États-Unis occupent, évidemment, une place essentielle dans la politique étrangère du Canada. Nos pays sont liés comme aucuns autres au monde. La sécurité et la prospérité de nos deux nations sont interdépendantes.

C'est ensemble que nous avons développé des institutions de sécurité telles que l'OTAN et le NORAD, qui nous ont permis de résister en faisant front commun à la menace soviétique, pendant toute la Guerre froide, et qui conservent une utilité avérée. Par exemple, les Américains et les Canadiens continuent de travailler côte à côte au NORAD, afin de déclencher l'alerte si des missiles menacent l'Amérique du Nord, de quelque partie du monde que ce soit, et ce problème s'intensifie avec la Corée du Nord qui accroît ses capacités en matière de missiles.

Les attentats du 11 septembre 2001 ont amené les États-Unis et le Canada à resserrer leur collaboration sur les questions de sécurité. Face aux nouvelles menaces qui se dessinent, nous mettons au point de nouveaux outils pour assurer notre sécurité commune. En utilisant les dispositifs du NORAD, nous avons amélioré les mécanismes par lesquels nous nous communiquons des renseignements militaires et nous avons renforcé la surveillance maritime des eaux nord-américaines.

Nous avons adopté des lois implacables contre le terrorisme. Nous finançons des mesures de sécurité renforcées. Nous avons posté plus de policiers, de douaniers et d'agents d'immigration à notre frontière. Nous avons mis en place des technologies de sécurité ultramodernes afin de surveiller et de vérifier les expéditions transfrontalières.

Enfin, nous créons une frontière intelligente, autrement dit, fermée aux terroristes et aux criminels de tous poils, mais ouverte aux affaires légitimes et au tourisme.

Moderniser une frontière qui s'étire sur plus de 7 500 kilomètres, dont le quart en milieu aquatique, n'est pas une mince affaire. Mais avec plus de 200 millions de personnes qui franchissent notre frontière terrestre commune chaque année et plus de un milliard de dollars de transactions commerciales par jour qui empruntent le même chemin, il est essentiel, pour protéger notre économie et notre mode de vie, d'en assurer le bon fonctionnement.

C'est pourquoi la semaine dernière, quand l'alerte à la sécurité a été renforcée aux États-Unis au début de la guerre avec l'Iraq, le secrétaire Tom Ridge a rapidement appelé le vice-premier ministre Manley afin de coordonner le renforcement des mesures de sécurité à la frontière. Les agents canadiens ont tout de suite commencé à aider leurs collègues américains en procédant à des inspections plus minutieuses, comme cela avait été le cas dans les jours qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001.

Notre frontière commune est le pilier des relations commerciales les plus développées du monde et les moins troublées, pour l'essentiel. Nous devons cette réussite remarquable à la perspicacité des dirigeants politiques de nos deux pays qui ont conclu l'accord de libre-échange en 1989 puis y ont ajouté le Mexique pour créer l'ALENA, en 1994. En fait, depuis la signature de l'ALENA, les échanges canado-américains ont augmenté de 51 % et les échanges canado-mexicains, de 65 %. Quant au commerce entre les trois partenaires, il a lui aussi augmenté de 65 %.

Les sondages d'opinion réalisés au Canada continuent de montrer que 70 % des gens sont résolument favorables à l'ALENA.

À l'heure actuelle, deux différends commerciaux importants opposent nos deux pays et touchent 5 % environ des exportations canadiennes. Ils concernent le bois d'œuvre et le blé. Le département du Commerce a dressé un obstacle tarifaire de 27 % contre le bois d'œuvre canadien et de 4 % contre le blé. Nous contestons vivement ces droits auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l'ALENA, et nous sommes convaincus d'obtenir gain de cause.

Il serait de loin préférable de régler une fois pour toutes par la négociation ces deux différends récurrents, pour le bien des consommateurs de nos deux pays.

Cependant, un autre produit de base se vend bien : l'énergie. Ainsi elle est la première importation en provenance du Canada de l'État de New York, dont la facture a approché 4 milliards de dollars en 2002.

Avec l'instabilité qui règne au Moyen-Orient, il est crucial pour la prospérité américaine d'avoir à proximité une source d'énergie sûre et fiable. Nous fournissons aux États-Unis 94 % de ses importations de gaz naturel, 100 % de ses importations d'électricité et plus de brut et de produits pétroliers raffinés que tout autre fournisseur étranger, y compris l'Arabie saoudite.

En fait, l'ambassade américaine à Ottawa estime qu'un tiers de l'énergie importée par les États Unis, en BTU (unités thermiques britanniques) vient de chez leur voisin du nord. Voilà qui dame le pion aux Saoudiens!

Cependant, ces relations étroites que nous entretenons ne peuvent évidemment se mesurer uniquement en chiffres. Elles transparaissent dans la coopération entre nos deux gouvernements nationaux, entre nos États et nos provinces, et entre nos villes. Elles existent entre nos établissements d'enseignement, nos entreprises, nos hôpitaux et, surtout, nos citoyens qui travaillent ensemble, se marient, fréquentent des écoles et des universités de part et d'autre de la frontière et jouent dans les mêmes ligues.

Notre partenariat unique fonctionne très, très bien. Cependant, cette relation est trop importante pour la tenir pour acquise. Nous devons toujours nous efforcer de l'améliorer afin de renforcer la sécurité et la prospérité de nos deux pays. Comme George Shultz, le secrétaire d'État du président Reagan, le faisait remarquer avec sagesse, cette relation est pareille à un jardin. Nous devons l'entretenir constamment afin que les mauvaises herbes ne l'envahissent pas au détriment de nombreuses plantes productives et bénéfiques.

Mon troisième thème est notre solidité internationale. Les Canadiens, comme les Américains, se préoccupent de leur image dans le monde. Comme vous, nous avons affronté de grands dangers au cours du siècle écoulé, quand nous sommes devenus une nation adulte et que nous avons développé notre propre personnalité internationale, avec notre propre point de vue. Or, cette personnalité trouve ses origines dans notre histoire.

Nous sommes un des pays du G8 qui n'ont jamais été des puissances coloniales ou des superpuissances, un pays qui joue un vrai rôle de médiateur dans le monde, un pays qui, grâce à sa perspective particulière, peut vous épauler dans l'exercice de vos énormes responsabilités dans le monde.

Nous sommes fermement convaincus de la valeur de l'approche multilatérale. Cette approche est d'ailleurs plus nécessaire que jamais face à la menace du terrorisme, de la corruption et du crime internationaux, ainsi que des dommages environnementaux à grande échelle. Un pays, aussi puissant soit-il, ne peut surmonter seul ces défis, entre autres.

Les institutions multilatérales — Nations Unies, Organisation mondiale du commerce, Organisations des États américains et OTAN, pour n'en citer que quelques-unes — sont essentielles dans la gestion de notre monde plus que jamais intégré. Bon nombre d'entre elles sont nées sur les décombres de la Deuxième Guerre mondiale. Aucune n'aurait pu être créée sans la participation des États-Unis et, si les États-Unis ont encouragé leur création, c'est précisément pour renforcer, et pas pour affaiblir, la sécurité américaine.

Parce que nous partageons des valeurs communes, les points de vue du Canada et des États-Unis convergent généralement dans ces institutions.

Je suis certain que ces mêmes institutions continuent de servir les intérêts des États-Unis en matière de sécurité. Dans le climat international actuel, il est important de veiller à ne pas endommager ce réseau de sécurité constitué laborieusement au fil des cinq dernières décennies.

Devant le danger que représente Saddam Hussein, le Canada a appuyé vigoureusement les États Unis dans les efforts qu'ils ont déployés pour trouver une solution au sein de l'ONU. Le premier ministre Chrétien a dit clairement que la participation du Canada à la guerre dépendait d'une résolution du Conseil de sécurité autorisant le recours à la force contre l'Iraq.

Lorsqu'il est devenu évident que le Conseil de sécurité avait du mal à s'entendre, le Canada s'est efforcé de définir une solution de compromis afin de combler le fossé qui se creusait. Malheureusement, il n'a pas été possible de trouver un consensus.

La semaine dernière, le premier ministre Chrétien a exposé notre position à la Chambre des communes du Canada. " Nous devons respecter la décision des Américains, a-t-il déclaré. Ils l'ont prise en se fondant sur leur propre jugement. Et ils respectent notre jugement... J'espère que cette guerre sera très courte et qu'elle fera un minimum de victimes. Bien entendu, j'espère que les Américains y obtiendront les meilleurs résultats possibles. "

Tout comme le président Bush doit faire ce qui est nécessaire pour les États-Unis, le premier ministre Chrétien a dû prendre une décision difficile qui correspond à l'opinion de la majorité des Canadiens.

Permettez-moi de faire un commentaire personnel qui, je le sais, traduit le sentiment de tous les Canadiens. Nos pensées et nos prières s'en vont vers les soldats américains déployés sur le théâtre des opérations. Nous espérons qu'ils retrouveront rapidement leur famille et leurs amis, sains et saufs.

Le Canada n'est pas en guerre contre l'Iraq, mais il continue de contribuer de façon importante à la lutte contre le terrorisme dans le monde. Une lutte qui, malheureusement, durera probablement bien après la fin de la campagne militaire en Iraq.

Quelque 1 200 soldats canadiens sont déployés dans le golfe Persique dans le cadre de l'opération Liberté immuable. Des frégates et des avions canadiens patrouillent dans cette région du monde pour assurer la sécurité du trafic maritime. Il y a plus d'un an, au début de l'intervention, les Forces canadiennes étaient présentes en Afghanistan, au cœur de l'action, aux côtés du 101e Régiment aéroporté américain.

Nous enverrons plus de 2 000 nouveaux soldats sur place en septembre prochain, en application du mandat de la force internationale d'assistance et de sécurité, afin de consolider la démocratie afghane naissante et d'instaurer la stabilité dans le pays.

Le Canada entend également apporter une aide humanitaire et aider à reconstruire l'Iraq au lendemain du conflit. La semaine dernière, nous avons annoncé un nouveau programme d'aide humanitaire de 100 millions de dollars pour le peuple iraquien. Cependant, je m'attends à ce que les Canadiens et la communauté internationale doivent en faire plus et plus longtemps pour aider l'Iraq à se reconstruire.

Notre attention à tous est rivée sur l'Iraq, mais nous ne pouvons ignorer les autres menaces qui pèsent sur la sécurité internationale, comme le programme d'armement nucléaire de la Corée du Nord et le conflit israélo-palestinien.

Là encore, le Canada croit dans une approche multilatérale dans le cadre de laquelle la communauté internationale, s'appuyant sur des Nations Unies dûment mandatées, peut faire valoir sa volonté collective dans l'intérêt de la paix et de la sécurité internationales.

Ces dossiers figurent parmi ceux dont le président Bush et le premier ministre Chrétien parleront certainement quand ils se rencontreront en mai prochain, à Ottawa. Face à ces défis, il faut faire preuve d'un leadership prudent, et les États-Unis sont la première puissance du monde aujourd'hui.

Nous devons aussi reconnaître qu'une réponse armée n'est pas la seule solution pour la paix et la sécurité à long terme. Une action concertée en matière de développement humain est également nécessaire. Car la faim, la maladie, l'instabilité économique, l'impossibilité de s'éduquer, des gouvernements corrompus ou incapables et des conflits régionaux sont les principales menaces qui pèsent sur le bien-être de centaines de millions de personnes.

À Monterrey, il y a près d'un an, et dans son dernier discours sur l'état de l'Union, le président Bush a pris l'engagement courageux d'augmenter sensiblement la contribution américaine à l'aide internationale. Il a également promis de faire des efforts spéciaux pour combattre le fléau du sida en Afrique. Les Canadiens s'en félicitent et ils feront leur part dans la réalisation de ces objectifs essentiels.

Il est évidemment normal de contribuer au développement humain dans les pays pauvres. Cependant, nous ne devons jamais oublier qu'en aidant ces peuples à se sortir de la pauvreté, nous renforçons aussi notre propre sécurité, notre propre prospérité et notre propre bien-être.

Le développement, la santé et la lutte contre la pauvreté sont des entreprises de longue haleine aussi importantes pour la sécurité et la stabilité mondiales que le fait de combattre immédiatement la menace terroriste à laquelle nous sommes confrontés. Nous devrons mettre la même détermination à réussir sur les deux fronts, démontrer le même attachement à nos valeurs, et déployer dans les deux cas les mêmes efforts coordonnés, afin de former des partenariats et des institutions solides.

Les Américains et les Canadiens sauront relever les défis qui les attendent, j'en suis convaincu. Nous les affronterons en étant forts chez nous et sur la scène internationale. Plus important encore, nous en triompherons en consolidant nos partenariats.

Et c'est exactement ce que le programme d'études canadiennes de la SUNY de Plattsburgh représente si bien : un partenariat solide entre les meilleurs amis du monde.

Je vous remercie infiniment de votre attention.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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