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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin Le 23 avril 2003

Le Canada et les États-Unis — Un partenariat du XXIe siècle

Allocution de Michael Kergin, Ambassadeur du Canada auprès des États-Unis au World Trade Center

Nouvelle-Orléans (Louisiane)
Le 23 avril 2003

M. le Consul, Mme Nelson, Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie de votre chaleureux accueil.

Je suis honoré de prendre la parole devant ce Conseil, qui est presque soixantenaire. Il a dû s'en passer des choses à la Nouvelle-Orléans pendant cette période! J'imagine toutefois que, du point de vue culturel, rien n'a beaucoup changé depuis les années 1940.

La promotion du commerce et, partant, des liens entre les gens, voilà la mission du Conseil. Et une mission qui a toujours occupé la Nouvelle-Orléans — ce carrefour culturel qui, à travers l'histoire, lie les Américains les uns aux autres, et l'Amérique du Nord au reste du monde.

Le Conseil est passé maître dans l'art d'associer le commerce et les gens. C'est là une activité que je connais aussi intimement, et que j'approuve de tout coeur.

Et une activité également, surtout au plan des rapports interpersonnels, qui est essentielle, particulièrement de nos jours, et je vous remercie de me donner l'occasion de vous présenter mon peuple, celui du Canada, de qui les Cajuns sont issus.

On me dira que le Canada est bien loin de la Louisiane. Cela est vrai, mais il n'empêche que nous avons beaucoup en commun. Comme la nôtre, votre économie axée sur l'exportation bénéficie d'un régime commercial libéralisé. Nous sommes tous deux une source d'approvisionnement majeure pour les besoins énergétiques croissants de l'Amérique du Nord. Et notre histoire collective plonge ses longues racines jusqu'aux pionniers intrépides et déterminés de la Nouvelle-France.

Les bouleversements politiques provoqués par les guerres européennes du XVIIIe siècle ont rendu la vie des défricheurs nord-américains encore plus difficile, et aucun groupe n'a souffert autant que les agriculteurs français de l'Acadie, sur la côte Est du Canada. Fidèles à leurs principes et indomptables, ils ont été exilés de force pour avoir, après la défaite, refusé de prêter allégeance à la Couronne britannique.

Comme le raconte Longfellow dans son épopée Évangéline, les familles acadiennes ont été séparées, entassées à bord de navires et dispersées « comme des flocons de neige... » sur un continent dont on était encore loin d'imaginer les confins.

Certains des plus endurants ont fini par trouver la route de l'Éden louisianais et sont devenus les Cajuns. Leur langue, leurs traditions et leur musique sont encore bien vivantes dans de nombreuses parties du Canada et de la Louisiane.

La diaspora acadienne est peut-être celle qui a le plus marqué le mouvement migratoire entre le Canada et les États-Unis, mais elle est loin d'être la seule. L'arbre généalogique de nombreuses familles canadiennes projette en effet des branches aux États-Unis, et vice-versa. Par exemple, il y a autant de patronymes français en Nouvelle-Angleterre qu'en Ontario. Peut-être ce sens partagé de la famille nord-américaine explique-t-il, en partie du moins, pourquoi nos deux pays ont développé un partenariat unique. Aujourd'hui, je voudrais justement faire le point sur ce partenariat, dont le dynamisme est dû à l'enthousiasme de nos citoyens et au travail de nos gouvernements.

C'est par l'amour du patrimoine que nos citoyens perpétuent nos cultures communes. Et nos gouvernements s'empressent de répondre à nos besoins collectifs, qu'il s'agisse de sécurité, de commerce ou d'environnement.

Voyons d'abord la sécurité. Au pays comme à l'étranger, le Canada et les États-Unis sont d'importants alliés et, depuis longtemps déjà, ils conjuguent étroitement leurs efforts pour promouvoir la démocratie, les droits de la personne et la stabilité.

Comme les États-Unis, le Canada a condamné le régime de Saddam Hussein, y voyant une menace à ces idéaux. Nous avons vigoureusement soutenu les efforts déployés par les États-Unis pour trouver, sous l'autorité du Conseil de sécurité de l'ONU, une solution qui aurait permis d'enlever à Saddam Hussein ses armes de destruction massive. Le Conseil n'ayant pu s'entendre sur le recours à la force, le Canada a alors décidé de ne pas se joindre à la coalition.

Dans le cas de l'Iraq, nous avons estimé ne pas pouvoir intervenir militairement à moins que le Conseil de sécurité, à qui la Charte des Nations Unies confie le mandat de décider du recours à la force, ne détermine que le processus d'inspection a échoué et que l'usage de la force est effectivement nécessaire.

S'il ne s'est pas joint à la coalition, le Canada n'a cependant jamais fait obstacle à ses activités, comme le Premier ministre Chrétien l'a déclaré au début d'avril.

« Nous aurions préféré pouvoir être d'accord avec nos amis. Cependant, en tant que pays souverain, nous prenons nos propres décisions, en nous fondant sur nos propres principes... Bien que nous ne participions pas à la coalition pour les raisons que j'ai exposées, je tiens à affirmer très clairement que notre gouvernement et tous les Canadiens souhaitent une victoire rapide de la coalition dirigée par les États-Unis, avec un minimum de victimes. »

S'il s'est abstenu de participer à la coalition des volontaires, le Canada n'est pas moins disposé à concourir à celle des bâtisseurs.

Nous continuons aussi de contribuer de manière importante à un combat qui, malheureusement, se prolongera bien au-delà de la campagne en Iraq, celui du terrorisme international.

Notre participation à l'opération « Liberté immuable » nous a amenés à dépêcher quelque 1 200 militaires dans le golfe Persique. Des frégates et un avion canadiens patrouillent le golfe pour stopper les terroristes d'al-Qaïda. Et il y a un an, nos soldats étaient au coeur de l'action lors des premières manoeuvres de la 101e Division aéroportée américaine en Afghanistan.

En septembre prochain, nous enverrons en Afghanistan un nouveau contingent de 1 500 militaires sous mandat de l'OTAN. Ils viendront appuyer la force internationale d'assistance à la sécurité, et contribuer ainsi à stabiliser ce pays troublé et à y instaurer un régime démocratique.

Les événements du 11 septembre ont aussi eu pour effet de resserrer la collaboration canado-américaine dans le domaine de la sécurité intérieure. Nous avons considérablement augmenté nos crédits budgétaires pour la sécurité frontalière, et de la sorte accru le nombre de policiers, d'agents d'immigration et de douaniers affectés à cette tâche. Nous avons appliqué les technologies les plus modernes pour suivre et vérifier les envois transfrontières.

Les douaniers canadiens et américains inspectent conjointement le fret qui arrive dans les ports de l'autre pays. Les organismes chargés du renseignement et de l'application de la loi ont accentué le partage de l'information, et nous travaillons ensemble sur la politique concernant les réfugiés. Il y a aussi entre nous une coopération active quant au partage de données sur les personnes de pays tiers quittant pour l'Amérique du Nord, afin qu'aucun individu mal intentionné n'atteigne l'un ou l'autre pays.

Notre frontière est fermée aux terroristes et aux criminels de tout acabit, mais est ouverte aux opérations commerciales légitimes et au tourisme.

Nous espérons la rendre encore plus conviviale, mais seulement pour nos amis.

Avec plus d'un milliard de dollars de marchandises et de services qui traversent la frontière chaque jour, nos relations commerciales bilatérales sont les plus importantes au monde. Elles ont pris une ampleur marquée après la signature de l'Accord de libre échange canado-américain en 1989. En 1994, cet accord a été élargi au Mexique, et est devenu l'ALENA. Depuis son entrée en vigueur, le commerce entre les trois partenaires a bondi de 65 %.

Depuis plus d'un demi-siècle, les États-Unis vendent davantage de marchandises au Canada qu'à n'importe quel autre pays. Cela est remarquable, car le Canada, dont l'économie a à peu près la taille de celle de votre voisin le Texas, absorbe près du quart de toutes les exportations américaines, soit plus que le Japon, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Chine et Hong Kong réunis!

Il est donc important que les Américains sachent que leur principal marché d'exportation a une économie solide et dynamique.

Selon l'OCDE, l'économie canadienne sera cette année, en termes de croissance, la plus performante de celles des pays du G7, comme ce fut le cas l'an dernier, avec un taux de 3,3 %. Après plusieurs années de sévères restrictions financières destinées à éliminer son déficit et à diminuer sa dette nationale, le Canada vient d'aligner six budgets équilibrés d'affilée, et a réussi à réduire son rapport dette-PIB à 49 % l'an dernier, comparativement à 70 % en 1995. Et la baisse se poursuit.

Nous sommes le seul membre du G-7 qui devrait, selon les prévisions, afficher un excédent budgétaire en 2003.

En même temps, le Canada a mis en place, pour les entreprises, un des régimes fiscaux les plus concurrentiels au monde. En 2005, le taux d'imposition des entreprises sera inférieur de cinq points de pourcentage au taux moyen des États-Unis.

Le Canada a créé 560 000 emplois l'an dernier, un exploit digne de mention quand on pense que sa population active est d'environ 16 millions de personnes. Le tiers des emplois au Canada sont liés d'une façon ou d'une autre à l'économie internationale. Le Canada est une nation commerçante, et sa prospérité, comme celle de ses marchés, est tributaire du commerce libre et non subventionné que les régimes fondés sur des règles favorisent.

Cela est particulièrement vrai aujourd'hui dans le secteur de l'énergie.

Avec l'instabilité au Moyen-Orient, les Américains savent qu'ils peuvent compter sur le Canada comme source d'approvisionnement énergétique sûre.

Tant le Canada que la Louisiane s'efforcent d'assurer à l'Amérique du Nord un approvisionnement fiable en pétrole et en gaz.

  • 94 % des importations américaines de gaz naturel;
  • près de 100 % des importations américaines d'électricité;
  • et davantage de produits pétroliers bruts et raffinés que tout autre fournisseur étranger, y compris l'Arabie saoudite. Le Département de l'Énergie des États-Unis estime que les réserves pétrolières du Canada sont les deuxièmes au monde, après celles de l'Arabie saoudite. Le Canada est le neuvième producteur de pétrole au monde, avec 2,4 millions de barils/jour, et le troisième pour ce qui est du gaz, avec 6,4 billions de pieds cubes par année.

En fait, nous répondons à 15 % de la consommation de gaz naturel aux États-Unis.

Il est donc normal que les producteurs canadiens de gaz, comme certains de leurs homologues américains d'ailleurs, s'opposent à toute loi du Congrès qui autoriserait des subventions pour l'exploitation gazière et la construction d'un gazoduc depuis l'Alaska, en raison des effets de distorsion que cela pourrait avoir sur le marché.

Certes, nos ressources naturelles contribuent grandement à notre économie, mais nous voulons néanmoins les gérer avec soin, en pensant aux générations à venir, et pour éviter de causer des dommages irréversibles à notre environnement.

Depuis longtemps déjà, le Canada et les États-Unis comptent sur des arrangements institutionnels dont ils peuvent s'enorgueillir pour gérer ensemble l'eau, l'atmosphère, les espèces migratoires et les zones de pêche qu'ils partagent.

En fait, l'accord le plus ancien entre les deux pays a été conclu pour protéger une ressource naturelle commune. Axé sur l'avenir, le Traité de 1909 sur les eaux limitrophes a donné naissance à la Commission mixte internationale (CMI), qui a mandat de régulariser le niveau et le débit des eaux limitrophes, de contrôler la pollution de l'eau et de l'air, ainsi que d'aider à prévenir et à résoudre les différends.

Près d'un siècle plus tard, cette approche n'a rien perdu de sa pertinence.

En outre, l'Accord de 1991 sur la qualité de l'air a permis au Canada et aux États-Unis de réduire les émissions des principaux polluants qui causent les pluies acides.

Ici en Louisiane, vous êtes sans doute plus familiers avec le Plan nord-américain de la gestion de la sauvagine, signé en 1986.

Ce plan, qui concerne aussi le Canada et le Mexique, amène les gouvernements nationaux et infranationaux ainsi que le secteur privé à travailler ensemble pour conserver la plus grande partie possible de l'habitat essentiel aux oiseaux migrateurs et à la sauvagine que nous partageons.

Nous avons là un exemple remarquable de gouvernements souverains coopérant pour sauvegarder, par delà les frontières internationales, des ressources naturelles partagées.

Le Canada et les États-Unis prennent également des mesures pour stopper l'invasion d'espèces nuisibles nocives pour l'environnement et pour l'économie, comme la moule zébrée, qui a été introduite accidentellement dans les Grands Lacs par la vidange des eaux de ballast de navires en provenance d'Europe de l'Est. Vous savez peut-être que cette espèce envahissante, qui coûtent des milliards de dollars dans les Grands Lacs, progresse, via la dérivation de Chicago, jusqu'au Missouri et au Mississippi.

Cette crainte des espèces envahissantes a forcé le Canada à contester deux projets hydrauliques du Dakota du Nord portant sur la dérivation des eaux de la partie sud du Missouri vers le Nord, dans la rivière Rouge, qui coule au Canada. Si ces projets devaient aboutir, les eaux de la baie d'Hudson (avec les espèces aquatiques, les maladies ichtyologiques et la biote qui leur sont propres) seraient reliées à celles du golfe du Mexique. Cela aurait des conséquences que nous ne pouvons pas imaginer.

En tant que voisins, le Canada et les États-Unis devraient pouvoir aplanir leurs différences sur cette question.

Je conclurai, si vous le voulez bien, en citant l'homme d'État anglais Sir Francis Bacon, qui disait, il y a environ 400 ans, que « les lois et les institutions doivent aller de pair avec le progrès de l'esprit humain. »

La force des relations entre le Canada et les États-Unis découle de la capacité de nos gouvernements respectifs à concevoir des lois et des institutions adaptées aux défis actuels, et à rechercher les occasions d'améliorer la vie de nos citoyens.

  • Face au terrorisme mondial, nous avons établi des procédures novatrices pour rendre immédiatement notre frontière commune plus sûre et plus efficace.
  • Pour stimuler nos économies, nous avons conclu un accord de libre-échange dont les résultats ont dépassé nos plus grandes attentes.
  • Et depuis près d'un siècle maintenant, nous protégeons ensemble l'environnement que nous partageons, pour les générations futures et dans le respect de nos souverainetés respectives.

Fondées sur les mêmes principes démocratiques, nos lois et nos institutions ont évolué pour améliorer le bien-être public, sauvegarder les libertés individuelles et encourager l'essor du secteur privé. En modernisant constamment nos approches, nous pouvons assurer la sécurité physique et économique de nos citoyens dans les heures incertaines. Et nous réussissons à préserver notre environnement commun.

En cela, la relation canado-américaine transcende l'observation de Sir Francis Bacon; elle témoigne d'une amitié indéfectible, et constitue un modèle pour le reste du monde.

Je vous remercie.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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