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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 28 mai 2003

Partenariat entre les États-Unis et le Canada : trois forces efficaces

Propos tenus par Michael Kergin, ambassadeur du Canada aux États-Unis, devant la Chambre de commerce de Memphis

Memphis (Tennessee)
Le 28 mai 2003

Merci pour votre aimable présentation. Je suis enchanté de me trouver aujourd'hui dans votre ville dynamique, reconnue mondialement grâce à Elvis Presley et à Graceland. Le « King » est sans doute la star la plus connue du Tennessee, mais il est loin d'être la seule personne de cet État à avoir influencé des millions de vie à l'échelle internationale.

Cordell Hull est moins connu du public, mais je suis persuadé qu'il a contribué plus directement à l'amélioration du bien-être de l'humanité qu'Elvis Presley. En effet, ce prix Nobel de la paix, qui était secrétaire d'État sous l'administration de Franklin D. Roosevelt, compte parmi les fondateurs des Nations Unies.

Il a légué au monde deux importants héritages : premièrement, la vaste reconnaissance que les politiques de libéralisation du commerce ouvrent la voie à une économie forte et, deuxièmement, les idées qui ont mené à la création d'un organe international visant à s'attaquer aux menaces envers la sécurité mondiale – qui touchent des aspects aussi divers que la pauvreté, la dégradation de l'environnement, la maladie, la violence et la prolifération nucléaire.

Dans certains cercles, le libre-échange et le travail de l'ONU demeurent à ce jour des questions controversées. Toutefois, personne ne peut contester la philosophie directrice de Cordell Hull, selon laquelle le bien-être des citoyens d'un pays dépend de la force de ce pays à l'échelle nationale et de la force collective de ses alliés internationaux.

À mon avis, ces croyances constituent l'assise de la relation entre le Canada et les États-Unis, qui est fondée sur au moins trois forces : la force de nos deux pays sur le plan des affaires intérieures, la force de leur partenariat et leur force internationale. La prospérité à long terme de nos démocraties respectives exige que nous possédions chacune de ces trois forces.

Permettez-moi de commencer en parlant brièvement de la force du Canada sur le plan intérieur. En 2001, les attentats du 11 septembre ont soudainement fait comprendre aux Canadiens et aux Américains l'urgence de s'attaquer au terrorisme étranger en sol nord-américain.

Pour faire face à cette nouvelle menace, le Canada a modifié sa législation afin d'empêcher le financement du terrorisme, il a bloqué les ressources appartenant à des terroristes, et il a resserré la réglementation concernant les réfugiés afin d'améliorer la conformité et la surveillance. De plus, notre loi-cadre en matière de terrorisme a donné aux autorités policières des outils supplémentaires leur permettant de s'attaquer aux cellules terroristes.

Ce genre de mesures de sécurité contribue à la protection de notre économie solide, et je suis heureux de vous informer qu'au moment où je vous parle l'économie canadienne marche à pleine vapeur.

Selon l'OCDE, le Canada continuera cette année d'être en tête du G7 sur le plan de la croissance, comme c'était le cas l'an dernier. Après plusieurs années d'extrêmes contraintes financières visant à éliminer son déficit et à réduire sa dette nationale, le Canada a connu six années consécutives de budgets équilibrés.

Et nous prévoyons d'autres années de surplus, car cette situation fait maintenant partie des mœurs économiques du Canada.

En plus d'éliminer des restrictions sur l'investissement étranger, le Canada a développé un des régimes fiscaux les plus concurrentiels du monde pour les entreprises.

L'an dernier, 560 000 nouveaux emplois ont été créés au Canada; tout un exploit lorsqu'on considère que la population active du pays représente environ 16 millions de personnes. Le Canada est un pays commerçant, et un tiers de nos emplois sont liés de près ou de loin à nos échanges internationaux, dont la grande majorité s'effectuent avec les États-Unis. Par conséquent, la création d'emplois au Canada dépend en grande partie de notre accès à vos marchés.

Cela m'amène à vous parler de mon deuxième point : la force de notre partenariat. La relation entre le Canada et les États-Unis est au cœur de notre politique étrangère. Cela est dû aux liens sans pareil qui unissent nos deux pays et à notre interdépendance sur le plan de la sécurité et de la prospérité.

Les attentats du 11 septembre 2001 ont entraîné un accroissement de la coordination transfrontalière entre le Canada et les États-Unis dont personne n'aurait pu imaginer l'ampleur auparavant. Depuis, nous avons accru le nombre d'agents de police, d'immigration et des douanes des deux côtés de la frontière, et nous avons commencé à utiliser de nouvelles technologies de pointe.

Les autorités douanières canadiennes et américaines inspectent conjointement les cargos qui arrivent dans leurs ports respectifs, et les services de renseignement ainsi que les autorités policières ont accru la mise en commun de l'information dont ils disposent.

Nos deux pays ont également créé les Équipes intégrées de la police des frontières, composées d'agents provenant des deux côtés de la frontière, afin de surveiller conjointement les zones qui s'étendent entre les différents postes frontaliers. Ces équipes partagent les mêmes systèmes de communication et collaborent dans des zones éloignées afin d'empêcher les personnes et les marchandises de traverser la frontière sans autorisation.

En outre, le Canada et les États-Unis collaborent en matière de politique sur les réfugiés, car leurs taux d'acceptation sont relativement comparables à cet égard. Nous partageons nos renseignements sur les personnes qui cherchent à pénétrer en territoire nord-américain depuis un pays tiers afin d'éviter que ceux qui ont des intentions malveillantes parviennent à entrer subrepticement dans l'un ou l'autre pays.

L'Accord sur la frontière intelligente Canada–États-Unis, signé en décembre 2001 par le vice-premier ministre John Manley et le directeur de la sécurité intérieure Tom Ridge, réussit jusqu'à présent à empêcher le passage de terroristes et de criminels, tout en permettant la libre circulation des biens, des services et des talents qui soutiennent la plus importante relation commerciale du monde.

L'objectif de cet accord pourrait se résumer ainsi : une frontière amicale, mais uniquement pour les utilisateurs amicaux.

Depuis plus d'un demi-siècle, les États-Unis vendent davantage de biens au Canada qu'à quelqu'autre pays que ce soit. Nos échanges quotidiens s'élèvent approximativement à 1,2 milliard de dollars. Ces chiffres sont remarquables lorsqu'on considère que le Canada, dont l'économie représente moins d'un dixième de celle des États-Unis, absorbe près du quart de toutes les exportations américaines – davantage que le Japon, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Chine et Hong Kong réunis!

Aux États-Unis, trente-neuf États, dont le Tennessee, exportent davantage de biens vers le Canada que vers tout autre pays du monde. Les derniers chiffres disponibles montrent que le Canada s'est porté acquéreur de 32 % des exportations du Tennessee, une proportion dépassant celle de vos sept marchés suivants réunis.

La relation commerciale entre le Canada et les États-Unis, la plus importante du monde, est relativement peu troublée par des différends. Cela est dû en grande partie à la prévoyance des dirigeants des deux pays qui ont conclu l'accord de libre-échange de 1989, auquel le Mexique s'est ajouté en 1994 dans le cadre de l'ALENA. Depuis la signature de l'ALENA, les échanges entre les trois partenaires ont augmenté de 65 %.

Les investisseurs et les producteurs du Canada et des États-Unis se sont rendu compte rapidement des occasions de production et de vente qui se présentaient à eux dans le marché voisin, lesquelles entraînent des économies d'échelle et une grande efficacité attribuables à l'intégration du marché nord-américain. Cela est particulièrement évident dans certains secteurs, notamment ceux de l'acier, de l'énergie et de différents produits agricoles.

Or, si la croissance phénoménale du commerce nord-américain est une bonne nouvelle, elle peut parfois occasionner certains différends, surtout dus au fait que, pour des raisons historiques, les systèmes américain et canadien de réglementation et de gestion ont évolué différemment; aucun des deux n'est meilleur que l'autre, mais ils n'en demeurent pas moins différents.

Parmi les exemples de différends qui peuvent survenir, mentionnons ceux sur le bois d'œuvre et le blé, qui représentent environ 5 % des exportations canadiennes vers les États-Unis. Le département du Commerce a dressé une barrière douanière, en quelque sorte une taxe, qui s'élève à 27 % pour le bois d'œuvre et à 14 % pour le blé. Le Canada conteste ces droits de douane par le biais des mécanismes de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l'ALENA. Et une décision récente de l'OMC laisse présager que le point de vue canadien l'emportera.

Mais il serait bien préférable de régler ces deux différends de longue date par la négociation, de manière à parvenir à une entente permanente, qui profiterait aux consommateurs de nos deux pays.

Par ailleurs, dans le secteur de l'énergie, les échanges commerciaux s'effectuent sans problème.

Et je suis reconnaissant au Tennessee de consommer si fidèlement notre gaz naturel, qui représente 41 % de tout ce qu'il importe du Canada.

Il est intéressant de noter que la balance de nos échanges de gaz naturel et de pièces d'auto est à peu près nulle, c'est-à-dire que la valeur de vos exportations de pièces d'auto vers le Canada est à peu près égale à la valeur de vos importations de gaz naturel, qui s'élève à environ 1,5 milliard de dollars. Malgré tout, ces deux éléments ne représentent qu'environ 40 % des échanges bilatéraux entre le Tennessee et le Canada.

Je crois que les Américains peuvent être soulagés d'apprendre que les États-Unis disposent tout près d'eux d'une source d'énergie fiable et sécuritaire, surtout dans le contexte d'instabilité persistante au Moyen-Orient. En effet, le Canada vous fournit 94 % de vos importations de gaz naturel et près de 100 % de vos importations d'électricité, en plus de vous exporter davantage de produits pétroliers, bruts et raffinés, que tout autre fournisseur étranger, y compris l'Arabie saoudite.

Et pourtant, ce partenariat extraordinaire va bien au delà de l'énergie et du commerce. Il s'étend à nos établissements d'enseignement, à nos associations professionnelles, à nos hôpitaux et, par dessus tout, à nos citoyens, qui collaborent, se marient ensemble, vont étudier dans les écoles et les universités de l'autre pays, prient ensemble dans les mêmes institutions religieuses et jouent dans les mêmes ligues sportives.

Notre relation spéciale est merveilleusement efficace. Et elle s'étend aussi à l'étranger, ce qui m'amène à mon troisième point, notre force internationale.

À titre de pays du G8 qui n'a jamais été une puissance coloniale ou une superpuissance, le Canada croit fermement que les problèmes mondiaux doivent être abordés au moyen d'une approche multilatérale.

Par rapport aux enjeux mondiaux, les institutions multilatérales sont aussi pertinentes aujourd'hui qu'elles ne l'étaient lorsque nous nous sommes sortis du chaos et de la misère de la Seconde Guerre mondiale. Et ces institutions ont apporté de grandes choses au Canada et aux États-Unis.

Par exemple, l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui a succédé au GATT, contribue énormément à la prospérité canadienne et américaine en fournissant un cadre prévisible et fondé sur des règles aux exportateurs et aux investisseurs des deux pays qui sont actifs à l'étranger.

À l'OMC, le Canada et les États-Unis soutiennent mutuellement leurs efforts visant à réduire les subventions agricoles dans les pays en développement. Les subventions de ce genre, qui sont élevées dans l'UE et au Japon, et tout de même présentes aux États-Unis, diminuent les chances de survie des pays en développement sur les marchés mondiaux, car elles les empêche d'être suffisamment concurrentiels dans le secteur de l'agriculture, qui représente une part importante de leur économie. Pour illustrer ce fait, il suffit de mentionner que les subventions agricoles versées par les pays de l'OCDE correspondent aux deux tiers du PIB total de l'Afrique!

Il est dans l'intérêt de tous que nous permettions aux économies du tiers monde de se développer. Non seulement ces pays peuvent-ils devenir des marchés intéressants pour nos produits mais, surtout, l'amélioration de la santé économique de ces pays apportera la stabilité et encouragera le développement démocratique et social, en plus d'encourager la coordination de la lutte contre le trafic de drogues et d'améliorer la vie des gens ordinaires. Cela entraînera, par le fait même, une amélioration de la sécurité mondiale.

Or, même si les points de vue canadien et américain convergent généralement au sein de la plupart des institutions internationales, nous avons récemment adopté des approches différentes à l'égard de la sécurité internationale et de l'Iraq. Les États-Unis se sont impatientés de l'incapacité du Conseil de sécurité de parvenir à une entente sur la manière de réagir à la menace liée à Saddam Hussein, ce qui est compréhensible, et ils ont décidé de procéder à une intervention militaire.

Le Canada, pour sa part, estimait que rien ne laissait croire directement à l'existence d'armes de destruction massive en Iraq ou à l'imminence d'une telle menace, puisque la résolution 1441 du Conseil de sécurité des Nations Unies avait justement mis en place un vigoureux régime d'inspections.

Les Canadiens n'étaient par ailleurs pas convaincus du lien entre Saddam Hussein et al-Qaïda. Par conséquent, sans l'autorisation explicite du Conseil de sécurité de l'ONU, le Canada n'était pas prêt à déclencher une offensive militaire.

Nous ne nous sommes toutefois pas opposés à l'intervention militaire de notre ami et voisin le plus proche. Notre premier ministre a déclaré publiquement que le Canada espérait une victoire rapide des États-Unis avec le moins de victimes possibles, et qu'il souhaitait aux militaires américains de pouvoir rapidement rentrer chez eux sains et saufs.

Même si le Canada a choisi de ne pas participer à la coalition dirigée par les Américains, les Canadiens tiennent à ce que notre pays participe à la reconstruction de l'Iraq. Nous avons depuis longtemps l'habitude d'aider les États à se rétablir après des conflits, et de coordonner notre aide avec les Nations Unies, les États-Unis et les autres membres de la communauté internationale.

Et nous avons bien l'intention de payer notre part. Le premier ministre Chrétien s'est engagé à consacrer 225 millions de dollars américains à l'aide humanitaire et à la reconstruction en Iraq.

Le Canada se prépare à envoyer des avions qui serviront à la distribution de nourriture et de fournitures médicales. De plus, nous enverrons des policiers, des agents de correction et des conseillers juridiques sur place afin qu'ils contribuent à la formation de leurs homologues iraquiens et à la formulation de conseils en matière de gouvernance, de justice et de sécurité.

Le Canada demeure un allié militaire important des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme, et, à en juger par les récents incidents à Bali, en Arabie saoudite, au Maroc et en Israël, cette menace n'est malheureusement pas près de disparaître.

En Afghanistan, les forces canadiennes ont combattu dans le feu de l'action aux côtés de la 101e division aéroportée des États-Unis, et ce dès le début des opérations dans ce pays. Dans le cadre de l'opération Enduring Freedom, environ 1200 de nos militaires se trouvent actuellement dans le golfe Persique, que patrouillent nos frégates et nos avions afin d'assurer la sécurité de la circulation maritime.

En outre, le Canada se prépare à envoyer en septembre prochain 1 600 autres militaires en Afghanistan afin d'appuyer la Force internationale d'assistance à la sécurité, ou FIAS, sous le commandement de l'OTAN. Leur mission consistera à instaurer un climat sécuritaire afin de permettre à l'Afghanistan d'établir des institutions démocratiques.

Dans une perspective plus large, nous sommes aux prises avec d'autres problèmes considérables sur le plan de la sécurité, notamment le programme nucléaire de la Corée du Nord, le conflit israélo-palestinien et la pauvreté en Afrique, et bon nombre de ces problèmes explosifs ont peu de chances de se régler autrement que par l'intermédiaire d'institutions internationales, telles que les Nations Unies et l'OTAN, ou de coalitions régionales.

L'homme respectable dont j'ai parlé au début de mon exposé, l'ancien secrétaire d'État Cordell Hull, originaire du Tennessee, était apparemment prescient. Avec Franklin D. Roosevelt, il a encouragé la création de la structure multilatérale qui s'occupe aujourd'hui d'une grande partie des problèmes mondiaux. Ce faisant, je crois qu'il cherchait à accroître la sécurité des États-Unis en période d'après-guerre, et il y est bel et bien parvenu.

Le Canada a toujours été un partenaire viable et enthousiaste à cet égard, et il le demeure aujourd'hui.

Pour conclure mon exposé, permettez-moi d'affirmer que la relation entre le Canada et les États-Unis est incomparable, et ce, que nous collaborions à réprimer le terrorisme à l'étranger, à améliorer la gestion de notre frontière commune ou à optimiser nos pratiques commerciales internationales.

Elvis Presley a un jour qualifié l'ambition de « rêve propulsé par un moteur V-8 ». S'il était toujours en vie, il pourrait bien dire du partenariat Canada–États-Unis qu'il est propulsé par un puissant moteur V-12!

Le Canada et les États-Unis abordent leurs problèmes en faisant preuve de créativité, de discernement et de compassion. Nous réussirons à faire face à ces problèmes en demeurant forts aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. Mais surtout, nous en triompherons grâce à la force de notre partenariat.

Merci.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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