Gouvernement du Canada
Skip all menus (access key: 2) Skip first menu (access key: 1)
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Page d'accueil Communications Page d'accueil AEC Carte du site Nouveautés
Choisissez un site:  
Ambassade du Canada à Washington
Un partenariat solide
L'ambassadeur
Discours et déclarations
Chefs de la representation du Canada aux É-U
Frank McKenna
Michael Kergin
Raymond Chrétien
Nos services
Centre de renseignements
Représentation à Washington
Notre programme de stages
Passeport / Services consulaires et d'urgence pour les canadiens
Visas et Immigration
Gouvernement et Politiques
Commerce et Investissement
Coopération sur la frontière
Défense, sécurité et politique étrangère
Environnement
La culture au Canada
Art et culture du Canada à D.C.
Étudier au Canada / Études canadiennes
Tourisme au Canada
Bureaux du gouvernement canadien aux États-Unis
Pour en savoir plus, cliquez dès maintenant sur le fait canadien du jour!
Approfindissez vos connaissances
sur le Canada!
Version imprimableVersion imprimable Envoyez cette page par courrielEnvoyez cette page par courriel

Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 30 mai 2003

Discours prononcé à l'occasion du 30e anniversaire du consulat général du Canada

Atlanta (Géorgie)
Le 30 mai 2003

Merci, Astrid, pour votre aimable présentation. Permettez-moi de vous faire part, à vous et à votre personnel, de mes félicitations les plus chaleureuses à l'occasion du 30e anniversaire du consulat. Je suis particulièrement ravi que toutes les personnes ici présentes se soient jointes à nous pour participer à cette célébration.

En 1973, les Canadiens et les Américains avaient de bonne raisons d'envisager l'avenir avec optimisme : la guerre du Vietnam tirait à sa fin; le tournoi de tennis U.S. Open annonçait que les gagnants masculins et féminins se verraient remettre pour la première fois des prix de valeur égale; Maynard Jackson devenait le premier maire afro-américain d'Atlanta; une poignée de jeunes informaticiens exaltés commençaient à mettre au point les protocoles Internet; et oui, Jimmy Carter était gouverneur de la Géorgie.

Maintenant, 30 ans plus tard, je doute que beaucoup d'entre nous ayons même commencé à saisir l'ampleur des occasions et des défis qui se présenteront à nous au cours du XXIe siècle.

Gabriel García Márquez, l'auteur colombien gagnant du prix Nobel de littérature, a récemment déclaré ceci à propos du XXIe siècle :

« Ce siècle ne sera pas préfabriqué; il devra être forgé par vous tous, et sa gloire n'aura de limite que celles de votre imagination. »

Il serait difficile d'imaginer un partenariat plus fructueux que celui qui a été forgé entre le Canada et les États-Unis. Ce partenariat est unique de par la créativité et l'ingéniosité avec laquelle nous réussissons à transformer des défis en occasions, notamment sur le plan de la sécurité, du commerce ou d'autres questions internationales. Et ces atouts nous seront très utiles chaque fois que nous devrons affronter les périls du XXIe siècle.

Depuis le 11 septembre 2001, il est clair que la menace terroriste représente le plus grand défi mondial. Et le Canada est le meilleur allié des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Malheureusement, à en juger par les récents incidents à Bali, en Arabie saoudite, au Maroc et en Israël, cette menace n'est pas près de disparaître.

En guise de contribution à la lutte conte le terrorisme à l'étranger, le Canada a envoyé en Afghanistan des forces qui ont combattu dans le feu de l'action aux côtés de la 101e division aéroportée des États-Unis, et ce dès le début des opérations dans ce pays. Dans le cadre de l'opération Enduring Freedom, environ 1 200 de nos militaires se trouvent actuellement dans le golfe Persique, que patrouillent nos frégates et nos avions afin d'assurer la sécurité de la circulation maritime.

Quelque 1 600 autres militaires canadiens se rendront en Afghanistan cet été afin d'appuyer la Force internationale d'assistance à la sécurité (sous le mandat de l'OTAN), de chasser les éléments terroristes et de renforcer la stabilité dans la région. Nous sommes déterminés à donner une chance à la démocratie dans ce pays troublé.

Dans le cas de l'Iraq, toutefois, les Canadiens ont dû prendre une décision difficile. Nous n'étions pas convaincus du lien direct entre le régime de Saddam Hussein et al-Qaïda. Nous considérions par ailleurs que le risque d'existence d'ADM en Iraq était insuffisant pour justifier une intervention militaire préventive sans l'autorisation explicite du Conseil de sécurité de l'ONU, d'autant plus que des spécialistes internationaux menaient des inspections rigoureuses sur le terrain.

Néanmoins, le Canada a respecté la décision des États-Unis d'intervenir en Iraq. Notre premier ministre ne s'est jamais opposé à l'intervention militaire des États-Unis, et les Canadiens espéraient que le pays remporte rapidement la victoire et compte le moins de victimes possibles, et que les militaires américains puissent rapidement rentrer chez eux sains et saufs.

Maintenant que ce conflit militaire est terminé, le Canada, qui a depuis longtemps l'habitude d'aider les États à se rétablir après des conflits, s'est offert pour aider les États-Unis et l'ONU à répondre aux besoins urgents du peuple iraquien.

Dans le cadre de sa contribution de 225 millions de dollars en aide humanitaire et en aide à la reconstruction, le Canada se prépare à envoyer des avions qui serviront à la distribution de nourriture et de fournitures médicales. Nous enverrons également des policiers, des agents de correction et des conseillers juridiques sur place afin qu'ils contribuent à la formation et à la formulation de conseils sur la gouvernance et la réforme du secteur de la sécurité, une fois qu'une structure sera en place à Bagdad.

En outre, les attentats terroristes perpétrés à l'échelle mondiale nous obligent à améliorer également notre sécurité intérieure. Après les attentats du 11 septembre 2001, le Canada s'est mis à identifier et à bloquer les ressources appartenant à des terroristes, et il a modifié sa législation en vue d'empêcher le financement du terrorisme. Nous avons aussi resserré la réglementation concernant les réfugiés afin d'améliorer la conformité et la surveillance, et notre loi-cadre en matière de terrorisme a donné aux autorités policières des outils supplémentaires leur permettant de s'attaquer aux cellules terroristes.

En décembre 2001, le Canada et les États-Unis ont conclu l'Accord sur la frontière intelligente, qui comprend 30 dispositions innovatrices visant à améliorer la sécurité et l'efficacité de notre frontière commune; ces dispositions vont d'ententes concernant les réfugiés à un accroissement de la mise en commun de l'information entre les services de renseignement et les autorités policières.

De plus, nous avons recours aux technologies de pointe pour suivre, vérifier et prédédouaner des marchandises ou des personnes précises, de manière à ce que nos autorités frontalières puissent se concentrer sur ce qui représente un risque particulier pour nos sociétés. Aussi, la « frontière intelligente » vise à améliorer l'efficacité des passages frontaliers de manière à réduire les retards et les coûts de transaction.

Notre frontière est le principal lieu d'échanges commerciaux du monde : en effet, il y passe près de 1,2 milliard de dollars de marchandise par jour, et plus de 200 millions de personnes par année. Nous sommes mutuellement le plus grand partenaire commercial de l'autre.

Depuis plus d'un demi-siècle, les États-Unis vendent plus de produits au Canada qu'à tout autre pays. Cela est remarquable lorsqu'on considère que le Canada, dont l'économie représente moins d'un dixième de celle des États-Unis, absorbe près du quart de toutes les exportations américaines – davantage que le Japon, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Chine et Hong Kong réunis! Trente-neuf États de l'Union exportent davantage de biens vers le Canada que vers tout autre pays du monde.

Mais l'ALENA est loin de se limiter à la stimulation des exportations; il constitue également un cadre juridique et méthodologique permettant une intégration économique florissante.

De plus en plus, les entreprises canadiennes et américaines considèrent l'Amérique du Nord comme un seul marché, ce dont tiennent compte leurs décisions d'investissement et de production. Soucieuses de leur bénéfice net, ces entreprises cherchent à profiter des points forts de chaque pays.

Puisque le secteur privé voit de plus en plus le marché américain comme une entité commerciale globale, les gouvernements doivent créer des politiques et des institutions qui reflètent cet accroissement de l'interdépendance économique. Aujourd'hui, cela est particulièrement vrai pour le secteur de l'énergie.

Vous serez peut-être surpris d'apprendre que le Canada est le plus grand fournisseur d'énergie des États-Unis, auxquels il procure :

  • 94 % de vos importations de gaz naturel;
  • près de 100 % de vos importations d'électricité;
  • davantage de pétrole brut et raffiné que tout autre fournisseur étranger (y compris l'Arabie saoudite). D'ailleurs, les réserves pétrolières du Canada sont classées au deuxième rang mondial (après l'Arabie saoudite), selon le Oil and Gas Journal, qui représente en quelque sorte le « Moody's » de l'industrie mondiale du pétrole. La U.S. Energy Information Agency a récemment ajusté ses données afin qu'elles reflètent ce fait important.

(Malgré l'instabilité actuelle au Proche-Orient, je peux donc au moins vous rassurer en vous disant qu'environ un tiers de vos exportations d'énergie proviennent de votre ami et voisin sécuritaire.)

On peut trouver de nombreux exemples de l'intégration économique nord-américaine ou continentale. Cela est bon notamment pour l'industrie automobile de la Géorgie, qui est un grand consommateur d'acier. La raison est la suivante : à l'instar de nos industries de l'énergie, les industries canadienne et américaine de l'acier sont pratiquement intégrées l'une à l'autre, ce qui permet aux fabricants nord-américains d'être assurés de ne jamais devoir payer des droits anti-dumping aux pays de l'ALENA.

La situation de l'entreprise Home Depot d'Atlanta constitue un autre excellent exemple des intérêts nordiques de l'État de la Géorgie. En effet, Home Depot compte plus de 60 succursales d'un bout à l'autre du Canada. Il s'agit également d'un important acheteur américain de bois d'œuvre canadien. Comme bien des consommateurs et des entreprises des États-Unis, Home Depot se fie au bois canadien, qui représente environ le tiers de tout le bois de construction utilisé au pays.

Je sais que la question du bois d'œuvre est particulièrement problématique ici, au sud de la frontière. Pourtant, comparer le bois canadien au bois américain revient à comparer des pommes et des oranges. Ces deux types de bois sont différents et n'ont pas les mêmes usages : le bois canadien sert à la fabrication des structures et des solives de maisons, et le pin jaune sert au bardage ainsi qu'à la fabrication des planchers et des terrasses.

Les adeptes d'habitations abordables aux États-Unis soutiennent les efforts que déploie le Canada pour obtenir l'annulation du tarif douanier de 27 % imposé sur le bois d'œuvre canadien – que le gouvernement du Canada conteste vigoureusement au sein de l'ALENA et à l'OMC, le considérant comme une violation des obligations internationales des États-Unis en matière de commerce. Une décision très récente de l'OMC vient appuyer le point de vue canadien. Malgré tout, il y a toujours espoir de parvenir à un accord négocié bilatéralement, ce qui mettrait fin à cet irritant commercial qui dure depuis des décennies, en plus de nous faire économiser des millions de dollars en frais d'avocats.

(Non pas que je souhaite empêcher les avocats de réclamer leur dû. Bien sûr que non, puisque mon fils étudie pour devenir lui-même avocat! Seulement, je voudrais qu'il s'occupe d'autre chose que du litige sur le bois d'œuvre.)

L'équipement de transport et les produits forestiers représentaient l'an dernier les principales importations de la Géorgie en provenance du Canada. Votre État a importé 3 milliards de dollars de produits du Canada, où il en a exporté pour environ 3,4 milliards de dollars – soit un quart de vos exportations totales – ce qui fait du Canada votre principal marché d'exportation, dans une proportion dépassant celle de vos quatre marchés suivants réunis! Dans la mesure où la Géorgie dépend de la forte consommation de vos produits par le Canada, vous devez être conscients du fait que, malgré le ralentissement économique mondial, l'économie du Canada se porte toujours bien.

L'OCDE prévoit que le Canada continuera cette année et l'an prochain d'être en tête du G7 sur le plan de la croissance. Au fil des ans, notre croissance combinée à notre gestion fiscale prudente nous ont permis de réduire nos taux d'imposition des sociétés, les rendant très concurrentiels à l'échelle internationale.

L'an dernier, 560 000 nouveaux emplois ont été créés au Canada; tout un exploit lorsqu'on considère que la population active du pays représente environ 16 millions de personnes. Un tiers des emplois canadiens est lié de près ou de loin à l'économie internationale. Comme le Canada est un pays commerçant, notre prospérité dépend des régimes fondés sur des règles, notamment ceux de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), de l'ALENA et, éventuellement, de la ZLEA.

Le Canada et les États-Unis sont d'important partenaires à l'OMC. Nos deux pays collaborent étroitement afin de réduire les subventions agricoles dans les pays développés. Les subventions de ce genre, très élevées dans l'UE et au Japon, et tout de même présentes aux États-Unis, diminuent les chances de survie des pays en développement qui sont largement agricoles, puisqu'il s'agit du seul secteur qui devrait leur permettre d'être concurrentiels sur les marchés mondiaux.

Actuellement, les subventions versées par les pays de l'OCDE correspondent aux deux tiers du PIB total de l'Afrique, soit 360 milliards de dollars par an (près de 1 milliard de dollars par jour).

Il est dans l'intérêt de tous que nous permettions aux économies du tiers monde de se développer et de prospérer. Non seulement ces pays peuvent-ils devenir des marchés intéressants pour nos produits mais, surtout, l'amélioration de l'économie des pays du tiers monde apportera la stabilité et encouragera le développement démocratique et social.

De plus, en encourageant la coordination de la lutte contre le trafic de drogues et de la réduction des énormes disparités de revenu qui entraînent de basses jalousies, nous encourageons par le fait même la sécurité mondiale.

Le président Bush a souligné ce lien entre la libéralisation du commerce, le développement économique et la sécurité lorsqu'il a annoncé, il y a deux semaines, son initiative commerciale pour le Moyen-Orient. C'est cette même philosophie qui alimente notre intérêt pour la ZLEA, qui s'étendrait à toutes les démocraties de l'hémisphère occidental.

Les Amériques englobent à la fois certaines des plus riches économies de la planète et certaines des plus pauvres et des plus vulnérables. De manière générale, cependant, ces économies ont la caractéristique commune d'être ouvertes et de se fier de plus en plus au commerce et à l'investissement internationaux pour stimuler la prospérité.

Le potentiel de la ZLEA est considérable : les Amériques constituent un marché de plus de 800 millions de personnes et possèdent un PIB combiné de 17 billions de dollars. Cela représente environ le double de la population et du PIB de l'Union européenne!

Le Canada et les États-Unis cherchent conjointement à parvenir le plus tôt possible à un accord de libre-échange s'étendant du pôle Nord au pôle Sud. Et la demande déposée par Atlanta en vue d'accueillir le siège du secrétariat de la ZLEA montre son enthousiasme en ce sens.

Nous sommes conscients du sérieux de cette demande.

Et la décision que le Canada a prise il y a trente ans de déplacer son consulat dans le Sud-Est des États-Unis montre l'importance que nous attachons à Atlanta en tant que centre commercial, scientifique et politique.

Ma visite à Atlanta coïncide avec celle d'Anne McLellan, ministre de la Santé du Canada, qui est venue visiter les Centres de contrôle des maladies (ou CDC, pour Centers for Disease Control). Les Canadiens sont des plus reconnaissants aux CDC d'avoir envoyé des représentants à Toronto pour conseiller nos spécialistes médicaux et observer la façon dont ils ont géré l'éclosion de SRAS du mois dernier. Voilà un autre exemple de collaboration constructive entre Canadiens et Américains visant à empêcher une catastrophe.

À mon avis, la force de l'amitié entre le Canada et les États-Unis témoigne de la créativité et de l'engagement dont font preuve nos concitoyens et nos gouvernements afin de trouver des façons innovatrices d'améliorer notre bien-être. À cet égard, la relation entre nos deux pays est sans pareil.

L'Accord sur la frontière intelligente, nos accords de libre-échange, nos ententes uniques de défense conjointe, et même notre collaboration en matière de santé et de sécurité publiques sont considérés par la communauté internationale comme des exemples de ce qu'il est possible de réaliser en respectant le conseil de Gabriel Márquez de laisser libre cours à notre imagination.

En tant que voisins, non seulement nous réussissons depuis longtemps à demeurer en paix, mais aussi, fait remarquable, nous sommes déjà parvenus à améliorer grandement la qualité de notre espace commun en Amérique du Nord.

Je crois sincèrement que notre avenir commun sera aussi brillant qu'il nous sera possible de l'imaginer.

Ainsi, puisque nous célébrons cette année le 30e anniversaire de la présence consulaire du Canada à Atlanta, permettez-moi de rendre hommage à l'amitié durable entre le magnifique État de la Géorgie et le pays que j'ai l'honneur de représenter. Nous nous devons une partie de notre croissance et de notre prospérité mutuelles.

De toute évidence, cette amitié est représentative du partenariat global entre le Canada et les États-Unis.

Merci.

L'ambassadeur | Nos services | Centre de renseignements | Représentation à Washington | Passeport / Services consulaires et d'urgence pour les canadiens | Visas et Immigration | Gouvernement et Politiques | Commerce et Investissement | Coopération sur la frontière | Défense, sécurité et politique étrangère | Environnement | La culture au Canada | Art et culture du Canada à D.C. | Étudier au Canada / Études canadiennes | Tourisme au Canada | Bureaux du gouvernement canadien aux États-Unis

Dernière mise à jour :
2006-07-27
Haut de page
Haut de page
Avis importants