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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Michael Kergin Discours prononcés par M. Michael Kergin le 14 juillet 2003

Discours prononcé à l'occasion du Sommet annuel de la Pacific NorthWest Economic Region

Calgary (Alberta)
Le 14 juillet 2003

Je vous remercie de votre aimable présentation.

Je suis ravi de me trouver ici, à Calgary, aujourd'hui. C'est vraiment un honneur pour moi d'être présent au début du sommet annuel de Pacific NorthWest Economic Region (PNWER). Votre organisme est un pionnier ainsi qu'un modèle pour l'ensemble des relations entre le Canada et les États-Unis. En effet, vous abordez des questions communes dans un esprit de collaboration et vous élargissez votre horizon pour tirer parti de nouvelles possibilités. Reposant sur de bonnes idées, le bon sens et la confiance, PNWER est l'illustration parfaite d'un partenariat réussi et un exemple à suivre pour nous tous.

Einstein a déclaré un jour que l'amitié engendre le partenariat. J'ajouterais que, dans le cas du Canada et des États-Unis, le contraire est également vrai.

Il est difficile d'imaginer deux pays ayant établi un partenariat plus réussi que celui qui unit le Canada et les États-Unis. L'ingéniosité rend nos relations exceptionnelles. Elle transforme les difficultés en possibilités, un talent d'alchimiste qui nous a bien servi dans le passé et qui guidera nos actions dans l'avenir.

Ainsi, cette ingéniosité est très présente et bien utilisée dans l'Ouest!

Aujourd'hui, rien ne menace plus notre sécurité que le terrorisme. Les incidents qui ont eu lieu à Bali, en Arabie saoudite, au Maroc et en Israël ne sont, je le crains, qu'un prélude à ce qui nous attend.

Nos amis américains ici présents doivent savoir que le Canada constitue leur plus fidèle allié en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme.

À l'étranger, les forces canadiennes ont combattu en Afghanistan aux côtés de la 101e Division aéroportée américaine, au coeur de l'action rapide menée par celle-ci. En fait, plus de 4 500 Canadiens ont servi dans le golfe Persique depuis le début de l'opération Enduring Freedom lancée à l'automne 2001. Au cours de l'année à venir, environ 1 900 membres des forces canadiennes seront déployés en Afghanistan pour prendre part à la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), une opération menée par l'OTAN visant à aider l'autorité afghane provisoire en matière de sécurité. De plus, le Canada maintiendra sa présence navale dans le golfe afin de soutenir les opérations d'interdiction.

En raison de sa longue tradition de venir en aide aux États qui se relèvent d'un conflit, le Canada est également prêt à appuyer les États-Unis et l'ONU pour satisfaire aux besoins pressants du peuple iraquien. Dans le cadre d'une contribution financière de 300 millions $ destinée à l'aide humanitaire et à la reconstruction, le Canada assure un pont aérien afin de distribuer de la nourriture et des fournitures médicales. Une fois que la situation relative à la sécurité sera stabilisée, nous déploierons des agents de police et de correction ainsi que des conseillers juridiques qui contribueront à former et à conseiller le pays en matière de gouvernance et de réforme du secteur de la sécurité.

Bien que nous ayons pris d'importantes mesures au niveau national pour lutter contre le terrorisme, je dirais que notre réalisation la plus remarquable réside dans l'Accord sur la frontière intelligente Canada-États-Unis qui comprend plus de 30 mesures novatrices visant à améliorer la sécurité et l'efficacité de notre frontière commune. Des ententes concernant la question des réfugiés, l'infrastructure et un échange d'information accru entre les responsables de l'application de la loi et les agents du renseignement figurent également dans cet accord.

Deux nouveaux programmes, soit l'EXPRES et le NEXUS, permettent maintenant à des marchandises et des personnes autorisées d'être prédédouanées avant d'arriver à la frontière grâce à des technologies de pointe pour le repérage et la vérification. En Colombie-Britannique, l'EXPRES a été installé au poste frontalier de Douglas, alors que NEXUS l'a été à celui de Pacific Highway et de Boundary Bay et sera mis en place à Coutts, en Alberta, d'ici la fin de l'année.

Au moins un élément important de l'Accord sur la frontière intelligente, les Équipes intégrées de la police des frontières (EIPF), a été emprunté au programme, qui a connu un franc succès, établi en 1996 entre la Colombie-Britannique et l'État de Washington. Les EIPF sont des équipes multi agences qui ciblent les activités criminelles transfrontalières tout le long de notre frontière jusqu'en Nouvelle-Écosse.

Il n'y a pas meilleur exemple de pratique régionale qui n'a connu un tel succès qu'elle a préparé le terrain à son application à l'échelle nationale. Nous en avons tous profité grandement et nous remercions la Colombie-Britannique et l'État de Washington de cette idée.

La frontière intelligente n'a pas été établie dans le seul but de renforcer la sécurité. En effet, si elle est mise en œuvre de façon appropriée, elle améliorera également l'efficacité et réduira les attentes ainsi que les frais de transaction.

Notre frontière appuie la plus importante relation commerciale du monde, étant donné qu'on enregistre des échanges commerciaux d'environ 1,6 milliard $CAN par jour et que plus de 200 millions de personnes la traversent par an. (Presque 10 fois le nombre de personnes qui voyagent entre l'Europe et les États-Unis!). Nous sommes chacun le plus important partenaire commercial de l'autre.

Vous savez tous combien le marché américain est important pour le Canada, mais l'inverse est également vrai. Depuis plus d'un demi-siècle, les États-Unis vendent plus de marchandises au Canada qu'à tout autre pays. En fait, le Canada, dont l'économie représente moins d'un dixième de celle des États-Unis, absorbe près d'un quart de toutes les exportations américaines, soit plus que le Japon, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Chine et Hong Kong pris ensemble!

Nous avons fait beaucoup de chemin depuis que le premier ministre Trudeau, en plaisantant, a qualifié le Canada d'exportateur de joueurs de hockey et de fronts froids et d'importateur de joueurs de baseball et de pluies acides!

L'Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, qui a été élargi en 1994 pour comprendre le Mexique, n'a pas remédié à la situation des fronts froids et des pluies acides, mais il a sans contredit porté fruit sur le plan de l'expansion commerciale. Au cours de la dernière décennie, le commerce entre le Canada et les États-Unis est monté en flèche pour enregistrer une hausse de 112 %!

Ces ententes novatrices sont devenues plus que des statistiques commerciales. Elles ont transformé notre paysage économique à un point que nous n'aurions pu imaginer.

Les entreprises canadiennes et américaines considèrent de plus en plus l'Amérique du Nord comme un marché unique et elles en tiennent compte dans leurs décisions relatives à l'investissement et à la production. Soucieuses des résultats financiers, elles cherchent des avantages lucratifs en tirant profit des points forts de chaque pays.

Cette intégration a permis aux entreprises des deux côtés de la frontière de prospérer. Toutefois, elle a aussi donné lieu à un important corollaire : lorsque nous faisons face à des difficultés communes, telles que le cas isolé d'EBS diagnostiqué au Canada, celles-ci doivent être résolues en collaboration. Au même titre qu'Ottawa et les provinces, nous, le personnel de l'ambassade, avons effectué des heures supplémentaires afin de présenter des arguments en vue de faire lever l'interdiction et de renvoyer le boeuf canadien dans les supermarchés américains.

Parmi les autres difficultés auxquelles doivent faire face les éleveurs canadiens, mentionnons les prescriptions d'étiquetage du pays d'origine qui seront obligatoires à partir de septembre 2004. Cette loi impose des exigences lourdes et irréalistes à l'industrie canadienne aussi bien qu'américaine. Selon moi, cette mesure n'a rien à voir avec la sécurité alimentaire puisque les deux pays appliquent des normes rigoureuses similaires à cet égard.

Au cours de la décennie qui a suivi l'adoption de l'ALENA, nous sommes arrivés au point où le marché nord-américain doit être considéré comme une entité commerciale intégrée. Les gouvernements et le secteur privé ont besoin d'élaborer des politiques qui tiennent compte de l'interdépendance des économies, notamment en ce qui concerne le boeuf et l'acier.

Cette nécessité s'applique sans contredit au secteur de l'énergie. Les personnes ici présentes ne seront pas surprises d'entendre que le Canada est, de loin, le plus important fournisseur étranger d'énergie des États-Unis. En effet, il fournit :

  • 94 % des importations américaines de gaz naturel;
  • près de 100 % des importations américaines d'électricité;
  • plus de produits pétroliers bruts et raffinés aux États-Unis que tout autre fournisseur étranger (y compris l'Arabie saoudite).

En effet, l'ambassade des États-Unis à Ottawa, a calculé qu'en BTU le Canada fournit à son voisin un tiers de toutes les importations d'énergie de celui-ci. Ce volet de nos relations ne suscite aucun problème.

Nous avons néanmoins nos différends commerciaux, dont certains, comme celui sur le bois d'œuvre ou le blé, existent depuis très longtemps. Nos histoires distinctes nous ont parfois mené à élaborer des systèmes de réglementation et de gestion qui diffèrent. Ces systèmes ne sont pas mauvais, illégaux ou contraires aux règles internationales du commerce, ils sont simplement différents.

J'espère que les Canadiens et les Américains pourront régler leurs divergences de vues en trouvant une solution à long terme au différend sur le bois d'œuvre, sans avoir à poursuivre de longues procédures, coûteuses et frustrantes. (Je suis persuadé qu'on se prononcera en notre faveur sur la question du blé, le Canada a eu gain de cause si souvent dans le passé.)

Bien que je ne désire absolument pas minimiser la gravité de nos différends commerciaux, je désire souligner que ceux-ci ne constituent généralement qu'une petite partie de l'activité commerciale générale entre nos deux pays. C'est précisément parce qu'il s'agit d'anomalies que ces différends retiennent tellement notre attention.

La viabilité de nos ressources naturelles est importante pour la Pacific NorthWest Region, tant pour une prospérité économique durable que pour la qualité de vie. Le Canada et les États-Unis ont une histoire remarquable de gestion conjointe de nos eaux, air et pêches transfrontalières.

La PNWER constitue un exemple de cette coopération de longue date. En effet, il y a moins de deux semaines, M. David Anderson, ministre canadien de l'Environnement, et Mme Christine Todd-Whitman, gestionnaire de l'EPA, ont annoncé la Stratégie relative au bassin atmosphérique international du bassin de Géorgie et de Puget Sound.

Cette nouvelle stratégie vise à protéger la qualité de l'air transfrontalier sur la côte ouest en permettant de mieux comprendre les effets que les déplacements d'air ont sur les polluants et les particules atmosphériques. Elle comprend la participation des deux gouvernements fédéraux, des gouvernements de la Colombie-Britannique et de l'État de Washington, des premières nations ainsi que des collectivités locales. Il s'agit d'un autre excellent exemple de l'esprit d'innovation et de coopération qui caractérise notre partenariat.

En outre, PNWER a fait preuve de leadership en étendant cette coopération à de nouveaux domaines. Votre partenariat pour la sécurité régionale de l'infrastructure ainsi que les initiatives « Blue cascades », couronnées de succès sont de bons exemples du rôle important que peuvent jouer les organismes régionaux dans le renforcement de notre sécurité collective et l'accroissement de notre prospérité économique.

Il y a environ 400 ans, l'homme d'État anglais, sir Francis Bacon, a fait observer que les lois et les institutions doivent aller de pair avec le progrès de l'esprit humain.

La principale force des relations canado-américaines réside dans la capacité des gouvernements respectifs de ces pays à trouver des façons souvent audacieuses de moderniser leurs lois et leurs institutions, améliorant ainsi la vie de leurs citoyens. Par exemple :

  • Face au terrorisme mondial, nous avons élaboré des procédures novatrices afin de rendre notre frontière commune à la fois plus sûre et plus efficace;
  • Afin de renforcer nos économies, nous avons conclu un accord de libre-échange qui a dépassé nos attentes;
  • Pendant près d'un siècle, nous avons eu recours à la science et à l'économie afin de sauvegarder notre environnement commun pour les générations futures, tout en respectant notre souveraineté respective.

Les gouvernements fédéraux n'y sont cependant pas parvenus en agissant seuls. En effet, le succès de la PNWER constitue la preuve indiscutable que les objectifs de nos pays en matière d'économie et de sécurité ne peuvent être atteints qu'en établissant des partenariats pratiques entre les acteurs régionaux et nationaux.

En réalisant cette collaboration, nous pouvons déclarer que les relations canado-américaines dépassent les normes de sir Francis Bacon : nos relations deviennent en effet un partenariat vivant, elles demeurent une amitié durable et sont un exemple à suivre pour le reste du monde.

Merci.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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