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Page d'accueil L'ambassadeur Chefs de la representation du Canada aux É-U Frank McKenna Discours et déclarations le 14 juin 2005

L'ambassadeur Frank McKenna à l'émission Lou Dobbs Tonight, à CNN

New York, NY
14 juin 2005

DOBBS : Depuis le 11 septembre 2001, la question de la sécurité frontalière revêt évidemment une importance capitale, non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour le Canada. Mon invité d'aujourd'hui affirme que le Canada s'efforce de maintenir l'Amérique du Nord fermée aux terroristes mais ouverte au commerce. Récemment, il a dû défendre les politiques de sécurité du Canada, et son pays a vivement critiqué ceux qui associent le Canada avec le Mexique en matière de sécurité frontalière. Je suis maintenant en compagnie de Frank McKenna, ambassadeur du Canada aux États-Unis. Monsieur l'Ambassadeur, c'est un plaisir de vous accueillir.

FRANK MCKENNA, AMBASSADEUR DU CANADA AUX ÉTATS-UNIS : C'est pour moi un plaisir d'être ici, Lou.

DOBBS : Parlons d'abord du fait que les États-Unis veulent manifestement imposer l'utilisation du passeport pour les déplacements de part et d'autre de ses frontières. Quelles est la réaction du Canada?

MCKENNA : Eh bien, la première réaction en est une de sympathie pour la cause. Nous savons à quel point les États-Unis ont été traumatisés par les attentats du 11 septembre, et nous comprenons leur préoccupation pour la sécurité. Nous avons nous-mêmes la sécurité à cœur. Toutefois, nous pensons que l'imposition du passeport ne fera qu'occasionner des frais importants et qu'elle nuirait, en fait qu'elle dévasterait de nombreuses communautés frontalières. Il suffit de penser aux gens de St. Stephen qui décident spontanément d'aller jouer au bingo à Calais, dans le Maine, ou à ceux qui décident de traverser la frontière aux chutes du Niagara pour aller manger un morceau. Les décisions de ce genre deviendraient alors beaucoup plus difficiles.

Soit dit en passant, nous ne croyons pas que l'Administration tienne ce point à la seule question des passeports. À tous les niveaux jusqu'à celui du Président, elle s'est montrée très ouverte à d'autres solutions.

DOBBS : Mais parallèlement, Monsieur l'Ambassadeur, on estime de l'autre côté de la frontière, aux États-Unis du moins, que, eh bien, si on n'exige pas de passeport au nord, on ne peut certainement pas en exiger un au sud, parce que le Mexique est aussi membre de l'ALENA, et un aussi bon voisin que le Canada. Que pensez-vous de ce raisonnement?

MCKENNA : Je ne remet pas en question le fait que le Mexique est membre de l'ALENA et qu'il s'agit d'un bon voisin. Mais je ne crois pas que nous devrions faire les choses de la même manière aux deux frontières. Les enjeux sont trop différents.

DOBBS: Qu'entendez-vous par là?

MCKENNA : Eh bien, à la frontière mexicaine, l'immigration semble le principal enjeu. Ce n'est pas le seul, mais c'est certainement un enjeu déterminant.

À la frontière nord, ce n'est pas du tout le cas. On n'a pas l'habitude d'entendre parler de Canadiens qui essaient de passer sous des clôtures barbelées pour entrer aux États-Unis. Nous admirons les États-Unis, mais nous aimons aussi beaucoup notre pays.

Les enjeux à la frontière nord sont donc considérablement différents. Et nos préoccupations à cet égard sont doubles : d'une part, il faut respecter les besoins de sécurité légitimes des deux pays, et d'autre part il faut maintenir notre relation commerciale, la plus importante du monde.

DOBBS : Cette relation commerciale est souvent mise à l'épreuve par des éléments qui, aux yeux de certains, pourraient sembler banals, comme le bois d'œuvre, le saumon, les droits de pêche, et la liste se poursuit. Malgré tout, cette relation est forte. Elle est durable. D'ailleurs, ce commerce vous rapporte gros, environ cinquante pour cent de votre PIB.

MCKENNA : Il représente une part considérable de notre PIB. Mais vous savez, nous sommes à notre tour les plus grands consommateurs mondiaux des États-Unis par habitant. Le quart de la valeur de vos exportations prend la route du Canada. Et 39 de vos États ont... leur principal marché d'exportation est le Canada. Nous sommes incontestablement votre plus grand consommateur.

DOBBS : Nous aimons le Canada. Oui, nous aimons le Canada.

MCKENNA : Je suis heureux de l'entendre.

DOBBS : Ce sont tous ces pays qui...

MCKENNA : De plus...

DOBBS : ... avec notre déficit grandissant...

MCKENNA : ... nous sommes votre principal fournisseur d'énergie. La plupart des gens ne le savent pas.

DOBBS : Ai-je mentionné que nous aimons le Canada?

MCKENNA: Le pétrole, le gaz naturel, tout ça.

DOBBS : Vous m'avez convaincu, Monsieur l'Ambassadeur. Le Canada demeure un grand ami des États-Unis, et je suis certain que ce sera toujours le cas.

Dans un autre ordre d'idées, quelle est votre réaction lorsque vous entendez les gens dire... nous avons trois millions... environ trois millions de clandestins qui ont traversé illégalement la frontière du sud et qui se trouvent sur notre territoire. Récemment, le Council on Foreign Relations a proposé la brillante idée d'unir en quelque sorte l'économie du Mexique, du Canada et des États-Unis, ce qui élargirait la frontière à un périmètre trinational, autrement dit à l'Amérique du Nord. Que pensez-vous de cette idée, qui ne ferait que réduire notre souveraineté et la force de nos leviers respectifs par rapport aux autres, sans possibilité de retour en arrière?

MCKENNA : Eh bien, ce n'est pas la position des trois gouvernements. Ils ont formulé leur propre plan à Waco, et celui-ci prévoit un bon nombre de changements cumulatifs; mais rien qui pourrait se comparer au projet ambitieux auquel vous faites référence.

Cela dit, il est tout à fait vrai que nous collaborons étroitement afin de renforcer la frontière tout en veillant au maintien de la circulation des biens. Notre relation est forte. Elle est durable. Mais elle ne... elle n'implique pas la création d'un tel périmètre.

DOBBS : Maintenant... j'étais stupéfait l'autre soir, déconcerté, quand un sénateur du Texas est venu ici et a lancé subitement une affirmation, tellement que j'en suis resté bouche bée. En fait, il a dit, lorsque je lui ai parlé du renforcement de la sécurité à la frontière avec le Mexique, il a dit, donc, que nous devrions être plus préoccupés par le Canada, puisque c'est de là que provenaient les auteurs des attentats du 11 septembre.

C'est un des mythes qui se sont propagés même parmi nos représentants élus.

MCKENNA : Il s'est effectivement propagé, Lou. Et nous en sommes profondément attristés, vous savez, parce qu'aucun des auteurs des attentats du 11 septembre ne provenaient du Canada. Tous se trouvaient légalement aux États-Unis.

Mais vous savez, ce qui nous attriste...

DOBBS : À vrai dire, ils ne s'y trouvaient pas légalement.

MCKENNA : Oui, mais ils étaient... tout à fait, ils s'y trouvaient légalement. Mais je suppose que ce qui nous a le plus attristé, c'est que nous ne voudrions jamais contribuer, en aucune façon, à quoi que ce soit qui pourrait causer du tort à notre voisin. Les États-Unis constituent notre seul voisin, vous savez. Et nous prenons ça très au sérieux... la sécurité. Nous prenons notre propre sécurité très au sérieux, car nous sommes aussi sur la liste des pays ciblés par al-Qaïda, et nous voulons protéger les Canadiens.

DOBBS : Bien sûr. Monsieur l'Ambassadeur, nous vous remercions d'avoir accepté notre invitation. Nous espérons que vous accepterez de revenir.

MCKENNA : Merci, je serai heureux de le faire.

DOBBS : Nous avons aussi bien hâte de discuter des mêmes questions avec l'ambassadeur du Mexique.

MCKENNA : Merci, merci.

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Dernière mise à jour :
2006-11-06
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