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Page d'accueil L'ambassadeur Discours et déclarations le 6 octobre 2006

L’hon. Michael Wilson, Ambassadeur du Canada auprès des États-Unis

Notes pour une allocution : l’Université Bringham Young
le 6 octobre 2006
Salt Lake City (Utah)

(Le texte prononcé fait foi)

Bon après-midi. Professeur Fry, je vous remercie de votre aimable présentation. C’est la première fois que je visite l’Université Bringham Young, et je suis heureux d’avoir l’occasion de m’adresser à vous aujourd’hui en tant que conférencier Palmer.

Je ferai quelques brèves observations au sujet des relations Canada États Unis et Canada-Utah et je donnerai un aperçu du rôle du Canada dans le monde et dans l’hémisphère occidental. Ensuite, je répondrai volontiers aux questions.

[pause]

Les relations Canada-États-Unis et Canada-Utah

Aucune autre paire de nations voisines au monde ne peut revendiquer un patrimoine comparable à celui qui lie le Canada et les États-Unis depuis 139 ans. Notre histoire commune, le respect et la promotion de la démocratie et de la liberté sont autant de piliers qui nous unissent dans le monde instable d’aujourd’hui.

Ces relations ont des ramifications dans nos vies quotidiennes, et nous trouvons cela tout naturel. Nos pays sont unis non seulement par la frontière non militarisée la plus longue et la plus sûre du monde et par un partenariat commercial sans égal, mais aussi — et c’est le plus important––, par des liens de parenté et d’amitié et des valeurs communes.

J’ai connu personnellement ces liens familiaux qui transcendent la frontière. En effet, ma mère et ma belle-mère sont nées aux États-Unis. Wallace Stegner, l’un des plus grands écrivains de l’Utah, a passé une partie de son enfance en Saskatchewan. Et Wallace et moi ne sommes pas les seuls. Je suis sûr que tous ceux qui sont ici aujourd’hui ont des parents et des amis de part et d’autre de la frontière et peuvent témoigner des liens personnels et profonds qui façonnent et nourrissent les relations canado-américaines.

Ce sont ces mêmes liens qui font qu’instinctivement, nous nous portons mutuellement assistance en cas de besoin. Peu importe la cause — que ce soit un ouragan, une tempête de verglas, un incendie de forêt ou un attentat terroriste —, Canadiens et Américains s’entraident immédiatement, avec générosité et sans rien attendre en retour parce que c’est ce que font des voisins, des amis et des parents.

[pause]

Comme le commerce transfrontalier s’élève à 1,3 milliard $US par jour et que 300 000 personnes franchissent quotidiennement nos frontières, nos relations sont aussi définies par l’ampleur de nos liens commerciaux et de notre intégration économique. Pour transposer cela au niveau de l’État, je mentionnerai que le Canada est le principal marché d’exportation de l’Utah. Le commerce entre l’Utah et le Canada a atteint une valeur de 2,3 milliards $ en 2004. Concrètement, cela signifie que nos échanges bilatéraux soutiennent directement 44 000 emplois dans cet État.

[pause]

Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg. Le Canada est aussi le principal — et le plus fiable — fournisseur énergétique des États-Unis : 35 gazoducs, 22 oléoducs et 51 lignes électriques franchissent nos frontières.

Bien des Américains pensent que le Moyen-Orient est le principal fournisseur d’énergie des États-Unis, mais en 2004, le Canada a supplanté l’Arabie saoudite en tant que premier fournisseur de pétrole brut aux États-Unis. Le quart des importations de pétrole de l’Utah provient du Canada, et ce volume pourrait augmenter, si le besoin s’en fait sentir.

À l’instar des provinces de l’Ouest et des autres États des montagnes Rocheuses, l’Utah est un important producteur de charbon, de pétrole et de gaz naturel. Les sociétés américaines investissent majoritairement dans le secteur pétrolier et gazier du Canada. Inversement, les sociétés canadiennes sont des investisseurs prépondérants du côté américain.

Mais c’est dans le domaine des nouvelles sources d’énergie que l’Utah et le Canada ont le plus en commun. La production de pétrole à partir des sables bitumineux de l’Alberta est maintenant viable au plan commercial; actuellement chiffrée à plus d’un million de barils par jour, elle devrait grimper à trois millions d’ici 2015, grâce aux investissements annoncés.

Les schistes bitumineux du Wyoming, de l’Utah et du Colorado pourraient contenir deux billions de barils de pétrole, soit une à deux fois les réserves de pétrole brut actuelles dans le monde. Quant aux sables bitumineux de l’Utah, qui ne sont pas identiques à ceux du Canada, ils pourraient totaliser 12 milliards de barils de pétrole.

La difficulté consiste à rendre cette source d’énergie fossile commercialement viable. Je constate avec plaisir que les entreprises et les chercheurs de l’Utah s’inspirent de l’expérience de l’Alberta pour tenter d’exploiter cette ressource d’une valeur inestimable. Tout ça pour dire que notre relation est aussi caractérisée par l’un des réseaux énergétiques les plus étroitement interreliés au monde.

[pause]

Voir plus loin : L’importance de la compétitivité nord-américaine

Bien que ces chiffres soient impressionnants, on ne peut tenir pour acquis la prospérité du Canada et de l’Amérique du Nord, non plus que la qualité de vie dont nous jouissons. Accroître notre capacité collective de réussir dans ce nouvel environnement mondial, asseoir notre compétitivité et remporter jour après jour la lutte pour l’investissement, voilà trois impératifs essentiels pour notre sécurité et notre prospérité économiques futures.

Combinées à la révolution TI et à la disparition des barrières commerciales, les chaînes de valeur et d’offre mondiales attisent rien de moins qu’une révolution du commerce planétaire, et ce, à une vitesse folle. De nouvelles sources et formes de concurrence voient le jour à un rythme effarant. Les industries fonctionnent dans un contexte de chaînes d’approvisionnement mondiales où la distance n’a pas d’importance. Nous en sommes tous témoins : le capital financier, le savoir, la propriété intellectuelle et la main-d’oeuvre spécialisée circulent tous plus librement que jamais partout dans le monde.

La recherche se fait dans un pays, la fabrication dans un autre et le service à la clientèle dans un troisième. Ce phénomène a donné naissance à de nouveaux modèles commerciaux, souvent articulés autour du concept des chaînes de valeur régionales et internationales. Ces modèles présentent à la fois des risques et des possibilités pour toutes les entreprises, y compris les PME.

De nouveaux acteurs, comme la Chine, l’Inde et le Brésil se positionnent comme sources de production, d’innovation et d’investissement. Dans son récent article-vedette, l’Economist brossait un portrait frappant de ces géants émergents de l’économie planétaire. Qui plus est, ces derniers font des percées dans un grand nombre de nos marchés traditionnels.

Quelle orientation l’Amérique du Nord devrait-elle prendre pour affronter ces défis?

Premièrement, l’économie du continent étant de plus en plus intégrée, nos concurrents ne visent pas uniquement le Canada ou les États-Unis, mais toute l’Amérique du Nord.

À l’heure actuelle, les économies, petites et grandes, unissent leurs forces pour s’adapter au nouvel environnement mondial. En collaborant, en créant des normes communes, des règlements compatibles et des corridors commerciaux intégrés, elles gagnent en vigueur. Elles sont plus compétitives ensemble qu’isolées. On le constate en Europe, en Amérique latine et, de plus en plus, en Asie.

Le Canada et ses partenaires, les États-Unis et le Mexique, avaient une longueur d’avance avec l’ALENA. Par conséquent, le choix est clair. Comment tirer parti de cette plate-forme concurrentielle mondiale que représente l’ALENA? Comment rendre notre continent plus apte à soutenir la concurrence dans le monde?

Le Canada, les États-Unis et le Mexique doivent miser sur leurs atouts complémentaires. C’est ce que nous faisons par l’entremise de l’Initiative nord-américaine de sécurité et de prospérité. En adhérant à l’INASP, nos trois nations ont envoyé au reste du monde un message clair : nous sommes déterminés à demeurer à la fine pointe de l’innovation. À nos yeux, l’intensification de la collaboration entre nos secteurs public et privé est un ingrédient essentiel de notre prospérité économique commune.

Les priorités mondiales et hémisphériques du Canada

Je voudrais prendre quelques minutes pour souligner l’engagement du Canada envers les enjeux qui préoccupent la communauté internationale et les pays de l’hémisphère occidental. Notre souci commun de la sécurité mondiale, ainsi que la promotion de nos valeurs démocratiques communes, sont au coeur de notre mission en Afghanistan.

Nous sommes là-bas pour appuyer un pays en déroute. Mais nous sommes aussi là-bas parce que cette région du monde était devenue un creuset du terrorisme qui frappe partout dans le monde — aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Espagne et même, au Canada. Le Canada a pris la direction des forces de l’OTAN dans la dangereuse région sud-est de l’Afghanistan. Nos troupes font tout en leur pouvoir pour rétablir la stabilité dans le pays et offrir au peuple afghan la perspective d’une vie meilleure. D’ailleurs, le printemps dernier, le premier ministre Harper a prolongé le mandat du Canada en Afghanistan jusqu’en 2009, avec l’appui du Parlement.

Il y a deux semaines, le président Karzai est venu au Canada, et c’est en ces termes qu’il a salué notre participation à la reconstruction de son pays après des années de régime taliban :

« À tous les égards, le Canada a été l’un des chefs de file de ce partenariat. Grâce aux contributions du Canada, l’Afghanistan est aujourd’hui profondément différent du pays en proie à la terreur et à l’épuisement qu’il était il y a cinq ans. »

C’est en gardant ces paroles à l’esprit que le Canada continuera d’honorer son engagement à l’étranger, car, en tant que Canadiens et que Nord-Américains, nous ne pouvons laisser le terrorisme prendre racine en Afghanistan ou n’importe où ailleurs dans le monde.

[pause]

Mais l’on néglige souvent l’une des principales facettes de la mission du Canada en Afghanistan. Outre sa présence militaire, le Canada fournit une aide au développement substantielle afin de contribuer à rebâtir une nation enlisée dans les conflits depuis beaucoup trop longtemps.

L’Afghanistan est le principal bénéficiaire de l’aide étrangère du Canada. Nous sommes déterminés à aider le peuple afghan à s’épanouir dans un pays ouvert, démocratique et prospère.

[pause]

Mais notre travail ne s’arrête pas là. Le Canada est aussi un acteur de premier plan du Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des substances connexes. L’objectif de ce partenariat est d’empêcher l’acheminement d’armes de destruction massive aux terroristes, ou à ceux qui les appuient, en récupérant ou en détruisant tout matériel utilisable comme arme dans l’ancienne Union soviétique.

La sécurité et le contrôle des armements étant des enjeux dominants sur la scène internationale, le Canada a fait – et continue de faire – sa part pour assurer la sécurité dans le monde en empêchant ceux qui voudraient s’attaquer à nous ou à nos alliés de se procurer des armes de destruction massive et des substances connexes.En Afrique, le Canada continue d’oeuvrer au Darfour où, de concert avec les ONG et la Croix-Rouge, il offre une aide humanitaire d’urgence pour répondre à des besoins essentiels comme l’alimentation, l’approvisionnement en eau, l’assainissement et les soins de santé de base. Il contribue aussi à assurer la protection des populations déplacées.

Plus près de nous, dans l’hémisphère occidental, le Canada est toujours présent en Haïti [pause], où, avec d’autres, il tente d’instaurer stabilité et sécurité dans un pays qui souffre depuis trop longtemps de l’anarchie et de violence. Et nous continuons de surveiller la situation à Cuba, car nous pourrions voir sous peu une transition après 47 ans de domination du régime Castro.

Dans l’hémisphère occidental également, je suis sûr que la plupart d’entre vous s’intéressent à la détérioration du climat d’affaires dans certaines régions d’Amérique latine. Face à la menace d’une nationalisation des ressources, le Canada, les États-Unis et une multitude d’organisations multilatérales, dont l’Organisation des États américains, multiplient les efforts pour favoriser la gouvernance et la création d’institutions. Cela est crucial pour démontrer que le libre-échange est mutuellement bénéfique et essentiel dans une économie mondiale aussi intégrée que celle d’aujourd’hui.

Nos relations ne sont pas sans nuages

Il y a de nombreux aspects des relations canado-américaines dont nous pouvons être fiers et qu’il faut célébrer. [pause] Cela dit, nous rencontrons périodiquement des problèmes que nous devons activement régler ensemble.

L’un de ces problèmes est directement lié à notre frontière commune : l’Initiative de transport de l’hémisphère occidental. Sous sa forme actuelle, cette initiative exigerait des Canadiens qui se rendent aux États-Unis, et des Américains qui y retournent, qu’ils possèdent un passeport ou un autre titre de voyage sûr encore non identifié.

Je suis heureux que le Congrès ait adopté la semaine dernière la Homeland Security Appropriations Act, qui reporte la date de mise en oeuvre de l’Initiative à juin 2009 pour ceux qui voyagent par voie terrestre et maritime. Ce n’est pas une échéance tellement éloignée, quand on pense aux ressources qui seront nécessaires pour concrétiser une initiative aussi vaste, surtout que nous ignorons encore quelle infrastructure technologique et quel type de document seront retenus.

D’un point de vue logistique, cela ne nous laisse pas beaucoup de temps pour installer le nouvel équipement, quel qu’il soit, effectuer les essais nécessaires, et ensuite, convaincre la population de se procurer ce titre de voyage sûr. [pause] Cette initiative pourrait entraîner la vérification de sécurité et la distribution de plus de 100 millions de cartes.

Mais la sécurité continentale et frontalière dépasse la simple question des titres de voyage. La frontière est une entité complexe, à facettes multiples, bâtie sur des liens familiaux, commerciaux et historiques de longue date. Le plus important, c’est la combinaison du partage de l’information, de l’intégration et de la coopération des forces de l’ordre et des politiques d’immigration. Voilà les outils qui nous permettront de contrer les menaces sans nuire à nos possibilités de recruter des travailleurs qualifiés partout dans le monde. À cela s’ajoute une politique bien conçue qui assure l’efficacité et la fluidité des déplacements et des échanges commerciaux légitimes.

À cet égard, les relations entre les organismes canadiens et américains responsables du renseignement, de l’application de la loi et de l’immigration sont solides et efficaces.

[pause]

L’Accord de libre-échange nord-américain a ouvert nos économies, créant ainsi le bloc commercial le plus imposant et le plus puissant du monde. Si l’Initiative de transport de l’hémisphère occidental n’est pas mûrement réfléchie, elle risque d’ébranler sérieusement la pierre angulaire de nos économies respectives et de compromettre la compétitivité globale de la production et de l’industrie nord-américaines.

Nous ne voulons pas l’épaississement de la frontière. Et les Américains ne devraient pas le souhaiter non plus. Je suis convaincu que nous pouvons collaborer avec nos amis de l’Administration et du Congrès pour obtenir l’assurance que cela ne se produira pas. Nos 139 années d’amitié, de prospérité économique et de patrimoine communs l’exigent.

L’importance du Programme des études canadiennes

Avant de conclure, je voudrais souligner l’importance du Programme des études canadiennes, ici à l’Université Bringham Young et dans d’autres établissements d’enseignement un peu partout aux États-Unis.

Je sais que bon nombre d’entre vous qui êtes ici aujourd’hui avez un lien quelconque avec ce programme, mais pour les autres, je m’en voudrais de ne pas dire tout le bien que j’en pense.

Le Programme des études canadiennes offre aux étudiants une myriade de cours sur le Canada, des sciences sociales et humaines à la politique étrangère et à la géographie. Mais ce programme n’est pas seulement une série de cours. À vous, les dirigeants de demain, il offre l’occasion de nouer des liens avec des confrères de nos deux nations tout en enrichissant votre connaissance du plus important partenaire commercial, allié et ami de l’Amérique.

Actuellement, quelque 300 étudiants de premier cycle suivent chaque année divers cours de contenu canadien. Je vous encourage tous à continuer de vous immerger dans ce programme d’études. Et dites à vos amis de s’y inscrire!

Conclusion

En conclusion, je tiens à réitérer à quel point moi-même et mes compatriotes chérissons les relations qui existent entre le Canada et les États-Unis. Elles sont fondées sur la famille, l’amitié, la confiance et l’initiative.Le Canada sera toujours votre ami, votre allié et votre partenaire commercial de confiance — ici et à l’étranger.

Je vous remercie et je répondrai volontiers aux questions.

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Dernière mise à jour :
2006-10-26
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