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Page d'accueil Coopération sur la frontière Discours importants sur la frontière Le Vice-Premier Ministre John Manley devant la CAN-AM Border Trade Alliance

Le Vice-Premier Ministre John Manley devant la CAN-AM Border Trade Alliance

OTTAWA (Ontario)
Le 6 mai 2002

J'aimerais remercier la Can-Am Border Trade Alliance, et Jim Philips en particulier, d'avoir organisé cet événement. Je suis heureux de m'adresser aux membres de l'Alliance, qui font partie d'un important groupe d'usagers frontaliers, d'opérateurs et de partenaires canadiens et américains qui se sont penché sur la modernisation des frontières.

Le dialogue que nous avons entrepris avec vous et avec d'autres intervenants clés - y compris les provinces et des groupes d'affaires comme l'Alliance des manufacturiers et des exportateurs du Canada, la Chambre de commerce et le Conseil canadien des chefs d'entreprises, pour ne nommer que ceux-là (je pourrais en citer plusieurs autres étant donné l'importance de la frontière pour le bien-être des Canadiens et des Américains) - est extrêmement valable et doit absolument continuer.

Aujourd'hui, je voudrais vous donner mon point de vue sur les problèmes frontaliers et sur le rôle de la frontière intelligente, ainsi qu'un aperçu de nos premières réalisations et de la façon dont j'entrevois l'avenir.

Le 11 septembre a eu un impact immédiat sur notre frontière commune. Certains programmes, dont CANPASS et NEXUS, ont été retirés provisoirement. L'attente aux postes frontaliers s'est allongée. Des délais de 12 heures sont devenus chose courante, allant même parfois jusqu'à 18 heures. Au 13 septembre, les files d'attente entre Sarnia et Port Huron s'étendaient sur 25 kilomètres. Le système de livraison juste-à-temps dont tant d'industries dépendent était mis en péril.

Le haut niveau de circulation des biens semble maintenant rétabli. Le rendement économique du Canada et la confiance des Canadiens augmentent à un rythme qui dépasse toutes les prévisions. Le FMI et l'OCDE viennent de publier des perspectives économiques mondiales qui, encore une fois, placent le Canada en tête de liste des pays du G7, juste devant les États-Unis. Avec de telles projections, la croissance du commerce transfrontière n'est pas prête de s'arrêter.

Mais nous devons poursuivre notre travail afin de tirer pleinement parti de ce potentiel et non pas subir un recul à cause d'inefficacités ou de problèmes de sécurité autour de la frontière. Il va sans dire qu'aux États-Unis, la sécurité demeure la préoccupation première; et au Canada aussi, les gens veulent être sûrs que leur pays, leur société et leurs intérêts sont protégés.

Quoi de plus élémentaire pour un gouvernement que de protéger ses citoyens. C'est dans notre intérêt national d'assurer la protection des Canadiens contre le terrorisme. Pour ce faire, nous avons majoré de 7 milliards de dollars nos investissements destinés aux services de sécurité et de renseignement. Nous nous sommes dotés de nouveaux outils législatifs pour lutter contre ceux qui veulent s'attaquer à nos valeurs et à notre mode de vie. La participation militaire du Canada en Afghanistan et le sacrifice ultime de notre personnel militaire témoignent de l'engagement indéfectible du Canada à poursuivre cet objectif.

Le Canada, bien sûr, est loin d'être isolé dans cette démarche. Des mesures semblables ont été adoptées dans beaucoup d'autres pays; c'est par douzaines qu'ils se sont joints à la coalition militaire ou lui ont offert leur soutien pour lutter contre le terrorisme. Toutefois, aucuns pays ne travaillent ensemble d'aussi près ou n'ont d'intérêts si intimement liés que le Canada et les États-Unis.

Le 11 septembre a démontré à quel point la sécurité économique et la sécurité nationale étaient deux faces de la même médaille dès qu'il est question de frontière. Comme vous le savez, ces événements ont renforcé l'importance de s'attaquer aux problèmes qui existaient déjà. Mais plus important encore, ils ont forcé nos deux gouvernements à faire de la frontière l'une de leurs priorités et d'y travailler de manière concertée.

Lorsque le Président Bush et le Premier ministre Chrétien ont demandé au gouverneur Ridge et à moi-même de coordonner les travaux dans ce dossier, nous avons convenu que notre but ne serait pas de rétablir la situation qui prévalait avant le 11 septembre. Nous visions plutôt, pour ce vingt et unième siècle, une frontière intelligente qui pourrait s'adapter - de façon sûre et efficace - à la croissance remarquable du trafic transfrontière, croissance qui, selon toute vraisemblance, va se poursuivre encore longtemps.

Le Canada et les États-Unis ont reconnu le besoin de dresser un plan conjoint fondé sur nos objectifs économiques et de sécurité nationale communs. Cela a mené à la Déclaration sur la frontière intelligente et au plan d'action en 30 points, qui s'articule autour de quatre grands axes. La Déclaration part du principe que nous pourrons faciliter (pas juste maintenir) la circulation des biens et des personnes de chaque côté de la frontière une fois qu'on aura mis en place une infrastructure de sécurité adéquate.

Comme ma collègue Elinor Caplan le réitérera sans doute plus tard aujourd'hui, vu les niveaux de circulation, ce n'est ni possible ni souhaitable de procéder à une fouille complète de tous les biens et de toutes les personnes franchissant la frontière. Renseignement, partage de l'information et technologies sont les outils qui nous permettront d'accroître notre efficacité. Grâce à de meilleures méthodes de gestion du risque, je crois, à l'instar du gouverneur Ridge, du commissaire américain aux douanes Bonner et de bien d'autres, que nous pouvons accélérer le trafic à faible risque et affecter les ressources là où il le faut vraiment, à savoir au très faible pourcentage de trafic à risque élevé.

M. Ridge et moi même discutons fréquemment des progrès à accomplir pour donner suite au plan d'action en 30 points. J'ai été à même de constater l'engagement sans précédent et soutenu de la Maison Blanche, et mes collègues du Cabinet l'ont eux aussi senti dans toute l'administration. M. Ridge et moi même espérons que bientôt, nous pourrons nous rencontrer de nouveau pour évaluer les progrès réalisés à chaque point du plan d'action.

Examinons les, si vous le voulez bien.

NEXUS est de nouveau en vigueur à Sarnia-Port Huron, et le programme s'appliquera d'ici juin à trois postes très achalandés en Colombie Britannique. Dans une récente étude présentée ici par Jim Phillips, on estime que grâce à un taux de participation de 20 pour cent, on peut réduire de près de la moitié le temps de passage des voitures à la frontière. Nous avons convenu que NEXUS s'appliquera à tous les points d'entrée achalandés et que les dates de mise en ouvre seront annoncées sous peu. En fait, ce programme est à ce point extraordinaire que nous envisageons déjà de le transposer, et le plus tôt sera le mieux, au transport aérien.

Sur le plan commercial, vous connaissez déjà notre programme d'autocotisation des douanes qui améliore la sécurité et réduit la quantité d'informations à échanger à la frontière. Mais les entreprises en profiteront bien plus quand il s'harmonisera avec celui des Américains, c'est à dire quand les critères de sécurité et le nombre des données à échanger seront les mêmes. Le nouveau partenariat américain douanes entreprises contre le terrorisme (le C-T PAT), annoncé dernièrement par le directeur Ridge et le service américain des douanes, pourrait faire partie intégrante de ce train de mesures. Encore une fois, nous espérons annoncer sous peu les détails d'un programme conjoint.

En outre, pour renforcer la sécurité dans les ports, nos deux pays ont décidé d'affecter des équipes douanières mixtes à Newark, Tacoma-Seattle, Halifax, Montréal et Vancouver. Notre but ultime, ici, est de procéder à une vérification conjointe au port d'entrée initial et à un postdédouanement au point de destination final. Autrement dit, après que les conteneurs arrivés à Halifax sont dédouanés pour fins de sécurité, ils peuvent être chargés à bord de wagons et poursuivre jusqu'à Chicago sans devoir arrêter à la frontière.

Ces changements, et d'autres du genre, amélioreront grandement l'efficacité de nos activités frontalières. Toutefois, si nous voulons vraiment tirer parti de cet effort concerté, et optimiser les gains réalisés, il est capital d'investir judicieusement dans notre infrastructure frontalière.

C'est pourquoi dans le Budget de décembre 2001, le gouvernement a alloué 600 millions de dollars à l'infrastructure de nos principaux postes frontaliers. À l'heure actuelle, 70 pour cent du trafic lourd à la frontière canado américaine ne passent qu'à six postes. Il faut investir dans des moyens qui accroîtront l'efficacité à court terme et accéléreront la circulation à la frontière, par exemple voies réservées, nouvelles technologies, etc.

Cela dit, investir pour accroître l'efficacité de notre infrastructure, c'est bien, mais il ne faut pas non plus perdre de vue la nécessité d'en augmenter la capacité future, afin de soutenir notre commerce avec les États Unis qui croît à un rythme phénoménal. Au cours de la dernière décennie, celui ci a plus que doublé et le nombre de véhicules commerciaux franchissant la frontière tous les jours est passé de 20 000 en 1991 à 37 000 en 2000. La pression exercée n'ira qu'en augmentant.

La clé de notre succès sera de mettre l'accent sur la question frontalière sous tous ses aspects. Ainsi, nous devrons veiller à ce que tous les éléments - qu'il s'agisse d'améliorations de l'infrastructure, de changements de procédure ou d'applications technologiques - se complètent et se renforcent mutuellement. Une pensée davantage novatrice ainsi que les analyses rendues possibles grâce aux outils de modélisation proposés, ceux de l'Alliance notamment, nous aideront à arriver à une combinaison acceptable de ces éléments qui sont requis à nos principaux postes frontière. Et nous devrons pouvoir compter sur l'aide des collectivités dans notre recherche de solutions rationnelles.

J'ai déjà évoqué les progrès accomplis au chapitre du trafic voyageurs et marchandises à faible risque, de même que les améliorations à l'infrastructure que nous envisageons. Je parlerai maintenant des menaces communes à notre sécurité.

La plupart d'entre vous ont probablement vu le dossier présenté à l'émission 60 Minutes concernant la politique canadienne sur les immigrants et les réfugiés.

Peu de gens se rendent vraiment compte - et certains autres, à peine plus nombreux, préfèrent ignorer - que cette année seulement, 72 pour cent des revendicateurs du statut de réfugié au Canada ont en fait traversé la frontière à partir des États-Unis. L'a passé, ils étaient plus de 14 000, ce qui représente 60 pour cent de tous les revendicateurs qui se sont alors retrouvés chez nous, et bon nombre d'entre eux n'avaient pas en leur possession de papiers en règle permettant d'établir leur identité ou leur nationalité. Cette situation pose une menace à la sécurité du Canada et compromet l'intégrité de notre système de protection des réfugiés.

Nous négocions actuellement avec les États-Unis la conclusion d'une entente sur les tiers pays qui, une fois ratifiée et mise en oeuvre, permettra à nos deux gouvernements de mieux gérer l'affluence des revendicateurs du statut de réfugié d'un côté comme de l'autre de la frontière.

Nous travaillons aussi à la coordination de nos politiques sur les visas. Le gouvernement américain exigeait récemment un visa des voyageurs argentins susceptibles de menacer le Canada. Des mesures aussi importantes aideront nos deux pays à mieux assurer leur sécurité tout en continuant d'offrir leur protection aux personnes qui en ont vraiment besoin.

Notre nouvelle Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés nous donnera de nouveaux moyens de veiller à ce que les personnes qui présentent un danger pour notre sécurité ne puissent entrer ou rester au Canada, c'est-à-dire que nous disposerons d'une plus grande marge de manoeuvre pour arrêter les criminels reconnus ou soupçonnés de l'être, et pour accélérer les procédures de déportation.

Le Plan d'action pour une frontière intelligente et le nouveau Fonds pour l'infrastructure frontalière constituent des étapes importantes vers l'édification de ce genre de frontière qu'exige le vingt et unième siècle. Cela dit, ces mesures seules ne suffisent pas. Nous ne devons ni ne pouvons nous arrêter là. Il est manifeste que le gouvernement doit maintenir l'élan donné, et nous aurons besoin de votre concours pour y arriver.

Qu'est-ce qui nous attend maintenant? Nous devons continuer à tout mettre en oeuvre pour que nos acquis puissent vraiment se concrétiser. Il faudra également chercher des moyens de bien tirer profit des progrès réalisés dans notre plan d'action en 30 points.

Mon objectif fondamental demeure, je le répète, la sécurité et la prospérité des Canadiens. Je crois que le Plan d'action pour une frontière intelligente représente un atout certain pour notre sécurité nationale et économique. Les États-Unis et notre frontière commune continueront d'influer sur les efforts déployés pour préserver à long terme notre qualité de vie et notre sécurité. Le plus difficile sera de réaliser le plein potentiel de notre partenariat et de faire en sorte que notre frontière favorise l'atteinte de nos objectifs plutôt que de s'y faire obstacle.

Je remercie les membres de l'Alliance ainsi que le secteur privé de s'être joints à nous pour bâtir l'avenir et, il faut bien le dire, d'avoir contribué à montrer la voie à suivre. Les liens solides qui existent entre nos deux pays et dont témoigne un organisme comme le vôtre renforcent l'espoir que j'ai que nous pourrons atteindre l'objectif commun que nous nous sommes fixé d'arriver à une frontière intelligente qui serve véritablement les intérêts canadiens aussi bien qu'américains.

Merci.

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Dernière mise à jour :
2005-02-14
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