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Page d'accueil Représentation à Washington Colin Robertson en entrevue à l'émission John Gormley live

Entrevue

Ministre (Défense des intérêts) et chef, Secrétariat de l'ambassade à Washington

Program: John Gormley Live
Source: Station de Regina: CJME-AM
Date: 03 August 2005
(transcription)


JOHN GORMLEY (CJME-AM): Tout d’abord, accueillons un homme très intéressant d’origine saskatchewanaise qui est de retour en Saskatchewan. Il n’est pas seulement ici pour célébrer la fête du centenaire, comme bien sûr bon nombre d’entre vous, mais il est ici pour prononcer un discours à la Conférence des législateurs du Midwest qui a lieu à Regina. Cette conférence regroupe un certain nombre de lé gislateurs d’État, de membres du Congrès et d’autres personnes, qui habituellement se rencontrent dans le Midwest américain. Eh bien, cette fois-ci, ils se rencontrent à Regina et Colin Robertson s’est adressé à cette assemblée. Colin est mon invité. Il travaille à l’ambassade du Canada à Washington, où il dirige un secteur particulier de l’ambassade qui se penche sur la défense de l’intérêt public et influe sur les travaux législatifs. Lorsqu’il s’est adressé aux délégués à la Confé rence des législateurs du Midwest, il a parlé des relations canado-amé ricaines, il a parlé de la Saskatchewan, il a parlé du commerce et à présent il est ici dans le studio. Colin Robertson, je suis très heureux que vous soyez ici... Bon, désolé nous sommes en train de brancher le micro de Colin. Toutes mes excuses, il vient d’arriver dans le studio. Bon. Prenons une courte pause. Au retour, nous parlerons du Canada et des États-Unis ainsi que de la Saskatchewan, sur les ondes de radio Rawlco. [PAUSE COMMERCIALE]

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Ici John Gormley, de retour avec Colin Robertson. Colin travaille à l’ambassade du Canada à Washington, à titre de consul général à Los Angeles, et il est le directeur de ce qu’on appelle maintenant le Secrétariat de la Représentation à Washington. Dans le cadre de son travail, il s’occupe en grande partie des négociations concernant les intérêts du Canada avec les lé gislateurs américains. Il a prononcé un discours à la conférence des l égislateurs des États du Midwest qui a lieu actuellement à Regina. Colin, je suis très heureux de vous accueillir.

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Je suis très content d’être ici.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Je suis très intrigué par les commentaires que vous avez faits à cette assemblée. Vous avez dit que, s’il n’y avait qu’un seul message que vous pourriez leur transmettre, ce serait de laisser les portes ouvertes entre les deux nations, entre le Canada et les États-Unis. Qu’est-ce que vous entendez par « laisser les portes ouvertes »?

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Oui, absolument. Il y a actuellement un projet de loi présenté au Congrès américain qui exigerait des Américains, lorsqu’ils retournent aux É tats-Unis après une visite au Canada, de présenter un passeport à partir du 1er janvier 2008. Ce projet de loi exigerait également des Canadiens qui s’en vont aux États-Unis de présenter un passeport. Eh bien, lorsqu’on pense à tous ces Canadiens qui franchissent la frontiè re, on ne doit pas oublier que huit Canadiens sur dix vivent à moins de 200 milles des centres commerciaux américains, et vous savez, c’est — cela aura premièrement un effet néfaste sur le tourisme au Canada, mais cela freinera également les interactions entre les Canadiens et les Am éricains, ce que j’appelle les liens qui nous unissent. C’est moi, é tant petit, qui s’en va à Minot et à Fargo quand j’étais scout. C’est l’Américain qui vient ici pour la fin de semaine pour jouer au casino. Vous voyez ce que je veux dire, aller à la chasse par exemple au lac La Ronge; — toute une délégation de membres du Congrès américains qui viennent ici. Si on a à présenter un passeport, nous avons peur que cela freine les déplacements. Si l’intention de ce projet est d’arrêter les « méchants », eh bien — premièrement comme nous l’avons appris des attentats de Londres et des tragédies qui se sont produites dans nos deux pays, les « méchants » peuvent être des résidents du pays. Donc, il faut porter le problème de la sécurité au-delà des frontières, comme nous le faisons, et d’une manière assez fructueuse je crois, en arrê tant les gens avant qu’ils n’entrent au pays par des mesures de sé curité plus efficaces et en travaillant en étroite collaboration avec les États-Unis, et pour ce faire, il s’agit simplement d’amener les Am éricains à avoir davantage confiance en la façon dont le Canada assure l’administration de ce continent qu’on partage. Parce que, après tout ...

JOHN GORMLEY (CJME-AM): En dépit de ce genre de sentiment pervers « d’envie du pénis » des Canadiens envers les Américains, et de ce sentiment de supériorité que nous ressentons, vous savez, j’ai toujours eu l’impression, pendant toutes ces années où je me suis entretenu avec des politiciens américains, que les États-Unis ont une affection spéciale pour le Canada, qui n’est pas le même pour les autres pays.

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Vous avez tout à fait raison. Je veux dire, ils nous regardent comme si — j ’en ai eu un exemple concret l’autre jour à la conférence à laquelle j ’ai assisté, où un Américain m’a regardé et m’a dit : « Vous savez, nous sommes comme de faux jumeaux excepté que nous sommes grands et que vous êtes petits » et, vous savez, c’est un peu cela. Nous avons beaucoup de points en commun. Trop souvent, les Canadiens, se dé finissent par ce qu’ils ne sont pas. Nous disons que nous ne sommes pas Américains. Eh bien, vous savez, pour le reste du monde, nous sommes des Nord-Américains et, pour le reste du monde le Canada — ils savent ce qu’est le Canada. C’est la feuille d’érable, et les valeurs du Canada — nous jouissons d’une belle image à l’échelle internationale. C’est plutôt à l’intérieur du pays que nous avons à nous définir nous- mêmes d’une certaine façon, mais nous avons une belle histoire à raconter, et il s’agit d’une partie de ce que j’ai à accomplir là-bas. Je pense qu’il s’agit de ma quatrième année en fonction aux États-Unis, et nous avons une belle histoire à raconter à propos du Canada, une belle histoire à propos de la Saskatchewan, et nous irons la raconter. C’est un domaine où, par exemple, nous ne sommes peut-être pas aussi bons que les Américains.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Maintenant, cette capacité de raconter l’histoire, cette histoire qui est principalement liée au commerce — mais après, vous avez parlé du tourisme et d’autres choses. S’agit-il toujours d’obstacles importants? Je veux dire, je sais que vous avez travaillé avec Mark Wartman, le Premier ministre de la Saskatchewan et d’autres personnes, vous savez, dans le dossier de la vache folle. Est-ce que les Américains protègent toujours leurs intérê ts financiers en gardant les portes et les frontières fermées?

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Oui, tout à fait, et je crois qu’il s’agit d’une compétition. Il y a toujours, que ce soit à l’intérieur d’une ville, à l’intérieur d’une province, à l’intérieur d’un État ou entre pays — la différence entre les pays c’est que, les citoyens peuvent habituellement exercer de la pression sur les membres du Congrès, et c’est pourquoi, encore une fois, nous nous concentrons à présent à travailler davantage avec le Congrès, parce que la plupart de nos problèmes commencent au Congrès, même si, comme je m’en aperçois, le Congrès réagit aux préoccupations locales. Alors, un message que je voulais envoyer à la conférence et à la réunion avec le Premier ministre et le chef de l’Opposition, c’est que en tant que législateurs — et, en fait, vous savez — le Premier ministre et la Ville de Regina devraient être très fiers de ce qu’ils ont accompli en Saskatchewan. Ils devraient être extrêmement fiers de ce qu’ils ont fait, ces derniers jours, à la conférence des lé gislateurs d’État du Midwest. C’est la première fois que cette confé rence a lieu au Canada. Je tiens à souligner la contribution essentielle du président de l’assemblée, M. Kowalsky, qui, il y a quatre ans, a eu la bonne idée de participer à cette conférence parce qu’il y a — les Américains sont très accueillants. Les Américains aiment vraiment que les Canadiens visitent leur pays, mais c’est la première fois que cette conférence, qui réunit 500 législateurs, traverse la frontière, et c’est exactement ce genre de chose que nous devons faire, maintenant que nous avons l’impression — eh bien, vous savez, ces Canadiens, ce qu’ils peuvent percevoir comme n’étant pas juste et équilibré dans la présentation de l’information de l’autre cô té de la frontière, pour eux, la réalité est un peu différente. Ces Canadiens... nous avons beaucoup en commun, et ce que nous devons nous rappeler, c’est que ces législateurs ne prennent pas seulement des mesures à l’échelle nationale et à l’échelle du comté, ce qui peut nous causer des problèmes de l’autre côté de la frontière — mais beaucoup d ’entre eux, d’une certaine façon, se préparent à accéder à la prochaine étape au Congrès.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Alors, puisque vous adoptez le point de vue d’un membre du Congrès, et vous avez raison, je veux dire, je pense bien que, d’une certaine façon, les Américains perçoivent cette espèce de sentiment à la Caroline Parrish, et, encore une fois, cette définition revient à ce que nous ne sommes pas, mais comment peut-on convaincre les Américains sur des sujets comme, par exemple, la politique étrangère, vous savez. Nous avons été souvent en désaccord à propos de l’Iraq, par exemple, que le Canada et les États-Unis...

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Oui, c’est une bonne question. Voyez-vous, et ce que vous — ce qu’est le fondement du conflit en Iraq, le mot d’ordre en matière de sécurité et sur le plan de la sécurité — ce que fait le Canada dans la lutte mondiale contre le terrorisme est, en fait, très important, mais nous n’avons pas fait, je pense, ce que nous devons faire : raconter cette histoire. Maintenant, j’ai parlé, par exemple, du fait que, la semaine dernière, il y a des jeunes hommes et des jeunes femmes d’un contingent de la Princess Patricia Light Infantry de Regina qui ont pris à Edmonton un airbus qui les a amenés à Kandahar, où nous allons avoir et où nous avons eu dans le passé, après les Américains, la force de sé curité la plus importante. Nous sommes en première ligne dans cette ré gion, et comme l’a dit le général Hillier : « Nous sommes là-bas pour sauvegarder la liberté et la démocratie en Afghanistan », et après tout, c’est bien en Afghanistan que la lutte mondiale contre le terrorisme a commencé. Nous avons été les premiers, après les Amé ricains, à se rendre dans cette région en octobre 2001, après le 11 septembre, mais les Américains ignorent ce fait. Ils ne savent pas que nous avons déployé toute notre flotte, une vingtaine de frégates. J’é tais sur le pont du NCSM Regina au moment où il partait pour Pearl Harbour, il y a quelques années, pour une mission d’interdiction. Il n ’y a aucune marine de guerre au monde qui ait, qui peut — nous utilisons le terme « interopérabilité » avec la marine de guerre amé ricaine. La marine de guerre américaine en est parfaitement consciente. En fait, j’ai inauguré notre nouveau consulat à San Diego, il y a quelques années, sur le pont du NCSM Regina, et vous savez, le commodore Gerard a pris les armes, il a combattu au Timor-Oriental, il a dirigé la flotte internationale dans cette région et ce, quand — grâ ce à un message, pour moi, un puissant message que l’amiral américain a lancé à San Diego : « Je dois vous avouer qu’il n’y a aucun autre pays au monde qui soit un meilleur allié que le Canada ». Donc, une partie de notre objectif consiste à inciter les Américains à raconter notre histoire, et nous avons, encore une fois, nous avons une histoire vraiment intéressante à raconter, nous n’avons qu’à nous lever et à aller la raconter, et les Canadiens ont besoin de savoir ce que nous faisons parce que lorsqu’ils discutent avec leurs cousins américains, leurs amis américains, ou avec des clients américains, ils doivent raconter cette histoire.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Colin Robertson est avec nous. Il travaille à l’ambassade du Canada à Washington à titre de ministre de la Défense des intérêts et il est le chef du Secrétariat de la Repré sentation à Washington; en fait, il s’agit de la personne qui fait pression auprès des membres du Congrès, du Sénat et de la sphère politique de Washington pour défendre les intérêts et les enjeux canadiens. J’ai souvent l’impression qu’il y a une certaine dichotomie intéressante : d’un côté, la plupart des Canadiens, particulièrement dans cette partie du pays, tiennent les mêmes propos que vous et moi concernant les États-Unis, mais du côté de l’élite politique du Canada, il est de bon ton d’être perçue comme étant critique à l’endroit des É tats-Unis. Pas seulement à propos de l’Iraq et de la sécurité, mais é galement à propos d’autres enjeux. Je veux dire, l’antiaméricanisme est très populaire dans certaines circonscriptions de Toronto.

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Eh bien, vous avez travaillé au Parlement fédéral, vous connaissez la situation mieux que moi.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Bon, alors vous ne voulez pas commenter ce genre de perceptions antiaméricaines?

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Il n’y a pas de doute à ce que vous avez dit... Dans ce genre de situations, et je pense que l’un des messages que j’ai adressés aux législateurs canadiens, peu importe le parti politique, c’est que — je faisais partie de l’équipe qui a négocié l’accord de libre-échange de l’ALENA, et une chose que nous avons accomplie avec succès dans le cadre de ces négociations, c’était d’expliquer pourquoi la prospérité du Canada dé pend de notre accès aux marchés, et notre marché principal et notre meilleur client est les États-Unis, cela a toujours été les États-Unis, et vous savez, nous sommes passés d’une nation signataire de traités à une nation de traîtres, mais, nous concevons l’importance de les avoir pour clients. Nous sommes de nature polie. C’est quand même notre client le plus important. C’est notre meilleur ami, et je crois que la classe politique et les dirigeants doivent rappeler ce fait, peu importe le parti politique. Je sais que — vous savez que, aux élections de 1988, quelquefois les gens disaient, eh bien, vous connaissez le Qu ébec, les gens sont plutôt antiaméricains, n’oubliez surtout pas qu’en 1988, c’est au Québec que les votes ont fait une différence dans l’ accord de libre-échange. Alors, je crois que dans chaque partie du pays, il y aura une réaction. Après tout, dans chaque partie du pays, des gens traversent au Sud pour leurs vacances.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): C’est très intéressant. Colin Robertson est avec nous. Colin travaille à l’ambassade du Canada à Washington. Vous vous deviez de mentionner l’élection de 1988, bien sû r, vous deviez mentionner l’accord de libre-échange. C’est bien entendu à cette époque que j’ai perdu mon emploi (rires), mais trois — vous savez le pourcentage ....

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Eh bien, le Canada se porte tellement bien depuis ce temps-là…

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Exactement. Trois cent vingt pour cent d’augmentation en échanges commerciaux, vous savez, entre le Canada et les États-Unis, je veux dire, seulement en Saskatchewan, alors est-ce qu’on constate l’importance de la relation économique que la province entretient avec les États-Unis?

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Eh bien, je dois vous avouer, grâce à John Treleaven et aux membres de STEP — ils ont accompli un travail vraiment super, selon moi, ils ont fait comprendre que les échanges sont importants pour la Saskatchewan en plus de, vous savez, des missions qu’il y a. Il y a une autre mission prévue, je crois pour la Chine, au cours des prochains jours, et en rencontrant les membres de STEP et John, ces derniers jours, j’ai pu constater qu’ils sont très engagés. Ils travaillent avec le milieu des affaires. Et même, hier soir, John a organisé un souper en mon honneur avec des membres dirigeants du milieu des affaires de la Saskatchewan et de Regina, et vous savez, c’est essentiel pour moi, parce que j’obtiens — ils me fournissent de l’information, alors quand je retourne au Capitole, j’ai de la matière pour défendre les intérêts des Canadiens. Ce genre de renseignements me vient toujours des provinces par l’entremise d’organisations comme STEP..

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Alors si vous aviez à décrire, vous savez, l’espèce de relation actuelle au Capitole, sur quelle question doit-on travailler avec les Américains pour améliorer la relation avec le Canada?

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Oh, sans aucun doute, étant donné que les États-Unis sont en guerre, c’est la sécurité qui prime. La première chose que nous devons faire, c’est de dire clairement aux Américains que, dans le cadre de la lutte mondiale contre le terrorisme, le Canada est leur allié, le Canada est engagé. Le reste tombe en place puisque, à partir de cela, ils ont besoin de savoir que — le Président Bush l’a probablement mieux expliqué dans son discours sur l’état de l’Union lorsqu’il s’est adressé au monde l’année passée et qu’il a dit : « Vous êtes avec nous ou vous ne l’êtes pas, la neutralité n’est pas une option », et les Canadiens ne sont pas neutres. Il n’y a pas de doute, nous sommes en guerre. Des Canadiens ont combattu et certains y ont laissé leur vie, et nous sommes une des cibles d’al-Qaïda. Nous en faisons beaucoup, et les Américains ont besoin de le savoir, et une fois que c’est clair dans leur esprit, tout se met en place parce qu’il y a, parce qu’ils ont une attitude qui conditionne la façon dont les Américains perç oivent le monde actuellement.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Maintenant si je pose cette question d’une autre façon, de votre point de vue à Washington, sur quel aspect les Canadiens doivent-ils tirer profit des États-Unis? Est-ce qu’il s’ agit également du dossier de la sécurité et de l’urgence de la sécurit é?

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Oui. Eh bien, je crois que la première chose que — lorsque les Canadiens, lorsque nous — si je fais des affaires, j’essaie de vendre des choses, mais inévitablement, on parlera du sujet de la sécurité puisqu’il y a très peu de ménages américains qui n’ont pas été touchés par la guerre, des jeunes hommes ou des jeunes femmes qui s’en vont à l’étranger, et pas seulement en Iraq, mais aussi en Afghanistan et partout dans le monde, en raison de l’appel des troupes de réserve et d’autres choses, alors, vous savez, il faut souligner également ce que nous faisons, il s’agit, vous savez, du plus grand effort de défense depuis la Deuxième Guerre mondiale, et ce que nous faisons, c’est quelque chose — alors, on établit la relation, après quoi, tout le reste suivra parce qu’il n ’y a pas d’autre pays au monde. Il n’y a pas d’autre peuple dans le monde qui a l’avantage que le Canada possède de pouvoir comprendre les États-Unis parce que, après tout, nous sommes tous deux Nord-Amé ricains. Même si je crois que les Canadiens perçoivent de façon diffé rente le reste du monde, probablement d’une meilleure façon, d’un certain sens, que les Américains, et si on tire parti de cette situation, le Canada détient un avantage important, puisque si nous comprenons les Américains mieux que quiconque, nous pouvons expliquer pourquoi ils agissent ainsi au reste du monde, mais, en même temps, nous pouvons expliquer le reste du monde aux Américains, et c’est tout à fait nécessaire de le faire en ce moment, et je vais vous dire que mon nouveau patron, Frank McKenna, a tout à fait saisi cette situation. C’est quelqu’un qui vient d’une province, qui a passé dix ans dans le milieu des affaires, c’est une personne très dynamique comme vous l’ avez probablement constaté et qui ne laisse rien passer. Nous prenons la parole, nous racontons l’histoire canadienne. Je vais vous raconter une anecdote. Une chose que les Américains nous reprochent souvent c’ est que : « Oh! il y a certains terroristes qui viennent du Canada », mais il s’agit d’une rumeur qui est apparue pour la première fois dans le Boston Globe, quelques jours après le 11 septembre, et qui, bien sû r, est complètement fausse. Eh bien l’autre jour, Newt Gingrich est à la radio — nous surveillons de près ce genre de choses — et il a répété cette même rumeur à l’émission de Sean Hannity à Fox; il a dit : « Eh bien, comme vous le savez, il y a certains terroristes qui viennent du Canada ». Eh bien, le même jour Frank McKenna lui a parlé, tandis que Newt était à Seattle pour la promotion de son livre, et Frank lui a dit : « vous savez vous ne pouvez pas — ce n’est pas vrai », et bien sûr, Newt l’attendait au détour. Il lui a répondu : « Eh bien, je crois que je l’ai entendu de Hillary ou de quelqu’un comme ça. » Mais, au moins, Newt a eu le mérite de dire : « Je comprends, vous savez, c’est une mauvaise nouvelle, alors, à partir de maintenant, je vais raconter la bonne version des faits. » Et cela, c’est tout à fait M. McKenna, il prend la parole. L’autre jour, il est allé à l’émission de Lou Dobbs, parce que nous avons eu mauvaise presse à cette émission, en fait, certains médias américains nous ont fait mauvaise presse à cause de certaines rumeurs qui circulent. Alors, ce que nous devons faire en tant que Canadiens — et le leadership de ce projet commence par notre ambassadeur et nos consuls généraux — c’est d’aller dans ces mêmes mé dias et de raconter l’histoire du Canada, parce que nous avons une histoire vraiment intéressante à raconter, et ce n’est pas uniquement aux diplomates à le faire; tous les Canadiens doivent également le faire. Un de nos programmes, une chose que nous essayons de faire, c’ est de tirer parti — ou de ce que Jeff Simpson a appelé les Canadiens américanisés. Il y a beaucoup de Canadiens aux États-Unis, et donc, nous les encourageons à s’inscrire à notre programme afin que nous puissions leur envoyer de l’information dans le but de couper court à ces rumeurs qui circulent aux États-Unis parce que, en fin de compte, nous savons que cela améliorera le commerce et de nombreux autres enjeux.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Bien joué. Colin Robertson travaille à l’ambassade du Canada à Washington. Il dirige le Secrétariat de la Représentation et il vient de s’entretenir avec nous pendant quelques minutes. Cela a été un plaisir de parler avec vous, et je tiens à vous dire — j’imagine que vous êtes de retour en tant qu’expatrié saskatchewanais bien sûr. Votre famille est établie ici depuis ...

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): C’est bien cela.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): … les années 1890. Vous avez assisté à des réunions, des anniversaires?

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): YOui c’est ça, j’ai assisté au 55e anniversaire de mariage de mes parents et au 80e anniversaire de naissance de mon père. Cela a été un retour au bercail très intéressant ces derniers jours.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): Très bien. Prenez soin de vous dans vos voyages.

COLIN ROBERTSON (ministre de la Défense des intérêts): Merci beaucoup.

JOHN GORMLEY (CJME-AM): C’était Colin Robertson, en studio, une personne très intéressante qui aide à faire passer le message du Canada au Congrès américain et aux représentants du Capitol à Washington. Ici John Gormley.

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Dernière mise à jour :
2006-07-27
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