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NOTES POUR UNE ALLOCUTION DEL'HONORABLE LLOYD AXWORTHY,MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,POUR L'OUVERTURE DE LARÉUNION DES MINISTRES LORS DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LES ENFANTS TOUCHÉS PAR LA GUERRE

2000/33 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION DE

L'HONORABLE LLOYD AXWORTHY,

MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,

POUR L'OUVERTURE DE LA

RÉUNION DES MINISTRES LORS DE LA CONFÉRENCE

INTERNATIONALE SUR LES ENFANTS TOUCHÉS PAR LA GUERRE

WINNIPEG (Manitoba)

Le 16 septembre 2000

(18 h 30 HAE)

La nation crie, qui a élu domicile dans les Prairies depuis des années, a un dicton : « Un enfant est un cadeau du grand esprit; un cadeau sacré que nous devons traiter avec dignité et respect».

C'est avec plaisir que je souhaite la bienvenue à ceux qui sont arrivés hier soir à la Conférence. Winnipeg est la ville où j'ai grandi. J'ai eu de la chance de passer ma jeunesse dans un milieu si sûr.

Beaucoup d'entre vous ne se rendent pas compte qu'ils sont au centre géographique de l'Amérique du Nord. Être au centre est important. Cela vous permet de savoir ce qui est essentiel - et de déterminer ce qui est accessoire. Le fait est que la sécurité et le bien-être des enfants sont essentiels. La rhétorique que nous utilisons pour masquer notre inaction est ce qui est accessoire.

La Conférence de Winnipeg est comme le dernier virage d'une longue course à relais. La comparaison n'est pas mauvaise puisque les yeux de monde entier se tournent vers Sydney où les jeunes célèbrent présentement l'idéal olympique et s'efforcent de surpasser même les meilleurs.

Mais le témoin dans cette course n'est autre que l'avenir, et il nous a été remis par les enfants du monde. Ils sont des dizaines de milliers.

Ces enfants, qui souffrent des ravages de la guerre, nous ont mis au défi de battre les anciens records : établir de nouvelles normes en matière de comportement international, d'action et de compassion pour traiter avec les enfants touchés par la guerre.

Évidemment, des gens ont utilisé la piste avant nous et le parcours est bien indiqué - mieux même depuis la présentation du rapport de Graça Machel hier.

Mais ce tour de piste est pour nous - hauts dirigeants politiques et ministres. Le parcours est clair : de Winnipeg en septembre 2000 à New York en 2001 pour la Séance extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur les enfants. Nous ne pouvons pas échapper le témoin. Nous ne pouvons pas laisser passer cette occasion. Nous ne pouvons pas laisser la fatigue et la suffisance miner les idéaux et les espoirs qui sont axés sur notre effort ici. Il y a tout simplement trop de choses en jeu.

Les six derniers jours ont été un crescendo régulier d'activités : établir des partenariats dynamiques ente les jeunes, les experts et les intervenants en vue d'atteindre un objectif d'action commun.

Il n'y a pas eu beaucoup de nuances exprimées dans cette salle au cours de la semaine dernière. Les organisations non gouvernementales [ONG], qui offrent des programmes sur le terrain et travaillent dans des milieux complexes et souvent horrifiants, savent ce qui doit être fait. Il nous reste maintenant à prendre les résultats de ces rencontres et à accomplir notre travail, soit de les transformer en politique publique.

La tâche qui nous attend est d'élaborer et de discuter d'un cadre d'action courageux et réaliste, y compris :

- faire immédiatement des démarches pour obtenir la libération des enfants enlevés et des enfants-soldats. Comme gouvernement, notre devoir est d'utiliser nos ressources, notre réputation et nos influences pour libérer ces enfants. Nous pouvons être les maîtres-d'oeuvre et appuyer les efforts déployés pour libérer les enfants enlevés, y compris honorer nos propres obligations nationales et mettre en oeuvre des initiatives bilatérales fermes et continues;

- nous devrions nous engager à raffermir nos obligations internationales et, par le biais de nos relations bilatérales et de nos institutions plurilatérales, tenter d'obtenir les 120 signatures et les 60 ratifications au Statut de Rome de la Cour pénale internationale [CPI] avant décembre, et à renchérir sur les 69 signatures et les trois ratifications du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant concernant la participation d'enfants aux conflits armés avant la tenue de la séance extraordinaire de 2001, y compris le financement, comme l'a fait le Canada, d'une campagne de ratification;

- à titre de donateurs, nous pouvons financer des programmes de protection et d'intervention en faveur de l'enfant, comme l'a fait le Canada en faisant appel à ses sources d'expertise nationales, notamment les compétences et l'expérience des gens, pour travailler à l'étranger et promouvoir la sécurité et l'épanouissement des enfants;

- nous devrions nous engager à augmenter la capacité d'action de nos institutions internationales, surtout l'ONU, afin de lui permettre de réagir aux crises telles que celles qui touchent les enfants. Il est sage de faire appel à l'ONU, surtout si on lui fournit les ressources nécessaires. C'est un choix tout à fait indiqué compte tenu de l'intérêt que semble manifester l'organisme à l'égard de ce type de situations.

Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive, mais c'est un point de départ important.

Pour que cette conférence, ce mouvement en faveur des enfants, soit couronnée de succès, nous devons jouer un rôle de premier plan dans ce dossier. Cela signifie qu'il faut tenir les particuliers responsables de leurs actions. Nous seuls pouvons mettre fin à l'impunité. Nous disposons de l'influence et des outils nécessaires pour tenir responsables de leurs actions ceux et celles qui écrasent la dignité humaine.

Nous pouvons aussi assumer une plus grande part de responsabilité à l'égard des droits de l'enfant en essayant de comprendre certains des dossiers les plus difficiles à l'échelle internationale et de repenser les concepts que nous avons depuis si longtemps pris pour acquis, même la notion de souveraineté incontestée.

Frances Deng, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les personnes déplacées a déclaré que la souveraineté s'accompagne de responsabilités. Nous devons examiner cette déclaration sous l'angle de l'intervention; prendre des décisions difficiles par rapport à ce que nous devons faire pour aborder le dossier de la violation massive des droits de la personne et des crimes contre l'humanité.

Il y a des points importants à retenir de la Conférence de Winnipeg. Nous devons déposer ces questions à la table du Cabinet; nous devons nous battre pour les ressources qui permettront de concrétiser ces engagements; demander à nos dirigeants de prendre position lors de forums internationaux qui font avancer le programme des enfants; aider l'ONU a administrer le nouveau programme international.

Notre devoir en tant que gouvernements dans cette nouvelle réalité internationale est de mettre les gens au centre de tout ce que nous faisons.

Il importe de prendre des mesures énergiques afin de concrétiser les espoirs des jeunes qui étaient ici cette semaine et des enfants qu'ils représentent.

Nos politiques devraient s'articuler autour de la souffrance et de l'inhumanité qui polluent et détruisent la vie des enfants pendant le conflit et longtemps après la fin des conflits.

Notre défi est de travailler à la maison, bilatéralement et multilatéralement, de façon à ce que nous arrivions à New York, en septembre prochain, avec un plan d'action courageux et important. C'est en s'engageant et en prenant les mesures appropriées que nous mettrons fin aux enlèvements et que les enfants deviendront une priorité internationale.

En prenant ces mesures, la sécurité promise depuis longtemps aux enfants du monde pourra se réaliser. Si nous le faisons, nous auront fait notre part en tant qu'intervenants les mieux placés pour assurer la sécurité de la prochaine génération.

On nous a remis le témoin, le sprint final vers la ligne d'arrivée est commencé, nous devons être à la hauteur du dicton cri, traiter les enfants avec respect et dignité.

Merci.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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