Sautez tous les menus (clé d'accès : 2) Sautez le premier menu (clé d'accès : 1)
Affaires étrangères et Commerce international Canada
Affaires étrangères et Commerce international Canada
English
Accueil
Contactez-nous
Aide
Recherche
canada.gc.ca
Canada International

Affaires étrangères et Commerce international Canada

Services aux voyageurs canadiens

Services aux entreprises

Le Canada dans le monde

À propos du Ministère

DISCOURS


2006  - 2005  - 2004  - 2003  - 2002  - 2001  - 2000  - 1999  - 1998  - 1997  - 1996

M. AXWORTHY - ALLOCUTION À LA CONCLUSION DE LA CONFÉRENCE SUR LES ENFANTS TOUCHÉS PAR LA GUERRE EN AFRIQUE DE L'OUEST - ACCRA, GHANA

2000/22 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE LLOYD AXWORTHY,

MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,

À LA CONCLUSION DE LA CONFÉRENCE SUR LES ENFANTS

TOUCHÉS PAR LA GUERRE EN AFRIQUE DE L'OUEST

ACCRA, Ghana

Le 28 avril 2000

(15 h 30)

Cette conférence est historique. Elle a prouvé que lorsque des gens se réunissent et travaillent ensemble dans un but précis, ils peuvent accomplir beaucoup.

Cette conférence est le résultat du partenariat qui existe entre le Canada et le Ghana et de l'intérêt que vous portez à la sécurité dans la sous-région. Nous avions tous un grand objectif en tête : mettre fin aux souffrances que la guerre inflige aux enfants de l'Afrique de l'Ouest.

Permettez-moi de vous rendre hommage.

L'Afrique de l'Ouest a montré la voie et a été un exemple pour nous tous.

Vous avez agi sans attendre devant les terribles souffrances de la population du Libéria et de la Sierra Leone. L'ECOMOG [Groupe de contrôle de la CEDEAO] a pris de grands risques pour assurer la sécurité de la région. Vous avez montré envers la paix et la sécurité un profond engagement qui mérite d'être appuyé.

Pendant les deux derniers jours, nous avons discuté d'une foule de questions et nous avons adopté un programme global : un programme qui s'attaque aux causes profondes de la guerre et un programme qui nous aidera à mieux comprendre l'exploitation et la souffrance des enfants et à les prévenir à l'avenir.

Vous avez formulé des recommandations très concrètes. Des recommandations que le Canada aidera à appliquer autant que possible.

• D'abord et avant tout, le Canada appuiera l'appel lancé aux groupes armés de libérer immédiatement les enfants enlevés et détenus contre leur gré.

• Le Canada appuie la création de programmes destinés à réhabiliter et à réintégrer ces enfants. Il importe que leur réhabilitation et leur réintégration se fassent dans le respect des traditions et des valeurs locales. Ainsi, les blessures guériront, les plaies se refermeront, les sociétés se réunifieront et l'on empêchera la violence du passé de refaire surface.

• Le fait d'intégrer les droits de l'enfant et la protection des civils dans les programmes de formation militaire aura également du bon.

• Tout réside dans la prévention. La mise sur pied de systèmes d'alerte et d'intervention rapides contribuera sans l'ombre d'un doute à protéger chaque membre de la société, et tout particulièrement les membres les plus vulnérables.

• Il est crucial de se mettre d'accord pour qu'il y ait chaque année une « semaine de trêve pour les enfants touchés par la guerre en Afrique de l'Ouest », pour permettre à l'aide humanitaire d'arriver et pour mener des campagnes de vaccination des enfants. Cette semaine a aussi une autre grande utilité : permettre l'enregistrement des naissances. Tous les enfants qui n'ont pas été enregistrés devraient l'être pour deux raisons. D'abord, pour donner à chaque enfant une identité et, du coup, lui conférer des droits et l'accès à des services. Ensuite, pour recueillir des données utiles afin que l'on puisse établir le nombre d'enfants de l'Afrique de l'Ouest touchés par la guerre et l'ampleur des effets que cette guerre a sur eux.

• Je crois aussi que l'on ne peut pas parler de protection des droits des enfants si l'on ne fait pas participer les jeunes à la discussion. Cela me réconforte de voir que vous avez décidé de faire participer les jeunes et de leur faire jouer un rôle de défenseurs, et de voir aussi que la CEDEAO [Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest] créera un réseau entre jeunes à la grandeur de l'Afrique de l'Ouest.

Ici à Accra, les 21 jeunes délégués des pays de l'Afrique de l'Ouest ont tenu leur propre conférence. Hier, le ministre des Affaires étrangères Gbeho et moi-même avons participé, avec eux, à une conférence entre l'Afrique et le Canada, transmise, pour la première de l'histoire, en direct via Internet. Dirigée par l'organisation non gouvernementale canadienne « War Child », la Conférence a relié des étudiants dans des écoles de tout le Canada à ces enfants touchés par la guerre.

La qualité du dialogue entre ces jeunes a été inspirante. Ils ont montré une compréhension innée des problèmes puisqu'ils les vivent quotidiennement.

J'estime que si nous leur en donnions la capacité et les moyens, il leur serait possible de réfléchir ensemble à ces problèmes et de les résoudre en quelques heures. Les seigneurs de la guerre de ce monde n'auraient aucune chance face à la puissance de leur énergie et de leurs idées.

Pour que ce Plan d'action devienne exécutoire, les déclarations et les discours ne suffisent pas; il faut du leadership et une responsabilisation.

Si nous ne démontrons pas un leadership ferme, responsable devant la volonté de la population, les enfants demeureront vulnérables.

L'enjeu consiste actuellement à veiller à ce que la Déclaration et le Plan d'action convenu se concrétisent vraiment, c'est-à-dire qu'il soient mis à exécution.

Le Canada est résolu à donner suite, immédiatement et à long terme, au Plan d'action.

À court terme, le Canada s'engagera à financer les programmes suivants :

un mécanisme de protection des enfants de la CEDEAO : le Canada aidera à financer une évaluation de la capacité et des besoins actuels relativement à une unité de protection des enfants au sein de la CEDEAO, en identifiant les zones où des donateurs pourraient intervenir dans la région (300 000 $);

• une initiative infrarégionale de formation militaire sur les droits des enfants et sur leur protection : des membres de l'organisation Save the Children-Suède, avec la collaboration financière du Canada, formeront des instructeurs qui seront affectés dans des forces armées nationales en Afrique de l'Ouest, selon les besoins de chaque pays (52 000 $);

participation des jeunes : sur le terrain, nous apporterons notre soutien à Talking Drum Studios, une ONG possédant une vaste expérience au Libéria afin de lancer un projet de formation en radio et de renforcement des capacités des médias en collaboration avec des jeunes et des adultes en Sierra Leone

(100 000 $).

Sur le plan politique, je ferai en sorte que le Canada apporte des éléments de ce programme devant le Conseil de sécurité, le G-8 et le Réseau de la sécurité humaine.

Le Canada continuera de convoquer des réunions avec la communauté internationale afin de discuter de mesures de suivi et de mise en oeuvre, à l'échelle locale et dans les capitales.

Je nourris l'espoir que cette conférence aura permis d'établir une norme pour la tenue de conférences subséquentes sur les enfants touchés par la guerre.

Comme bon nombre d'entre vous le savez, le Canada accueillera une Conférence internationale sur les enfants touchés par la guerre en septembre. Cette conférence alimentera les recommandations formulées ici, et au Canada, en vue de la Session extraordinaire sur les enfants en 2001.

Nous devons tous collaborer en vue de faire avancer ce programme pour ne pas manquer encore une fois à nos engagements envers les enfants de l'Afrique de l'Ouest. Nous devons leur redonner espoir, à eux et à leurs familles. Et nous devons veiller à ce que chacun d'eux jouisse d'une vie longue, productive et sécuritaire.

Je vous remercie.


2006  - 2005  - 2004  - 2003  - 2002  - 2001  - 2000  - 1999  - 1998  - 1997  - 1996

Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
Haut de la page
Avis importants