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Le 1er août 2006
OTTAWA, Ontario
2006/14


SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS






NOTES POUR UNE ALLOCUTION


DU


MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES


ET MINISTRE DE L’AGENCE DE PROMOTION ÉCONOMIQUE


DU CANADA ATLANTIQUE,


L’HONORABLE PETER MACKAY,


DEVANT LE COMITÉ PERMANENT DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET


DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL








J’aimerais tout d’abord indiquer, au nom du gouvernement du Canada, que nous sommes vivement préoccupés par les victimes de la violence de part et d’autre de la frontière dans le conflit qui sévit en Israël et au Liban. Les Canadiens ont été profondément affectés par la crise au Moyen-Orient. Pour beaucoup, il s’agit d’une expérience très personnelle et profondément douloureuse. Il y a des gens dans nos communautés qui ont perdu des êtres chers, et 11 Canadiens figurent malheureusement parmi les victimes de la guerre : le major Paeta Hess-von Kreudener, un Canadien tué alors qu’il était au service de l’ONU; le lieutenant Tom Farkash et le sergent chef Yaniv Bar-on; et, enfin, ce que je considère être le summum des préjudices causés à des personnes innocentes, c’est-à-dire les huit membres d’une même famille de Montréal qui ont été tués dans ce conflit. Des familles sont en deuil de leurs proches et tous déplorent les terribles souffrances subies par les innocents civils libanais et israéliens pris dans ces bombardements.


Nos pensées vont aux familles des victimes tant canadiennes qu’étrangères, et au nom du gouvernement je tiens à leur offrir une fois de plus nos plus sincères condoléances. On ne peut exprimer avec des mots la douleur et la souffrance qu’elles éprouvent en cette période difficile. La perte d’un être cher est toujours une expérience difficile; mais, dans ces circonstances, cela dépasse l’entendement car la plupart d’entre nous n’avons jamais vécu un conflit de cette nature.


Je suis reconnaissant à mes collègues parlementaires pour le vif intérêt et l’attention qu’ils accordent à cette question. Je vous remercie de vous être éloignés de vos familles et de vos activités estivales pour être ici avec moi à Ottawa, où j’ai passé la majeure partie de l’été, afin d’examiner cette question qui revêt la plus haute importance et qui retient l’attention du monde entier.


Protéger les Canadiens


La sécurité collective et personnelle des Canadiens est une priorité cruciale pour le gouvernement. En fait, il n’existe pas de plus haute priorité ni de plus grande obligation pour un pays. Depuis le début de la crise, le retour en toute sécurité des citoyens canadiens a été notre seule motivation et notre seul but.


C’est pour cette raison que nous avons déployé tous nos efforts afin de répondre aux besoins urgents de tous les Canadiens qui voulaient quitter le Liban en raison de la détérioration de la situation et rentrer au Canada.


Je suis fier du travail accompli par les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) et de nombreux autres ministères, y compris l’Agence canadienne de développement international (ACDI), le ministère de la Défense nationale (MDN), Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), Sécurité publique et Protection civile Canada (SPPCC) et l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).


Nous continuons de déployer tous nos efforts pour assurer l’évacuation complète de nos concitoyens au Liban le plus efficacement possible et dans les meilleures conditions de sécurité. J’ai été personnellement témoin d’actions qui représentaient le meilleur exemple qu’un ministre puisse observer de ce qu’est le niveau le plus élevé de services rendus à des Canadiens. J’applaudis les efforts héroïques et les tours de force extraordinaires accomplis par les membres dévoués de la fonction publique qui ont mené les opérations d’évacuation à bon terme. Il me serait impossible d’exagérer la reconnaissance et l’admiration que j’éprouve à leur égard.


De nombreux Canadiens avaient besoin d’aide. Malgré les énormes difficultés posées par la distance, le nombre de citoyens et de ressources dans la région (points que j’évoquerai plus tard), notre gouvernement est intervenu rapidement et efficacement, avec diligence et compassion.


Comme vous le savez, il nous fallait mettre en place les mécanismes et les ressources nécessaires pour assurer l’évacuation des Canadiens du Liban, dont le nombre se situe de 40 000 à 50 000 personnes.


Cette opération d’évacuation des Canadiens du Liban est de loin la plus vaste opération de ce genre jamais entreprise dans l’histoire de notre pays. Pour la mettre en perspective, signalons que 500 Canadiens ont été évacués d’Asie du Sud-Est après le tsunami de 2004 et 200 Canadiens ont été rapatriés de la Côte d’Ivoire lorsque la crise a éclaté en Afrique occidentale en 2005. Le nombre de personnes évacuées d’urgence des îles Cayman et d’Haïti en 2004 était encore moins élevé.


Par son ampleur et son envergure, l’évacuation des 13 000 Canadiens qui ont quitté le Liban jusqu’à présent représente une initiative bien plus vaste que les quatre opérations précédentes prises ensemble. À l’exception des États-Unis, aucun autre pays n’a évacué et rapatrié plus de citoyens en toute sécurité et sans faire ni victime ni blessé. Les États-Unis ont évacué 1 000 personnes de plus et avaient des porte-avions à leur disposition. Des pays comme le Brésil et le Sri Lanka, dont le nombre de ressortissants sur place était semblable au nôtre, ont évacué beaucoup moins de personnes.


Une série de facteurs interreliés ont multiplié les difficultés considérables posées par cette gigantesque opération, notamment :

 

         la détérioration rapide de la situation qui a transformé le territoire en zone de guerre continue;

 

         le blocus naval israélien, qui a laissé un délai de douze heures pour permettre aux navires d’entrer et de sortir;

 

         les dommages subis par les ponts et les infrastructures routières et aéroportuaires de base, y compris l’aéroport international de Beyrouth (ce qui. À toutes fins utiles, excluait toute évacuation par voie aérienne sauf par hélicoptère, mais nous n’en avions aucun dans la région);

 

         la dégradation des réseaux de communication au Liban (de nombreuses lignes téléphoniques et de pylônes radio ayant été détruits);

 

         de graves pénuries des capacités dans les infrastructures portuaires du Liban (seulement un nombre donné de bateaux pouvaient accoster – nous partagions un espace limité avec de nombreux autres pays);

 

         une demande internationale élevée pour les ressources maritimes commerciales peu nombreuses qui étaient susceptibles d’être utilisées immédiatement en Méditerranée (ce qui nous a forcés à concurrencer d’autres pays);

 

         la distance entre le Canada et le Liban (la moitié du tour du monde);

 

         la taille relativement petite de notre ambassade à Beyrouth (9 employés canadiens et 20 employés recrutés sur place, nombres qui ont été accrus par la suite), comparativement à l’importance de la communauté canadienne résidant au Liban – environ 50 000 personnes, l’une des plus importantes des pays occidentaux dans ce pays;

 

         l’absence d’une ambassade du Canada à Chypre, où nous avons seulement un consul honoraire, tandis que les villes turques de Mersin et d’Adana, situées en face, se trouvent loin d’Ankara, siège de notre ambassade (en Turquie), nous forçant ainsi à mobiliser notre personnel des Affaires étrangères d’autres pays de la région et d’ailleurs, y compris du personnel du Canada.


Qui plus est, au moment même où les fonctionnaires canadiens déployaient tous leurs efforts pour coordonner une vaste opération, les conditions de sécurité se transformaient rapidement. Certains secteurs de Beyrouth, du Sud-Liban et du nord d’Israël devenaient de véritables zones de guerre. La crise s’amplifiait dans des proportions imprévisibles.


Dans ce contexte, les représentants canadiens au Liban, en Israël et à travers le Moyen-Orient, de même qu’à Ottawa, ont été mobilisés pour réagir de façon aussi efficace et rapide que possible.


Personne – pas même le gouvernement libanais – n’aurait pu prévoir ces événements ni prévoir que la violence allait éclater si rapidement et avoir des conséquences aussi graves pour les civils que celles dont nous avons été témoins au cours des trois dernières semaines.


La chronologie des événements donne un aperçu des mesures prises et des problèmes posés – logistiques et autres.


Depuis plusieurs années, le Hezbollah lance des tirs de roquettes sur Israël. Il a intentionnellement fait monter la violence. Le 12 juillet, le Hezbollah a attaqué Israël, tuant huit soldats et en kidnappant deux autres après avoir franchi la frontière dans une zone établie par les Nations Unies, provoquant un pays qui avait déjà subi une attaque semblable du Hamas quelques semaines plus tôt. Israël a réagi à la provocation en lançant des offensives aériennes, terrestres et navales.


Moins de 24 heures plus tard, le 13 juillet, un avertissement aux voyageurs concernant le Liban a été diffusé, et les renseignements pertinents ont été affichés sur le site web du Ministère pour informer les Canadiens de l’évolution de la situation et des dangers qu’elle présentait. Pendant cette période, je suis resté en contact permanent avec le Ministère et j’ai surveillé la tournure des événements.


Le lendemain, 14 juillet, nous avons pris la décision de convoquer un groupe de travail et le 15 juillet nous avons mis sur pied un centre d’appels de crise et un groupe de travail interministériel a été créé. Ce groupe était notamment composé de représentants du MAECI, de l’ACDI, du MDN, de CIC, de SPPCC et de l’ASFC. (Les demandes de renseignements et l’évaluation des modes de transport disponibles ont alors débuté.)


À ce moment-là, des « Messages aux Canadiens » étaient déjà transmis par de multiples voies de communication, tant à Beyrouth qu’au Canada. (Cette mobilisation comprenait des messages par Internet, des appels téléphoniques et l’action des réseaux de coordonnateurs d’urgence.)


Le 16 juillet, nous avons affrété des avions et signé des contrats avec des bateaux d’évacuation stationnés dans divers ports de la Méditerranée.


Lorsque les ressources requises ont été définies, nous avons mis en œuvre un plan d’évacuation, la Turquie et Chypre servant de relais pour la suite du voyage.


Durant cette période, nous nous sommes concentrés sur les Canadiens qui se trouvaient au Liban et sur leurs familles au Canada – non pas sur les médias ou sur le grand public – et sur l’obtention des ressources nécessaires pour l’évacuation.


Le 17 juillet, l’ambassade à Beyrouth a commencé à prendre contact avec les citoyens canadiens pour les informer du plan d’évacuation. À ce moment-là, le nombre de Canadiens inscrits a doublé, passant de 11 000 à 22 000. Ce chiffre frôlait les 40 000 personnes vers la fin de la semaine dernière.


Le premier ministre et moi-même avons participé activement aux opérations durant ces premières étapes, notamment en consultant directement nos homologues israéliens et libanais pour obtenir leur assurance d’une traversée en sécurité des Canadiens évacués du Liban.


L’évacuation initiale des Canadiens a commencé le 19 juillet. Au cours des 10 jours qui ont suivi, plus de 13 000 Canadiens ont été transportés en lieu sûr.


Les statistiques suivantes témoignent de l’ampleur de cette opération.


Notre centre d’appels a reçu et a répondu à plus de 35 000 appels téléphoniques et à plus de 12 000 courriels pendant la période de trois semaines qui a débuté le 13 juillet.


Au plus fort des opérations d’évacuation, les fonctionnaires canadiens ont effectué 5 000 appels téléphoniques par jour pour rejoindre les citoyens canadiens au Liban.


Pour aider à l’évacuation, 358 fonctionnaires ont été redéployés d’Ottawa ou réaffectés d’ambassades ou de consulats à l’étranger vers Beyrouth, Chypre et en Turquie pour aider les Canadiens en transit. Ce nombre comprend 174 employés du MAECI, 150 du MDN et 34 de CIC et de l’ASFC. Bon nombre de ces fonctionnaires sont encore sur place – sur le terrain, dans la région, pour appuyer les efforts qui se poursuivent.


Dans le cas du MAECI, ce déploiement est cinq fois plus important que celui qu’a nécessité la crise du tsunami, alors que nous avons déployé 28 fonctionnaires en deux semaines. J’ajouterai que cela s’est produit pendant une période de rotation (c’est-à-dire de remplacement normal du personnel sur le terrain) et de vacances. Il a fallu qu’un grand nombre de fonctionnaires s’envolent vers la Méditerranée avec un préavis de quelques heures, et que des gens travaillent sur place sans interruption. Nombreux sont ceux, y compris le premier ministre, qui craignaient pour la santé et le bien-être de ces fonctionnaires.


Pour appuyer le Centre des opérations de crise, qui fonctionne 24 heures sur 24, 175 employés du MAECI se sont portés volontaires pour participer aux opérations. Plusieurs d’entre eux ont annulé leurs vacances familiales et un nombre impressionnant ont travaillé un nombre astronomique d’heures supplémentaires sur une base bénévole.


En plus des départs par bateau de Beyrouth, nous avons mené une autre opération pour faire sortir les gens à partir du port de Sour (Tyr), dans le sud du pays, où la situation reste très préoccupante. Malheureusement, la détérioration des conditions de sécurité a fait que seul un petit nombre de Canadiens (14) ont pu se rendre au port.


Le Canada a également aidé à évacuer des ressortissants d’autres pays – des Américains, des Australiens, des Ukrainiens et des Africains qui désiraient quitter le Liban. Cela symbolise bien le rôle que joue notre pays sur la scène internationale. Lorsque d’autres nous ont demandé de l’aide, nous avons répondu à l’appel.


Je tiens à le répéter – la réussite de cette vaste opération que nous avons menée est due dans une large mesure aux fonctionnaires canadiens, qui ont répondu à l’appel avec un professionnalisme et un dévouement remarquables.


Je tiens à exprimer ma gratitude aux centaines de membres de la fonction publique du Canada – y compris ceux du MAECI – qui continuent de travailler sans relâche pour assurer le retour de nos concitoyens en toute sécurité. Les efforts diligents qu’ils ont déployés dans des conditions difficiles et souvent instables, méritent notre plus grand respect et notre reconnaissance. Les Canadiens ont toutes les raisons d’être fiers du travail qu’ils ont accompli pour aider leurs concitoyens à rentrer en lieu sûr.


Le Canada est extrêmement reconnaissant à Chypre et à la Turquie pour leur précieuse assistance dans nos opérations d’évacuation.


Nous aimerions également remercier les gouvernements d’Israël et du Liban pour les efforts déployés afin de permettre l’évacuation de nos citoyens dans des conditions de sécurité.


Répondre aux besoins humanitaires


Depuis le début des hostilités, le Canada a exprimé de vives préoccupations envers les victimes civiles, la destruction des infrastructures civiles et le nombre croissant de personnes déplacées à l’intérieur du pays.


Nous avons joint notre voix à celles de nos partenaires du G8, à Saint-Pétersbourg, et à d’autres, plus récemment, à Rome, pour lancer un appel à des efforts urgents afin d’atténuer les effets humanitaires de la crise et régler la crise elle-même, et aussi pour presser Israël de faire preuve du maximum de modération et d’essayer d’éviter les pertes de vie de civils et les dommages à l’infrastructure civile.


Nous avons également préconisé vigoureusement l’accès libre et sécuritaire à des couloirs permettant au personnel humanitaire de livrer une aide immédiate aux Libanais dans le besoin.


L’un de nos navires a été utilisé le 29 juillet pour aider Médecins sans frontières à expédier de toute urgence du matériel et des fournitures médicales au Liban.


Jusqu’à présent, le Canada a annoncé qu’il fournirait la somme de 6 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires pressants. Cette annonce a été faite avant la demande faite par Jan Egeland, coordonnateur de l’aide humanitaire des Nations Unies, à la conférence internationale des donateurs.


La réponse humanitaire de la communauté internationale doit toutefois être accompagnée d’efforts parallèles afin de soutenir un cessez-le-feu permanent et durable.


Promouvoir une paix durable


À cet égard, le Canada appuie pleinement la déclaration faite au Sommet du G8, que le premier ministre a signé le 16 juillet au nom de Canada. Cette déclaration souligne l’importance de cesser les offensives qui déstabilisent la région et définit un plan d’action progressif.


Le plan, que nous continuons d’appuyer de concert avec nos partenaires de la communauté internationale, préconise un appel à la remise en liberté des soldats israéliens sains et saufs, la fin des bombardements du territoire israélien et des pertes de vies subies parmi la population civile d’Israël.


Nous croyons également qu’Israël doit faire preuve de la plus grande prudence afin d’éviter le plus possible de faire des victimes civiles.


La responsabilité de la protection des civils et des travailleurs humanitaires est une obligation qui doit être pleinement respectée en vertu du droit humanitaire international.


Le Canada participe aux efforts multilatéraux pour mettre fin à la violence, trouver une solution diplomatique qui soit juste et équitable et encourager le dialogue. Nous restons en contact étroit avec nos alliés et avec les autres pays qui cherchent une solution au conflit.


À l’invitation des coprésidents, Massimo D’Alema, ministre italien des affaires étrangères, et Condoleezza Rice, secrétaire d’État des États-Unis, j’ai assisté à la conférence du groupe élargi sur le Liban, qui avait lieu à Rome. Le Canada a pu exprimer son point de vue à cette réunion importante. La déclaration émise à l’issue de la rencontre pour refléter le consensus auquel sont parvenus les pays participants correspondait à la position exprimée par le Canada – plus précisément, « une volonté de travailler immédiatement en vue de parvenir de toute urgence à un cessez-le-feu qui mettra fin à la violence et aux hostilités actuelles ».


Depuis le début de cette crise et tout au long du dialogue qui a suivi, le Canada s’est prononcé en faveur d’une solution qui mène à une paix durable – une solution hâtive ou temporaire ne suffirait pas, comme l’histoire l’a prouvé. Certaines conditions devront être réunies pour qu’on puisse réaliser une cessation de la violence dans la région qui soit stable et durable.


À notre avis, tout cessez-le-feu doit être permanent et durable. Les citoyens ordinaires d’Israël et du Liban ont déjà assez souffert. Leurs désirs sont très simples, presque fondamentaux : la liberté de vivre leur vie sans crainte, la possibilité d’aller de l’avant, enfin, avec confiance, et le même degré de sécurité dont jouissent et auquel s’attendent les Canadiens.


Le peuple du Liban ne doit pas être l’otage d’actions extrémistes d’une organisation que plusieurs pays ont désignée comme étant un groupe terroriste. Le Hezbollah et ceux qui le soutiennent doivent reconnaître le désir de tout un chacun, au Liban, de vivre normalement et en sécurité.


Nous sommes conscients du fait que la violence dont nous avons été les témoins ces dernières semaines fait partie d’un scénario plus complexe et plus difficile à résoudre. Toute solution durable aux tensions qui règnent au Moyen-Orient doit être régionale. Ce principe, qui a été reconnu à la rencontre de Rome, est le principe de base qui sous-tend les efforts déployés en vue de résoudre le conflit et de bâtir la paix dans cette région si troublée de la planète.


Aux côtés de nos alliés et de nos partenaires, nous continuons d’appeler tous les acteurs de la région à participer de façon constructive à la réalisation de cet objectif. En particulier, nous avons incité ceux qui ont une influence sur le Hezbollah et sur ses alliés à Téhéran et à Damas à les persuader de se rendre aux appels de la communauté internationale.


L’avenir


Bien que nous considérions que le gros de l’opération d’évacuation au Liban est terminé, nous restons pleinement engagés à faciliter le départ des citoyens canadiens qui désirent quitter le pays.


Nous continuerons d’appuyer les efforts visant à la fois à régler la situation humanitaire immédiate et à contribuer à la reconstruction et au développement du Liban à long terme.


La déclaration du G8 reflète exactement notre pronostic et notre évaluation de la situation et de ce qui nous a amenés à la situation actuelle.


Le cessez-le-feu est un élément du plan d’action proposé dans la déclaration du G8, mais ce n’est ni la première demande ni la seule. Un éventuel cessez-le-feu fait partie de la résolution do conflit.


La déclaration des dirigeants du G8 appelle toutes les parties à prendre une série de mesures pour résoudre la crise.


Que cela soit très clair. Nous n’entendons pas faire passer à d’autres le blâme qui revient aux extrémistes qui ont causé cette violence et qui souhaitent qu’elle se poursuive. Tout le monde convient qu’il faut mettre fin à ce bain de sang. Personne ne désire que les hostilités se poursuivent, sauf les terroristes.


Ce sont eux qui ont provoqué la violence, et ce sont eux qui s’opposent à la paix dans son principe.


La souffrance indicible que subissent les peuples du Liban et d’Israël est à fendre le cœur.


La conférence de Rome sur le Liban et le mandat qu’a reçu l’ONU de s’attaquer à cette crise ont confirmé l’engagement de la communauté internationale à rechercher une solution.


Nous continuerons d’appuyer des solutions diplomatiques et constructives.


Je vous remercie.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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