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L’amplification génétique fait fuir les insectes – et peut-être aussi la controverse,

Une équipe de scientifiques de l’University of Guelph et de la Brock University a montré que l’amplification génétique des défenses naturelles des végétaux peut constituer une arme formidable contre les ravageurs.

Plutôt que d’introduire un gène étranger – comme on le fait par exemple pour produire du maïs Bt – M. Barry Shelp, biochimiste des végétaux de l’University of Guelph, amplifie l’activité d’un gène déjà présent dans la plante.

M. Barry Shelp« En fait, j’ai utilisé un gène du tabac et je l’ai suractivé. C’est donc un gène qui était déjà là », a déclaré M. Shelp.

Selon lui, il s’agit d’une approche qui, au bout du compte, pourrait mener à une meilleure acceptation des techniques de manipulation génétique par le public. « J’ai toujours été préoccupé par les répercussions indésirables des espèces transgéniques et j’ai essayé le plus possible de garantir qu’il n’y en ait pas dans mon programme. »

Le gène en question produit le GABA, une puissante neurotoxine. Toutes les plantes produisent naturellement du GABA en réaction à un stress, notamment lorsque leurs feuilles se font manger par les insectes et même en réaction à la pression que produit le déplacement d’un insecte sur une feuille.

M. Shelp a ajouté à des plants de tabac cultivés en serre un morceau d’ADN appelé « promoteur ». Ce promoteur active de façon permanente le gène du GABA, ce qui transforme les plants en producteurs continus de GABA. L’impact sur les ravageurs est étonnant. Au cours d’une expérience de trois mois, le nombre d’œufs pondus par le nématode cécidogène, ou nématode à galles, – un ravageur commun dans le monde entier – a été réduit d’un pourcentage pouvant atteindre 90 pour cent.

Des chercheurs de la Brock University, dont Alan Bown, collègue de longue date de M. Shelp (maintenant à sa retraite) et Kennaway MacGregor, étudiant à la maîtrise, ont découvert que les plants à teneur amplifiée en GABA ne mettaient vraiment pas en appétit les larves de la noctuelle verdoyante.

Ces travaux sont résumés dans le numéro de novembre de la Revue canadienne de botanique.

Selon M. Shelp, les concentrations amplifiées de GABA n’ont eu aucun effet sur l’apparence des plants de tabac. Cependant, bien que les résultats de ses recherches en laboratoire soient concluants, des preuves provenant d’un autre laboratoire montrent que la présence permanente du promoteur de GABA peut soutirer trop d’énergie à la plante et ainsi freiner sa croissance.

« Si l’on fait attention pour choisir la bon degré d’expression du GABA, le problème ne se pose pas », a expliqué M. Shelp, qui continue ses recherches sur le GABA, déjà en cours depuis 15 ans, en cherchant à découvrir comment l’on peut affiner la production de GABA et obtenir des plants de tomates ayant des teneurs amplifiées en ce composé.

M. Shelp a déclaré que des travaux antérieurs réalisés chez les humains avec le GABA (qui se retrouve naturellement dans notre système nerveux) montrent que la consommation d’une grande quantité de ce produit n’entraîne aucun effet neurologique, ce qui rend les concentrations accrues de GABA dans les cultures vivrières apparemment sans danger. Toutefois, il fait remarquer que les feuilles de thé dont la teneur en GABA a été amplifiée sont utilisées comme traitement pour l’hypertension dans plusieurs pays d’Asie.

À l’heure actuelle, M. Shelp attend une décision au sujet de sa demande de brevet concernant les cultures à teneur amplifiée en GABA. Bien qu’il croit que la technique est sûre et qu’elle pourrait éventuellement être utilisée pour une large gamme de cultures, il pense que le plus grand obstacle à sa commercialisation demeure le fait qu’elle fait appel à la modification génétique.

« Dans cinq ans, les plantes ayant fait l’objet de manipulations génétiques seront beaucoup plus utilisées que maintenant, souligne M. Shelp. Étant donné les avantages considérables qu’elles offrent, notamment la réduction de la quantité de pesticides chimiques utilisée, ce n’est qu’une question de temps avant qu’on les considère comme des plantes ordinaires. »

Personne-ressource :

Barry Shelp
Tél. : (519) 824-4120, poste 53089
Courriel : bshelp@uoguelph.ca

L’article de M. Shelp « Gamma aminobutyrate: from intellectual curiosity to practical pest control », publié dans le numéro de novembre de la Revue canadienne de botanique, peut être téléchargé à partir de l’adresse suivante :
http://pubs.nrc-cnrc.gc.ca/cgi-bin/ps/rp2_vols_f?cjb.


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Date de création : 
Mise à jour : 
2004-01-27
2004-01-27

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