Changement climatique accéléré?

La fonte du pergélisol dans le nord du Canada exacerberait peut-être le problème des gaz à effet de serre responsable du changement climatique.

Isabelle Laurion cherche à comprendre les effets du réchauffement du climat dans le nord. La chercheuse de l'Institut national de recherche scientifique, un établissement de recherche de l'Université du Québec, passera le mois de juillet dans le Nunavik afin d'examiner le rôle des étangs de thermokarst, formés par la fonte du pergélisol, sur le cycle du carbone dans l'environnement.

L'eau de fonte du pergélisol percole dans les tourbières. Celles-ci sont formées de plantes ayant absorbé du dioxyde de carbone nécessaire à leur croissance qui sont mortes et se sont décomposées. Le carbone présent dans ces plantes s'infiltre dans le sol et l'air sous forme de méthane. En effet, l'eau percole dans les tourbières et amasse le carbone qui s'y trouve avant de former les nouveaux étangs. Ce carbone continue son trajet à travers le réseau hydrologique pour se retrouver dans les lacs et les océans où une partie peut se transformer en gaz et s'échapper dans l'atmosphère sous forme de dioxide de carbone ou de méthane. Puisque ce sont des gaz à effet de serre, ce cycle pourrait exacerber le changement climatique de la planète.

M^me Laurion étudie aussi la limnologie des étangs de thermokarst afin de découvrir les autres éléments qui pourraient avoir un effet sur la remise en circulation du carbone qui se trouve dans les tourbières du nord. Elle cherche à établir la différence entre les étangs naturels et ceux nouvellement formés par la fonte du pergélisol.

Personne-ressource :

Isabelle Laurion
Tél. : (418) 654-2694
Courriel : isabelle_laurion@inrs-ete.uquebec.ca