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Les formes de vie extrêmes : une force géologique
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La recherche de traces de vie ancienne dans les météorites provenant de Mars reçoit un formidable coup de pouce de la part des géologues canadiens qui étudient les sources thermales.

« Je pourrais vous montrer de très nombreuses photos de bactéries provenant de sources thermales modernes qui semblent identiques à l’objet que l’on a trouvé dans une météorite martienne et que certains pensent être un microbe », déclare Brian Jones, professeur à l’University of Alberta, en se référant à la fameuse météorite ALH84001. En 1996, une équipe de chercheurs parrainée par la NASA a annoncé qu’elle a trouvé dans cette météorite ce qui ressemblait à un microbe martien fossilisé vieux de 4,5 milliards d’années.

« Mais en est-ce vraiment un? » demande M. Jones, qui a étudié au cours de la dernière décennie des sources thermales au Canada, au Kenya, au Chili et en Nouvelle-Zélande. Nous savons d’après l’examen des minéraux provenant de sources thermales modernes que tout ce qui ressemble à un microbe n’en est pas nécessairement un. »

Auparavant considérées comme des chaudrons fumants dépourvus de vie, les sources thermales ont été au cours des dernières décennies l’objet d’une métamorphose sur le plan biologique. En effet, les chercheurs ont découvert une ménagerie de formes de vie, surnommées extrémophiles, qui prolifèrent dans l’eau brûlante aussi acide que le cola et corsée de sulfure d’hydrogène, un gaz à l’odeur fétide.

Les travaux de M. Jones portent principalement sur la façon dont ces organismes contribuent à la formation de cristaux solides complexes à partir de solutions chaudes riches en minéraux. Ces connaissances pourraient nous indiquer si les objets observés dans les météorites sont des microbes ou ont été formés par des microbes.

Dans une étude publiée récemment sur les sources thermales Miette dans le parc national Jasper, qui ont la cote auprès des touristes, le chercheur et une étudiante diplômée, Sandy Bonny, révèlent que plusieurs des quelque douze créatures unicellulaires se trouvant dans la source thermale agissent comme amorces pour la formation de cristaux minéraux.

« Ces microbes jouent un rôle clé dans la précipitation des minéraux comme la silice et la calcite et sont de toute évidence importants pour les processus géologiques en cours dans les sources thermales », explique M. Jones. La recherche suggère en outre que les minéraux formés par les microbes photosynthétiques ont une signature chimique distinctive. Si ce résultat est validé, il se peut que les scientifiques puissent déterminer si un minéral a été formé avec l’aide d’un microbe ou s’il résulte uniquement de processus géologiques.

Dans une étude similaire du geyser Waikite, situé sur l’île du Nord, en Nouvelle-Zélande, M. Jones et son partenaire de recherche de l’University of Saskatchewan, Robin Renaut, ont établi le lien entre les microbes et la formation de dépôts de silice élaborés, semblables à des arbustes de la taille d’un millimètre.

Ces deux études financées par le CRSNG font l’objet d’un rapport dans un numéro spécial de la Revue canadienne des sciences de la Terre consacré aux processus en cause dans les sources thermales, y compris le rôle des microbes.

Bien que M. Jones évite de souligner le lien qu’ont ses travaux avec la vie extra-terrestre afin de prévenir le sensationnalisme, ses recherches ont aidé à créer un mini-boom dans la nouvelle discipline de la géomicrobiologie.

En outre, ses recherches sur les sources thermales mettent en évidence le fait que lorsqu’on étudie la vie extra-terrestre et les premières formes de vie sur Terre, il faut y regarder d’encore plus près que nous ne l’avons fait dans le passé. En utilisant les progrès des techniques de microscopie électronique à balayage, M. Jones et d’autres scientifiques ont trouvé les restes de nanobactéries, des créatures de tailles infinitésimales mesurées en milliardièmes de mètre.

« Dans de nombreuses sources thermales, la taille de ces organismes est plus petite que ce que nous aurions jamais cru possible », conclut M. Jones.

Personne-ressource :

Brian Jones
Tél. : (780) 492-5249
Courriel : brian.jones@ualberta.ca

On peut obtenir gratuitement le dernier numéro spécial de la Revue canadienne des sciences de la Terre à
http://pubs.nrc-cnrc.gc.ca/cgi-bin/ps/rp2_vols_f?cjes.


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Date de création : 
Mise à jour : 
2004-01-09
2004-01-09

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