Mme Yonghong Bing
La recherche sur les cristaux piézoélectriques donne lieu à des avancées, notamment en médecine et dans les sonars
La recherche en piézoélectricité a progressé énormément depuis que ce phénomène a été démontré en 1880 par les frères Jacques et Pierre Curie à l’aide d’une feuille d’étain, de colle, d’un fil, d’aimants et d’une scie d’horloger.
À l’heure actuelle, Mme Yonghong Bing, de la Simon Fraser University (SFU), réalise de nouvelles percées grâce à ses travaux sur les cristaux piézoélectriques dont les applications comprennent l’amélioration du diagnostic médical ultrasonique et des appareils d’écoute sonar.
La piézoélectricité est la capacité de certains cristaux de générer un voltage en réaction à l’application d’une contrainte mécanique. Le terme, dérivé du mot grec piezein, signifie comprimer ou presser.
Dans sa recherche de nouveaux matériaux dotés d’une performance piézoélectrique élevée, cette étudiante récemment diplômée en chimie de la SFU a réussi à créer une nouvelle famille de cristaux piézoélectriques.
Ceux-ci sont peut-être prometteurs pour des applications dans les transducteurs électromécaniques (capteur et actionneur). Il existe de nombreuses applications industrielles et commerciales pour les transducteurs telles que les thérapies et diagnostics médicaux, la commande active de machines-outils, la suppression des vibrations et les communications sous-marines.
Dans le cadre de ses recherches de doctorat réalisées sous la direction de Zuo-Guang Ye, Mme Bing a découvert que lorsqu’on déforme des cristaux piézoélectriques par l’application externe d’un certain voltage, ceux-ci génèrent de brèves réactions de voltage relativement élevé.
Cette déformation a des applications utiles dans la production et la détection du son, dans la génération de hauts voltages et de fréquences électroniques, dans les microbalances et dans la focalisation ultra-fine d’assemblages optiques.
« Cette propriété peut être appliquée aux appareils qui génèrent des pulsations ultrasoniques et qui en reçoivent l’écho en générant une série de points. Ces points sont ensuite convertis en image à l’écran », explique Mme Bing. En outre, elle peut être utilisée dans des appareils qui produisent un mouvement lorsqu’ils reçoivent un signal.
« Si l’on pouvait améliorer de beaucoup cette propriété et l’utiliser dans une large gamme de températures, elle améliorerait tout, de la résolution, la sensibilité et la largeur de bande des machines ultrasoniques à la portée des appareils d’écoute sonar », ajoute Mme Bing, lauréate d’un Prix de doctorat du CRSNG de 2006 – l’un des prix les plus importants attribués aux étudiants diplômés au Canada.
Mme Bing, qui a grandi à Jinan, province de Shandong, dans l’Est de la Chine, poursuit ses recherches à la SFU en tant que titulaire d’une bourse postdoctorale du CRSNG.
Personne-ressource :
Mme Yonghong Bing
Tél. : (604) 291-5588
Courriel : ybinga@sfu.ca
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