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Commercialisation d'un nouveau vaccin contre E. coli O157:H7 destiné au bétail, mis au point par des chercheurs du RCRB

Calgary, le 22 janvier 2001 - Le Réseau canadien de recherche sur les bactérioses (RCRB) a annoncé la signature d'une entente importante avec l'Alberta Research Council Inc. (ARC) au sujet de la prévention de la contamination par E. coli O157:H7. La technologie de base du vaccin a été élaborée dans le cadre de recherches subventionnées par le Réseau à l'Université de la Colombie-Britannique et la Veterinary Infectious Diseases Organization (VIDO) de l'Université de la Saskatchewan. L'ARC, à son tour, a signé une entente avec la firme Bioniche Life Sciences Inc. en vue de perfectionner et de commercialiser un vaccin pour le bétail qui aura des incidences importantes sur la santé des Canadiens.

La bactérie E. coli fait partie de la flore bactérienne normale de l'intestin. Cependant, une souche virulente, désignée O157:H7, est associée à des infections intestinales chez l'être humain. Cette souche d'E. coli est mieux connue en tant que contaminant de l'approvisionnement en eau de la ville de Walkerton. Elle est en outre l'agent responsable de ce qu'on appelle « la maladie du hamburger ». Dans les deux cas, l'infection à E. coli entérohémorragique (EHEC) est provoquée par une toxine produite par la souche virulente E. coli O157:H7.

Cette infection est fréquemment contractée lors de la consommation de produits alimentaires contaminés, comme le bœuf mal cuit ou des fruits et légumes avariés. Plus récemment, au Canada, la maladie a été reliée à la contamination des eaux de ruissellement par le fumier de bovins. L'infection à EHEC est une maladie destructrice qui n'a pas de traitement spécifique connu et qui peut causer des lésions rénales pouvant entraîner la mort, en particulier chez les enfants et les personnes âgées. À Walkerton, sept personnes sont mortes et quelque 2 000 personnes ont contracté la maladie, dont les symptômes étaient diarrhée, fièvre et nausées.

Habituellement, toutefois, la bactérie ne cause pas de maladies chez les animaux. Des rapports récents indiquent que jusqu'à 50 % des bovins portent le micro-organisme à un moment quelconque de leur vie. La technologie sous licence est basée sur le fait que le risque d'infection chez l'être humain peut être réduit de façon indirecte en prévenant la colonisation (croissance sans causer de maladie) de l'intestin des bovins par E. coli O157:H7. S'il n'y a pas de colonisation, le nombre de micro-organismes présents dans le fumier de bovins sera réduit, ce qui diminuera, du coup, le risque de contamination des aliments et de l'eau.

Le professeur Brett Finlay, de l'Université de la Colombie-Britannique, a découvert les éléments bactériens essentiels à l'établissement de colonies de E. coli O157:H7. Ces éléments de fixation sont antigéniques et peuvent être utilisés pour élaborer un vaccin. En collaboration avec Andrew Potter, spécialiste en vaccinologie vétérinaire à la VIDO, les chercheurs ont démontré que la vaccination du bétail à l'aide des antigènes d'EHEC est une façon efficace de réduire de façon draconienne le niveau de colonisation chez les bovins.

On poursuit des études en vue d'améliorer le développement d'un vaccin qui sera mis sur le marché. Au Canada seulement, où l'élevage du bétail domestique atteint annuellement 14 millions de têtes, le marché éventuel et les avantages économiques directs sont importants. La contribution indirecte au marché annuel d'exportation de viande de bœuf, d'une valeur de plus de 1,6 milliard de dollars, par l'amélioration de la salubrité des aliments est inestimable. Cependant, c'est sur la santé humaine, au Canada et à l'échelle mondiale, que se feront sentir les effets les plus importants, et de loin, d'un vaccin réussi.

Ces travaux de recherche innovateurs font partie du programme de recherche subventionnée du RCRB. Des fonds supplémentaires ont été accordés par le Fonds de développement de l'industrie du bœuf afin d'appuyer la recherche effectuée à la VIDO. Le Réseau est fier d'offrir une solution « entièrement canadienne » qui pourrait prévenir des tragédies comme celle qui est survenue à Walkerton, en Ontario.

Le RCRB, qui est membre du programme fédéral des Réseaux de centres d'excellence, est un regroupement, à l'échelle du Canada, de chercheurs et de leurs laboratoires qui se consacrent à l'étude des maladies bactériennes. Il a pour mission de faire progresser la science et d'accroître la compétitivité économique du Canada par l'établissement de réseaux, l'excellence de la recherche fondamentale sur les maladies bactériennes et la collaboration avec l'industrie.

Le RCRB s'est engagé à offrir de la documentation de référence aux membres du public intéressés.

 

Mise à jour : 2006-07-05 [ Avis importants ]